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Une dictature qui fête ses 57 ans ! Joyeux anniversaire

TOURNONS LA PAGE

 

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C’est une vieille dictature, qui célèbre ses cinquante septièmes évocatoires, et semble couler des jours heureux digne d'un jeune adolescent. Il est aujourd'hui légitime de se questionner sur une si chronophage durée. Un despotisme, une autocratie qui semble immortelle avec son lot de cadavres dans ses placards. Même quand on a cru maintes fois à son achèvement, sa conclusion, elle renaît tel un Phoenix. Notamment après la chute du mur de Berlin en 1989, au décès de Jacques Foccart en 1997, le père de la Françafrique, aux vents de la révolution qui bourdonnèrent sur le monde depuis le printemps arabe en 2011. Et comme ces ancêtres qui sont si vieux qu’on oublie parfois qu’ils vivent encore, la dictature au Togo a su se faire oublier, presque se faire accepter voire légitimer par ceux-là même qui devraient siffler la fin de cette monarchie, cette dynastie. Cela, nous ne pouvons plus y consentir, ni l’endurer.

Un régime tyrannique

Car en face, il y a un peuple togolais, qui lui, en a plus qu’assez de s'éteindre à petit feu mais assurément. Feu, le père de l’actuel président, Gnassingbé Eyadema, s'est accaparé le pouvoir en 1967, avec le soutien de Paris. Pendant près de quarante ans, il a régné d’une main de fer sur cette mince bande de terre en Afrique de l’Ouest, un peu moins de 57.000 kilomètres carrés. En 1998, Amnesty International avait cafardé sur les meurtres de centaines d’opposants pendant la présidentielle d'alors, car on tue en silence au Togo. Certains étant catapultés d’hélicoptères en haute mer tels de vulgaires marchandises, même en couchant ces faits vingt-six ans après me glace le sang. Quand Gnassingbé Eyadema rendit l'âme en 2005, le roi est mort, vive le roi, son fils Faure Gnassingbé lui succéda comme un héritier atavique, au prix à nouveau d’une impitoyable proscription, châtiment, plus de 800 morts d'après la Ligue togolaise des Droits de l’Homme. A compter de cet instant, ce n’est qu’une interminable et douloureuse litanie d’élections truquées, d’arrestations d’opposants et de membres de la société civile, de meurtres, de manifestations pacifiques transformée en bain de sang par une armée de sauvages, qui n’hésite point à tirer à balles réelles. Encore récemment, en 2017 et en 2018, des révoltes sporadiques contre le pouvoir ont été écrasées dans le sang. Sokodé, la grande ville du centre du pays, théâtre d’une contestation sans précédent, a été recouverte d’une chape de plomb qui à court encore aujourd'hui. Les élections législatives de décembre 2018 ont été boycottées par l’opposition, qui a dénoncé un fichier électoral falsifié et le bourrage des urnes.

Pays riche en phosphate, pétrole, or, manganèse, fer, uranium, et de ses cultures vivrières, le Togo se traîne piteusement parmi les pays les moins avancés, 166ème sur 189 à l’indice de développement humain (IDH) des Nations unies.

La faute principalement à une corruption endémique dans les plus hautes sphères de l’Etat, et dégoulinant jusque dans la société. Une inégale répartition des richesses chevillée au corps plonge la population dans les affres de la faim en premier lieu, infrastructures inexistantes. L'insuffisance quantitative et qualitative d'infrastructures de transport routier reste un problème pour la croissance de l'économie togolaise. Le transport ferroviaire est presque inexistant et est essentiellement consacré au transport de produits miniers. L'inconduite aussi à des multinationales qui égrugent le pays comme seuls savent le faire les piranhas, comme Bolloré et sa gestion plus qu’opaque du port en eaux profondes de Lomé. Négligence enfin s'agissant des politiques d’austérité imposées par le FMI et la Banque mondiale, des accords commerciaux inéquitables on pense aux très décriés accords de partenariat économique de l’Union européenne, qui empêchent l’économie togolaise de prendre son envol comme l’épervier, un des symboles du pays.

Un peuple qui mérite comme tout autre sa liberté.

Face à ce drame, nous ne devons plus rester sans mots dire. D’autant que le Togo devait initialement rentrer dans une période cruciale de sa jeune histoire, il était prévu en 2025 l'élection présidentielle. Les soupçons qui pèsent sur la transparence et la crédibilité du scrutin sont légitimement fondés eu égard aux votes ultérieurs. Il est à craindre q/ue le régime en place use une nouvelle fois de la violence pour mater sa population ; le tout avec la complicité de la communauté internationale et d’Emmanuel Macron, qui continue vaille-que-vaille à soutenir Faure Gnassingbé. Nous ne serons pas de ceux qui pactisent avec les tyrans au nom d’une politique surannée. Nous nous tiendrons, sans ingérence aucune mais au nom de la solidarité entre les luttes, aux côtés d’un peuple martyr, debout malgré les épreuves, les deuils et les défaites, un peuple qui mérite plus que jamais sa liberté.

