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Les commentaires de zoreol



  • zoreol il faudrait 25 novembre 2020 20:12

    @Régis DESMARAIS
    je suis également tout à fait d’accord avec votre avis ; appliquons dans ce cas, avec insistance, le fameux « principe de précaution » qui est entré par forceps dans notre Constitution.



  • zoreol il faudrait 18 novembre 2020 14:03

    covidés ou bovidés ? Qui disait « les français sont des veaux » ?



  • zoreol il faudrait 16 novembre 2020 17:21

    Le « Direx » ou « dix milligrammes » ! 

    Le jour de la rentrée à l’internat, en attendant l’heure du rassemblement des nouveaux élèves dans la grande salle d’étude pour le mot de rentrée du Père Supérieur, je me promène avec Lucien, un autre nouveau, au terrain de sport. Au village le terrain de foot était une surface verte au milieu des prés, bien entretenu et de dimensions réglementaires, certes, mais sans prétention. Au Petit Séminaire nous accédons au terrain en traversant d’abord un espace planté de marronniers, dont les feuilles mortes qui jonchaient le sol au mois d’octobre ont gravé dans notre mémoire leur crissement inoubliable sous nos pas délibérément traînants. Cet endroit se prolonge sur la gauche par une large allée avec une belle rangée de marronniers à droite, et à gauche une rangée d’ifs longeant la clôture qui sépare le terrain de la propriété voisine. Derrière les ifs il y a assez de place pour jouer à cache-cache. Sur la droite de la petite forêt de marronniers apparait un stand de tir qui servait une fois l’an lors de la kermesse au début du mois de juin.

    Le terrain proprement dit est situé en contrebas et se compose de deux parties. A droite, entouré d’une vraie piste d’athlétisme, un terrain de foot réglementaire. A gauche, un premier terrain de basket, puis un portique de gymnastique sur une aire couverte de sable, puis un autre terrain de basket pour les entraînements, et tout au fond un terrain de volley. Cette enfilade de terrains est bordée à gauche par trois gradins pour les spectateurs lors des matches de basket de championnat qui ont lieu presque tous les dimanches.

    Le portique nous fascine, nous n’en avions jamais vu dans nos campagnes. Il y a là des échelles, et que peut-on faire d’une échelle, sinon monter. Tout en haut, la vue doit être belle, on est curieux de voir le paysage de là-haut ! Nos mouvements n’ont pas échappé à cette silhouette sous une longue cape noire qui déambulait sur l’allée entre les ifs et les marronniers en lisant son bréviaire. Aussitôt elle s’arrête, nous interpelle, nous fait un grand signe et d’autorité nous dit « non, non, c’est interdit ! », appliquant avant l’heure le « principe de précaution » qui n’était pas encore inscrit dans la Constitution. Ce jour-là je n’ai pas entendu sa petite voix fluette et chantante, mais aujourd’hui, dans mes oreilles, elle résonne encore « descendez de là, c’est interdit ». Il voulait dire, sans doute, que c’était dangereux. Nous étions à une époque où l’éducation était comprise, non sans un certain sens des réalités, comme un dressage. « C’est interdit » était plus efficace, pour emporter notre adhésion, que « c’est dangereux ». Nous apprendrons rapidement que cette silhouette noire reconnaissable à sa cape et à son béret, était « le Direx », qui avait dans l’établissement le titre de « Directeur ».

    En plus de la sévérité déjà signalée à propos de la présentation des devoirs, le Direx avait quelques manies bien particulières. Les punitions destinées à corriger nos défauts étaient « les milligrammes », en référence sans doute aux médicaments qui devaient guérir les maladies. S’il nous disait « dix milligrammes : le signe = doit être dans l’alignement de la barre de fraction », cela signifiait qu’il fallait copier dix fois cette phrase. Autre manie, sa façon de nous interpeller, non pas, comme les autres professeurs, par notre nom, mais par notre prénom précédé de la locution « monsieur de saint… » ; c’est ainsi que pour lui j’étais non pas Drey, mais Monsieur de Saint Francis.

    Il avait aussi un souci maladif de la santé et de l’hygiène. Alors qu’il était encore fréquent à cette époque de voir des professeurs fumer en classe, pour lui c’était un scandale, et il nous exhortait à ne jamais prendre cette habitude. Il avait signé une lettre dans le courrier des lecteurs du magazine Science et Vie de l’année 1961, intitulée « la fumée des fumeurs enfume les non-fumeurs ». De manière cohérente, il avait la phobie des microbes, probablement contractée durant son séjour chez les Américains, ces gens qui « n’avaient peur que de deux choses, les microbes et les communistes ». Pour les éviter, il utilisait exclusivement au tableau ses craies personnelles ; pour ouvrir ou fermer les portes, il manipulait les poignées en les agrippant avec un pan de sa cape noire. Cela ne l’empêchait pas, en hiver, d’être victime d’un rhume ou d’une grippe.



