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Les commentaires de perlseb



  • perlseb 24 avril 12:38

    @SilentArrow
    Il y a une différence entre les Ottomans, les Arabes, les Romains etc... et le mouvement sioniste qui débute au XIXe siècle. Dans le cas de la domination armée, et bien c’est un peu le principe de la loi du plus fort. C’est cette loi qui a permis aux états de définir leur frontière historiquement mais il faut évidemment trouver la cohésion pour définir l’unité d’un « peuple » et l’amener à défendre une terre ou à s’étendre. Sans cohésion, la défense n’est pas possible, alors il faut se mélanger aux autres et se faire accepter (c’est aussi ça la cohésion : dans tous les cas on doit soit se défendre, soit s’intégrer à l’envahisseur).
    Les juifs n’ont pas su se défendre contre les romains. Dans ce cas, il fallait qu’ils s’intègrent (oui, c’est de la soumission mais avec l’empire romain, ça pouvait être donnant-donnant). Hors ils décident d’abandonner leur pays, ce qui les oblige de toute manière à aller s’intégrer ailleurs (diaspora), leur choix est donc largement discutable. Mais en aucun cas, leur départ leur donne droit de récupérer leur ancien pays par la suite. Il fallait le défendre ou s’intégrer avec l’envahisseur, ce qu’ils n’ont pas choisis.

    Le mouvement sioniste ne correspond pas à un rapport de force, c’est une invasion. Mais comme les sionistes estiment être le peuple élu (définition édulcorée du racisme), non seulement ils viennent en Palestine, mais ils ne veulent pas être dirigés par les Palestiniens qui habitent ce pays : d’où la création administrative de l’état d’Israël qui n’a absolument rien de justifiable. Non seulement les juifs sont largement minoritaires (même avec l’immigration qui commence dès le XIXe siècle) 33% en 1945 (création en 1948), mais en plus, ils « se donnent » 56% du territoire (à comparer au 42% pour les arabes qui représentent la majorité de la population).

    Comment justifier un tel vol des palestiniens ? La Shoah, sauf qu’ils n’y étaient pour rien du tout les palestiniens. Donc la justification tombe à l’eau.

    Je vous rejoins sur le fait que la France (et l’Europe en général) subisse une invasion non souhaitée (chômage réel bien plus important que les chiffres bidonnés, avec immigration de main d’œuvre non qualifiée plus émigration de main d’œuvre qualifiée parfaitement absurde) qui peut s’apparenter au sionisme. Et pourquoi pas, s’il n’y a aucune intégration des immigrés, un jour en 2085, cela pourra conduire au morcellement de nos états, mais on n’y est pas encore ... préparé. Mais c’est à ça que ressemblerait la création de l’état d’Israêl : une invasion subie et artificielle suivie d’une création administrative d’état qui va à l’encontre de l’histoire pour légaliser l’envahisseur qui n’a même pas à se battre pour récupérer de la terre.



  • perlseb 20 avril 15:12

    @Durand
    Oui, c’est vrai. Qu’est-ce que les palestiniens ont fait pour mériter que des étrangers viennent dans leur pays leur prendre leur terre ? Quel pays et quels habitants accepteraient qu’on leur prenne leur terre pour y faire venir des étrangers ? Pire, qu’ils soient chassés de chez eux par ces étrangers ou parqués dans des prisons à ciel ouvert dans leur propre pays.
    Seule l’Allemagne avait une dette claire envers les juifs. Donc s’il fallait absolument créer un état juif pour « compenser » la Shoah, cet état aurait dû être créé sur des terres allemandes. Et ce n’est pas de la faute aux palestiniens si Jérusalem ne se trouve pas en Allemagne, ils n’ont rien à voir avec la Shoah et ne méritent pas ce qu’on leur a imposé. Israël n’a aucune légitimité en Palestine, aucune.

    Ou alors, redonnons l’empire romain à Rome, etc...



