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Les commentaires de Boogie_Five



  • Boogie_Five Boogie_Five 18 novembre 2014 12:46

    Merci pour ces encouragements ! 


    Après beaucoup de citoyens modestes peuvent s’engager dans cette voie, sans connaître le chômage sur le moment. 

    Pour la survie, c’est souvent plus facile à plusieurs que tout seul. Oui, seul contre tous parce que les chômeurs et ceux qui les connaissent ne sont pas encore organisés pour agir dans la société, pour être visibles dans les médias et finalement pour faire triompher un message de paix. C’est le but de ma démarche. 


    Cordialement 


  • Boogie_Five Boogie_Five 18 novembre 2014 12:39

    On n’en parle assez souvent de cela, mais j’ai pu remarqué aussi que l’état d’esprit du magouilleur, vu finalement comme « débrouillard », est privilégié à un état d’esprit civique et fraternel. 


    Même moi je me suis fait déjà avoir, dans mes amitiés, par des individus qui ont un tel comportement déviant et criminogène. J’ai une explication au succès de ce comportement :

    - Le criminel est aussi une victime, qui porte sa souffrance et peut l’exploiter habilement pour toucher les autres. Il est assez difficile de reconnaître le vrai du faux et ça touche chacun de nous profondément dans les valeurs essentielles : la sympathie, l’amour du prochain, la justice sociale, etc. 

    - Le rôle que la société donne à l’agressivité de manière générale : dans une économie où la concurrence fait loi, les comportements violents dans les sociétés commerçantes sont survalorisés. En fait, il n’y a que la violence des petits délinquants qui gêne, mais les grands criminels sont héroïsés, iconographiés comme porteurs de certaines valeurs - le courage, la justice primitive, la vengeance et l’incarnation du tragique. A ce propos il est assez drôle qu’il y a aussi une lutte des classes chez les criminels, les petits mafieux peuvent critiquer les grands chefs et cherchent à se rapprocher de la population. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 18 novembre 2014 12:12

    La régulation peut se réaliser au niveau mondial, l’économie française s’est rendue trop dépendante des marchés extérieurs pour faire de la régulation au niveau national. Le débat n’est pas seulement entre les partis de gouvernement (ps, ump) et la gauche de la gauche (verts, npa, pc, pg), tu oublies un peu vite le Front national, qui propose aussi une autre sorte de régulation - la fermeture des frontières, donc le protectionnisme, est une forme de régulation. 


    La question est : pourquoi la gauche radicale ne prend pas dans le pays ? 

    - Le problème de cette gauche est que son discours et ses actes ont été trop liés aux institutions, notamment dans l’éducation nationale et dans les mouvements associatifs, et donc la population n’arrive pas à bien voir les différences dans la pratique du pouvoir. Manque de visibilité et d’auto-analyse, donc, qui sème la confusion - le cas du parti communiste dans les élections municipales est très éclairant sur ce point. Les représentants de ce mouvement sont perçus comme des personnes somme toute aisées, profitant du système et le défendant d’une certaine façon. 

    - En plus de cette raison sociologique, le problème du renouveau idéologique et du langage : il manque à cette gauche radicale une base théorique d’ensemble qui met de la cohérence dans son discours. Cette gauche institutionnelle a un discours attrape-tout un peu conservateur (que les autres partis font aussi, c’est vrai), mais en définitive ne pose pas de véritables choix de société, ni de vision claire de la société française. Son discours est un peu : à part les facistes et les grands patrons, tout le monde est gentil et il faut un peu de bonne volonté pour appliquer une politique de gauche. Quelque part, ils ne sont pas assez radicaux et populistes dans leurs façons de dire et de faire, alors qu’aujourd’hui c’est la surenchère à la destruction qui marche et frappe les foules. D’où les succès du Front national. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 18 novembre 2014 11:40

    Fifi 


    Il faut se ressembler, c’est le message que je voulais faire passer. Je ne connais pas l’UPR, mais je préfére agir dans un mouvement citoyen, le peuple n’a pas besoin de parti. Vous vous rendez compte si déjà tous les désabusés de la politique institutionnelle se rassemblaient pour faire une force de frappe sociale, économique et électorale - il y a une possibilité de rassembler au bas mot 10 millions de citoyens (en âge de voter). 

