@jefresi
Tout d’abord merci de votre lecture attentive.
Oui les clivages fusionnent dans la guerre. C’est d’ailleurs un des premiers buts de la guerre. J’ai en mémoire les guerres de Louis XIV pour éviter les frondes et mobiliser les nobles, celle de 1908 de la Russie avec le Japon, et 14/18 qui en est l’exemple le plus mondial et frappant, parmi tant d’autres.
Mais comme vous le rappelez, malgré l’effort de guerre, les classes sociales ne disparaissent pas...
Le point essentiel que vous soulevez est la trahison des dirigeants envers ceux qu’ils représentent. Le clivage droite/gauche est au service de cette trahison. Les classes dominées se trouvent contraintes de rentrer dans une norme d’organisation qui va à leur encontre. Sans être marxiste ce qui m’a impressionné dans la critique du Gotha, c’est la clarté et l’actualité de cette critique des gauches qui, sous prétexte de protection, embraquent les exploités dans la dynamique des institutions bourgeoises.
Ne croyant plus, par expérience, dans la rupture des liens par les dirigeants trop compromis de par l’argent, l’ego et le réseau, je ne vois qu’une seule solution : se dégager quotidiennement de sa propre docilité aux institutions, de manière à créer un mouvement collectif et individuel cohérent et solide.