Passage à un régime dit "parlementaire" : le coup d'Etat de trop ?

Au Togo, la nouvelle Constitution a été adoptée une nouvelle fois le 19 avril 2024 au soir à l'Assemblée nationale. Elle fait passer le pays d'un régime présidentiel à un système parlementaire. Ce nouveau texte devrait, selon ses partisans, permettre une meilleure répartition des pouvoirs. Mais cette Loi fondamentale suscite toujours de fortes critiques, allant jusqu’à dénoncer un “coup d’État constitutionnel.” En effet, le processus de modification a été plus que corrompu de bout en bout. Les dispositions prévoyant toute modification de la constitution togolaise sont contenues dans la loi fondamentale adoptée par référendum le 27 septembre 1992 promulguée le 14 octobre 1992, révisée par la loi n°2002-029 du 31 décembre 2002 modifiée par la loi n°2007-008 du 07 février 2007 et modifiée par la loi n° 2019 - 003 du 15 mai 2019 (la « Constitution »).

Les dispositions relatives à sa révision sont prévues au Titre XIII - De la Révision - notamment à l'article 144 et celles relatives à l'élection du Président de la République au Titre IV - Du Pouvoir Exécutif- notamment à l'article 59 de la même Constitution.

Une lecture combinée de ces deux dispositions permettra de comprendre l'impossibilité de modifier la nature du régime politique du Togo par voie parlementaire sous peine de vicier la procédure autant sur la forme que sur le fond. Notons le caractère cleptomane de cette adaptation de la constitution. Au Togo, les politiques troc leurs prérogatives contre les habits de scénaristes Hollywoodiens, altérant les textes de loi au gré de leur appétence.

 