  • perlseb 5 avril 15:34

    @eau-mission
    Aucune hypothèse ne m’est inadmissible. Mais sur un sujet aussi délicat (il faut croire sur parole ce que nous racontent les sondés), même en redoublant de vigilance, on reste à la merci de menteurs ou de fanatiques qui voudront absolument orienter le résultat final de telles statistiques.
    Pour les « progrès » dans les sciences, il suffit d’écouter des fous furieux comme Yuval Noah Harari ou de rechercher nanorobots sur le net pour comprendre que nos corps et nos pensées ne nous appartiendront peut-être plus demain.
    Cela ne me gênerait pas du tout qu’il existe un « esprit » dans l’univers qui puisse nous orienter, nous « guider » d’une façon qui nous échappe. Mais justement, je ne vois pas comment étudier sérieusement quelque chose d’immatériel par principe. On ne va pas mesurer des évènements (= expérience, qui devrait être, par définition, reproductible) guidés par une « esprit » supérieur comme on peut observer la chute de corps pour étudier la gravité. Donc, de mon point de vue, c’est une perte de temps, d’où l’agnosticisme (« tout ce qui n’est pas expérimental est inconnaissable »).



  • perlseb 4 avril 17:28

    @Epsilone
    Merci pour votre réponse.
    Il existe bien des observations
    C’est là que le bât blesse : ce ne sont pas des observations mais des pensées, communes à des individus lorsqu’elles ont frôlé la mort (EMI, sortie du corps) ou qui s’avèrent être justes dans un « certain nombre » de cas (medium, souvenirs d’une vie antérieure).
    Si je m’y intéressais, j’essaierais de faire des statistiques avant toute chose. Car tout le monde peut faire des prévisions ou des suppositions, et fatalement, si tout le monde en fait, certains auront raison. On ne retiendra évidemment pas ceux qui se sont trompés, mais doit-on vraiment élever au rang de prophète, de medium ou de Dalaï-lama ceux qui auront eu de la chance ? Ceux qui prétendent « savoir » des choses sont souvent de très bons observateurs (et gardent secrètes leurs sources d’information) avec des capacités de déduction, mais souvent leurs messages sont quand même très flous et sujets à de nombreuses interprétations (dont certaines seront justes, c’est le but des messages flous : si on est convaincu, on va travailler soi-même pour rendre vrai un message à plusieurs sens, mais l’auteur n’avait pas forcément imaginé cette interprétation que l’on fait).

    C’est difficile de faire des statistiques sur les pensées des autres ou de faire leur analyse : si ce sont des charlatans (et il y en a), ils vont complètement fausser ce qui devrait être une expérience objective pour faire avancer le sujet. A l’heure actuelle (et heureusement qu’on vit encore à une époque comme celle-là), personne ne peut savoir ce qu’un autre pense. C’est pourquoi, quand on ne connaît aucun proche ayant eu ce genre d’’expériences« ou de »capacités« , le doute reste encore la voie de la sagesse.

    Je crois quand même que l’homme a une capacité mentale phénoménale (moral, psychique, influence de la peur, de la confiance, etc...). Et je pense qu’on peut »guérir« de certaines »maladies« (pas d’une jambe cassée) liées pour une grande part à un état de stress grâce à une »expérience« de pensée ( »guérisseur" qui va nous inspirer confiance par exemple). Et de même, on peut être en parfaite santé, mais dans un état de stress ou sous une mauvaise influence, et développer des maladies qui s’observent médicalement. A chacun d’essayer d’être le moins influençable possible (dans le mauvais sens) en s’inquiétant le moins possible. Après tout, nous allons tous mourir, et c’est bien la seule chose dont nous pouvons être certains.



  • perlseb 2 avril 15:53

    la question de l’existence d’un monde suprasensible est expérimentale

    Et comment faire une expérience avec des phénomènes « suprasensibles ». Par définition, ce qui est suprasensible n’est pas mesurable puisque c’est « au-dessus » des sens. Donc nous n’aurons jamais de réponse expérimentale à la question « Est-ce qu’un monde suprasensible existe ? ». D’ailleurs, nos idées ne sont même pas suprasensibles puisqu’on peut mesurer une activité neuronale qui varie selon nos pensées (les mesures actuelles sont très imprécises, mais c’est un autre problème).

    Ce qui est suprasensible ne devrait intéresser personne, car personne ne pourra avoir de preuve de son existence. Par conséquent, l’agnostique est le plus sage. Quel intérêt de vouloir répondre à des questions par définition sans réponse ? Pour mesurer la crédulité de son interlocuteur afin de lui faire avaler des couleuvres à la tonne ?