    En ce sens, ce serait bien de parler de vive voix et d’organisez des rendez-vous pour s’organiser, soit en se rattachant à des mouvements sociaux qui existent déjà, soit en fondant un nouveau mouvement sur lequel tous ceux qui sont là se mettent d’accord sur la forme d’organisation que celui prendrait. 

    Car internet ne suffit pas, il faut matérialiser cette opinion sur la place publique, la rendre vivante, chaleureuse et fraternelle. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 17:59
    Euh... Je n’ai pas beaucoup entendu dire dans les médias qu’untel ou untel se fiche de ces problèmes, le chômage par exemple. Peut être pendant la présidence de Sarkozy. Mais aujourd’hui ils évitent de faire des aussi grosses gaffes. 

    Mais mon cher, c’est une réalité qu’un certain nombre de citoyens se fichent du problème du chômage, sinon ils ne voteraient pas pour des partis politiques qui en portent la responsabilité depuis plus de quarante ans. Ceux-là votent pour leur propre intérêt, et sont aussi d’accord avec que disent les médias qui relaient beaucoup la pensée de ces majorités politiques. Pour autant, faut-il le nier et faire comme si ça n’existe pas ? Je ne crois pas, ne serait-ce que pour se repérer dans le champ social : nous savons ainsi sur qui il faut compter et sur qui il ne faut pas compter. c’est juste de l’information, pas une opinion politique. Sinon, bien sûr, moi je suis pour un autre discours ! Et pour construire ce nouveau discours, et bien il est nécessaire de décortiquer les discours des uns et des autres, pour qu’il soit solide, inflexible et efficace. 




  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 17:30

    Mais à quelle époque tu vis ? Plus personne n’y croit à ça. Même Pierre Gattaz n’ose plus sortir cette ânerie ! 



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 17:28

    Alors là, un débat sur le revenu universel m’intéresse beaucoup, et j’aimerai bien en savoir plus sur le sujet. J’ai quand même un avis là-dessus (je peux me tromper bien sûr) : 


    - Mon appréhension est qu’un revenu universel provoquerait une montée des prix, et que ce revenu se transforme en super-RSA. Pour que le revenu universel soit possible, il faudrait augmenter tous les salaires et la valeur d’échange de la monnaie. Donc, deuxième condition, il faut une monnaie mondiale pour un revenu minimum mondial. 

    - Deuxièmement, pour éviter ce problème, ce revenu universel universel peut être pensé dans le cadre d’une économie solidaire, en prenant comme base l’usage et la possession de biens de première nécessité - logement, nourriture, santé et éducation - sans étendre la « gratuité » à tous les secteurs de l’industrie et des services. 

    C’est une idée très intéressante et je demande à voir. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 17:17

    Nous sommes comme enfermés dans une cage. Coincés sans alternative possible de regarder ce cirque quotidien des politiques. C’est de la base que tout reviendra, il faut s’en détacher. Il est fort possible qu’à la prochaine présidentielle, si c’est un choix Hollande/Le Pen ou Sarko/Le Pen, je n’irai pas voter. Je dois bien avouer que Juppé m’intrigue, à cause de sa vision un plus large des problèmes, mais je ne suis pas certain qu’il sera en capacité d’améliorer la situation



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 17:09

    C’est vrai que c’est flippant. Oui, j’essaye de relever la tête. J’ai été aveuglé pendant longtemps, j’étais dans le brouillard, effectivement. Puis je vois que je ne suis pas seul, des milliers de citoyens m’emportent. Je n’ai pas une langue de bois, je prends le problème à un autre niveau, en partant de la base. La situation actuelle de chômage de masse a été voulu, certes, mais n’a été possible qu’avec des compromis entre des groupes sociaux, des conventions, des lois, des pratiques, des théories. Ce n’est pas seulement une élite opposée à la masse, c’est aussi une division du peuple en deux ou trois camps, qui peuvent avoir à la fois des intérêts communs et des intérêts antagonistes. Quand je disais qu’il s’est passé de quelque chose de plus profond, c’est sur le pacte social, le minimum de communication nécessaire entre tous les citoyens, malgré l’inégalité des conditions de vie. Encore plus profond que le chômage, la vision de l’homme, de l’histoire, de la citoyenneté, de la République. Mon sentiment est que nous sommes passés dans une autre forme de civilisation, indécise, où la modernité fait place à la barbarie, mais pas seulement comme violence, aussi comme force légitime, acceptable, nécessaire et irréversible. 



