• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de Tristan Valmour



  • Tristan Valmour 1er novembre 2010 12:30

    Salut Jules

    Calixthe Beyala, bof. D’autres personnalités moins médiatiques méritent davantage de diriger la Francophonie. Je pense à l’excellent Boniface Mongo Mboussa, à l’illustrissime Elikia M’Bokolo, Auguste Mbonde Mouangue, Buata Malela, Mamadou Diouf ou encore Janet Vaillant. Liste non exhaustive. Franchement, ces gens-là, c’est un autre pedigree, une autre profondeur intellectuelle.

    Mais comme à l’accoutumée, ce genre d’élection ne doit valider que des stars, des paillettes. Je n’ai rien contre Calixthe Beyala, mais rien pour non plus. Connaît-elle la véritable Afrique ? J’aimerai savoir à combien est rémunérée la présidence de la Francophonie, cela peut susciter des vocations. J’aimerai également savoir quand des gens vraiment compétents dirigeront ce genre d’organisation. Jamais. Parce que les gens compétents travaillent, les autres communiquent.

    Sinon, Sarkozy n’en a rien à fiche de la Francophonie, il ne s’est même pas déplacé au sommet du Québec. Pourtant la Francophonie est importante non seulement sur le plan culturel, mais aussi pour le business. La culture fait vendre dans les autres secteurs comme l’automobile, etc. Cela a été fort bien étudié par une université nippone.

    Franchement, madame Beyala parle de l’hypocrisie de la France, mais elle fait pas mieux, parce que si elle disait toute la vérité, elle ne rentrerait plus au Cameroun. Tu sais bien comment se passent les choses, Jules ; les gens disparaissent facilement dans ces pays lorsqu’ils parlent vraiment.

    Allez, tchao ! Vivent la France et les pays Africains



  • Tristan Valmour 28 octobre 2010 13:02

    Bien sûr qu’il faut supprimer les retraites et toutes les cotisations sociales. Dans le cas contraire, il est impossible de concurrencer les Birmans qui travaillent pour rien. La France ira droit dans le mur si elle continue à ponctionner les entreprises de la sorte. La compétitivité prime, c’est une vérité absolue qui ne souffre aucune contestation. Toute autre pensée résulte d’un conformisme abscons. Bon sang, vous êtes nés pour travailler dans la pauvreté et mourir de la même manière… assez jeunes si possible. Ce sont vos parents qui ont fait tout le boulot ; maintenant, on peut automatiser les tâches. Vous serez de plus en plus inutiles, juste des bouches à nourrir.

    Nous sommes trop nombreux sur Terre, vous êtes à peine nécessaires. Déjà qu’on vous tolère, ça n’est pas si mal. Le grand projet du gouvernement n’est-il pas d’éradiquer la pauvreté ? Quoi de mieux, pour y parvenir, que d’éradiquer les pauvres ? Sans cotisation ni prestation, vous allez disparaître plus vite, vous replier aux confins de l’hexagone. 

    De toutes les façons, la vie est faite pour les riches, les vrais, pas les petits millionnaires que l’on dépouillera plus tard comme les autres. Pour le moment, on les laisse s’amuser, mais le temps viendra où on s’appropriera leurs biens par des taxes et impôts dont ils ne pourront échapper. On compte sur la loi pour cela ; plus il y a de lois, plus on vous contrôle. Et puis, on les rédige dans une langue que vous ne comprenez pas. Nous les riches, nous vivons entre nous, dans des quartiers isolés et nous nous approprions les voies publiques d’où vous êtes exclus. Inutile de venir dans certaines rues à Neuilly, on ne vous acceptera pas. La police demandera vos papiers et vous invitera poliment à quitter ce territoire de la République qui appartient à notre bande. Idem pour cette petite île au large de la Corse où pullulent nos villas. Des gardiens patrouillent et vous empêchent d’accoster sur le littoral. D’après la loi vous y avez le droit, mais la véritable loi, c’est nous ! Cela fait 20 ans que deux femmes corses se battent pour changer cela et elles ont beau être passés à Ushuaïa il y a quelques années, rien n’a changé. Haha. Quant aux autonomistes corses, hihi, ils ne s’attaquent qu’aux villas des continentaux cadres sup ou petits chefs d’entreprises. Pas fous les mecs. La vraie maffia, ils connaissent.

    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que tout nous appartient parce que nous sommes meilleurs que vous. Et d’ailleurs, on vous montre l’exemple. Vous parlez de solidarité ? Laissez-nous rire. Vous vous battez pour des miettes. Au contraire, nous sommes solidaires…entre nous. Nous donnons tel travail au fils d’untel, tel conseil à la fille de l’autre, etc. Nous fonctionnons en réseau. Et vous êtes seuls. On vous balance des trucs pour vous amuser, comme le racisme, l’islam, les fainéants, etc. De nombreux petits os à ronger sur lesquels vous vous jetez comme des morts de faim. Et c’est alors que vous allez traiter votre voisin de connard parce qu’il ne regarde pas la même chaîne que vous. Et pendant ce temps, on s’occupe de l’essentiel. C’est pour ça qu’on est les meilleurs.

    Donc, pour en revenir à notre affaire, les retraites n’est que le début d’un plan plus vaste. Parce que vous ne pensez quand même pas que cette réforme va changer fondamentalement l’avenir économique de notre pays, hein ? Si ? Mais alors, c’est pire que ce que nous pensions. Eh Nico, tu peux continuer, ils sont prêts les gars.

    Ceci était un message des hyperfortunes.



  • Tristan Valmour 21 octobre 2010 16:03

    Vous avez de la chance Wald, parce que je lis rarement les commentaires. Voici les mots à saisir dans votre moteur de recherche, qui vous guideront au-delà de l’article du NYtimes : Never Ending Language Learning - Carnegie Mellon University. Et pour élargir encore : computational neuroscience.

    Quand on voit ce que Nell est déjà capable de faire, et quand on travaille dans les neurosciences, on peut se poser pour le futur les deux seules questions à mon avis légitimes : qui aura encore besoin de l’être humain ; quel sera son statut ?

    Les questions relatives à la gauche / droite, au système étatiste/libéral, public/privé (etc.), bref, toutes ces petites problématiques sont aujourd’hui dépassées. Il faut penser en terme d’humanité, d’intelligence collective, de globalité. Le cerveau est certes plastique, il se réorganise sous les effets de son environnement, et modèle à son tour son environnement pour assurer son adaptation. Mais, en aura-t-il seulement encore le temps face à la modélisation dont il est l’objet ? Surtout que nous sommes gouvernés par des gens bêtes qui ont pour la plupart une formation de Droit. Alors qu’il faudrait des biologistes, des philosophes, des sociologues, des économistes, bref, des gens qui connaissent l’Homme, du niveau moléculaire au niveau social.

    Bien à vous



  • Tristan Valmour 21 octobre 2010 14:36

    Salut Bernard

    La constitution n’interdit pas de faire voter des lois qui n’ont pas été énoncées dans le programme de campagne. La réforme des retraites est donc parfaitement légale. Ne reprend pas l’argumentaire des neuneus socialistes, bien contents que quelqu’un fasse le sale boulot.

    En revanche, la politique sarkozyste est effectivement antirépublicaine et toute dirigée au profit d’une caste supérieure qui ne compte guère plus de 10 000 hommes. Même les millionaires d’aujourd’hui seront les pauvres de demain parce qu’aucune loi n’interdit la concentration des richesses et des pouvoirs. C’est juste une question de temps. Aujourd’hui, ce sont les classes moyennes et moyennes + qui trinquent (les classes populaires ont déjà trinqué depuis longtemps).

    Les tâches manuelles sont largement automatisées et/ou délocalisées, et l’automatisation poursuivra son effort en cas d’augmentation du coût du travail. Il y a environ 1 ou 2 ans, j’ai écrit ici que même les activités intellectuelles seront délocalisées d’ici 7 ans. En fait, le mouvement a commencé et va s’amplifier, puisque les écoles de langue dans les PVD et BRIC explosent. Toutes les professions sont concernées. Et à lire l’un des derniers articles du NY Times sur l’intelligence artificielle, même la créativité sera dévolue aux machines apprenantes.

    Le but est donc de diminuer le coût du travail pour l’uniformiser par le bas au niveau mondial. Retraite, assurances maladies (etc.), c’est le même processus qui est entamé. Pourquoi ? Parce que les gouvernants n’ont pas besoin d’une humanité aussi nombreuse. Parce que l’espèce humaine n’a pas besoin d’être si nombreuse pour assurer sa survie. Du niveau moléculaire au niveau social, c’est la dure loi de la sélection naturelle.

    Il y a de plus en plus de lois, de moins en moins de liberté, y compris dans l’expression (interdit d’appeler à boycotter tel ou tel produit, interdit de dire du mal de telle ou telle personne même si les condamnations sont sourcées et exactes). Tout ce qui existe est mis sous tutelle d’une organisation (Etat, grande entreprise, etc.) qui ne respecte elles-même aucune règle. Qui ira lui faire un procès long et coûteux ? Qui pourra accéder aux documents constitutifs de preuves ?

