• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Revenu universel : le retour ?

Revenu universel : le retour ?

Un des effets induits du COVID est de chambouler complètement l’organisation économique et sociale de notre société. Un des fondamentaux de celle-ci est la redistribution du fruit des richesses produites par les entreprises par la rémunération du travail. Or du travail, à cause de la redoutable petite bête et des travers de la société ultralibérale, il y en a de moins en moins. Les machines, les robots, insensibles au virus, remplacent au maximum les humains. Les machines au lieu de libérer l’homme en diminuant sa charge de travail le privent parfois totalement de son emploi. Le COVID fausse encore plus l’injuste compétition entre la machine et l’homme. Et le télétravail finit de flinguer les structures sociales des entreprises.

Le travail n’est pas seulement un facteur de production, il joue aussi un rôle social. C’est par lui que chacun a une chance de sentir qu’il occupe une place dans la société. Si le travail devait disparaître, même si c’est pour le temps d’une période d’adaptation, c’est le fonctionnement de la société qui en serait altéré. Il faut trouver autre chose faute de voir la société se déliter en crises sociales qui, en France, pays des révolutions, risquent d’être redoutables.

Une des pistes pourrait, et même devrait logiquement être le fameux « revenu universel de base ». On se souvient que Benoit Hamon, qui en avait fait son cheval de bataille, a été moqué et blackboulé ! Mais le COVID n’était pas encore passé par là. Benoît Hamon voulait un revenu de base pour tous, quel que soit le revenu du bénéficiaire. Ce qui est profondément inégalitaire. Il rétablissait ensuite l’égalité par la fiscalité : ce revenu touché par une personne ayant un bon salaire sera en fait restitué en partie par l’impôt puisqu’il changera de tranche ! Dans son système, toute la protection sociale demeure, tant l’assurance maladie que l’assurance chômage. Le financement serait assuré en partie par les économies réalisées grâce à la fusion de toutes les aides existantes et par une rénovation de la fiscalité, notamment avec la création d’une taxe carbone, d’une taxe sur les transactions financières, d’une taxe sur les robots.

Avec ce revenu universel, les salariés retrouveraient un pouvoir de négociation face aux patrons puisqu’ils ne seraient plus tenus de s’incliner toujours plus bas par crainte du chômage. La situation actuelle, avec un chomage retrouvant la zone insupportable des 10 % rend cette approche moins utopique.

Il y a aussi la manière ultralibérale de voir ce revenu universel. C’est l’école de l’économiste étasunien Milton Friedman. Le fait que Bill Gates en soit partisan suffit à la rendre suspecte ! On donne à chaque adulte une somme (pas très importante, de l’ordre du RSA actuel). Ce « revenu de liberté » serait financé par une « flat tax », un impôt uniforme autour de 22 à 25 % pris sur tous les revenus, y compris ceux du patrimoine. Un impôt qui remplacerait l’impôt progressif sur le revenu mais aussi tous les prélèvements obligatoires. Avec évidemment suppression de toutes les aides existantes, prestations familiales, minima sociaux, bourses, etc. De plus, la simplification administrative permettrait de se débarrasser de milliers de fonctionnaires. Censée lutter contre la pauvreté, ce système reviendrait en fait à supprimer tous les filets de sécurité des plus fragiles tout en effectuant un transfert de fric vers les plus hauts revenus. Là, c'est une sordide arnaque.

Les esprits mal tournés pourraient aussi redouter que les patrons en profitent pour déduire du salaire qu’ils proposent le montant de ce revenu universel qui ne serait dès lors plus qu’une subvention généralisée aux entreprises, abaissant d’autant le coût du travail ! Allons, allons, comment peut-on penser ça ?

Et puis, avec ce système, les femmes au foyer toucheraient ce revenu, ce qui serait une façon de reconnaître leur énorme travail domestique. Elles resteraient à la maison et feraient des petits ? Eh ! Oh ! Ce serait peut-être bon pour la démographie du pays tout en résorbant le chômage mais bonjour l’épanouissement des femmes ! Ce serait plutôt un piège pour les remettre sous la coupe des mâles…

On touche du doigt la complexité de la chose. Mais rien que le fait d’en parler fait avancer le schmilblick. Le revenu universel est une utopie brillante, à notre portée ! En la finançant en partie avec la taxation des robots ? C’est une piste de plus en plus raisonnable.