    Si ceux qui affirment connaître le sens de la vie ou savoir ce qu’il y a après la mort se croient spirituels, et bien je n’ai pas besoin de leurs réponses fumeuses pour me comporter de manière respectueuse (éthique, morale). Peut-être que Kant avait raison là-dessus : « On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter. ». Vive l’agnostique, il ne croit pas avoir la vérité (pas de prosélytisme), mieux il s’en moque quand elle paraît inatteignable.



  • perlseb 12 mars 20:25

    @titi
    C’est vrai que je ne suis pas très cultivé surtout question armement. Je m’intéresse plus à la logique des choses qu’aux détails qui n’ajoutent pas toujours quelque chose à la compréhension. Dans l’ensemble, tous les sites fixes pouvant envoyer des missiles nucléaires sont connus de tous et en cas de guerre nucléaire, ces zones seraient les première visées. C’est ma compréhension simpliste de l’avantage des sous-marins. Mais la manière de détruire l’humanité plusieurs fois n’est pas un sujet qui m’intéresse, je le reconnais, donc je suis peut-être loin du compte.

    Mais sur le fond, croire qu’on peut arrêter la Russie comme on a pu arrêter l’Allemagne n’a pas de sens. Avec les armes atomiques, on ne peut que prier pour que les chefs d’états dotés de telles armes ne soient pas fous. Et quand on voit Macron, on peut juste constater qu’on n’a aucune garantie de la sorte...



  • perlseb 12 mars 12:27

    @titi
    Vous avez entièrement raison. De même que lors de la dislocation de l’URSS, il avait été convenu oralement que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est, donc il n’était écrit nulle part que l’OTAN s’étendrait à l’Est.
    De même qu’à la signature des accords de Minsk 2, il n’était écrit nulle part qu’il s’agissait en fait de gagner du temps pour armer l’Ukraine jusqu’aux dents et former ses soldats.
    Donc quand c’est pas écrit ou même quand c’est écrit de la part de l’Occident, ça ne veut pas dire grand chose, et Poutine a raison de ne plus rien croire.

    Mais sur la dissuasion nucléaire, vous avez quand même raison : elle ne peut être réellement efficace que sur des sous-marins (suffisamment nombreux pour être constamment en opération). Donc les américains étaient complètement idiots en 1962 pour les missiles de Cuba...



  • perlseb 11 mars 17:51

    Vous avez oublié de comparer l’arsenal nucléaire. Car en cas d’engagement de la France, je pense que Poutine ne va pas accepter de perdre encore plus de compatriotes parce que les occidentaux ont voulu cette guerre à tout prix. Il fera un avertissement (un peu comme les américains au Japon) et à nous de savoir si on réplique pour que l’humanité disparaisse à jamais ou si on arrête une fois pour toute cette escalade comme on aurait dû le faire avec les accords de Minsk signés.

    La différence par rapport à 1914 ou 1939, elle est de taille : la bombe atomique. En 1962, les américains n’ont pas accepté d’avoir des missiles à Cuba, imaginer que les russe puissent l’accepter en Ukraine était stupide. Ce n’est pas Poutine le fou, c’est Macron. Et ceux qui font des comparaisons historiques en nous expliquant que Poutine ne va pas s’arrêter à l’Ukraine sont tout aussi fous.

    Effectivement, si la CIA crée volontairement des révolutions dans tous les pays où il existe des minorités russes, il faudra résoudre les problèmes créés par la CIA dans chacun de ces pays. Mais la Russie ne cherche pas à conquérir le monde, elle veut juste qu’on ne lui marche pas dessus et que les populations russophones des pays frontaliers puissent vivre en paix dans leur pays respectif.

    Un certain Kadhafi avait, à priori, osé bombarder sa propre population (en fait une opposition que la France avait elle-même armé, un peu comme si un pays étranger donnait des armes lourdes à l’ETA en France), on a trouvé cela absolument scandaleux et l’occident l’a éliminé. Quand Zélenski le fait pendant des années sur les ukrainiens russophones, ce n’est pas grave... Un autre point commun sur ces 2 interventions occidentales : les 2 pays seront complètement ravagés après et de manière durable (à moins que l’Ukraine ne disparaisse, comme la Yougoslavie).