    Sarkozy n’est absolument pas responsable de ce qui se passe, il n’a aucune marge de manoeuvre. La France n’est plus un pays indépendant, qui comme autrefois, commerçait essentiellement avec ses colonies et pouvait se permettre d’avoir une politique autonome. La France, comme tous les pays (y compris les US et Israël, n’en déplaisent aux anti-américains et anti-israéliens qui les accusent faussement de tous les maux), est dépendante de liens multiples et complexes qu’aucun être humain ne peut comprendre parce qu’humain, il est forcément limité.

    Une guerre civile ou une révolution ? Peut-être mais j’en doute. Et puis, pour quoi faire ? Tu crois qu’un berger intelligent et altruiste va se lever et guider son troupeau ? Je n’y crois pas, l’environnement est trop stérile pour donner naissance à un tel homme (ou femme). La seule solution aux problèmes suite à une révolution serait la mise en place d’un système politique basé sur l’intelligence collective, comme le préconisent certains spécialistes de l’intelligence et de la communication collectives. Qui mettra son égo de côté ?

    Bref, c’est la mouise finale. Trois solutions cependant :
    - S’installer dans un pays à peu près épargné par cette crise politique, économique et sociale (mon choix)
    - attendre qu’une solution vienne d’un pays émergent qui proposera un modèle de développement innovateur et éthique (pas facile à trouver cependant)
    - que les citoyens mettent en commun leurs économies pour créer des entreprises et associations et assurer la vente de biens et services. Bref, constituer des réseaux de producteurs et consommateurs régulés par des normes éthiques et surtout, en dehors de la Bourse.



  • Tristan Valmour 18 octobre 2010 14:16

    Bonsoir Fergus, bonsoir à tous

    Je crois malheureusement que vous vous trompez. On ne peut pas établir un parallèle entre l’ère Juppé-Chirac et l’ère Sarkozy-Fillon.
    Chirac était un bisounours à côté de Sarkozy. Chirac a évolué dans un environnement mixte, il fréquentait des gens de toutes sortes.
    D’autre part, la mondialisation n’était pas si avancée. Nous étions en contexte post-guerre froide.
    La constitution de la 5è république donne des pouvoirs considérables au président. Le parlement est inexistant, les députés et sénateurs
    sont des potiches. Comme les journalistes qui ne font pas leur travail. Les gens sont abreuvés de télévision, jeux vidéo, etc.
    Ils sont habitués à être traités comme des enfants, comme des imbéciles. Ils sont donc conditionnés selon l’approche
    pavlovienne et skinerienne, incapables de réfléchir, juste capables d’appuyer sur un bouton et de faire l’andouille.
    J’ai vu les manifestations sur internet : on dirait une grande kermesse, les gens chantent et dansent, se griment parfois. Ils reproduisent
    le modèle du show télévisé, ils ne peuvent pas s’en détacher.

    Ce qui se passe en ce moment, c’est une guerre de la upper upper class contre toutes les autres classes (de la middle upper class à la lower
    lower class). Ce qui se passe, c’est une guerre du secteur de la finance et des grandes industries contre toutes les autres ; c’est l’abolition
    des principes démocratiques. Cela ne concerne pas uniquement Sarkozy et la France. Le PS aurait fait de même. De manière peut-être plus subtile,
    et avec plus de temps. Mais le résultat aurait été identique.

    La défaite de la démocratie et de la liberté est programmée parce qu’il y a sur Terre trop de personnes qui savent trop de choses. Ca n’est pas
    bon pour le pouvoir, quel qu’il soit. Et ca n’est pas utile pour l’espèce humaine, surtout que s’est ouverte une ère où l’homme se fait remplacer
    par les ordinateurs.

    Selon les psychologues évolutionnistes, les jeunes se suicident lorsqu’ils se trouvent inutiles, lorsqu’ils n’ont pas l’occasion de procréer, d’assurer
    un avenir à leurs gènes. La conséquence du processus d’adaptation : seuls les plus forts survivent, alors, quand on ne peut pas assurer sa descendance,
    on laisse la place aux gènes plus forts. Les médias ont tellement abêti les gens, tant de préjugés ont été tellement colportés qu’aujourd’hui,
    chacun est résolu à accepter son sort, à se suicider collectivement. Les petites révoltes qu’on observe ne sont qu’un dernier feu d’artifice avant la fin.

    Sarkozy ne cèdera pas parce qu’il ne le peut pas. Il est lié par de multiples accords. Il ne cèdera pas parce qu’il fait partie de cette génération de
    nouveaux riches qui méprisent toutes les autres personnes. Vous, moi, nous tous, ne sommes strictement rien pour ce genre d’individus. Juste des êtres nuisibles.
    Sarkozy et toutes les personnes de son acabit ont été élevées dans un milieu fermé placé au-dessus de tous les autres. Ils ne peuvent donc pas conceptualiser
    d’autres mondes parce qu’ils n’ont pas été confrontés à ces stimuli. C’est une impossibilité physiologique qui entraîne des désordres psychologiques.

    D’ailleurs tout homme de pouvoir est déséquilibré. Pour arriver là, combien de ses semblables faut-il avoir tué, au sens figuré, parfois au propre ?

    Parce que les hommes instruits et pensants sont suffisamment nombreux, la démocratie et les principes démocratiques (comme les acquis sociaux) ne sont plus
    utiles à l’espèce humaine, qui n’est pas menacée. Nous nous acheminons donc vers un nouveau système esclavagiste.

    Sarkozy ne cèdera donc pas, sauf face à une violence généralisée, où la force brutale institutionnelle rencontrera la force brutale civile, et à condition que
    cette dernière remporte la « victoire »

    Je mets les guillemets parce que ça ne sera pas une victoire. Il y a une autre solution, et j’en ai déjà parlé. Il faut s’adapter. Sarkozy rogne les acquis
    sociaux ? Moins de remboursement maladie, moins de retraite, etc. ? Tant mieux !

    Ca paraît incongru, mais je répète : tant mieux ! Parce que rien n’empêche des individus de se regrouper et de fonder des entreprises ou des associations pour
    vendre des produits et services et de redistribuer les richesses produites selon leurs propres modalités. Rien n’empêche ces mêmes individus de consommer ce
    que les membres de leur réseau ont produit.

    Plutôt que de faire grève et perdre autant de salaire inutilement, regroupez-vous et créez vos entreprises et associations. Vous pourrez partir à 60 ans si vous le désirez, ce
    n’est pas l’Etat qui le décidera. Vous pensez que les banques vous volent ? Devenez les banques. Vous pensez que les OGM sont mauvais ? Achetez les terres et produisez des denrées
    que vous jugez plus saines. Vous pleurez la disparation des services publics ? Recréez-les sous forme privée. Rien ne vous empêche de le faire. Profitez de la mondialisation, adaptez-vous ou vous disparaîtrez.



  • Tristan Valmour 1er juillet 2010 12:32

    Madame Lepage

     

    Vous parlez de dysfonctionnements médiatiques là où j’emploierai les qualificatifs d’ignorance et sensationnalisme.

     

    Ignorance et sensationnalisme parce que les journaleux de service livrent une information, pas un savoir. En plus, cette information ressemble de plus en plus à de la communication. Je constate, dans la partie où je suis compétent, que de nombreuses études sont présentées de façon complètement biaisée. Les journalistes n’expliquent pas les paramètres de l’étude ni le protocole. Voici un exemple presque fictif : on va titrer « le produit X améliore la mémoire » alors qu’en réalité, en voyant les détails de l’étude, on constate que le fameux produit améliore la vigilance, donc l’encodage, et encore, sous certaines conditions, par exemple après avoir été réveillé au terme du sommeil paradoxal.

     

    Il faut donc réformer la formation dans les écoles de journalisme, pour rendre les journalistes savants, et faire appliquer l’éthique (dans ce domaine, il y a aussi un gros laisser-aller) sous peine de sanctions sévères.

     

    D’autre part, vous parlez de populisme en sous-entendant que vous détiendriez la vérité de l’expertise. Bref, vous dites « faites confiance aux députés européens, ils savent ce qu’ils font ». Alors je vous pose la question : en quoi vous et vos confrères êtes experts ? A part en droit et en communication, je ne vois pas. C’est bien trop peu pour prendre des décisions.

     

    Alors oui, c’est la faute à Bruxelles, parce que Bruxelles se mêle de tout sans connaître son sujet. Mes copains agriculteurs vous révèleront que les gains de productivité dus à la mécanisation sont compensés par la lourdeur des démarches administratives. L’un d’entre eux m’a dit un jour « ils vont même calibrer le trou du cul des vaches ».

     

    Vous parlez d’intérêt général et souhaitez que Bruxelles fonctionne mieux ? Voici une proposition basée sur les travaux de l’intelligence collective.

     

    Une institution bicamérale avec une chambre composée d’élus présentés par des partis politiques. Mandat unique et non renouvelable de 5 à 10 ans. La moitié du temps est consacrée à la formation aux sujets que ces élus doivent traiter. Ces élus doivent également être expert dans un sujet, c’est-à-dire pas que des juristes. L’inflation de juristes dans les institutions est une plaie.