Taxer les robots n’est pas une réaction contre le progrès, au contraire. Il ne s’agit pas de « brûler les métiers à tisser » mais de mettre en place une taxe équitable. Bien sûr qu’il faut taxer à un taux différentiel en fonction de leur utilité non seulement les robots des usines mais il faut aussi et surtout faire payer toutes ces machines (caisses automatiques d’autoroute, d’hypermarché, etc.) qui prennent la place de personnes qui cotisaient, elles ! Cette taxe toucherait les petits ordinateurs comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales et serait une « taxe sur la capacité de production » basée sur un ratio évaluant la capacité de production d’une machine par rapport à l’homme. Serait ainsi établie une cotisation mensuelle sur tous les robots, ordinateurs et systèmes experts à un taux en fonction de leur capacité de production mesuré en équivalent-hommes qui serait la base de la taxation. Comme la puissance fiscale des véhicules est mesuré en équivalents-chevaux.

Eh ! Monsieur le président. Un peu d’imagination, un peu de hardiesse. Il y en a là du pognon à prendre ! Et une idée formidable dans le droit fil de la justice, de la liberté retrouvée, de l’égalité homme-machine, de la sorofraternité (? !) patrons-employés.

L'après COVID ne sera pas comme avant disent tous les « zéconomistes distingiés ». Alors pourquoi ne pas creuser la question ?

Chiche, Monsieur not’bon président ?

 

Photo X - Droits réservés

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.29/5   (14 votes)




Réagissez à l'article

39 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 4 décembre 2020 08:38

    Cet notion de revenu universel a déjà été testé en Angleterre au XVIII sous le nom de Speenhamland.

    Cela à permis aux patrons de réduire les salaires et cela à contribuer à une paupérisation des personnes.

    Ce test fût abandonné rapidement 

    Un lien parmi d’autres

    https://laviedesidees.fr/De-la-charite-publique-a-la-mise-au-travail.html


    • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 16:23

      @devphil30
      Voilà au moins un louable début d’effort pour se renseigner sur les origines d’un concept qui (est-ce un hasard ?) devient incontournable dans notre monde d’aujourd’hui !
        
       Pour pousser à peine plus cette recherche des origines du concept, ce court passage pourra inciter à visiter ce lien :

      "

      Dans son conte L’Homme aux quarante écus de 176821Voltaire imagine la valeur locative de l’ensemble des arpents du royaume répartie entre tous ses sujets, et tombe sur la somme de quarante écus. Son héros se débrouille tant bien que mal pour vivre avec cette somme : pauvre, certes, mais libre puisque affranchi de tout travail.

      Une autre description connue de l’allocation universelle date de 1848 avec la publication de la Solution du problème social ou constitution humanitaire22 du philosophe belge Joseph Charlier, inspiré par Fourier18. L’utilitariste John Stuart Mill a aussi défendu le concept d’une allocation universelle, dans sa seconde édition des Principes d’économie politique, de même que Condorcet et Bertrand Russell (lauréat du prix Nobel de littérature)18.

      Oncle du philosophe des sciences Karl Popper, le socio-philosophe, ingénieur et inventeur autrichien Josef Popper-Lynkeus a lui aussi consacré une partie de ses travaux à la question d’un revenu inconditionnel de subsistance. 

      "


    • Clark Kent Séraphin Lampion 4 décembre 2020 08:39

      « Il faut trouver autre chose faute de voir la société se déliter en crises sociales qui, en France, pays des révolutions, risquent d’être redoutables.  »

      redoutables ?

      c’est donc ce que vous « redoutez » ?

      en fait, c’est « inéluctable », 

      pourquoi croyez-vous que les milices darmaniennes sont suréquipées ?

      ce n’est pas l’aumône généralisée quisuffira pouracheter la « paix sociale ».

      quand tous les artifices de communication et de manipulations sanitaires auront été épuisés, il faudra bien faire face aux échéances.


      • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 09:49

        @Séraphin Lampion
        Cette  l« aumône généralisée » coûterait-elle beaucoup plus que tous ces milliards qui ont été si faciles à trouver lorsqu’il avait été décidé d’aider (de sauver) les banques, ou maintenant qu’on fait l’aumône à la seule catégorie des ’travailleurs’ ou ’entrepreneurs’ décrétés utiles ?
          Cette « aumône » est-elle « généralisée » (et respectueuse des promesses constitutionnelles) au point d’avoir éradiqué toute misère et les morts trop prématurées qu’elle engendre ?
          Sinon, peut-on se contenter de conspuer une « aumône généralisée », si on laisse crever (inéluctablement  ?) (sans aucune ’fraternité’) ... des ’inutiles’ ? des ’rien’ ? (des ’ratés’ ? , des incapables ? de sous-citoyens ? des sous-hommes ? ...
          


      • Clark Kent Séraphin Lampion 4 décembre 2020 11:21

        @Arogavox

        vous me prêtez des pouvoirs que je n ai pas
        je ne laisse personne crever
        je pense seulement que l’adage selon lequel « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. - » n’est pas idiot et que l’objectif d’un système économique devrait être de fournir à chacun de quoi gagner sa vie et non pas de donner des miettes aux « losers » des pays riches pendant qu’on se fait des couilles en or avec le travail des ch’tis niaks sous contrôle.
        je ne conspue rien, je pense tout haut et vous n’êtes pas obligé d’écouter


      • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 11:30

        @Séraphin Lampion
        Ne vous serait-il donc jamais arrivé d’envisager que l’hypothèse n’est pas nécessairement abusive selon laquelle un homme qui sait parfaitement pêcher, et qui ne veut pas être considéré comme faisant l’aumône, puisse avoir faim indépendamment de sa bonne volonté ?


      • Clocel Clocel 4 décembre 2020 09:10

        Tiens, le bon vieux marronnier des sites « alternatifs »...

        Mais oui, il arrive le RU, c’est la volonté de Davos et on ne contrarie pas ce qui vient d’en haut, le divin.

        Pauvre Bernard Friot, il aura prêché dans le désert, l’éducation populaire ne sert à rien, on ne fait pas boire une âne qui n’a pas soif.


        • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 09:57

          @Clocel
           Mais non ! Quel contresens !
           Cette idée est née bien avant Davos et tous les détournements qui veulent maintenant la pervertir !

           C’est par le même genre de bévue que d’aucuns voudraient aujourd’hui tuer l’idéal démocratique sous prétexte que le mot « démocratie » a été usurpé par trop de pays et leurs Constitutions ...
            

           « Errare humanum est ; sed perseverare diabolicum » !


        • Clocel Clocel 4 décembre 2020 10:04

          @Arogavox

          Je suis diabolique...


        • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 10:10

          @Clocel
           ;)  je m’en doutais un peu 


        • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 09:30

           Cette question, devenue incontournable, d’un revenu minimum d’existence, me paraissait relativement bien abordée ... jusqu’à cet avis bizarre qui casse tout :

          « Le revenu universel est une utopie brillante, à notre portée !

          En la finançant en partie avec la taxation des robots ? C’est une piste de plus en plus raisonnable.  »

            Ok, et bravo pour la première phrase.

            Mais la ’plaidoirie’ pour ce qui suit achève de nous convaincre d’une très déplorable bévue !

               Il ne s’agit pas de

          « brûler les métiers à tisser » mais de mettre en place

          une taxe équitable ’ 
             le hiatus (ou lapsus ?) se situe sur le terme « taxe équitable » .  
              Equitable pour qui ? :

          •    — entre humains et robots ? (ce qui reviendrait à donner aux robots un statut équivalent aux humains ! ...) 
          •   — ou : entre les ’donneurs’ de ’contrats de subordination’ (i.e. « emplois ») utilisant des robots et ceux qui en utilisent moins ? (quelles limites entre ce qui est ’robot’ et ce qui ne l’est pas ?)