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 16:51

    Ne crois pas ça, l’administration a de plus en plus recours aux contractuels, qui peuvent se faire virer du jour au lendemain ! 



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 16:46

    C’est pas mal comme définition mais je trouve, à mon avis, qu’il en manque la moitié. Je m’explique : une société totalement inégalitaire ne peut pas survivre, ne serait-ce que pour des raisons d’organisation. En face d’une hiérarchisation absolue, il y’a une idée d’un pouvoir unique, et d’une identité qui s’impose autoritairement à tous, même au souverain. En ce sens, le néolibéralisme serait plus qu’un parti, mais aussi un prélude à une forme de totalitarisme, dans laquelle la gauche idéologique peut tout à fait se reconnaître (je m’inclus donc la critique). 



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 12:02

    Tu as assez bien résumé ce que je voulais dire, et avec un certain panache. Mais honnêtement, c’est aussi une caricature, il y a des gens conscients du problème dans toutes les sphères de la société. Ce n’est pas tant la question du système qui est seulement en jeu, mais de la cohésion sociale de l’ensemble. Les européens peuvent très bien vivre à l’américaine, seulement ils n’ont pas les avantages de la politique des Etats-Unis : une course folle à la croissance et à la consommation énergétique...



  • Boogie_Five Boogie_Five 17 novembre 2014 11:54

    Merci pour ces informations. Il est indéniable que depuis la création de la zone Euro, il y a eu des changements radicaux dans le fonctionnement de l’économie des pays européens. Cependant, la crise étant déjà là depuis les années 70 et donc la monnaie unique n’explique pas tout. Il s’est passé quelque chose de plus profond dans les rapports sociaux et la psychologie collective des sociétés développées. 


    Les autres régions du monde ont parfois du mal à comprendre ce qu’il se passe en Europe, à propos de ce refus de relance économique et d’intervention publique, c’est pour vous dire l’importance de ce blocage socio-politique au niveau des élites européennes. Je suis désolé, mais la situation est ainsi parce que les citoyens ont voté pour des représentants qui mettent en place cette organisation. Donc, il y a une large part des citoyens qui sont satisfaits de cette situation en se fichant pas mal du chômage, du problème de l’ouverture des frontières, etc. 

    En revanche, il est indéniable que le non-respect du référendum sur le traité européen de 2005 est bel et bien un casus belli qui a de grandes conséquences politiques. Le non-respect de ce vote est une très bonne raison pour faire la guerre à un gouvernement, en accord avec les principes du « Traité du gouvernement civil » de John Locke. Dans l’histoire, des populations ont déclenché des guerres civiles pour moins que ça. 

    Alors, que dois-je faire ? Prendre les armes ? Ou m’écarter d’un conflit à l’issue incertaine et potentiellement très dangereux ? Avant d’en arriver à cette extrémité, qui s’imposera peut-être à tous si la situation s’aggrave encore, je suis certain qu’il est possible de fédérer une grande partie des populations européennes pour construire d’autres relations socio-politiques alternatives à celles proposées par les banquiers luxembourgeois, mesquine et finalement petite bourgeoise. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 16 novembre 2014 15:12

    En ce qui concerne le commerce moderne, je suis d’accord, puisqu’il est souvent basé sur l’expropriation de ressources et de biens d’autrui, notamment dans les pays du sud, même si le droit vient légaliser ces opérations sur des choses qui n’appartenaient pas à quiconque. 


    Mais pour le commerce traditionnel, c’est moins vrai puisque la réciprocité était nécessaire pour les agents qui ne disposaient pas de monnaie, par exemple, ou pour ceux qui désiraient faire des alliances matrimoniales dans le cas de sociétés fermées, le marché ne fonctionnait pas du tout de la même façon auparavant. Mais je te rassure, il y a des formes alternatives de commerce basées sur le développement local avec des microcrédits à taux zéro, une autre monnaie, etc. C’est sûr que c’est limité mais c’est évident que ça prendra de plus en plus d’importance. Le capitalisme actuel, en étant de plus en plus inégalitaire, répond de moins en moins aux besoins de la population (logement, mobilité), la régression sociale dans les pays développés obligera de toute façon à admettre que le progrès est quelque chose de relatif et si une guerre mondiale explose à cause des dysfonctionnements du marché, l’évolution ira quand même dans le sens d’un commerce plus éthique et raisonnable à long terme. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 16 novembre 2014 14:55

    Non, c’est sûr, ce n’est pas germinal, mais avec des pensées aussi élaborées et un dialogue aussi constructif, on peut vite retourner au charbon !