     

    La seconde chambre, qui comporte 2-3x plus de personnes que la première, est composée de citoyens qui s’inscrivent sur une liste. Ils sont ensuite tirés au sort et assument leurs fonctions législatives pour la durée de la loi à débattre. Il n’y a donc pas de long mandat. Ils reçoivent également une formation pour pouvoir juger en connaissance de cause. Pendant les débats, ils sont isolés du reste du monde pour ne pas être influencés par les lobbys.

     

    Et les commissaires européens exécutent. Ils ne décident de rien.

     

    Une fois que cela est mis en place, 30 à 40 ans après, passer à la démocratie directe.

     

    Loi de Condorcet : lorsque plus de la moitié des membres d’un groupe est experte sur le sujet qui lui est présenté, alors les décisions du groupe sont supérieures à la décision du plus expert d’entre eux. Sans cela, les décisions de la majorité sont plus incohérentes que les décisions de l’individu.

     

    Au fait, le peuple, ça n’est pas sale et c’est même beaucoup plus intelligent que vous ne le pensez. Si vous croyez mieux savoir que la collectivité des agoravoxiens, venez débattre plutôt que de faire votre com’



  • Tristan Valmour 1er juillet 2010 09:22

    Bonjour à tous et merci pour vos interventions

     

    Si j’avais titré mon billet (qui s’apparente plus à un cours introductif sur la systémie) « systémie », cela n’aurait intéressé que les connaisseurs. En revanche, par l’adjonction de « crise systémique », qui apparaît au second plan, cela parle à tous. Si j’avais voulu parler de la crise systémique, j’aurais titré « la crise systémique pour les nuls ».

     

    Mon projet, rappelé dans le chapô, était de poser les bases de l’approche systémique, et vérifier que la crise systémique était bien une crise des relations inter/intra systémiques. Le but n’était donc pas de traiter la crise systémique, mais de donner les clefs pour comprendre le sens de l’adjectif « systémique », et permettre à chacun d’utiliser les outils de la systémie pour comprendre ce qui se passe.

     

    D’autre part, dans de futurs articles, j’emploierai le vocabulaire de la systémie, et je voulais poser les références pour qu’on me comprenne bien.

     

    Aux origines de la crise, il y a donc un problème de timing conjugué à une disponibilité du capital sans précédent, qui perturbe les relations entre systèmes. Naturellement, j’ai oublié de le signaler, il y a des financiers qui s’appuient sur des modèles mathématiques sensés les préserver du risque. Le problème est qu’ils ont oublié que les autres systèmes tournent en même temps. Leurs modèles sont justes dans un monde figé, et au moment où ils ont été conçus. Ils s’en sont donc remis aveuglément à leurs modèles. Erreur systémique monumentale. En fait, il y a une obsolescence des indicateurs qui ne permettent pas de rendre compte du réel. Pas le temps de développer, mais les systémiciens me comprendront.

     

    Je n’ai pas développé la conclusion, effectivement simpliste, mais pas manichéenne. Je visais en plus le court terme, soit à moins de 20 ans.

     

    La solution qui, à mon sens, a été retenue est la plus simple : un méta système fortement hiérarchisé, que je qualifie de dictatorial. Peut-être est-ce le mot qui choque. Mais c’est ce qui se passe dans à peu près dans tous les pays. Après un vent de liberté, nous assistons à un vent de contraintes. Des systèmes ont pris ou obtenu plus de liberté parce que cela était nécessaire pour le bon fonctionnement de l’ensemble, mais cela est aujourd’hui jugé dangereux et inutile. Par qui ? Pas forcément par quelqu’un ou par un groupe de personnes. Peut-être juste la conséquence de l’auto-organisation. 

     

    Le repli des systèmes sur eux-mêmes, c’est essentiellement la dislocation. Après avoir renforcé des relations, celles-ci s’amenuisent.

     

    Plus de liberté et plus d’ouverture, c’est le libéralisme. Mais le vrai, pas celui dont on parle c’est-à-dire en fait la liberté à une oligarchie, la contrainte aux autres.

     

    En dehors de cela, je n’entrevois pas d’autres possibilités à court terme.

     

    Nightflight, vous avez abordé l’émotion (via la souffrance), et c’est peut-être là que réside le facteur inconnu. D’autant plus qu’on sait (en psychologie) que toute décision s’appuie sur une émotion, pas sur la connaissance.

     



  • Tristan Valmour 26 juin 2010 09:06

    Bravo Imhotep

     

    Je propose que l’on se cotise pour toi car tu auras besoin 1 - d’un gilet pare-balles ; 2 – de gardes du corps ; 3 – de voiture blindée.

     

    En effet, la racaille ne va pas te louper.

     

    L’évasion fiscale est devenue un principe général, je vais verser une petite pièce au dossier.

     

    Récemment, l’un de mes associés s’est rendu en France, dans une grande ville française pour une mission. Il a réservé un hôtel sur Internet. La centrale de réservation était localisée dans un pays européen « fiscalement avantageux ». Il a également appelé l’hôtel pour connaître le tarif si on réservait par téléphone, en proposant de donner le numéro de carte bleue de la société : de 15 à 25 euros plus cher. L’hôtel est en France, mais la centrale de réservation est une autre société, sans doute une filiale.

     

    Pas étonnant que les caisses de l’Etat soient vides. Tous les comptes présentés par les sociétés sont bidons en raison des montages off-shore. Initialement, c’était réservé aux gros poissons, mais maintenant même les moyens en profitent. Il faut être stupide pour être honnête.

     

    Les Français se font tondre la laine sur le dos. That’s it !



  • Tristan Valmour 23 juin 2010 13:50

    Eh Bulgroz, tu dois avoir des problèmes pour jouer aux dames, non ? Pas facile de faire une partie qu’avec des Blancs. C’est métaphorique, mais tu ne dois pas comprendre ce qu’est une métaphore. Tu veux un cours de français pour t’expliquer ? Oui, j’ai bien dit : « de français ».

     

    Au fait, lorsqu’il y aura une guerre civile, seras-tu en première ligne, ou te cacheras-tu derrière tous les jeunes écervelés que tu auras manipulés ?

     

    Pour ta gouverne, sache que 9 joueurs de l’équipe de France sur 23 sont Blancs. On est donc loin des 90% de Noirs. Des problèmes de vue ou des problèmes de bile ? Et parmi ces Noirs, combien sont nés dans les Dom-Tom ? Les Dom-Tom, c’est français ou pas ?

     

    « On oublie de signaler que même le Capitaine de l’équipe n’est pas né en France et n’est même pas né Français. » Et moi qui suis né en France mais qui suis parti tôt en Afrique ? Moi qui ai vécu une partie de ma vie dans une cité et qui ai énormément étudié pour en sortir. Je suis Français ou non ? On compare nos connaissances, nos diplômes et nos faits d’arme pour savoir qui est le plus Français de nous deux ?

     

    « Plus personne ne nie le caractère ethnique, racial, raciste anti blanc, religieux de cette formation ». Si, moi je le nie. Tu te trompes encore mon petit Bulgroz. Ca fait déjà pas mal d’erreurs non ?

     

    « plus personne ne nous explique que la France qui gagne c’est la France métissée et diverse ». Là tu dis enfin quelque chose d’intelligent. C’était déjà stupide de dire en 98 que la France avait gagné en raison de sa composition multicolore, et c’est aussi stupide de dire aujourd’hui qu’elle a perdu pour cette même raison.

     

    Quand tu sauras que les raisons de la défaite viennent d’un problème de management et de tactique ; quand tu sauras que les raisons de la défaite viennent de ce que des intérêts extra-sportifs se sont mêlés de l’équipe, quand tu sauras que les raisons de la défaite viennent de certains torchons qu’on appelle journaux… tu ne changeras pas d’opinion. Parce que, disons-le avec le même tact qu’on te connaît : tu n’as pas la lumière à tous les étages. Difficile pour quelqu’un qui n’aime pas les Noirs.

     

    Mais finalement, ta conception est sans doute celle de Finkielkraut : le sens de la hiérarchie, à défaut du sens de la compétence. Désolé, mais moi je suis comme Anelka : j’envoie balader les incompétents. Pas question de leur obéir. Y compris pour des conceptions pseudo-patriotiques. Si le bateau coule à cause du capitaine, pas question de chanter la Marseillaise.

     

    Signé Tristan Valmour, Noir quand on attaque les Noirs, Blanc quand on attaque les Blancs, Arabe quand on attaque les Arabes, catholique quand on attaque les catholiques, musulman quand on attaque les musulman. Etc.


    Au fait, salut mon Bernard.



  • Tristan Valmour 22 juin 2010 16:36

    @ Legus

    Merci pour ton soutien

    @ Zen

    Salut mon ami. Non je ne suis pas remonté. Je me suis amusé à écrire ce papier, tellement les propos de notre ami Finkiemachin sont bêtes. Et encore, j’aurais pu mettre de nombreuses autres références, mais j’ai du travail.