La lutte sur les réseaux sociaux s’organise tant bien que mal

Depuis maintenant quelques années, nombre d'activistes ont commencé a protesté, seuls pour se lancer, et très vite devant des followers. Un vent nouveau semble se lever ces derniers mois, car le peuple commence lui aussi à suivre ces engagés, intrépides quant à la situation. Même s’il ne parle pas encore par peur de représailles sur le territoire, aucun doute que la mayonnaise prend, reste à espérer l’évènement fédérateur qui fera se soulever tout un peuple avide de se libérer après 57 ans de privation de quelque nature que ce soit. A travers cette chronique, il s’est imposé d’évoquer l’essentiel apport de ces prosélytes les plus déterminés et investis dans cette lutte, qui inévitablement est devenue sans merci. Marc Nda pour commencer (https://www.suburbanrotary.org/stories/welcome-marc-n-da), cet entrepreneur vivant aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années, et qui depuis quelques temps a pris le leadership au sein de la diaspora et immanquablement est devenu la voix de millions de Togolais livrés à eux-mêmes faute d’opposants crédibles sur le territoire national. Présent quotidiennement sur le réseau pour ressasser le même message envers ses frères et sœurs. Marc Nda est un homme posé, calme, paisible au demeurant mais doté d’un fort sentiment de justice surtout pour son pays. Partisan de la lutte depuis la fin des années quatre-vingt bien avant qu’il ne rallie la terre de l’oncle sam. Les atermoiements et imbroglio incessants au sein des différents partis d’oppositions on finit de le pousser dans l’arène. Il se sent irrévocablement la force de conduire le mouvement en gestation. Maître Mawaba Belouki, avocate au barreau de Marseille, alias "La Marraine". Elle aussi est devenue incontournable dans ce combat, elle signe deux à trois émissions hebdomadaires sur Tik-Tok, en fonction de son emploi du temps qui, eut égard à sa profession est très chargé, et les lettres de menaces qui pèsent sur ses enfants, elle n’a jamais pensé déposer les armes. Sa parole ne retombera qu’après la libération de son pays dans lequel elle n’y a plus mis pieds depuis bien trop longtemps mais compte bien y retourner quand l’envie et le besoin la saisira. Offusquée par l’assassinat du colonel Madjoulba le 04 mai 2020, elle décide alors de sortir de l’anonymat en rejoignant les réseaux pour critiquer, blâmer et s’en prendre au régime dictatorial de Faure Gnassingbé. L’introverti Djisoro, dit "CDA" qui est une voix qui a une tonalité qui compte sur la toile. Engagé depuis 2005 lors des élections présidentielles controversées durant lesquelles 800 personnes trouvèrent la mort. Il a fui le Togo car recherché par l’armée. Il reprend le chemin de la lutte en 2017 sur les plates-formes, et depuis 2023 sur Tik-Tok. Il puise sa force dans les discours postés sur WhatsApp par son mentor Tikpi Atchadam (opposant en exil comme beaucoup d'autres), grand opposant lors du soulèvement de 2017, il n’a jamais cessé depuis lors de combattre le pouvoir autocrate de son cher pays. On le retrouve inlassablement sur Tik-Tok avec sa verve qui le caractérise, à exhorter le peuple à se rebeller contre l’omnipotent Faure Gnassignbé.On retrouve en précurseur des réseaux sociaux Abdoulaye, sous le pseudonyme "Yéla Off" qui sillonne la toile depuis dix ans maintenant, en défenseur de tout peuple opprimé par un despote. Il était là quand les Sénégalais combattaient Macky Sall, il anime fréquemment des émissions aux vitrioles contre Allassane Ouattara le dictateur Ivoirien et d'autres. Présent sur Tik-Tok sans discontinuer depuis quatre années, il s’est astreint à dénoncer chaque abus d’un chef d’état Africain dont le peuple serait mystifié. Humaniste dans l’âme, "Yéla Off" a rallié la cause Togolaise lorsque le député Sénégalais de la CDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) Guy-Marie Sagna fut agressé au Togo par des "nervis" envoyés par le pouvoir, lors d’une réunion organisée par un parti d’opposition (Convention démocratique des peuples africains (CDPA). S’en est suivi une vague d’indignation au sein du peuple Sénégalais dont il était un fervent meneur. Les Togolais saisissant l’opportunité de lui demander de rejoindre le combat. Il n’en fallait pas moins pour saisir la balle au bond, "Yéla Off" s’investit corps et âme à la faveur des Togolais. On peut se réjouir de son apport incommensurable, lui le féru des réseaux. Pour clore cette présentation, Christian Piétri sous le sobriquet "La Légende" (https://www.jeuneafrique.com/135739/societe/christian-pietri-africain-2-0-j-aime-tre-avec-les-miens/), ingénieur informatique du côté de Marseille. Et présent sur les réseaux sociaux depuis une dizaine d'années, notamment sur Facebook, où il dirigeait des débats en tous genres sur le Togo, il bascule sur Tik-Tok, après la modification de la constitution de 1992 en avril 2024. C’est là qu’il fait la rencontre de Marc Nda qui devient son acolyte dans la guerre informationnelle contre le pouvoir meurtrier de Faure Gnassingbé. Révulsé par l’iniquité en général, en particulier contre ceux qu’ils considèrent comme les siens. Il captive les suiveurs avec sa voix suave et grave qui n’a rien à envier à Jean-Jacques Bourdin et André Bercoff (Sud Radio). Iconoclaste dans sa posture, cassant quand il le faut, vexant par moment, fin expert et passionné de la politique et histoire Togolaise, il déterre tous les coups sournois, insidieux et machiavéliques du pouvoir en place pour les présenter au peuple, leur fournissant les arguments idoines, appropriés, propices pour manifester, protester, et renverser le dictateur. On le retrouve dans toutes les émissions déclinées sur Tik-Tok concernant le Togo. Il est inévitable, incontestable et indissociable de ce combat par ses prises de positions qui demeurent quelques fois clivantes. 

Les technologies numériques jouent indéniablement un rôle central dans toutes ces révoltes, pour alerter et informer l’opinion, dénoncer les violences et exactions policières et militaires, coordonner les actions et formuler les revendications, tant désormais les mouvements sociaux sont inextricables de leurs adjuvants numériques. La circonstance l’impose pour le Togo. Il est question ici, de diffuser l’évidence et rappeler à tous les Togolais que nous sommes, au sentiment de justice et de la réalité. Reconnaîtrons-nous un jour que partout il y a des hommes libres de qualités analogues et des mêmes imperfections, sans distinction ? Le peuple Togolais est égal à tout autre ; nous sommes tous aptes à nous élever à la plus précieuse des vertus, au plus haut développement à laquelle une société puisse aspirer, cela ne se fera sans un combat âpre, qu’il est maintenant l’heure de livrer. Comment ne pas rappeler l’extrême nocivité, l’extrême brutalité, l’extrême pauvreté dans laquelle est plongée ce peuple qui est en souffrance, en détresse, à l’agonie que seule une bataille farouche, aigre, rude et sans doute aucun violent viendrait l’affranchir. On ne comprend toujours pas aujourd’hui, pourquoi des hommes peuvent infliger de telles afflictions, à leurs semblables plus encore à son propre peuple dont ils ont le destin en redevance. Aucune humanité n’émane de se pouvoir. Cela explique sans doute, la réalité, il n’y a rien de moins acceptable que cette fonction qui subordonne un homme au point d’en faire une chose comme le sont chacun des Togolais. Pendant ce temps, Faure Gnassingbé et ses laquais confisquent toutes exubérances et prospérités du pays. Il demeure une vive espérance en ce peuple Togolais, c’est la leçon exaltante qui se dégage de l’exemple même de ceux qui se sont soulevés et dressés par le passé. C’est celle dont nous, Togolais, venant de tous les horizons devons-nous inspirer sans cesse, car elle nous montre qu’une volonté tenace, mise au service de la raison et d’un haut idéal, est susceptible de changer la face du Togo, pour un avenir meilleur pour nous en premier lieu, pour nos enfants ensuite, et pour les générations futures. Permettez-moi de citer un grand homme, Frantz Fanon qui dit : « Chaque génération doit dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir ». 