           Depuis la nuit des temps l’Homme n’a cessé, par son art et sa technique, d’oeuvrer à minimiser la part de corvées qui l’empêche de se consacrer à l’otium ...
           Et, maintenant que nous sommes arrivés à un stade où ces efforts sont devenus remarquablement concluants, voilà qu’il serait devenu « équitable » de favoriser ceux qui font le moins appel aux fruits tant attendus de toute cette accumulation d’arts humains ? !

          Comment aborder un tel sujet en omettant de citer le fameux travail du célèbre logicien-philosophe : « In praise of idleness »  ?! ( Dont le sublime passage concernant l’expérience de pensée de la fabrique d’aiguilles ...)


          • Albert123 4 décembre 2020 09:44

            « Un des effets induits du COVID est de chambouler complètement l’organisation économique et sociale de notre société »


            le COVID n’a rien chamboulé, c’est le construct idéologique derrière le confinement qui a chamboulé notre environnement.

            avec un taux de létalité équivalent à celui d’une grippe saisonnière, le virus n’est en rien responsable de la situation, il est juste le justificatif bien tombé pour nous faire subir ce chamboulement.

            Quand au RU visiblement les esclaves qui en parlent ne se sentent pas suffisamment asservis, ils en redemandent comme si l’état n’était pas devenu suffisamment intrusif et liberticide.

            De toutes évidence, la privation de libertés multiples que nous avons déjà subis ne dérange pas les adeptes du RU, ils veulent encore plus d’état qui les étouffe, le s’infantilise et les soumet.

            Votre RU s’accompagnera également du crédit sociale et fera de vous un serf obéissant, mais cela les adeptes du RU y ont déjà consentis.

            le RU c’est pour les larves, les sous hommes, ceux qui n’ont aucune dignité, bref les gauchistes idiots utiles, les abjects Meurice et toutes les petites salopes au service des esclavagistes.

            et si vous trouvez ce genre de propos dur à lire, commencez par retrouver un minimum de dignité.

             


            • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 10:08

              @Albert123
               Est-il vraiment digne de publier, à l’attention d’un auditoire que l’on ne saurait connaître, une exhortation à « retrouver un minimum de dignité » ?

                Les maîtres en dignité (qui auraient oublié que, dans la devise française, le mot ’égalité’ signifie ’égalité en dignité’ !) ne feraient-ils pas bien de commencer par retrouver un minimum de cohérence ? 


            • Sylv1 4 décembre 2020 10:45

              @Albert123
              Bien vu. C’est dans les cartons depuis très longtemps comme solution toute trouvée à un chaos organisé.
              Les élites n’attendent que ça : un nivellement par le bas supplémentaire et la fin de l’épargne. Ne plus rien pouvoir posséder en est effectivement l’objectif.
              D’ailleurs, la retenue de l’impôt à la source en est une des briques.


            • Francis, agnotologue Francis 4 décembre 2020 09:50

              Pourquoi un RU ?

               

              parce que « Là où l’individu en tant que tel est aujourd’hui requis et pratiquement irremplaçable, c’est en tant que consommateur » (J. Baudrillard)

               

              La question est : consommateur de quoi ?

               

              Pour enfoncer le clou, je dirai : consommateur de vaccins ?

               

               Examinons simultanément es deux propositions suivantes :

               

              « La docilité des consommateurs est sans limites » (Annie Ernault)

              « Si les savants ne peuvent pas faire des expériences sur le corps des hommes individuels, ils ne demanderont pas mieux que d’en faire sur le corps social, et voilà ce qu’il faut absolument empêcher » (Bakounine)

               

              => ça donne H1N1, Covid-19 et les suivants ...

               

              CQFD

               


              • eddofr eddofr 4 décembre 2020 11:33

                Prenez un soldat, ordonnez lui d’attaquer une position tenue par 3 ennemis faiblement armés. Pour cela, donnez lui seulement 2 cartouches ...

                Le revenu universel, s’il est insuffisant sera l’un des plus formidables outils d’asservissement jamais inventés (juste après les chaines, le fouet et la religion).