    @ Morice

    Je ne dirais pas que les identitaires de base sont cons. Ils suivent le mouvement. Ce sont les chefs qui sont cons. Je me considère moi-même comme un patriote, quel que soit le pays où je vis. Mais sûrement pas raciste, je déteste ça, pas par idéologie, mais parce que c’est un comportement stupide. Je déteste qu’on nie l’individualité. C’est contraire à tout ce que l’on sait de l’être humain.

    @ Alpo

    Finkietruc fait partie de ces énergumènes qui ont pris le pouvoir et agitent le drapeau rouge. Je suis bien content d’avoir quitté cette France-là.

    @ Dominitille

    Salut. J’ai beaucoup de choses proposer pour 2012, mais bien qu’ayant de la sympathie pour Dupon-Aignan et Villepin, je ne suis d’aucun camp. Je n’ai donc aucune chance de plaire à qui que ce soit. J’ai des conceptions de gauche, de droite, du centre ; des conceptions étatistes et libérales. En fait, je n’ai aucune opinion, je problématise autour de ce que je sais de l’être humain, par expérience comme par les nombreuses études et recherches que j’ai faites. Or les gens ont de nombreux préjugés et les politiques en jouent.

    Au fait, j’essaie de répondre, mais ça n’est pas toujours possible. Je travaille énormément.



  • Tristan Valmour 17 juin 2010 14:19

    C’est incroyable cette offensive contre les femmes qui s’accentue sous la plume de différents auteurs. A croire que la crise qui sévit a besoin de victimes. Les femmes prennent le travail des hommes, les femmes n’ont plus besoin des hommes, les femmes battent les hommes, etc. Que c’est indigeste. Et on prétend combattre la pseudo bien-pensance. Ce qui est conformiste, c’est de vouloir choquer à tout prix, de vouloir être original en abordant des pistes que l’on trouve trop peu délaissées. Peut-être que si elles sont délaissées, c’est parce qu’elles ne mènent à rien. Un peu comme une personne qui veut créer une entreprise autour d’une idée prétendument originale (parce qu’elle n’est pas exploitée par le marché ma bonne dame !) et qui ne va pas vérifier si elle n’a pas existé et connu l’échec !

     

    Ce texte est bourré d’incohérences, de flou et d’inexactitudes. On ne s’improvise pas sociologue, c’est un véritable métier qui nécessite connaissance, expérience et méthode. Ceci dit, on est sur Agoravox, et tout est permis. Tant mieux, je suis bien pensant.

     

    Je note cependant quelques perles : « Auparavant la tradition » qui me fait penser aux mauvais élèves qui écrivent « de tout temps ». Auparavant, c’est quand ? Quelle tradition ? Parce que dans la France moderne (ère moderne : 1492-1789), la mère des classes aisées n’allaitait pas son enfant ; cette tâche était dévolue à la nourrice. Elle pouvait donc en tant que mère se faire « emmancher » pour reprendre votre terminologie volontairement provocatrice. Et « la salope », elle ne se gênait pas : tout y passait, y compris le vieux domestique. Sans oublier que pendant la Belle Epoque, cette mère participait avec son mari à de gigantesques partouzes en compagnie de leurs amis. La « salope » (toujours pour reprendre la terminologie de notre bon docteur qui donne dans le pipi caca) !

     

    Qu’est-ce qui justifie la polygamie ? Que pendant 9 mois un homme peut engrosser plusieurs femmes, et une femme ne se faire engrosser que par un homme, sauf exceptions.

     

    « Mais dans le monde occidental, pas besoin de tabous et d’interdit, la grossesse est devenue une célébration où l’homme a désormais le rôle du figurant ou tout au plus de l’inséminateur ». Sous-entendu, que cela n’était pas vrai autrefois, sans naturellement poser les limites temporelles à cet autrefois, ni le démontrer. Mais alors, que dire aujourd’hui des programmes prénatals qui sont destinés aux hommes comme aux femmes ? Au contraire, on associe de plus en plus les hommes à la grossesse. Ca contredit plus qu’un peu les assertions gratuites de Yang.

     

    Opposition entre mère et femme universelle ? Je ne citerai donc pas Lajja Gauri dans la religion hindoue.

     

    « Combien d’hommes se sont ressentis comme n’étant plus rien lorsque l’enfant parait, ont eu le sentiment de ne plus exister pour leur compagne depuis la naissance du bébé ? » De moins en moins depuis que psychologues et sociologues ont étudié ce phénomène ; études qui paraissent ensuite dans des livres grands publics qu’achètent les femmes. Et c’est alors que grâce à la culture, les femmes font une place plus grande à l’homme pour lui-même mais aussi dans sa relation avec l’enfant. A l’homme de saisir cette opportunité. En plus, il y a une différence fondamentale entre ressentir quelque chose et la réalité de cette chose.

     

    « Le mot est dit ! La grossesse de la compagne ramène inconsciemment à sa propre mère que l’on voit transparaitre sous les traits de l’épouse. » Psychanalyse à deux balles. Vous n’avez pas l’air de savoir comment fonctionne la mémoire. Les neurosciences et la psychologie cognitives renvoient invariablement la psychanalyse à « anthézulem ».

     

    « Ne parlons même pas du devoir conjugal, les relations forcées sont désormais considérées comme un viol entre époux. » Manquerait plus que ça. Faut se calmer un peu docteur, il y a assez de femme (elles sont plus nombreuses que les hommes) pour satisfaire vos désirs. La femme a besoin d’être rassurée, sa psychologie passe par le verbe qui est un processus symbolique d’action. C’est ensuite qu’on peut passer à l’action. Sinon, il y a la possibilité de laisser en évidence de l’aspirine et du chocolat.

     

    « L’instinct maternel, qui est plutôt une imprégnation culturelle inculquée dès l’enfance pour renforcer la pulsion animale de reproduction et de protection de la portée, s’est modifié pour devenir un système de répulsion contre l’homme tout juste utile à l’insémination. ». D’abord, l’instinct maternel s’est développé à mesure que diminuait la mortalité infantile. Parce qu’il est trop coûteux de s’attacher à ce qu’on peut perdre prématurément. Ca n’est donc pas un instinct, mais un construit. Ce construit n’est pas inculqué dès l’enfance, mais résulte d’un savoir : « en tant que femme, je sais que si je mets au monde mon enfant, il a de fortes chances de vivre. Je peux donc prendre le risque de m’attacher à lui ». Quant au « système de répulsion », c’est du giga-pipeau. L’homme est au contraire de plus en plus intégré dans une relation à trois (homme – femme – enfant). Il y a même des papas poules qui n’ont pourtant rien perdu de leur virilité.

     

    Finalement, c’est toujours la même histoire. Quand on pense que son identité est menacée, on s’en prend aux autres plutôt que s’interroger sur ses propres perceptions

     

    « Et les laïcs n’en sont pas encore à redonner à la femme la place sexuée qu’elle mérite face à la mère de plus en plus triomphante dans la société actuelle.. » C’est que vous n’avez pas lu le dernier Marie France : « comment baiser avec 4 hommes dans une décapotable après sa 3è grossesse ».

     

    Docteur, je suis sûr que votre sport préféré est le GOLF : Gentlemen Only, Ladies Forbidden !

     

    chienne pute salope vagin baise : ça c’est pour le référencement google. Montrer ce que devient Agoravox.

     

     

     



  • Tristan Valmour 16 juin 2010 12:00

    Mon cher Imhotep

     

    Parfois je me dis que vous faites une fixette sur Sarkozy, limite pathologique, mais le plus souvent je vous trouve pertinent et nécessaire à Agoravox. Merci donc pour vos articles et pour votre courage à relayer l’ignominie de ce gouvernement. Effectivement, dans d’autres pays, de telles exactions conduiraient leurs auteurs en prison. Mais cela se passe en France, pays où l’impunité pour les puissants est reine. Quand en Angleterre vous devez démissionner pour une affaire de 40000 euros, en France vous êtes promu ! Et ça n’est pas nouveau. Les gouvernements précédents, les cercles de pouvoir qui ont émaillé l’histoire politique de notre pays n’offrent pas de spectacle plus glorieux. La différence, c’est qu’aujourd’hui on en sait plus et plus tôt.

     

    Tout ceci me dégoûte profondément, même si je réside à des milliers de kilomètres de mon pays. Mais je n’ai nulle envie d’alimenter les caisses d’un Etat corrompu jusqu’à l’os, de me faire complice de ce système pourri et de m’apercevoir qu’au final, ça ne dérange pas vraiment la plupart de mes compatriotes. Ils préfèrent se diviser pour un apéro saucisson-pinard ou sur la couleur des vêtements de Carla Bruni.

     

    J’espère au moins que grâce à cette histoire, ceux qui croient encore que la fortune met à l’abri de la corruption ou que l’on peut s’enrichir (c’est-à-dire posséder des dizaines de millions d’euros) sans tricher en seront pour leurs frais.  

     

    « Tolérance zéro » avait dit Sarko. « Pour les petites frappes seulement » avait-il omis de préciser.

