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Les commentaires de Laurent Simon



  • Laurent Simon 3 juillet 2012 15:22

    @ La mouche du coche.
    Votre réaction est-elle une provocation, ou pensez-vous réellement ce que vous écrivez ? Le rapport de la Cour des Comptes est très bien fait, très pédagogique, il peut être lu par tous, c’est d’ailleurs essentiel en cette période de crise gravissime.

    Malheureusement gauche et droite sont responsables depuis 1975 d’avoir laissé filer les déficits, et surtout d’emprunter pour payer les frais de fonctionnement  !!!

    Si encore il s’était agi de faire des investissements, rentables au moins pour une bonne part, ce ne serait pas si grave, mais quand il s’agit de s’endetter pour (par exemple)  :
    - nos déficits de Sécu (et aussi pour ne pas passer à des feuilles Secu informatisées),
    - nos gaspillages en tous genres, (le fait que nous détenions des records en matière de dépenses publiques n’est pas le plus grave, c’est que pour ce niveau de dépenses, nous n’avons pas le même niveau d’excellence obtenu dans les autres pays européens, y compris ceux de l’Europe du Nord, où les dépenses publiques, inférieures au nôtres permettent de meilleurs services publics ; rapport de la Cour « Pour la santé, l’éducation, la formation professionnelle, par exemple »)
    - et pour ne pas adapter les fonctionnements de nos services publics (exemple donné hier le 2/7/12, à l’excellente émission Cdansl’air - France5 sur le sujet : les services de blanchisserie dans l’hôpital restent ’publics’ alors que l’externalisation à une société spécialisée permettrait de faire des économies significatives)

    Ces déficits réguliers, excessifs, sans interruption, il faut bien qu’un jour quelqu’un les paie... Et cela retombe sur tous les français, et aussi sur les entreprises, y compris les plus petites, celles qui embauch(ai)ent encore... Les impôts et charges augmentent, sans que les services soient à la hauteur, et cela crée et renforce le chômage, ce qui alimente encore les déficits et la dette... Cercle vicieux dont nous ne pouvons sortir qu’en réduisant les dépenses, et en maintenant -et développant- des investissements bénéfiques à terme !



  • Laurent Simon 22 mai 2012 12:46

    "délocaliser une partie de leur activité permet à beaucoup d’entreprises d’être plus compétitives (c’est d’ailleurs l’objectif principal qui influence et explique les décisions de délocaliser ou pas) : ce gain de compétitivité a des conséquences positives même au niveau national français (les entreprises peuvent alors investir en R&D sur des créneaux complémentaires ou nouveaux).

    Ces gains de compétitivité constituent la base de débats très vifs. Et que dire du coût des non-délocalisations : une entreprise qui ne délocalise pas du tout (alors que ces concurrents le font) risque, à court ou moyen terme, de disparaître tout simplement.« 

    OUI, effectivement ! Et ce n’est pas assez dit, alors que c’est essentiel. Voir par exemple l’article : »Halte à la démagogie, vive les délocalisations !" http://europeagenda2010.free.fr/article.php3?id_article=235 qui prend l’exemple de l’industrie allemande, et en particulier automobile.



  • Laurent Simon 17 juillet 2008 11:24

    Réponse à wangpi


    "se fonder uniquement sur le droit" quelle bêtise !....

    Ce que j’ai écrit n’a pas si l’air si stupide, au moins pour l’auteur de l’article, puisqu’il a répondu longuement plus bas à ce point (réponse à Laurent Simon), et reconnait notamment que... :
    " Si le droit n’est évidemment pas un absolu, dans le sens où il évolue, et où il est interprétable"...


  • Laurent Simon 16 juillet 2008 13:27

    Vous voulez repartir comme en 1957 ?? Malheureusement, vous ne vous rendez pas compte de tout ce que l’Europe a apporté à la France.

    [La tombe on l’aurait eue depuis bien longtemps s’il n’y avait pas eu l’Europe. Par exemple pour éviter les dévaluations dont nous avions l’habitude, et qui traduisaient une approche économique non adaptée.]

    En particulier parce que les hommes politiques ont trop souvent eu une attitude très négative par rapport à la construction européenne, notamment en France :

    "quand c’est bien, c’est grâce à moi, quand c’est moins bien, c’est à cause de l’Europe"...Voir p. ex.
    La construction européenne paie le prix de décennies de démagogie. Et d’un déficit démocratique, en partie résolu par le traité de Lisbonne...



  • Laurent Simon 15 juillet 2008 20:36

    Les Irlandais ne veulent pas de "votre" Europe... !!!

    Faut-il rappeler que la position des Non français n’est pas non plus soutenue majoritairement ailleurs qu’en France...