  • Boogie_Five Boogie_Five 15 novembre 2014 17:58

    En fait, je n’ai pas un discours de classe où les patrons doivent être pendus haut et cour. Vous appréciez votre patron parce qu’il vous fait participer et vous donne des directives claires. Or là où j’étais, il n’y avait pas de communication, ou si peu. Les employés étaient plutôt laissés à eux-mêmes. Les entreprises ne sont pas toutes pareilles et n’ont pas le même statut. En plus, je suis plutôt du genre conciliant, je ne suis pas du genre à réclamer des augmentations tous les trois mois comme certains font. En revanche, je suis très attaché à la dignité de l’homme, qu’il soit patron, employé ou SDF. Et ça, ça n’a pas de prix.


    Effectivement, c’est assez difficile pour les entrepreneurs de faire des affaires en France, mais aussi brillants soient-ils, aussi géniaux, généreux et intelligents, jamais ils ne pourront incarner un intérêt général ou une volonté nationale forte, ce qu’on a tendance à oublier. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 15 novembre 2014 17:44

    Oui, c’est vrai que raconter son expérience rend plus vivant le récit. Mais j’aime bien aussi écrire des théories « isgaienne » à la mords-moi le neuneu sur les rapports entre la psychologie cognitive des lutins du pays de Mordor et la constitution de réseaux cyber-virtuels multi-localisés. 



  • Boogie_Five Boogie_Five 15 novembre 2014 17:35

    Merci pour ton encouragement ! 


    Oui, je sais que ça arrive souvent, mais cela ne devrait pas arriver lorsque l’entreprise marche bien et fait beaucoup de bénéfices. Ce qui était le cas dans cette boîte. 




  • Boogie_Five Boogie_Five 15 novembre 2014 17:32

    En effet, je n’y suis plus parce que j’avais constaté, au bout de deux ans, qu’il n’y avait pas d’évolution possible. Quant au chômage, oui je le trouve préférable par rapport à un travail qui vous déprime et vous casse le dos, à condition de faire des activités et d’avoir un projet pour l’avenir. 


    Très bonne question sur la logistique, car en effet, la réponse n’est pas évidente. Par rapport à mon expérience, il me semble que le regroupement des produits dans une grande surface plutôt que dans plusieurs petites surfaces, si plus est au centre d’une grande agglomération, nécessite moins de déplacements des camions. D’autre part, avec les petits magasins en centre-ville, il y a une rupture de charge en plus. Comme il n’y a pas de possibilités de stockage dans les petites surfaces, vous êtes obligés de séparer le stock et la surface de ventre, tandis que dans une grande surface il y’a plus d’espace pour ranger les produits et la livraison directe est plus fréquente. 

    Après, c’est sûr que la stratégie commerciale des grands distributeurs est très critiquable, d’autant plus qu’ils favorisent clairement l’agriculture productiviste. 

    Enfin, pour la pollution des camions, c’est aussi l’ensemble du secteur de la logistique qui est en cause. Quand je voyais des transporteurs faire des kilomètres pour me livrer une demi palette avec une semi-remorque, ça me faisait un peu sourire. D’ailleurs, les transporteurs font souvent beaucoup d’heures et sont au bord du burn-out. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 15 novembre 2014 17:14

    Chère Constant


    Ce n’est pas que j’ai des ambitions supérieures, c’est plutôt une question de culture. Dans l’entrepôt où je travaillais, les jeunes avaient une idéologie du chacun pour soi qui peut s’accommoder d’une hiérarchie qui base son pouvoir sur l’arbitraire. Même si ils pouvaient contester la hiérarchie, ils le faisaient de manière spontanée, anarchique et non organisée. 

    Je dois bien vous concéder que je me sentais un peu isolé dans ce contexte, et c’est peut-être ça qui donne l’impression que je me sente supérieur. 

    Pour le délit de sale gueule, oui j’ai un peu forcé le trait. Mais après tout, d’un autre côté il a bien profité de moi, non ? Je suis certain qu’un certain nombre de patrons rêveraient d’une caricature dans un grand journal : quelque part, ça veut dire qu’il est devenu célèbre et qu’il a réussi à monter une grande entreprise.