                Le revenu universel, comme tout système cherchant à compenser corriger ou éliminer les inégalités, se heurte à deux limites fluctuantes et subjectives, le « pas assez » et le « trop », et à une limite tout aussi fluctuante mais très objective, l’avidité.


                • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 11:48

                  @eddofr
                   Le mot inégalité est trompeur dès lors que son sens (tout comme le sens trop souvent dévoyé de « égalité ») n’est pas précisé.
                    Inégalités en dons, aptitudes, capacités humaines ? en richesses ? en revenus ?
                    Ou : inégalité en dignité ?

                   Si l’on s’en tient au sens du mot ’égalité’ dans notre devise française, où il s’agit d’égalité en dignité,  il est bien clair que ce ne sont pas des ’compensations’ (pécuniaires ou autres) qui pourraient suffire à corriger les manquements à cette exhortation à respecter autrui autant que soi-même. (En permettant à quiconque de notre ’fraternité’, d’abord, par exemple, de survivre dignement). 


                • eddofr eddofr 4 décembre 2020 15:24

                  @Arogavox

                  S’agissant du Revenu Universel, il semble évident qu’il s’agit de corriger une inégalité économique.


                • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 16:04

                  @eddofr
                   J’imagine que vous saurez souffrir que les évidences puissent différer entre chaque citoyen.
                    Déjà, qu’est-ce qu’une ’inégalité économique’ ? 

                   Est-ce que des différences de statut, par exemple, donc des différences de considérations (la notion de dignités non égales n’étant pas loin) ne conduit pas à des différences de (micro-) contextes économiques ? ...
                    Je conçois bien qu’on reste dubitatif sur la capacité d’un Revenu Universel à ’corriger’ ce genre de différences ! 
                  ... pourtant l’impact positif social, voire civilisationnel, d’un Revenu Universel pourrait largement dépasser la seule perspective économique, ainsi que le laisse envisager le logicien et philosophe , dans son « In praise of idleness » ... dont, entre autres de court extrait :

                  " At least one per cent will probably devote the time not spent in professional work to pursuits of some public importance, and, since they will not depend upon these pursuits for their livelihood, their originality will be unhampered, and there will be no need to conform to the standards set by elderly pundits.

                  But it is not only in these exceptional cases that the advantages of leisure will appear.

                  Ordinary men and women, having the opportunity of a happy life, will become more kindly and less persecuting and less inclined to view others with suspicion.

                  The taste for war will die out, partly for this reason, and partly because it will involve long and severe work for all.

                  "


                   ... 

                • L'apostilleur L’apostilleur 4 décembre 2020 11:37

                  @ l’auteur,

                  Il y a votre conception du RU qui le suppose associé au travail ou à sa recherche puisque vous défendez l’idée que « ...le travail n’est pas seulement un facteur de production, il joue aussi un rôle social... ». On comprend que c’est une « augmentation » sans contrepartie.


                  Et celle de B. Hamon. Son RUE (revenu universel d’existence) de 750€, est inconditionnel, sans nécessité de recherche d’emploi et distribué aux salariés jusqu’à 2850€ brut. Le pactole. Tant pis pour celui dont le salaire est de 2900€. Il attendra sa fin de carrière pour rattraper son collègue, à moins qu’il demande une diminution de salaire. 

                  Si l’impôt doit rééquilibrer ces anomalies quel en sera le montant pour le bénéficiaire ? Devra-t-il le restituer au nom de l’égalité que réclamera son collègue ?

                  Avant de payer le non travail, on pourrait envisager une Modification de la distribution des bénéfices des sociétés qui bénéficierait à la croissance et donc à l’emploi.

                  B. Hamon jamais à court d’idées et dans la foulée de son RUE, expliquait qu’il était favorable à l’immigration. Il n’a pas répondu à la question « Quel est le seuil au delà duquel la France ne pourra plus accueillir d’immigrés ? »

                  Dommage on aurait additionné ses propositions et fait la multiplication à sa place : 750€ x n millions = :))


                  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 4 décembre 2020 11:39

                    Taxer les robots, c’est aussi con que vouloir taxer la vache et croire que c’est elle qui va payer.