     

    La prison est la seule place pour tous ces politicards véreux. Et la confiscation de la fortune pour tous ceux qui violent la législation fiscale. Et la déchéance de la nationalité française. Parce qu’on ne peut être voleur et Français n’est-ce pas ?

     

    « Il n’y a pas d’argent pour les retraites, la santé et l’éducation » qu’ils disent ! Bande de menteurs et de voleurs ! Et pendant ce temps, ils laissent proliférer les bidonvilles autour de Paris.

     

    Ce pays ne tient que grâce à toutes les composantes de la middle class et de la lower et midlle upper class. Combien sont taxées les TPE/PME ? Trop ! Combien sont taxées les grandes entreprises ? Pas assez parce qu’elles ont des filiales dans les paradis fiscaux qui font tout le business.

     

    Tout le système politique, économique et financier est vicié. C’est une gigantesque pompe à fric au profit d’une poignée de nantis. Je ne compte pas parmi eux les honnêtes gens qui ont grâce à leur travail, compétence ou chance, pu engranger quelques millions d’euros ; je parle de ceux qui possèdent bien plus. Et en plus ils culpabilisent les pauvres !

     

    Il faut plafonner les fortunes pour éviter la corruption, pour rendre le système véritablement concurrentiel et pour permettre l’émergence de nouvelles locomotives.

     

    Un Etat digne de ce nom, c’est-à-dire au service de l’intérêt général, n’aurait pas sauvé les banques comme il l’a fait. Il aurait nationalisé les banques puis distribué les actions à chaque Français.  Qu’est-ce qui était le plus important ? Sauver les banques ou sauver ceux qui possédaient les banques ?

     

    Mais c’est pas possible, dites-moi que tout ça va changer ! Ah ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates…



  • Tristan Valmour 11 juin 2010 16:40

    Me considérant comme un grand garçon, je ne vois pas en quoi un Etat disposerait du droit à me contraindre pour peu que je ne veuille pas le mal de mon innocent voisin.

     

    Mais lorsque cet Etat est dirigé par une personne bonne et pour l’intérêt général, comme ce fut le cas avec de Gaulle, alors l’Etat peut être une bonne chose pour le plus grand nombre. Mais le plus grand nombre ne fait pas l’unanimité aussi, même un système étatiste parfait nuira à un certain nombre d’intérêts et d’aspirations individuels légitimes.

     

    En revanche, comme c’est la règle, l’Etat est dirigé par des incompétents qui n’ont cure de l’intérêt général. Le système politique oblige ces gens à mentir, tricher, voler et tout faire pour écarter les concurrents afin de parvenir au pouvoir suprême. Je ne comprends donc pas comment les Etatistes puissent vouloir un Etat fort et de l’autre côté critiquer Sarkozy qui impose ses vues personnelles à tous via les instruments de l’Etat.

     

    Voilà pourquoi les doctrines libérales sont-elles séduisantes en ce qu’elles promettent à chacun de vivre ses aspirations, non plus les rêver, pour peu que chacun dispose des compétences, connaissances et déploie l’énergie nécessaire pour y parvenir. La contrainte étatique s’effacerait alors pour que l’individu s’épanouisse.

     

    Cependant, toutes les doctrines libérales sont antérieures au savoir dont on dispose désormais sur le fonctionnement de l’être humain.

     

    Effectivement, à supposer que dans un monde parfait, nous bénéficiions des atouts de manière égale, chacun de nos actes est le fruit d’une décision. Or, contrairement à ce que l’on croit, on ne prend pas des décisions en fonction des informations disponibles, de manière logique. Donc, même dans un monde parfait, où chacun aurait accès à une information vraie en même temps, l’interaction avec cette information (donc la décision) serait imparfaite et illogique.

     

    Toute information parcourt effectivement sous forme de signal bio-électro-chimique dans les neurones le cortex qui abrite les fonctions supérieures qui nous permettent de décider consciemment, mais aussi le système limbique, siège des émotions. L’amygdale et l’hippocampe (pour n’énoncer que ce dont chacun a entendu parler), deux éléments fondamentaux du système limbique, jouent un rôle primordial dans la prise de décisions. Au final, c’est l’émotion, non pas la cognition qui préside à nos décisions.

     

    Cela explique que nous sommes capables de donner notre vie individuelle pour quelqu’un ou pour une cause. Cela explique que l’on peut être un grand homme politique et tomber pour une banale histoire de fesse. Cela explique que l’on préfère manger un bon repas qui nous laissera sur notre faim plutôt qu’un repas médiocre qui nous rassasiera.

     

    De plus, lorsqu’on sait que les adolescents connaissent une période où ils perdent en peu de temps plusieurs millions de neurones – ce qui explique leur comportement étrange parce que les connexions doivent se réorganiser – on se demande comment ils peuvent être reconnus comme responsables de leurs actes confus et incertains.

     

    D’ailleurs, parce qu’une décision est présidée par les émotions, un adulte est-il lui-même responsable ? La responsabilité individuelle est en tout cas extrêmement limitée. Même dans un monde parfait. Il appartient donc au groupe de compenser les carences individuelles.

     

    Sur un plan psychologique et neurobiologique, qui sont quand même le fondement de l’Homme (l’économie n’est qu’un construit), les doctrines libérales qui reposent sur la responsabilité individuelle ont tout faux. Même dans un monde parfait. Et je n’ai même pas parlé de la psychologie de la motivation !

     

    L’individu est si faible que lorsqu’il va jouer à la roulette, il misera sur le noir lorsque le rouge est tombé 50 fois de suite. Il ne pensera pas que le noir peut tomber 51 fois de suite, et plus tard, le rouge aussi. Ca paraissait pourtant logique et intelligent de miser sur le noir. Eh bien non !

     

    Le libéralisme parle de la liberté individuelle en la définissant comme franchise. Etre libre, chez les libéraux, c’est être affranchi, libéré des contraintes. Or la liberté individuelle revêt bien d’autres aspects. D’ailleurs, elle n’est que partielle, parce que nous subissons quantité de contraintes naturelles (le temps qu’il fait, le temps qui passe, les lois de la physique et du vivant…) qui nous empêchent d’être libres. Zen, tu sais de qui c’est non ? De l’autre côté, la contrainte peut nous donner une liberté plus grande. Par exemple, l’homme qui accède aux contraintes éducatives sera plus savant et plus libre. Mais le savoir est aussi une prison. Dur de s’y retrouver non ?

     

    Bon, je m’amuse mais il faut conclure. Autant on ne peut pas caricaturer la pensée libérale qui comporte beaucoup de bonnes choses, autant on ne peut pas non plus renier les apports de la pensée étatiste.

     

    Il faut revenir à la nature humaine car l’Homme est à la fois un être individuel et un être collectif. L’économie et le politique, qui sont des systèmes d’échange, doivent prendre compte de ces impératifs qui s’imposent à tous. On ne peut donc nier l’individualité de l’Homme, ni sa collectivité.

     

    Pour ma part, je me définis comme un libéral éclairé. Je suis pour une liberté individuelle élargie, une Etat beaucoup plus réduit qu’aujourd’hui, et une récompense spécifique pour les individus les plus méritants, soit parce qu’ils travaillent plus, sont plus intelligents, ou pour d’autres motifs encore. Mais cette récompense doit être limitée. Sinon la situation d’oligopole vient vite, et des individus acquièrent une puissance qui nuit à la concurrence et aux autres individus. La société ne se renouvelle plus et alors sombre.

     

    Effectivement, reprocher la toute puissance de l’Etat c’est condamner l’hégémonie. Or, les hyperfortunes (Buffet, Soros, Gates, Pinault, etc.) sont hégémoniques. Les grandes entreprises sont hégémoniques.

     

    Toute puissance doit donc être limitée au nom de l’intérêt supérieur. Et maintenant je vais me coucher parce qu’il est bien tard.

     

    Et surtout ne pas oublier : tout homme mérite de vivre une vie digne et humaine. Aucune règle, aucune loi, aucun système économique ne devrait empêcher cela.

     

     

     

     

     

     

     



  • Tristan Valmour 11 juin 2010 11:00

    @ Georges Yang

     

    Heureusement que le dernier paragraphe nous indique que c’est du second degré. Autrement, vous sachant malthusien, on aurait pu deviner un appel à l’euthanasie comme Minc.

     

    « A quoi servent les vieux ? » demandez-vous faussement ? Mais à quoi sert de vivre quand on se sait mortel ? A quoi sert-il de courir quand on ne peut traverser toutes les frontières sans papiers ? A quoi sert de penser et d’imaginer quand on ne peut pas réaliser tous ses rêves ? A quoi sert de déguster un bon repas lorsqu’on ne peut prolonger le goût indéfiniment ?

     

    Vous avez compris, l’utilité est ce qui fait de l’Homme un outil quand celui-ci devrait toujours rechercher sa liberté. Vous ne servez à rien parce que des médecins, on peut en former des centaines de milliers en levant le numerus clausus. Mais vous êtes là et c’est tant mieux. Parce que le principe de Vie se suffit à lui-même et n’a pas besoin d’être utile.