  • zoreol il faudrait 16 novembre 2020 16:46

    j’aime bien l’image du manège : en fait, en UNE heure, en marchant doucement, on peut faire UN tour de 3,14 kilomètres en respectant la limite de 1 kilomètre du domicile. Au pas de course on doit bien pouvoir faire deux ou trois tours ! 



  • zoreol il faudrait 16 novembre 2020 15:36

    excellent ! merci pour cet avis positif sur ce documentaire (les critiques négatives ne manquent pas)



  • zoreol il faudrait 16 novembre 2020 15:27

    bonjour, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse de texte, ayant lu il y a quelques jours le livre du Père de Meester, ocd. Je pardonnerais aisément à Marthe le délit de plagiat, sachant qu’elle n’avait visiblement pas une formation scolaire très approfondie, je comprends qu’elle a pu s’approprier les méditations d’autres (vraies) mystiques, sans penser à citer ses sources.

    Toujours est-il que c’était une femme très futée, qui avait trouvé un moyen de surmonter les tares physiques et psychologiques avec lesquelles elle était née. Un bel exemple de résilience. Bien sûr, on ne peut certainement pas mettre au bénéfice d’une soit-disant sainteté les dissimulations dont elle aurait fait preuve en prétendant être paralysée et aveugle. Par contre, je sais par expérience, ayant côtoyé dans ma vie des « grenouilles de bénitier », qu’une personnalité comme Marthe n’a aucun mal à abuser de la crédulité de certains. Dommage !



  • zoreol il faudrait 11 novembre 2020 14:52

    « Si le gouvernement s’engageait officiellement de ne plus jamais confiner le pays... » : heureux ceux qui croient ! (2nd °)



  • zoreol il faudrait 5 novembre 2020 14:55

    à l’auteur : (je vous cite) « La sur-représentation de la revendication islamiste dans les attentats (dont le fondement religieux est dénoncé par les instances musulmanes) dans le monde est liée à la déstabilisation et à la misère dont souffre une partie du monde musulman. Le monde musulman a été largement fragilisé par les exploitations coloniales, des guerres et ingérences occidentales, les financements étrangers de groupes extrémistes et la misère qui en découle. »

    Je partage votre analyse, qui est aussi celle de feu Abelwahab Medebb dans « La maladie de l’Islam », où il explique le ressentiment des populations arabes et musulmanes vis-à-vis de l’Occident riche dont ils envient l’opulence. Il est vrai que l’envie est la source de beaucoup de maux sur cette terre (cf. « L’envie », de Helmut Schoeck). 

    Ceci dit, je me souviens que, dans notre village à 99% catholique, le curé au catéchisme nous inculquait l’idée que les protestants étaient dans l’erreur et par conséquent infréquentables. C’était dans les années 50. J’en déduis qu’il est de la responsabilité des parents et des enseignants de s’informer correctement de la religion des autres afin d’éviter de vouer aux gémonies, devant les enfants, ceux qui pratiquent en toute sérénité (et c’est la grande majorité) la religion dans laquelle ils sont nés, sans oublier, bien sûr, de stigmatiser les abus des « intégristes ». Je cite Marie-Françoise Baslez : « il n’y a pas de religion meurtrière, mais il y a des meurtriers qui se réclament d’une religion ».




  • zoreol il faudrait 2 novembre 2020 17:25

    personnellement, je suis particulièrement agaçé par deux erreurs de prononciation :

    la gageure se prononce « gajûre », substantif dérivé du verbe « gager », et arguer se prononce « argüer » (comme « tuer » et non pas « ar g er » avec le « g » de gare, et se conjugue comme « tuer » ; arguer, c’est avancer un argument pour démontrer quelque chose, le « u » doit donc être entendu.

    Dans d’autres cas, on peut discuter, doit-on dire « ajinda » ou « ajanda » pour un agenda ? Pour moi « ajinda » est préférable comme dérivé du gérondif latin du verbe « ago, actum », agir. Par contre, tout le monde dit « mantor » pour « mentor », mot qui vient du nom grec μέντωρ, précepteur de Télémaque, fils de Ulysse, un collègue prof de français me disait que, au final, c’est l’usage qui fait loi. 



  • zoreol il faudrait 25 octobre 2020 19:10

    «  il y a un peu de la princesse à petit poids » : a-t-elle suivi un régime maigreur ? svp, révisez Andersen, La princesse au petit pois.