  • perlseb 4 mars 18:16

    Très bonne analyse. Si on compte sur un leader providentiel, cela veut dire que derrière lui, après une période plus calme et plus acceptable pour la planète et la majorité de la population, suivront de nouvelles crises encore plus violentes, et je ne suis pas sûr qu’elles pourront être supportées (écologiquement, socialement).

    Ce phénomène cyclique de crises graves puis d’un leader qui résout les crises ne peut pas continuer à l’infini avec une technique qui progresse. Les crises suivantes deviendront trop violentes, les dommages subis seront trop importants et irréversibles.

    Je pense que la « civilisation » disparaitra si on ne sort pas du système pyramidal, qui n’est qu’un système pour déresponsabiliser la totalité de la population (élite autant que base). Mais peut-on vraiment parler de civilisation ? Guidage de troupeau me semble plus approprié... et l’IA annonce notre probable inutilité, c’est-à-dire l’abattoir.



  • perlseb 2 mars 18:05

    L’avortement dans la constitution c’est uniquement de la com. Car la constitution, ils s’en tamponnent complètement. On l’a vu avec l’épisode Covid où on a eu une propagande digne de l’Allemagne du 3ème Reich, où ceux qui osaient émettre des doutes sur le « consensus » scientiste étaient cloués au pilori. Et tout ça pour forcer la population à servir de cobaye pour une injection expérimentale dont les effets sont loin d’être terminés, ce qui est parfaitement contraire au code de Nuremberg (puis déclaration d’Helsinki) adopté justement à cause des expériences faites par les nazis sur leurs prisonniers.

    Les droits de manifester, de faire grève ou de s’exprimer sont en recul flagrant, on réinvente le STO avec le RSA et les heures de travail obligatoires (mais pas rémunérées décemment hein, le travail y en a, mais pas au SMIC) alors ce qui est écrit dans la constitution n’a aucune valeur dans cet état autoritaire.

    Oui, la France, comme bien d’autres pays, est maintenant fasciste, alors on peut mettre ce que l’on veut dans la constitution, nos dictateurs feront comme ils veulent, même si c’est contraire aux droits de l’homme ou anticonstitutionnel.

    Mais si ça peut faire croire à ceux qui n’ont toujours rien compris que la constitution a encore une importance, alors dormez bien, c’est le but de cette com.



  • perlseb 1er mars 21:59

    @ZenZoe
    Il y a un problème un peu insoluble si les parents sont au courant, consentants, voire s’ils sont rémunérés par le pédophile.
    Si on donne plus de pouvoir à la société sur les enfants que leurs propres parents, on risque d’avoir un système comme en ex-RDA où les enfants dénoncent leurs propres parents.
    Et si les parents sont au-dessus de la société pour décider du sort de leurs enfants, alors on n’empêchera jamais certains parents d’exploiter leurs propres enfants.
    Bref, quand les parents se foutent de leurs gosses, il n’y a jamais de solution acceptable. L’enfant se retrouve coincé entre ses parents complices de son bourreau : comment faire intervenir la justice, sinon bien des années après, quand l’enfant, devenu adulte, réussit à déculpabiliser ?



  • perlseb 27 février 20:04

    @Tolzan
    Effectivement. La Russie ne peut pas perdre, même contre toutes les nations réunies. Au pire, c’est la Terre qui sera détruite. Quand on pense qu’il aurait suffit de faire respecter les accords de Minsk... Nos politiques sont bien fous.



  • perlseb 19 février 15:23

    Il y a bien des gens de droite et des gens de gauche.

    Les gens de droite sont idéalistes, ils s’imaginent qu’en étant souverainiste (et en se libérant des chaines infâmes de l’Europe), l’exploitation de l’homme par l’homme va disparaitre en France.

    Les gens de gauche sont idéalistes, ils comprennent bien que le capitalisme (qui légalise l’exploitation de l’homme par l’homme) est le fond de tous nos problèmes, mais ils ne comprennent pas que l’immense majorité de la population veut conserver l’espoir de vivre sur le dos des autres (« on ne sait jamais, un jour, je serai peut-être riche... »).

    Ceux qui dirigent le monde ont réussi à faire aimer à leur troupeau les 2 notions (parfaitement abstraites : il faut du papier et de l’imagination pour leur donner vie) qui sont à l’origine de leur esclavage : la monnaie et la propriété privée. Et on ne peut pas convaincre ceux qui sont viscéralement attachés à leurs chaines, autant pisser dans un violon.