     

    Le vieux coûte ? Mais c’est parce que le système est mal organisé. Parce que tout est payant. Dans les familles africaines que vous décriiez dans votre précédent article, le vieux est respecté et pris en charge par la famille élargie.

     

    A quoi servent les Vieux ? Peut-être à transmettre la bibliothèque qu’ils sont… à condition de les lire bien entendu !

     

    Ils ne servent socialement à rien ? Peut-être quand même à garder les petits-enfants lorsque les deux parents doivent travailler, l’un à temps plein à 1000 euros et l’autre à mi-temps à 500 euros mais en restant à disponibilité de l’entreprise toute la journée. Et que dire de ces vieux qui entretiennent leurs enfants au chômage non indemnisé  ?

     

    Il n’y a pas si longtemps en France, quand on voulait téléphoner, on s’arrêtait chez un commerçant, un voisin du quartier où l’on travaillait (parce qu’on vivait et travaillait dans le même endroit et on connaissait tout le monde). Aujourd’hui, tout le monde a un portable. Combien l’abonnement ? Autrefois, les « services à la personne » étaient assurés gratuitement par la famille, les amis, les gens du quartier. Combien coûtent-ils aujourd’hui ? Je peux énumérer une longue liste de ce qui était gratuit, de ce qui participait de la vie sociale et assurait une solidarité. Avec pour conséquences moins de solitude, donc moins de pathologies : déprime, dépression, maladies cardio-vasculaires qui sont liées à la solitude, etc. Combien coûte la disparition de la Société au profit de l’Homme, une machine-outil ?

     

    La magie du système économique actuel a été de rendre payant une bonne partie de ce qui était autrefois gratuit. Et d’avoir corollairement augmenté le nombre de pathologies dont le coût est supporté par tous. Des pathologies qui peuvent disparaître avec une autre organisation de la Société et des activités économiques. Alors le problème des retraites mon bon ami, est un problème dans le système actuel. Voilà pourquoi il faut changer de système.

     

     

     



  • Tristan Valmour 10 juin 2010 12:42

    Pour être abonné depuis longtemps à une revue américaine sur les systèmes éducatifs, j’ai appris l’existence de « forces » qui oeuvraient pour la fin des Etats-Nations et corollairement la souveraineté nationale. Jamais ces forces n’ont été nommées par les différents chercheurs qui intervenaient dans cette revue.

     

    Le secret fait effectivement fantasmer, ça n’est pas nouveau. A l’aube de la chrétienté, les églises étaient fermées, et les romains pensaient que les chrétiens buvaient du sang humain. L’imagination humaine est presque sans limites. Depuis, les portes des églises sont ouvertes à tous.

     

    Bilderberg et compagnie sont des organisations. Comme toute organisation, elle poursuit un objectif. Aucun de nous ne le connaît. Si cette organisation et ses sœurs sont discrètes, c’est parce que leurs membres n’ont pas envie d’être dérangés par la plèbe, les sous-hommes.

     

    Peu importe l’objectif de Bilderberg, peu importe même si ses membres oeuvrent pour le bien de tous.

     

    L’important est que des gens puissants décident de l’avenir du monde et de ses habitants en dehors de tout contrôle démocratique.

     

    Condorcet a démontré que lorsque plus de la moitié des membres d’un groupe étaient instruits, alors les décisions du groupe étaient meilleures que les décisions individuelles. Ce qu’il faut, c’est instruire.

     

    Bilderberg et consorts se méfient de la démocratie, du peuple, des sous-hommes. Or tout être humain est perfectible. Tout être humain est capable de faire plus et mieux que ce qu’il fait. Encore faut-il évoluer dans un milieu ouvert. Tout mon Savoir et toute mon expérience m’ont prouvé qu’il n’y a pas de sous-homme, que chaque homme est important.

     

    Non seulement Bilderberg doit être combattu mais il faut également accompagner cela d’une révolution démocratique. Le système de la démocratie représentative s’essouffle face au flot d’informations qui circule et qu’aucun individu ne peut maîtriser. Voilà pourquoi les décisions politiques d’importance doivent être prises directement par le peuple ; un peuple instruit. Internet comme outil de communication et vecteur d’instruction permet aujourd’hui ce qui n’était pas possible en son absence. La démocratie représentative avait une signification il y a encore 20 ans. Ca n’est plus vrai aujourd’hui.

     

    Les Nations ont vocation à disparaître mais l’heure n’est pas encore venue. En tout cas la souveraineté populaire doit être conquise et la puissance individuelle doit être limitée. Kant a donné suffisamment de raisons pour limiter la puissance individuelle.

     

    La conquête du pouvoir politique est longue parce que beaucoup de gens sont manipulés par les médias de masse au profit de l’UMP ou du PS.

     

    En revanche, la conquête du pouvoir économique est beaucoup plus rapide, et permet par la suite de conquérir plus rapidement le pouvoir politique, et de faire échec à Bilderberg.

     

    Pour ce faire, il convient de créer des activités économiques sous forme d’associations, avec des donations ou plus vraisemblablement des prêts pour tenir lieu de fonds initiaux. Tous les secteurs doivent être concernés, en premier lieu le secteur alimentaire et bancaire. Pourquoi des associations ? Parce qu’il n’y a pas de parts sociales, donc elles ne peuvent être achetées par les détenteurs de capitaux. Avoir de l’argent, c’est bien, mais s’il n’y a rien à acheter, ça ne vaut plus rien. C’est tout leur système qui s’écroule.

     

    Ces associations proposeraient des produits et services de grande qualité, des conditions de travail compatibles avec la dignité humaine, une rémunération maximale de 5000 euros. Pas de dividendes à verser à des actionnaires inexistants. Pas de marketing parce que la clientèle militante est captive. Pas de parachute doré, retraite chapeau, jetons de présence, salaires faramineux. Donc prix des produits et services en baisse, et/ou investissement dans d’autres secteurs.

     

    Tous ceux qui constatent et craignent la disparition des services publics, programmée par les bilderberg, tous ceux qui témoignent de l’intolérable croissance des inégalités peuvent agir et former des associations économiques. Et Bildergerg disparaîtra alors. Parce que les hyper-puissants auront de nouveau atteint une taille raisonnable.

     

    Bilderberg a privatisé les Etats ? A nous de les reformer sous forme associative.

     

    On peut refuser de travailler pour eux ou avec eux. On peut refuser de consommer leurs produits. Et on peut les concurrencer, se battre. Et s’entraider.

     

     



  • Tristan Valmour 4 juin 2010 12:03

    Je m’étonne toujours combien les mots « Israël », « Juifs » ou « Palestiniens » entraînent des réactions épidermiques dans les pays méditerranéens, dont la France. De ce côté-ci de l’Asie, l’épisode Free Gaza ne fait pas la Une, au contraire de Benitez qui quitte Liverpool. A l’échelle du monde, Israël est un petit pays auquel on donne trop d’importance. Mais alors qu’est-ce qu’il déclenche comme émotions !

     

    N’étant ni pour les uns ni contre autres, je me permettrai de poser les faits hors du champ émotionnel.

     

    Vous dites qu’il s’agit d’un contresens historique d’affirmer que les Juifs forment un peuple. Je suis désolé, mais l’histoire politique de la période hellénistique (pour ne parler que de ce que je connais bien) fourmille de documents attestant du contraire. Ainsi pouvons-nous nous intéresser particulièrement à l’histoire de la famille des Maccabées. Depuis cette époque (et peut-être avant), les Juifs ont toujours souhaité avoir un Etat à eux. Ils ont peut-être abandonné officiellement cette idée pour complaire aux desideratas occidentaux, mais pas officieusement. C’est difficile à comprendre pour un Français qui abhorre ce qui est religieux.

     

    D’autre part, Victor Hugo est mort depuis longtemps, pourtant je me réclame toujours de ce grand homme. Je comprends donc, contrairement à vous, que les jeunes générations puissent conserver en mémoire l’abomination que fut l’Holocauste.  

     

    Mais la haine envers les Juifs ne date pas de la seconde guerre mondiale. Elle est bien plus ancienne. Et autant, contrairement à ce que l’on croit, les Juifs furent plutôt bien traités dans les pays arabes, autant ils furent honnis et méprisés en Occident. Là encore, l’Histoire médiévale et moderne nous offre quelques sources intéressantes.

     

    Dans ces conditions, comment ne pas comprendre que les Juifs souhaitent un Etat où ils peuvent vivre et prospérer en sécurité ?

     

    Israël est donc un pays qui a le droit de vivre en paix dans des frontières reconnues par tous, et sa population a le droit de prospérer sans être menacée. Depuis 1948, ce pays est entouré d’ennemis qui ne souhaitent que sa destruction. On peut comprendre que les Israéliens trouvent légitime de se défendre par tous les moyens, même si on a le droit de ne pas l’accepter.