  • zoreol il faudrait 21 octobre 2020 11:05

    "L’éducation nationale devrait avoir comme but de former des citoyens capables de conduire leur vie et non pas des élèves apprenant devant obéir et passer des tests pour voir s’ils ont bien appris les leçons.

    c’est hélas le mauvais chemin que j’ai vu les programmes emprunter petit à petit au long de mes quarante ans de carrière d’enseignant en mathématiques. L’apprentissage du raisonnement a laissé la place à l’apprentissage des formules à appliquer. Les élèves, futurs bacheliers, l’ont bien compris, en demandant des « exercices type », et se trouvaient fort dépourvus quand un sujet original fut venu (le jour de l’examen, ce qui arrivait de plus en plus rarement, pourcentage de réussite oblige !). 



  • zoreol il faudrait 16 octobre 2020 17:34

    @Étirév : permettez-moi une remarque un tantinet espiègle. Vous dites « Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. » Si on prend l’opposé de άριστος (le meilleur), qui est ελάχιστος (le moins bon), on pourrait remplacer « démocratie » par « élachistocratie », qui sonne un peu comme « élasticocratie », l’art de gouverner de façon élastique ou selon le sens et la force du vent (!) 



  • zoreol il faudrait 13 octobre 2020 14:29

    cher M. Sylvain : « Des mauvaises langues pourraient parler du syndrome de Stockholm » Est-on mauvaise langue chaque fois que l’on utilise une expression avec sa bonne définition ?



  • zoreol il faudrait 10 octobre 2020 20:58

    @Gollum Belles réflexions sur cet très intéressant billet de Robert Guilloux. J’ai moi-même, sceptique (de naissance ?) consulté beaucoup de sites parlant de ces questions, entre autres le site de zététique de Sophia-Antipolis. Et que dire des histoires édifiantes rapportées par Jacques de Voragine dans « La légende dorée » ! Des histoires du même acabit ont été rapportées au sujet du prophète de l’Islam, et l’universitaire tunisienne Héla Ouardi (« Les derniers jours de Muhammad ») s’est lancé dans une aventure dangereuse en enquêtant sur les événements qui se sont réellement passés. 



  • zoreol il faudrait 6 octobre 2020 19:11

    bonsoir Monsieur Emile, vous écrivez : « Quant à la mort du Prophète que Tabari relate sur plusieurs pages, c’est un étonnant récit poétisé. » On a beaucoup écrit aussi sur la mort des Saints, notamment Jacques de Voragine dans la Légende Dorée. Toucher au récit officiel de la mort de Muhammad est pour certains un sacrilège ou un blasphème. La tunisienne Hela Ouardi l’a fait dans « Les derniers jours de Muhammad ». J’ai lu que, à Dakar, par exemple, un imam « traditionaliste » a fait interdire la vente de son livre. 



  • zoreol il faudrait 27 septembre 2020 15:01

    @McGurk : « les bases élémentaires du français », faut-il comprendre que « la Covid » est faux ? De fait, en anglais c’est « the Coronavirus Disease », the étant aussi bien « le » que « la ». Si le féminin est « obligatoire » parce que « the disease » = « la maladie », on devrait aussi réformer quelques autres, et dire « la tétanos », « la botulisme », « la chikungunya », « la paludisme », etc.



  • zoreol il faudrait 26 septembre 2020 11:37

    @Mélusine ou la Robe de Saphir. Vous êtes bien pessimiste, enfin, pas plus que les annonciateurs de la seconde vague ou de l’apocalypse. J’ai la même crainte, mais je refoule le même pressentiment.



  • zoreol il faudrait 23 septembre 2020 10:11

    Bonjour Victor et merci pour cette lecture « humoristique » des Livres. Dans la même veine, si vous ne connaissez pas encore, je vous suggère « L »année où j’ai vécu selon la Bible" de A.J. Jacobs.



  • zoreol il faudrait 23 septembre 2020 10:06

    on a beaucoup écrit depuis deux mille ans sur la Bible. Une oeuvre originale récente, de Nanine Charbonnel, « Jésus-Christ, sublime figure de papier », explique comment les évangiles sont des midrashim de l’Ancien Testament. Ils contiennent effectivement un très grand nombre d’incises telles que « comme il est écrit », « selon les Ecritures », etc. Après cela, croie qui veut !



  • zoreol il faudrait 18 septembre 2020 20:17

    bien dit et bien écrit, merci. Au fait, tu y étais à cette manif du 12 septembre ? Elle n’a pas fait beaucoup de bruit sur béheffèmetévé