    Comment faites vous pour ne pas voir l’évidence ? Le problème, c’est que vous préférez vous réfugier derrière des discours simplificateurs ’Non c’est plus facile à dire, que de dire Oui à ce qui est nécessairement un compromis, par construction)



  • Laurent Simon 15 juillet 2008 17:53

    Il faut arrêter d’utiliser des arguments juridiques qui n’en sont pas, de donner trop d’importance au droit, de propager des fausses infos, de faire des raisonnements qui n’en sont pas, de ne pas tenir compte de l’histoire... Quelques mots pour développer :

    1. le droit n’est pas l’absolu, il est au service de finalités qui le fondent. A un instant il est l’image, nécessairement imparfaite, de ce qui a été voulu plus tôt. Et il faut aussi tenir compte du contexte, c’est d’ailleurs pour cela qu’il y a des jugements, sinon il suffirait d’appliquer bêtement le droit...

    2. La règle de l’unanimité s’impose, c’est vrai, pour la ratification. C’est bien un problème (car cela pénalise beaucoup d’évolutions, alors que nous sommes dans un monde complexe, incertain, et changeant rapidement... Voir p.ex. Leçon du Non Irlandais : quitter l’unanimité, vite ! Et demander une négociation bilatérale, avec référendum irlandais.), mais c’est ainsi. Mais cette règle ne veut pas dire que dès que quelqu’un a dit Non, cela empêche tout.
    Sinon cela fait bien longtemps que l’Europe aurait été arrêtée !

    3. Le traité n’est donc pas "mort juridiquement", sinon cela serait déjà vrai pour le traité de Nice, enterré selon vous en 2001... (voir p.ex. Lech Kaczynski : "le traité de Nice est juridiquement mort"... (en 2001) smiley)

    4. Le recours juridique en Grande Bretagne a été rejeté, avec impossibilité de faire appel. Ne continuez pas à faire croire que tout le monde est suspendu à ce genre de recours. (voir p.ex. Vingt deux pays sur 27 (81%) ont ratifié le Traité de Lisbonne. Un l’a repoussé.)

    5. L’histoire a montré que l’Europe est capable de surmonter des crises, dont certaines ont été bien pires que celle là. (voir p.ex : le processus continue et Pourquoi l’UE n’est pas "en panne", après le NON irlandais)

    6. Le référendum non plus n’est pas un absolu (voir p.ex. "S’acharner" à faire ratifier le Traité de Lisbonne ? Ou respecter ses engagements !, Non au référendum défouloir, oui au fondateur)

    7. Le vote du peuple irlandais doit être respecté, entendu. Il doit y avoir une réponse appropriée, mais pas une réponse disproprtionnée. Les raisons du Non sont multiples, (et au pasage contraires pour la plupart aux raisons du Non en France). Certaines sont le fait de malentendus (neutralité, déjà garantie pour eux, et le 28e amendement à leur constitution les garantissait contre toute conséquence de décision à la majorité qualifiée et contraire à leur vote), de mauvaise compréhension ou d’information (voir "Eurobaromètre, juin 2008 : les vraies raisons du Non en Irlande, enfin !"). D’autres enfin doivent faire l’objet de dérogations (opt out, classiques au demeurant, je crois qu’il n’y a pas un seul traité qui ait été signé par tous les pays sans dérogations), et soumises à un Vote irlandais.
    Leçon du Non Irlandais : quitter l’unanimité, vite ! Et demander une négociation bilatérale, avec référendum irlandais.
    Mais c’est à eux de décider comment ils résoudront le pb, comme nous l’avons fait (en France) depuis 2005 avec le traité de Lisbonne)

    8. Il faut aussi remédier au déficit démocratique de l’UE, ce que fait en partie le traité de Lisbonne, ne serait-ce que par un rôle beaucoupl plus important du Parlement Européen. Voir La construction européenne paie le prix de décennies de démagogie. Et d’un déficit démocratique, en partie résolu par le traité de Lisbonne... et aussi Traité de Lisbonne : Si les peuples disent non...donnons la parole au peuple !

    Mais de grâce ne continuez pas dans un discours fermé, aux réalités, aux autres pays : le pb ne vient pas des élites, mais de la situation, qui impose de trouver un accord à 27 : ceux qui prétend(ai)ent qu’il y a un autre plan (B ou autre) se trompent, et/ou trompent les autres.
    Comment se fait-il donc que le Parlement européen a approuvé le texte à une très large majorité ???



  • Laurent Simon 25 juin 2008 20:32

    Le sondage semble être un art difficile...

    Lisez l’article : "Deux sondages en France contradictoires, après le NON irlandais..."

    http://europeagenda2010.free.fr/article.php3?id_article=179.

    Mon commentaire général, sur cet article, et sur une bonne partie des commentaires :

    1. Les traités sont des documents juridiques, ce n’est pas étonnant que personne n’y comprenne rien.

    2. Le référendum est un outil à manier avec précaution. L’expérience montre que souvent les peuples répondent à une autre question, ou au contexte. Voir par exemple "Non au référendum défouloir, oui au fondateur " http://europeagenda2010.free.fr/article.php3?id_article=175

    et : http://europeagenda2010.free.fr/article.php3?id_article=162&var_recherche=guillotine#forum1270

    Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’Allemagne, qui a connu l’époque nazie, a banni le référendum, dans sa constitution. En ce qui concerne l’Europe, le référendum me semble justifié pour dire par ex. si on est d’accord avec l’euro (Maastricht, ce qui implique des aspects juridiques, mais on y est bien obligé), ou pour décider de faire entrer un pays important (par ex. la Turquie).