  • perlseb 31 janvier 12:26

    Libre, égalitaire, [...] notre société [...]

    Si l’on part des droits de l’homme, de ses principes jamais appliqués oui. Dans les faits, la soumission est ultra-violente (ce qui est l’exact contraire de la liberté). Quant aux inégalités, entre des milliardaires qui possèdent le monde (qui ont les moyens de corrompre tous les « chefs » de tous les pays en même temps) et ceux qui ne sont rien (ou qui tendent à l’être), elles n’ont jamais été aussi élevées.

    Il y a beaucoup de religieux qui veulent un retour de la religion mais ce sont plutôt les religions monothéistes, n’en déplaise à Emmanuel Todd, avec leur dieu unique tout puissant devant lequel il faut se prosterner, qui sont à l’origine de l’acceptation d’un état de soumission irrationnel, conduisant à des inégalités tout aussi aberrantes.

    La seule chose qui manque dans la société humaine, c’est la morale (l’éthique) et elle n’est pas religieuse, elle est universelle (règle d’or) : on ne peut vivre en communauté sans respecter ses proches et pourtant nos règles économiques et sociales permettent d’abuser des autres en toute légalité. Si on ne respecte pas la règle d’or, alors l’homme n’est qu’un animal assisté par de la technique : aux périodes plutôt calmes ou les déséquilibres inacceptables (mais légaux) se forment, succèdent des graves crises violentes nécessaires à un réajustement, impossible pacifiquement.

    Dans notre histoire récente, c’est encore le chômage (comme avant la 2ème guerre mondiale), normalement interdit par nos droits de l’homme avec le droit au travail, qui a permis une soumission délirante et a exacerbé l’absence de morale dans tous les corps de métier. Les journalistes ne sont plus des journalistes car peur de se faire virer, les médecins soignent selon des consignes gouvernementales pour ne pas être radiés par leur conseil de l’ordre, les juristes acceptent que la constitution ne soit pas respectée de manière élémentaire, les paysans doivent mettre des pesticides pour pouvoir continuer à vendre, les profs enseignent à une horde de futurs chômeurs forcément démotivés, ... la liste est sans fin. Le travail, son sens, a été détruit, la société a été rendue nihiliste par le chômage, ou par sa peur plus exactement. On peut parler d’argent mais on peut raisonner sans : si on refuse vos services (et qu’on vous empêche de vous rendre utile car les possesseurs des biens de production peuvent se passer de vous) alors le mal que l’on vous fait est profond, c’est un réel bannissement que tout individu un peu sociable cherchera à éviter (quitte à se soumettre sans limite pour être « engagé », intégré).

    Contrairement aux anciennes crises ou seule la tête était corrompue, on a mouillé tout le monde dans celle-ci, et ceux qui ont refuse ce système ont été scrupuleusement mis à l’écart, au ban de cette société où l’immoralité a été cultivée.



  • perlseb 23 janvier 12:13

    Pour comprendre les choses, il faut penser hors du bocal. Comme tout le monde, vous êtes persuadé que la monnaie est indispensable, est un progrès car vous avez été éduqué avec.

    Mais vous dites quelque chose de très intéressant. Dans les petites communautés (avant l’invention de la monnaie), il était facile de détecter les tire-au-flanc. La monnaie n’a pas été créée pour limiter leur existence, elle a été créée par ces tire-au-flanc. On aurait pu ne rien inventer et juger les biens par le nombre d’heures de travail qu’ils ont coûté. Mais il est bien plus avantageux d’une part de créer une monnaie à partir du vent (et de prétendre qu’elle vaut des heures de travail) et d’autre part d’essayer de conserver au maximum le secret réel du coût (en heures) des biens que vous produisez (ou simplement échangez) pour arnaquer au maximum le client (marchandage, souk arabe, déplacement de biens selon leur rareté et arnaque des 2 parties).

    Donc l’argent n’a pas permis d’éviter l’absence de contre-partie dans les échanges, il l’a instituée, aidé par des règles de propriété privée abusives. Maintenant, ceux qui ont l’argent ne font rien, décident de tout et se font encore plus d’argent sur le travail et les échanges des autres, comme avant chaque grave crise que ce système basé sur le vol ne peut que générer.