     

    De l’autre côté, les Palestiniens ont également le droit de vivre en paix dans des frontières reconnues par tous, et ils ont aussi le droit de prospérer sans être menacés. Ils vivent dans des conditions intolérables qui ont été abondamment décrites. On comprendra alors la légitimité des Palestiniens à se défendre par tous les moyens.

     

    Ajoutons à cela que pendant la guerre froide, les Soviétiques soutenaient l’Egypte et la Syrie et les Américains les Israéliens. Sans l’aide américaine, les Israéliens auraient par exemple perdu la guerre de 73 face à la coalition syro-égyptienne armée par les soviétiques. Les Israéliens ont été attaqués par surprise. Mais ils avaient fait de même en 1967.

     

    Donc à ce problème régional s’ajoute un problème de géopolitique internationale avec des acteurs étrangers qui avancent leurs pions au détriment de la paix. Nul doute que la Turquie veuille aujourd’hui s’imposer comme un acteur majeur dans cette région. Prenons en compte le fait qu’une union qui comprendrait la Syrie, le Liban, et Israël-Palestine ne serait pas de nature à rassurer les puissances dominantes : nous aurions en effet des ressources industrielles et naturelles, associées à l’ingéniérie financière. Il vaut mieux pour certains que cette zone demeure instable.

     

    Reconnaissons également que les Britanniques qui avaient un mandat pour gérer la Palestine avec pour mission de conduire les Juifs et non Juifs à vivre en harmonie ont complètement échoué. Ils sont les premiers responsables sur le plan de l’Histoire contemporaine.

     

    A qui appartiennent les terres dans cette région ? On peut trouver des sources pour les attribuer aux uns ou aux autres, et pour cela remonter très loin, par exemple à la période Hellénistique comme je l’ai déjà écrit. Ca ne règlera pas le problème parce qu’il faut prendre en compte la situation actuelle.

     

    Oui les israéliens occupent illégalement Gaza et oui les Palestiniens subissent un traitement innommable. Oui les Israéliens ont commis un acte de piraterie en arraisonnant des navires dans les eaux internationales. Oui les soldats israéliens ont usé de la force alors qu’ils auraient pu faire autrement. Oui les humanitaires poursuivaient un but politique.

     

    Mais que tout ceci est compliqué ! Un enchaînement de causes et de conséquences qui nourrit la haine de part et d’autre. Il ne peut y avoir de vainqueurs et il ne doit pas y en avoir. Des atrocités ont été commises de part et d’autre, et les deux peuples souffrent inutilement.

     

    Comment régler ce problème ? La causalité ne nous est d’aucun secours. Chercher qui a commencé, quelles sont les conséquences des actes (…), tout cela n’est pas utile car nous sommes face à un problème systémique… qu’il faut résoudre de façon systémique.

     

    Pour cela il faut avant tout définir clairement l’objectif à atteindre, non pas analyser la situation actuelle, encore moins la situation passée. Anticiper ce que l’on peut faire à l’heure H1 en fonction de ce que l’on a à l’heure H n’est pas systémique parce que d’une part on ne maîtrise jamais toutes les données, d’autre part, les systèmes sont dynamiques et sujets à la causalité circulaire (si A agit sur B, B agit sur A).

     

    Une fois l’objectif défini, il faut analyser les relations entre les différents éléments du système par ce que les systèmes sont relationnels. C’est pour ça que l’analyse des relations nous renseigne infiniment plus sur un système que la causalité ou les ressources disponibles. Causalité et ressources appartiennent au passé ; l’un des objets de la systémie est d’accompagner la complexité et de pallier l’incertitude ; de tendre vers l’avenir. Ce qui implique d’observer les relations entre les éléments des sous-systèmes. Car les systèmes sont englobants. A est inclus dans B qui est inclus dans C (etc.)

     

    Pour obtenir un changement systémique, celui-ci doit être radical, autrement le système reviendra à son état antérieur. C’est le principe de l’homéostasie. Toujours selon ce principe, tous les éléments doivent bouger ensemble (donc, Israël, mais aussi le Hamas, le Fatah, les russes, les américains, les Turques, les iraniens, et tous ceux qui sont fortement impliqués dans ce conflit).

     

    Je ne vais pas transformer cette intervention en un cours sur la systémie, je vais donc finir par une question et une réponse. Quel est le système politique qui est censé piloter les autres ? L’ONU ! Il appartient donc à l’ONU de régler ce problème en dernier ressort, de trancher, d’arbitrer, et d’imposer ses décisions à toutes les parties, à l’aide de la force si nécessaire. Mais une ONU indépendante de toute pression et de toute idéologie. Une ONU qui a pour finalité le bonheur de tous les peuples, palestiniens et israéliens compris.

     

    Au fait, c’est vrai que Benitez va quitter Liverpool ?

     



  • Tristan Valmour 28 mai 2010 14:32

    Bonsoir

     

    Je suis absolument et irrévocablement contre tout monopole, y compris celui de l’Etat, y compris en matière d’Education.

     

    Ceci étant posé, votre article se base sur une seule source, effectivement experte, mais juge et partie. Effectivement, je connais James Tooley. Cet homme a un intérêt personnel – il dirige des entreprises dans le secteur de l’Education – à essaimer le chèque éducation. Vous voulez un avis indépendant ? Allez questionner Norberto Bottani. En plus, c’est une taille au dessus.

     

    D’autre part, dans l’un de mes articles, j’ai cité une étude comparative des systèmes éducatifs, avec des propositions pour améliorer l’éducation. Cette étude fut conduite par le meilleur cabinet d’audit international, McKinsey. Il ne va pas dans le sens que vous énoncez. Notamment sur la rémunération des profs. Au contraire, pour ce rapport (et pour tout ce que j’ai pu lire de la part de vrais experts), il faut recruter les profs parmi les meilleurs étudiants, et bien les payer. Ils doivent maîtriser leur discipline, avoir du leadership, savoir communiquer et disposer d’une solide culture générale. Tout le contraire des profs engagés par les écoles low cost de Tooley. Bullshit.

     

    Il prétend que ses écoles obtiennent de meilleurs résultats que les écoles publiques. Selon quels critères ? Quelle méthode d’analyse ? Evaluer, c’est dominer. Quantité d’évaluations sont biaisées.

     

    Vous dites qu’à Milwaukee, les parents sont plus mobilisés parce qu’ils paient directement, et vous en déduisez que c’est un effet du chèque éducation. Erreur. C’est culturel.

     

    Je vais donc vous parler de Singapour que je connais extrêmement bien. Singapour est un petit pays multiculturel avec une forte population chinoise. On l’appelle le hub mondial de l’éducation. Actuellement, toutes les meilleures universités et grandes écoles du monde entier veulent ouvrir des antennes là-bas.

     

    Singapour est un pays très centralisé, comme la France. Les écoles sont essentiellement publiques même s’il existe des écoles privées, très encadrées. Le niveau est excellent, le meilleur au monde, dans le primaire, le secondaire et le supérieur. Quoi que pour le supérieur, il leur manque la créativité. Mais je conseille sans l’ombre d’un doute aux parents de mettre leurs enfants dans les écoles à Singapour.

     

    Figurez-vous que l’école publique ne coûte pas un rond, nada, des prunes ! Et tous les parents sont concernés. Vous savez pourquoi ? C’est culturel. Chez les occidentaux, il n’y a plus le souci du bien commun. Tout ce qui est public est sale, tout le monde se fiche de tout le monde. Là-bas, ce qui est public est respecté. Les gens sont respectés. Entre autres, parce que dans l’enseignement secondaire, on dispense des cours de Social and Emotional Learning. Et il y a plein d’autres trucs très bien au niveau de l’éducation dans ce pays. La France devrait s’en inspirer plutôt que de se pâmer benoîtement devant le modèle finlandais.

     

    Oui, il est tout à fait possible de proposer un modèle éducatif centralisé et étatique sans chèque éducation. Singapour, n°1 au box office l’a fait.

     



  • Tristan Valmour 27 mai 2010 16:30

    L’immense majorité des élèves d’hier s’est ennuyée dans l’enseignement secondaire. Ca n’est donc pas nouveau. L’enseignement n’est ni théorique, ni pratique ; il est entre les deux. On dit qu’il est propositionnel. De plus, autant on s’émerveille devant un élève de maternelle, voire de primaire qui apprend quelque chose, autant on ne s’ébahit plus devant son enfant de 6è. Apprendre devient normal quand c’était extraordinaire en primaire. Ca n’est pas non plus nouveau.

     

    Quant au sport, cette activité est fondamentale, irremplaçable pour bien apprendre. Pourquoi ?

     

    La base de données Medline regroupe plus de 30000 articles qui font l’apologie du sport. Parmi ceux-ci, Anderson, Eckburg et Relucio nous apprennent que les gens qui pratiquent régulièrement un sport ont une masse corticale plus développée que les autres.

     

    D’autre part, des chercheurs comme Tong, Shen, Perreau, Balazs, & Cotman ont démontré que les activités physiques modifient l’expression du gène et augmentent l’apprentissage et la mémoire.

     

    Les exercices physiques alimentent certes le cerveau en oxygène, mais également en neurotropines (des protéines), ce qui augmente la connexion entre neurones.