                    C’est le prix du lait qui augmente et toujours le pouvoir d’achat des masses qui paye.

                    Quand aux motivations d’un revenu universel, c’est toujours une vision de bureaucrate qui ne sait pas ce qu’est la misère ou la pauvreté.

                    La réalité c’est que le gauchiste se donne « bonne conscience » comme toujours avec l’argent des autres en se glorifiant de « soooooooolidarité ».

                    Un revenu si t’as des dettes est dépensé le 1er jour et ne change pas la situation sur le fond, pire elle entraine dans une justification de dettes.

                    Ca a été essayé 1000 fois et ca a raté 1000 fois.

                    Un pauvre a des dettes, des crédits, et lui donner ne l’argent ne le sauve pas, mais l’enfonce dans la dépendance a des bureaucrates.

                    Quand à la référence a Friedman, si il a proposé un « impôt négatif » . Il s’en est éloigné quand les gauchistes ont appelé cela un « revenu universel ».

                    Le vrai problème du revenu universel, c’est le socialisme et le profit moral qu’en cherchent ceux qui le donnent.

                    Géré par des socialistes, ils veulent un résultat « moral » pour se donner bonne conscience, et en fait construisent une désincitation a gagner sa vie et une servitude.

                    Le bien est la source des pires drames.


                    • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 12:04

                      Le « chacun s’unissant à tous » qui, dans « Du contrat social », laisse pourtant ce ’chacun’ aussi libre qu’auparavant, n’est pas fondé sur la morale, mais sur un intérêt humain bien compris ! ...
                       Hé oui, la capacité à accéder à une intelligence démocratique n’est pas donnée à des peuples trop veules.

                        

                       Par ailleurs, désinciter les citoyens responsables à ruer dans les brancards quand il devient nécessaire d’alerter civiquement au risque de perdre leur ’contrat de subordination’ ou leur ’marché" (pour les ’entrepreneurs’ / ’indépendants’) : n’est-ce pas aussi la meilleure façon de leur assurer la servitude ? 


                    • titi titi 4 décembre 2020 16:04

                      @Arogavox

                      « mais sur un intérêt humain bien compris ! .  »
                      Que ce soit un capitaliste qui se goinfre, ou un cacique d’un pseudo parti prolétarien, au final l’intérêt il est tout sauf humain.

                      Que l’on soit asservi à un « donneur d’ordres », ou au bon vouloir d’un fonctionnaire aigri qui coche des cases dans un dossier, au final la différence elle est pas énorme.


                    • Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 16:38

                      @titi
                      intérêt, selon Larousse :

                      • Souci de ce qui va dans le sens de quelque chose, de quelqu’un, qui leur est favorable, constitue pour eux un avantage : Agir dans l’intérêt de la science.
                      • Ce qui importe, ce qui convient, est avantageux : Il sait où est son intérêt.
                      • Souci de ce qui est avantageux pour soi, et en particulier attachement exclusif à l’argent : Agir par intérêt. Mariage d’intérêt.
                      • Attention favorable, bienveillante, que l’on porte à quelqu’un : Témoigner de l’intérêt à ses collègues.
                      • Sentiment de curiosité à l’égard de quelque chose, de quelqu’un ; agrément qu’on y prend : Regarder une émission avec intérêt. Exciter l’intérêt de ses lecteurs.
                      • Ce qui, dans quelque chose, chez quelqu’un, retient l’attention par sa valeur, son importance : Film sans aucun intérêt.
                      • Somme que le débiteur paie au créancier en rémunération de l’usage de l’argent prêté.

                    • zygzornifle zygzornifle 4 décembre 2020 12:30

                      Les politiques ont déjà un revenu universel au alentours de 10 smic mensuel hors avantages ....


                      • zygzornifle zygzornifle 4 décembre 2020 12:32

                        Si un revenu universel est instauré en France les restos du cœur devront travailler en 3/8, on a déjà plus de 10 millions de citoyens sous le seuil de pauvreté et environs 300 000 SDF .... 


                        • saint louis 4 décembre 2020 14:06

                          Les socialos qui nous ressortent une sauce façon 35h/semaine avec ce plan, histoire de s’enfoncer encore un peu plus.