    3. Bien sûr il faudrait que l’Europe soit plus démocratique, ainsi que la construction européenne. Mais ce n’est pas avec des référendums qu’on y arrivera. Le traité de Lisbonne, comme le TCE donne plus de pouvoir au Parlement Européen, c’est une étape, intéressante.

    Le problème principal, c’est que les hommes politiques nationaux se font élire sur des programmes de qq années, alors que la construction européenne c’est sur des décennies. Et qu’ils ont tendance à dire "qd c’est bien, c’est grâce à moi ; qd ce n’est pas bien, c’est à cause de l’Europe".. et que personne ne parle d’Europe. Ni eux, ni les médias (qui trouvent cela trop abstrait, alors que c’est très concret).

    Un des symptomes du malaise : la France a mis des années, et qqfois des décennies, à transposer dans ses lois les directives européennes... Alors que les hommes politiques français ont joué un rôle pour décider de ces directives...

    4. Un autre problème est qu’il n’y avait plus depuis quelques années de dirigeant de grand pays qui soit très moteur sur l’Europe.

    5. Au point que le budget de l’Europe est ridicule (1% du PIB seulement), et que 40% sont déjà réservés à la Politique Agricile Commune. Chaque dirigeant des pays essaie de limiter ces budgets, alors que le Parlement Européen est tout à fait moteur pour lancer des projets mobilisateurs, pour les citoyens.

    Il a fallu faire des pieds et des mains pour trouver un financement au programme GALILEO, qui est pourtant essentiel à l’indépendance de l’Europe... Du coup on a perdu 5 ans, et les retombées positives vont nous échapper en partie...

    6. Quand on voit ce qu’on a réussi à faire avec si peu de moyens, c’est énorme, malgré tout ce qui est sous entendu ici (parce que les médias ne rendent pas compte de tous les bénéfices de ce que nous avons tirés, et en particulier en France !!!), on se dit qu’on pourrait beaucoup plus avec à peine plus de moyens !

    7. il est vrai que certains programmes (Exemples Airbus, Ariane) ont été réalisés par des Etats, et surtout par des entreprises qui ont coopéré au-delà des frontières. Mais s’il n’y avait pas eu le contexte favorable de la CEE, puis de l’UE, cela aurait beaucoup plus difficile. Le marché unique, par exemple, a grandement facilité la vie des entreprises, et donc des personnes qui travaillaient dans ces entreprises.

    8. Il ne faudrait pas non plus sous-estimer par exemple, l’apport de l’euro.

    Même si sa mise en service s’est accompagnée d’une hausse de prix (le problème est que les commerçants ont essayé de rattraper par ce biais les marges qu’ils avaient perdues à cause des hausses de charges et des 35h notamment).

    Et si l’euro est beaucoup trop cher actuellement, ce qui augmebt les problèmes pour l’économie de certains pays, dont la France. Mais cela n’empêche pas l’Allemagne d’exporter comme aucun autre pays, elle exporte encore plus que la Chine !!! Là encore on voit bien que c’est facile de dire que c’est l’Europe, ou l’euro, mais en fait les problèmes sont plus complexes.

    S’il n’y avait pas eu l’euro, je ne vous dis pas les problèmes économiques que nous aurions eus en France dans les périodes de crise économique ou financière. Mais là encore les médias ne jouent pas leur rôle.

    9. Il y a aussi un problème avec l’Education Nationale. Il n’y a pas de programme sérieux, pour expliquer simplement tout ce qui a trait à l’Europe. Et cela empêche les citoyens de se rendre compte de certaines réalités.

    10. Heureusement il y a des programmes comme Erasmus qui ont permis à de nombreux jeunes de constater, par eux-mêmes, et avec d’autres jeunes d’autres pays, ce qu’il en est dans les autres pays. Et comme par hasard, qd ils reviennent en France, ils ont une vision totalement différente...

    11. Un des grands problèmes avec la France, c’est qu’on a tous tendance à faire comme s’il n’y avait que la France, comme si les autres pays n’existaient pas, comme s’ils devaient nécessairement agir comme nous... ce n’est évidemment pas comme cela que cela marche...

    Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, il faut bien s’arrêter...



  • Laurent Simon 16 mars 2008 13:58

    Voir aussi l’article que j’avais écrit en janvier 2007

    "Comment relancer la ratification du Traité Constitutionnel ? (2) Vers une Europe à deux vitesses ?"europeagenda2010.free.fr/article.php3

    Les questions abordées ici sont probablement temporairement mises de côté, mais elles ne sont que contournées, il faudra bien les traiter un jour :

    une Europe à une vitesse est forcément pénalisante pour au moins une partie des pays. Avoir plusieurs vitesses pemet en revanche de construire plus vite et plus solidement les espaces dont nous avons urgemment beoin,

    Laurent Simon