     

    Van Praag est l’un des premiers à avoir découvert que l’exercice physique favorisait la production de neurones, même après 60 ans.

     

    Par la suite, Kempermann a démontré que la neurogénèse produite par les exercices physiques augmentait les facultés cognitives et diminuait la dépression, surtout la dépression chronique hivernale. L’exercice physique régule l’humeur via la production d’opioïdes naturels.

     

    Le chercheur Terrence Dwyer a démontré avec son équipe que les performances scolaires étaient meilleures chez les élèves qui font du sport que chez ceux qui n’en font pas. Il a même poussé le vice assez loin puisqu’il a également comparé un groupe expérimental qui faisait 375 minutes d’exercices physiques par semaine avec un groupe de contrôle qui n’en faisait « que » 90. Devinez quoi ?

     

    Le cervelet est la zone du cerveau la plus associée au contrôle moteur. De la taille d’un poing, il est situé derrière le lobe occipital. Il fait 1/10è du volume du cerveau mais comprend environ la moitié des neurones d’après Ivry et Fiez. Peter Strick, chercheur au Veteran Affairs Medical Center of Syracuse à New York a noté via l’imagerie fonctionnelle que la partie du cerveau qui traitait les mouvements et l’apprentissage était la même.

     

    Je pourrais continuer à livrer des milliers de données sur le sujet, c’est inutile. Croire qu’on étudie mieux en étudiant assis est faux. Socrate enseignait en marchant. Croire qu’on étudie mieux en étudiant plus est faux. Il faut prendre en compte la capacité d’assimilation qui n’est pas compatible avec l’organisation passée et actuelle des cours.

     

    Faire du sport l’après-midi n’est donc pas une mauvaise chose, bien au contraire. D’autant plus que la chronobiologie nous enseigne que l’attention n’est pas au top entre 12h et 16h. Mais les différences individuelles sont très importantes en la matière. Pour certains, ce sera entre 12h et 13h, pour d’autres entre 13h et 14h, pour d’autres encore entre 12h et 15h. Etc.

     

    La réforme telle qu’elle est présentée aura des conséquences positives, bravo au gouvernement pour aller à l’encontre des préjugés. En revanche, elle est largement insuffisante pour maximiser les bénéfices attendus. Il y a bien d’autres choses à faire pour améliorer la performance, pour que chaque élève, que chaque étudiant, réussisse et trouve du plaisir et de l’intérêt à étudier. Cela est possible mais n’est pas fait.

     



  • Tristan Valmour 26 mai 2010 11:25

    Article sympa et équilibré

     

    Les neurosciences seront assurément les sciences de la 1ere moitié du XXIè siècle. Mais pour le moment l’imagerie médicale permet UNIQUEMENT de constater que des groupes de neurones fonctionnent ensemble. C’est tout. On ne peut pour le moment inférer que très peu de choses. De nombreux scientifiques de renom ont d’ailleurs rendu des conclusions hâtives sur lesquelles ils sont revenus. Rien de plus normal, c’est ainsi qu’avance le savoir dans toute discipline. On apprend par l’erreur, et on en commet beaucoup.

     

    Le neuromarketing, c’est aujourd’hui un moyen pour les sociétés de marketing de vendre plus cher un même service aux annonceurs. C’est tout. Les annonceurs se font berner, et les clients aussi. Pour ces derniers, ce n’est pas parce qu’ils achèteront plus. Mais parce que le coût de la pub se répercutera sur les produits de marque. Et comme un nombre croissant de client n’a plus un sou, ils n’achèteront plus les marques.

     

    Le neuromarketing emploie le processus d’apprentissage inconscient non associatif. Kezako ? Habituation, sensibilisation.

     

    Ces formes d’apprentissage impliquent des réponses altérées à un seul stimulus et ne nécessitent pas de faire des associations entre un stimulus environnemental et un autre. Voilà pourquoi on dit qu’elles ne sont pas associatives.

     

    La forme la plus simple d’apprentissage est sans doute l’habituation. Lorsque l’animal (donc nous les Hommes) est confronté de façon répétée à un stimulus environnemental inoffensif, la réponse de l’animal audit environnement décroît avec le temps. Par exemple, lorsqu’on vient de la campagne et qu’on s’installe en ville, on est incommodé par le bruit. Au fur et à mesure, on ignore ce bruit. L’explication à l’habituation est qu’avec le temps, l’animal apprend à ignorer les stimuli environnementaux qui ne portent pas un contenu informationnel unique. Cela relève surtout de la responsabilité de l’hippocampe (dans le système limbique ; pas l’animal aquatique hic hic). L’hippocampe nous protège du flot d’informations sinon nous deviendrions fous. Quoi que certains Présidents semblent avoir un hippocampe défaillant.

     

    Après une habituation, un autre stimulus unique peut provoquer une dishabituation. Par exemple, un ami vient nous rendre visite dans notre appartement urbain. S’il se dit incommodé par le bruit, nous le serons aussi. Il suffit par exemple qu’un étranger vienne en France et dise : « mais comment un pays aussi riche avec des hôtels 5* et des chiens qui sont mieux nourris que des hommes peut-il être à l’origine de la Déclaration Universelle des Droits du Citoyen » ? « Est-il normal que certains aient 100 maisons quand d’autres n’en ont pas ? Quelle règle humaine le permet ? ». Là, notre hippocampe en prendrait un coup.

     

    La sensibilisation est l’apprentissage d’un comportement hyper-réceptif à un stimulus environnemental. La sensibilisation est définie comme une réponse croissante et supérieure à la réponse de base. Les stimuli de sensibilisation peuvent provoquer une augmentation de la réponse d’un point de départ habitué ou non habitué. Par exemple, il y a sensibilisation quand un retraité voit sa maison secondaire rasée parce que trop proche de l’eau. Alors on est capable de monter une association et de se battre. En revanche, on ne moufte pas lorsque les futurs retraités qui ont fait de longues études et connu de longues périodes de chômage n’auront rien.

     

    Le neuromarketing essaie de comprendre le subconscient ? La belle affaire. On ne sait même pas si ça existe. De nombreux neuroscientifiques pensent que la conscience est l’activité électrochimique au niveau de la synapse (la zone de contact qui relie les neurones). A ce propos, on est sûr que l’interprétation des rêves de Freud, c’est de la fumisterie, j’écrirai peut-être un billet si le sujet intéresse.

     

    Les émotions ? Peut-être simplement le résultat d’un processus cognitif défaillant.

     

    La manipulation ? La neuro n’aidera absolument pas. Envie, jalousie, plaisir, peur, ambition, leurre, ça suffit pour manipuler. Par exemple, faire croire que le voisin tombera le premier permet aux autres habitants de la Cité de rester tranquille, de se dire « ça ne m’arrivera pas ».

     

    Principe d’homéostasie en systémie : lorsque les éléments d’un système ne changent pas considérablement ensemble, le système a tendance à revenir à son état antérieur. Le neuromarketing ne peut pas modifier cela. Pour ça que Sarko veut tout bouleverser en si peu de temps, et en s’appuyant sur les élites pour relayer son message auprès de la vile plèbe.



  • Tristan Valmour 20 avril 2010 09:36

    Bonsoir à tous et merci pour vos contributions.

     

     

    @ Ulysse et Cassino

     

    J’ai écrit : « En France comme aux US, quand on est enfant de pauvre, on a peu de chance de s’élever malgré l’audace, l’initiative, l’effort. » Je n’ai pas écrit qu’ils n’avaient aucune chance. D’autre part, j’ai souligné l’importance du langage dans les études, par extension l’instruction de la famille. Puisqu’elle transmet le langage. Dans le domaine de l’éducation, je ne me base pas sur des impressions, mais sur des études, des faits. Par exemple, en 6è, les enfants d’ouvriers représentaient 32% de l’effectif, contre 12% pour les cadres sup. En classes prépas, ils représentaient respectivement 6% et 42%. Chiffres de 2003. La situation s’est aggravée depuis. Je ne suis pas caricatural.

     

    Le niveau d’instruction des parents compte énormément bien sûr, et plus encore la connaissance du système éducatif. Ce qui explique que les enfants de profs (qui ne comptent pas parmi les plus fortunés) réussissent bien. Ils ne sont pourtant pas plus intelligents que les autres.

     

    Avant 1993, les enquêtes sur la mobilité sociale indiquaient une augmentation de cette dernière. En 1993, l’immobilité sociale était de 35.1%. En 2003, elle était de 36.2%, soit une augmentation d’1.1 point en 10 ans, c’est énorme. Et quand il y a mobilité sociale, elle se fait dans les CSP voisines (ouvriers vers employés ; professions intermédiaires vers cadres, etc.) ; il n’y a pas de grand bond. En terme de mobilité, les plus grands dégâts attendus se situent dans les familles monoparentales.

     

    Bref, la société est fermée, sclérosée. La méritocratie, c’est du pipeau. Je tiens l’intérêt général au plus haut point, et ce qui m’exaspère, c’est ce gâchis de potentiel.