    On recommence toujours la même partie de Monopoly et à la fin du jeu, le gagnant, qui n’a pas conscience de ses excès, est pendu (à moins que l’IA permette au gagnant de la partie de se débarrasser des autres, devenus inutiles...). Après la pendaison du gagnant, on recommence une nouvelle partie, avec les mêmes règles, pensant obtenir un résultat différent (seul le redémarrage de la partie donne l’illusion d’une nouvelle justice, mais avec le temps, ...).



  • perlseb 22 janvier 19:34

    Vous décrivez très bien l’oligarchie. Savoir se mettre à la place de l’autre (l’empathie), plus encore quand il n’appartient pas du tout à votre classe, ce n’est pas donné à tout le monde. Aussi le peuple n’a généralement aucune idée de ce que sont nos « élites ».

    Avoir autant d’argent conduit évidemment à une décadence complète, à une assurance hors norme (pour se supporter), et à un sadisme lié à l’impuissance elle-même liée à un ennui profond. Rien a grand intérêt, tout paraît fade quand on a déjà pu se payer l’extraordinaire à de multiples reprises.

    Alors oui, la souffrance des autres, leur mort même, créer des conflits, abuser d’enfants (pourquoi pas les sacrifier), tout cela peut conduire à quelques petits plaisirs. Mais c’est comme les médicaments, il faut augmenter la dose pour que l’effet ait la même intensité.

    L’argent n’achète que la décadence, ceux qui cherchent à en accaparer un maximum ne sont pas très malins en fin de compte, ils accélèrent leur perte. Qu’ils se rassurent comme ils peuvent en croyant qu’on les jalouse, non, ceux qui les jalousent sont comme eux, et n’ont pas compris ce qu’ils vont perdre s’ils « réussissent ».



  • perlseb 22 janvier 13:36

    @perlseb
    avec le temps et la concurrence
    Je dis que je n’envisage pas la concurrence et je la suppose, pas cohérent à priori. La monnaie horaire rend vite caduques certaines formes de productions artisanales : pas toutes. Si des produits artisanaux sont de moins bonne qualité, cette production artisanale ne présente plus d’intérêt et le coût horaire chute avec augmentation de qualité. Si au contraire la productivité fait chuter la qualité, alors le choix (entre produit industriel ou artisanal) devrait logiquement rester (en proportion de la demande).



  • perlseb 22 janvier 13:28

    @Ecométa
    Effectivement, le dollar est à l’origine de nombreuses guerres. Mais je ne vois pas du tout les échanges entre pays de manière compétitive, comme nous le faisons aujourd’hui (même en interne entre entreprises concurrentes).
    Pourquoi faire travailler des gens sans formation dans des conditions déplorables (sans sécurité, avec la pollution), parfois des enfants, alors que certaines populations se sont justement battues pour éviter ça ? Tiens, d’ailleurs, comme c’est bizarre, ceux qui se sont battus pour de meilleures conditions sont victimes de chômage de masse, de délocalisations et ne sont même plus autonomes en cas de révolution.
    Si des humains travaillent de manière inefficace par manque de formation ou de moyens, doit-on chercher à les exploiter et les laisser aussi longtemps que possible dans cet état ? Pour le collectif et le futur, c’est un très mauvais choix. Mais évidemment, avec une monnaie et des lois qui permettent le vol, ça peut être intéressant pour une minorité.
    Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas échanger des heures de travail entre pays. Évidemment certains pays ne joueraient pas le jeu (en faisant croire qu’ils ont passé beaucoup de temps à produire une certaine marchandise à tort) et, avec le temps et la concurrence, il y aurait une diminution du commerce avec ces pays, ou un changement de prix horaires. Mais une monnaie horaire implique des procédés de fabrication publics (fin des brevets et des secrets) : c’est l’information nécessaire pour éviter le vol, vol qui est la règle avec le capitalisme (comme une information fiable est nécessaire pour la démocratie, les procédés de fabrication sont l’information nécessaire pour un commerce équitable).