                          Il sont beaux ces penseurs qui ont « tout compris » pour s’apercevoir après que c’était une bêtise monumentale.

                          Et au point ou nous en sommes, peut être même fatale.


                          • sylvain sylvain 4 décembre 2020 20:23

                            la mécanisation des taches difficiles est en même temps ce qui rend possible le RU, et ce qui le rend vraiment dangereux .

                            Il le rend possible car, si l’on considère la pénébilité des taches de nos parents, et principalement des taches les plus essentielles, il est peu crédible que les gens les effectuent sans une contrainte forte .

                            Il le rend dangereux car, de tout temps, dans les grosses civilisations , on s’est débarassé des inutiles, en tout cas de ceux qui n’avaient pas de role valorisable dans la société . Or si les machines savent faire toutes les taches essentielles, c’est le peuple dans son ensemble qui devient inutile . Alors pourquoi le garder ??


                            • Traroth Traroth 5 décembre 2020 01:19

                              Le revenu universel, tel que présenté par les libéraux et tel qu’il était (plus ou moins) au programme de Hamon en 2017, est une aumône, un moyen d’éviter la révolte des pauvres au fur et à mesure que disparaitra définitivement le travail et que de plus en plus de gens se retrouveront sans revenu. C’est juste une soupape pour éviter que la cocotte-minute n’explose. Mais quand tous les pauvres ne survivront plus que grâce à lui, ils seront définitivement exclus de toute forme de répartition de la richesse produite (désormais par des machines). Ils seront définitivement des laissés pour compte. La richesse ne sera plus produite exclusivement que pour une petite poignée de très riches.

                              Je ne vois pas comment on peut approuver une telle perspective.

                              Bien plus enthousiasmant : le salaire à vie, tel que théorisé par Bernard Friot. Le salaire serait alors rendu indépendant de l’emploi, et les gens le toucheraient en fonction de leur qualification, qu’ils aient un emploi ou non. Les entreprises seraient alors encouragées à employer les gens, puisqu’ils seront payés, le chantage à la survie que les employeurs exercent sur les les travailleurs serait définitivement terminé, il y aurait une vraie motivation pour améliorer sa qualification, et tous les gens se rendant utile pour la société de mille manières (en élevant leurs enfants, en étant bénévoles, etc) n’auraient plus à se demander comment subvenir à leur besoin. La création d’entreprise s’en trouverait largement facilité et le risque inhérent fortement diminué.

                              https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw


                              • Laseine 6 décembre 2020 11:28

                                @Traroth
                                Humm le salaire à vie garanti pour tous ... cependant 2 remarques :
                                1  comment motiver quelqu’un qui a un salaire à vie garanti d’aller travailler ou juste de produire ce qu’il est censé produire ?
                                2  comment pratiquer la différenciation salariale et comment la justifier ? Une belle source de conflits et d’instabilité sociale.

                                il est vrai que le revenu de base peut-être transformé en un quitus au capitalisme qui n’aura qu’ a joué des mécanismes inflationnistes pour que ce revenu ne vaille plus rien et chemin faisant il se sera débarrassé de toutes les aides existantes aux paupérisés.


                              • Laseine 6 décembre 2020 11:37

                                @Laseine
                                Il y a cependant une solution dont personne n’ose parler ni les libéraux ni les gauchos et qui est plus logique et plus naturelle :
                                instaurer un revenu minimum et un revenu maximum 
                                qui sont dans un rapport Pareto c’est à dire que le minimum se situe exactement à 20% du maximum
                                je parle bien de revenu et non de salaire, c’est à dire incluant le patrimoine.
                                pour cela il faut abolir l’héritage et laisser le marché faire avec juste une régulation de l’Etat pour gratter ce qui dépasse le revenu maximum et compléter à ceux qui sont en dessous du minimum 
                                cela permettra de supprimer toute intervention de l’Etat sur le marché 
                                Nb il n’y a pas de mala ce que certains parce que plus compétents ou plus débrouillards ou plus chanceux ou plus travailleurs profitent d’un revenu 5 fois supérieur à ceux qui n’ont que le minimum 


                              • Traroth Traroth 8 décembre 2020 11:08

                                @Laseine
                                Votre deuxième question répond à votre première. Les employeurs peuvent parfaitement payer plus les gens qui travaillent pour eux.