Il s'agit pour nous aujourd'hui de ne pas faillir, c'est définitivement notre destin

MENACES ET INTIMIDATIONS EN TOUS GENRES

Ils n’ont « jamais prôné la violence, jamais excusé les violents ». Je me dois de les mentionner ici, tout du moins les plus récentes. Concernant Marc Nda, j’ai entendu un message audio émanant d’un partisan de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement), un parti de l’opposition Togolaise qui, voyant la montée de Mr Nda dans le cœur de la population, n’a d’autre recours que les intimidations. Un article dénigrant, infect et complètement hors du sol a été publié contre sa personne. Christian Piétri (La Légende) a reçu il y a quelques jours dans sa boîte aux lettres, une photo de l’école de ses enfants. Abdoulaye (Yelasn) quant à lui est victime de vidéos explicites d’invectives, et insultantes postées sur Tik-Tok. Djisoro (CDA), a lui aussi recueilli nombre de messages de numéros anonymes. Autant dire que malgré tous ces avertissements, sommations, problématiques aucun d’entre eux n’a vacillé. Droits dans leurs bottes, à chaque émission ils martèlent « qu’ils sachent que nous ne laisserons ni défaire, ni intimider, ni asphyxier ». Ils ont pour la plupart déposé plainte auprès de la police. Et prônent le respect du droit et des droits pour des personnes dont les propos ou l’action nous écœurent et que nous abhorrons, le choix intime que toute personne est sujette de droit. « Ainsi faisant, ces menaces nous rendent à nous-mêmes et nous élèvent ». Dans les combats faciles, elle nous ravit. Dans les combats difficiles, elle nous grandit. Ils ne se laisseront ni museler, ni garrotter, ni dissoudre. Eux ont décidé, de ne jamais baisser les bras ni leur garde, d’ailleurs ils ne se laisseront pas faire.

Nelson Mandela a dit « Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c'est l'oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l'opprimé d'autre recours que d'utiliser les méthodes qui reflètent celles de l'oppresseur ».

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SALUT À TOI, PAYS DE NOS AÏEUX

1 - Salut à toi pays de nos aïeux,
Toi qui les rendais forts, paisibles et joyeux,
Cultivant vertu, vaillance,
Pour la postérité.
Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté,
Togo debout, luttons sans défaillance,
Vainquons ou mourons, mais dans la dignité,
Grand Dieu, toi seul nous as exaltés,
Du Togo pour la prospérité,
Togolais viens, bâtissons la cité.

 

2 - Dans l'unité nous voulons te servir,
C'est bien là de nos cœurs, le plus ardent désir,
Clamons fort notre devise,
Que rien ne peut ternir.
Seul artisan de ton bonheur, ainsi que de ton avenir,
brisons partout les chaînes de la traîtrise,
Et nous te jurons toujours fidélité,
Et aimer servir, se dépasser,
Faire encore de toi sans nous lasser,
Togo chéri, l'or de l'humanité.

 

3 - Salut, Salut à l'Univers entier
Unissons nos efforts sur l'immense chantier
D'où naîtra toute nouvelle
La Grande Humanité
Partout au lieu de la misère, apportons la félicité.
Chassons du monde la haine rebelle
Finis l'esclavage et la Captivité
A l'étoile de la liberté,
Renouons la solidarité
Des Nations dans la fraternité.

LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS

 


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2 réactions à cet article    


  • agent ananas agent ananas 4 novembre 18:45

    Thomas Sankara n’a pas fait d’émules, hélas !


    • Messan Arnold Messan Arnold 5 novembre 14:16

      On perd pas espoir !!!

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Messan Arnold

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