  • perlseb 22 janvier 12:55

    @Lynwec
    Comment déterminer qui est responsable ?
    La responsabilité est centrale dans un monde où la liberté est la priorité. Une société comme la notre qui encourage, voire favorise, l’irresponsabilité la plus totale est caractéristique justement des systèmes fortement pyramidaux qui finissent toujours par ressembler au fascisme.
    La responsabilité ne sort pas d’un chapeau. Quand des gens volent aujourd’hui, que fait-on ? Pas grand chose, les prisons sont pleines. On relâche même les criminels et les violeurs à qui on laisse une seconde chance, tant pis si leurs victimes n’ont pas une une seule chance.
    Prenez les hommes politiques avec toutes leurs casseroles, que fait-on ? Rien.
    On n’a pas besoin de castes pour déterminer qui va être responsable, la responsabilité doit être accordée par principe à tout le monde. Mais on doit être beaucoup plus sévère avec ceux qui ne jouent pas le jeu : on doit les surveiller dans leur travail (tant que les délits restent mineurs évidemment) et le revenu horaire sera amoindri (une partie pour le surveillant qui pourra faire un temps plein en s’occupant de plusieurs irresponsables).
    Mais même les irresponsables pourraient être parfaitement libres (oui, les violeurs, les tueurs, le voleurs, etc...). Il suffirait qu’une jungle suffisamment vaste serve pour caser tous ces gens qui ne veulent pas vivre en société, qui ne veulent respecter aucune loi. Après tout, ça devrait être un choix, notre société avec toutes ces règles n’est pas bien belle et la nature (sans aucune technique) a l’avantage de ne pas permettre la décadence (qui est généralisée dans notre société).
    Je suis pour la liberté maximale, à l’opposé de tous les systèmes pyramidaux. Et la liberté est impossible avec des inégalités démesurées (les inégalités fortes sont à la base de toutes les soumissions), elle est également impossible avec une population complètement irresponsable (on ne laisse pas les criminels en liberté).



  • perlseb 21 janvier 15:29

    @Zolko
    Non, l’heure de travail ne consiste pas à payer les pauses café ou la glandouille.
    Il ne s’agit pas non plus de bâcler le travail pour aller plus vite. Dans l’ensemble, il faudrait effectivement surveiller (à leur frais, temps de surveillance à déduire) par un contremaitre les irresponsables qu’on ne peut laisser libres parce qu’il vont faire n’importe quoi ou essayer sans arrêt d’arnaquer la collectivité. La responsabilité des individus est une grande qualité pour une collectivité, et elle se rémunèrerait automatiquement avec une monnaie horaire.
    Tout le monde comprendrait aussi aisément qu’en investissant dans du matériel pour être plus efficace, alors le prix (avec amortissement du travail pour fabriquer les nouvelles machines et leur maintenance, recyclage) des biens (en heure) doit diminuer.
    Même si les investissements ne sont pas toujours rentables au final (demande qui change, pollution supplémentaire, non pris en compte avec le capitalisme, etc...). Dans l’ensemble, si on compte en heure, il faut compter intégralement. On peut croire que c’est plus compliqué, mais ça serait beaucoup plus proche de la réalité.
    Si on vous dit que vous allez avoir une retraite de 2.000€ dans 10 ans, et bien avec l’inflation (parfaitement incalculable), vous ne pouvez même pas savoir si vous mangerez à votre faim avec 2.000 € par mois dans 10 ans. Si on vous dit que, compte tenu de votre excédent et de l’espérance de vie, vous avez accumulez 70h par mois pour votre retraite, alors ça a un sens, vous pouvez être confiant.
    Évidemment, aucune arnaque possible avec une monnaie horaire, surtout pas moyen de voler, de vivre sur le dos des autres, donc aucune chance que ça se mette en place.
    Le plus difficile, c’est pour les métiers intellectuels. Mais encore une fois, seuls ceux qui sont responsables devraient y avoir accès et la perte de responsabilité (suite à arnaque ou glandouille) devrait être définitive.
    Et je n’ai rien contre la glandouille, chacun doit pouvoir décider du nombre d’heures qu’il désire donner à la collectivité pour en retirer autant : ceux qui ont tendance à être très autonomes ou très économes n’ont pas besoin de travailler autant que les autres. Mais il est évident qu’il doit y avoir équilibre entre ce que chaque individu coûte et ce qu’il donne, sinon c’est le capitalisme (ou équivalent).