                                Cependant, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de « convaincre les salariés de la nécessité de travailler », euphémisme qui désigne en réalité le chantage à la survie qui est exercé sur les travailleurs depuis l’invention du travail salarié au XVIIIème siècle. Cette idée, qui a toujours été ignoble, est en plus devenue impossible à tenir maintenant qu’il devient clair que le travail est destiné à disparaître. L’objectif est de permettre une plus juste répartition de la richesse produite par ces moyens automatiques. Et de permettre aux gens de se trouver d’autres utilités dans la vie que le travail rémunéré. Elever ses enfants, faire du bénévolat, inventer, créer... Les gens se rendent utiles à la société de mille manières différentes, mais seul le travail salarié est rémunéré. Ca n’a jamais été normal. Voila un moyen d’y remédier.

                                L’exemple qu’on prend souvent, c’est celui du type qui tond une pelouse : si c’est simplement sa pelouse, il jardine, et on peut considérer que c’est un loisir. Si c’est une pelouse communale et que le type est fonctionnaire, il ne produit rien (dans la logique libérale), mais si c’est le salarié d’une entreprise qu’on paie pour tondre, alors ça génère de la croissance. Pourtant, dans les trois cas, c’est un type qui tond un pelouse...


                              • Traroth Traroth 8 décembre 2020 11:09

                                @Laseine
                                Limiter la fourchette de salaire dans l’entreprise était au programme du Front de Gauche en 2012 et au programme de la France Insoumise en 2017. Si seulement les gens lisaient les programmes des candidats...


                              • troletbuse troletbuse 6 décembre 2020 09:32

                                RUS : Revenu universel de survie.

                                Il conviendra à tous ceux qui n’ont guère envie de bosser. Faut toujours flatter les bas instincts et semer le désordre afin de mieux museler le peuple, c’est le but du N.O.M.



                                  • Ecureuil66 6 décembre 2020 13:08

                                    @ l’auteur

                                    je trouve votre étude très intéressante, l’objectif étant que chaque français puisse vivre au dessus du seuil de pauvreté et ceci est faisable , à notre portée comme vous dites si bien

                                    la crise actuelle nous montre que lorsque l’état veut de l’argent il en trouve ! sans faire les poches des pauvres qui d’ailleurs n’ont plus rien

                                    il y a beaucoup d’objections plus ou moins fondées, surfant généralement sur le sentiment de jalousie de ceux qui possèdent et ne veulent pas être rattrapés, oubliant que puisqu’ils le toucheront aussi ils garderont toujours leur avance

                                    Pour ceux qui pensent devenir esclaves du système en acceptant, ils peuvent toujours refuser ou donner cet argent à qui ils voudront !


                                    • Ecureuil66 6 décembre 2020 13:43

                                      @Ecureuil66
                                      je dis bien« à qui ils voudront » car logiquement les associations de bienfaisance ne devraient plus exister avec le RU
                                      c’est le système actuel qui transforme les gens en difficulté financière en mendiants


                                    • Ecureuil66 6 décembre 2020 13:50

                                      mendiants dans le rue ou mendiants dans les bureaux (genre course d’obstacles pour remplir pleins de papiers dans pleins de bureaux différents pour des personnes très souvent analphabètes ou sans ordinateur,) puis mendier à une association qui touche des subsides de l’état ....la galère quoi, ça serait plus simple de travailler, sauf que du travail il y en aura de moins en moins !


                                      • Ecureuil66 6 décembre 2020 13:55

                                        @Ecureuil66
                                        et je ne parle même pas des périodes de carence (comment fait on pour vivre sans rien pendant ce temps là ?) qui n’existent pas dans les pays nordiques ?
                                        tout ceci est ubuesque
                                        Seuls s’en sortent bien les magouilleurs en tous genres mais c’est une toute petite minorité

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité