Réflexions sur le chaos du monde et la volonté occidentale d’annihiler la Russie
1 D'où vient le mal ?
Je vais oser une définition non religieuse du mal : le mal est la négation d’autrui.
Entre la Russie et les États-Unis, le mal est clairement du côté états-uniens. De tous temps, depuis le début de l’invasion des Européens et le génocide des autochtones, jusqu’aujourd’hui, les États-Unis sont le pays qui a le plus nié les droits des autres à leur auto détermination. Mais toujours au nom du bien. Le bien se réduit pour eux au partage sans borne de leurs valeurs, c’est-à-dire de leurs intérêts.
Avec le turbo-capitalisme, le mal est clairement de ce côté-là. Ils en sont à la quête sans limite de l’extension de leurs profits à tout prix. Si le prix est la destruction de la vie sur terre, ils préféreront cela plutôt que de renoncer à leurs privilèges, comme les banquiers qui se jettent par la fenêtre les jours de krach. Ils préfèrent mourir plutôt qu’être ruinés. Aujourd’hui, ils préfèrent détruire la planète plutôt que de se voir mis dans une position où ils ne pourront plus la dominer. Et la première victime sera la Russie, suivie de près par la Chine.
2 Pourquoi les euro-états-uniens veulent-ils détruire la Russie ?
Pour plusieurs raisons.
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La Russie refuse la grande réinitialisation. C’est-à-dire le remplacement des biens matériels par des services ou des biens immatériels. L’objectif final étant que les gens acceptent de n’avoir rien et de se contenter de leurs écrans. La Chine et la Russie refusent cette transformation.
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La Russie veut dédollariser et initie un système de paiement autonome, qui à terme, s’il fonctionne, va mettre un terme à l’hégémonie du dollar qui leur permet de créer de la monnaie fictive en l’échange de produits dont ils ont besoin, comme les produits énergétiques, les matières premières, l’alimentation.
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La Russie se situe en marge des services des GAFAS. Elle a ses propres services. VK, télégram, rutube, odyssee, plutôt que Facebook, Googgle, Twiter, Youtube. Cela diminue le champ d’influence de ces entités, qui constituent la base du turbo-capitalisme et n’acceptent pas leur perte d’influence qui représente également une perte considérable de profit potentiel. D’autant plus que par la censure, la surveillance, ils engendrent de plus en plus de méfiance, y compris parmi les populations euro-états-uniennes mêmes. L’exemple russe pourrait s’étendre à d’autres parts de la planète sceptiques sur le rôle de « libérateur » des USA.
Les différents pays agressés régulièrement par les États-Unis finissent par comprendre et se mettent progressivement en position de résister, par une entente, qui quoique non sans conflits résiduels, se résout dans une solidarité objective contre la menace principale contre eux, à savoir le bloc euro-états-unien. Car désormais, les dirigeants européens se mettent clairement dans le camp états-unien, niant les conséquences fatales pour leur propre population. La guerre en cours n’est pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie, limitée aux régions russophones dont le Donbass, mais un conflit majeur entre une anti-civilisation turbo-capitaliste arrivée au paroxysme de son hybris, représentée par le bloc euro-états-unien auquel s’adossent le Japon et l’Australie, et le reste du monde. Le conflit se situe entre les occidentaux habitués à piller tous les autres pour se procurer la matière première, à exploiter les pays asiatiques pour qu’ils leur procurent les biens nécessaires à bas prix, et offrir en échange des menaces militaires, des exigences financières et des produits immatériels à haute valeur ajoutée, accompagnés d’un discours moralisant sur le bien qu’ils représentent pour l’humanité.
L’enjeu est la perte de la domination de la planète par le bloc euro-états-unien et cet enjeu est vital pour les USA. Quant aux dirigeants européens, ils ont trop l’habitude de s’adosser aux désirs sans borne de leur suzerain pour qu’ils pensent une seule seconde aux besoins de paix, de démocratie et de prospérité de leur propre population, qui devra à terme s’habituer à n’avoir rien et en être réjouie, dans le bonheur de pouvoir regarder leurs écrans le ventre vide et le chauffage coupé, s’ils ne sont pas vitrifiés par un conflit qui mettra définitivement fin à la domination de l’homme sur la terre.
3 Pourquoi ce sont les socialistes qui sont les plus virulents contre la Russie.
On peut constater cette poussée de façon quasi récurrence. À la fois en Allemagne (alors que Merkel était réticente), en France (Hidalgo vent debout contre Poutine), en Finlande, alors que ce sont justement les sociaux-démocrates qui veulent intégrer l'OTAN, en niant l'histoire de leur pays, et aux USA (Biden plus anti-russe que Trump).
Pourquoi ?
Cette gauche n’est pas une gauche anticapitaliste, tout au contraire, c’est une gauche turbo-capitaliste. Très liée aux développements High tech, aux start up, aux médias, à l’univers numérique et au complexe Gafas pharma finance.
Ils sont très ouverts sur les minorités, de telle sorte qu’un ultra-riche a le droit de tout, d’être ce qu’il veut, quelle que soit sa sexualité, ses origines, son genre, sa religion. Son être ne peut être critiqué pour ce qu’il est.
Quant aux pauvres, ils ne sont rien. Ils sont chassés des grandes villes, perdent leurs droits au déplacement, pour des raisons soi-disant écologiques, perdent leurs droits aux soins de santé pour des raisons économiques et ne représentent rien. Les petits agriculteurs n’ont pas le droit de semence, pour promouvoir le droit de Monsanto (Bayer) à accumuler les profits grâce aux brevets réalisés sur l’existant : c’est le modèle. Les pauvres doivent payer une taxe pour enrichir les utra-riches, et comme ils ne sont rien, ils doivent disparaître s’ils ne le peuvent pas. C’est cette gauche turbo-capitaliste qui crée des lois d’enfermement qui génèrent l’impossibilité de survivre.
Le pauvre, pour cette engeance, n’est plus une victime du système capitaliste, il devient un nuisible dont il faut se débarrasser :
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il pollue (1)
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il vote populiste
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il pense mal
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il est complotiste
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il est raciste
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il génère des épidémies
Le pauvre devient une espèce nuisible dont il faut se débarrasser rapidement ; la lutte de classe a changé de style, les victimes étant alors les classes aisées centrales entourées de ces classes dangereuses.
D’autant plus qu’aujourd’hui, contrairement à hier où le capitalisme avait besoin des pauvres comme main d’œuvre, le turbo-capitalisme n’en a plus besoin pour créer ses services immatériels aux coûts de reproduction nuls ou quasi nuls (par exemple vaccins et logiciels). Ils doivent donc disparaître, ce qui est l’objectif final de la grande réinitialisation et auquel s’opposent la Russie et la Chine.
Dans l’inconscient de ces élites auto-proclamées, le Russe peut être assimilé au pauvre. Ce n’est donc pas par hasard que ce soit l’Ukraine qui ait servi de déclencheur, pays où de nombreux individus ont apporté leur soutient au nazisme, considérant les Russes comme des « Untermenschen », comme des sous-hommes, nazisme qui reste encore en vigueur dans ce pays, mais qui peut trouver échos également en Allemagne même via la relance de la guerre anti-russe, comme si une vengeance se trouvait là d’avoir été vaincue par ces mêmes « Untermenschen », eux qui appartenaient de plein droit à la race supérieure.
Y aurait-il une conjonction entre ces socialistes, que l’on pourrait dire occidentaux, car ils défendent une idée d’un occident supérieur aux autres, voire supérieur à tout, et les socialistes-nationaux des temps anciens, qui se disaient plutôt, inversant l’ordre des priorités, nationaux-socialistes ? Serions-nous là, devant une guerre provoquée par l’occidental-socialisme contre le reste de la planète ?
Cela expliquerait la verve et l’engagement de Biden, Von Der Leyen, Scholz et par égarement conceptuel Macron. L’Allemagne adossée aux USA viserait ainsi à obtenir enfin sa revanche, l’humiliation de la France face à la Russie étant effacée par de nombreuses autres devant l’Allemagne que nous vénérons comme le condamné vénère son bourreau.
Mais l’histoire semble se répéter en balbutiant, et l’effondrement rapide de la Russie devant les sanctions s’éloigner comme un spectre tandis que les sanctions s’amplifient et se retournent désespérément contre ceux qui s’y adonnent. Mais puisque les Russes sont des Untermenschen et les germano-étasuniens des êtres de la race supérieure, à force d’échouer, ces ribambelles de sanctions finiront bien par réussir, comme le prétendaient astucieusement les Shadocks.
4 La transformation du capitalisme crée une destabilisation générale du monde
Les milliardaires actuels ne sont plus ceux traditionnels, issus de familles qui avaient fait fortune dans l’industrie lourde, avec un patrimoine qui s’étendait à chaque génération. Ce sont des milliardaires intempestifs, dont la fortune est due au hasard de rencontres entre idées, qui pour la plupart ne viennent pas d’eux-mêmes, et un public qui s’en rend accroc. Ce ne sont pas les efforts qui ont porté leurs fruits, car de nombreux concurrents n’ont pas eu leur chance et souvent les développeurs réels sont laissés dans l’oubli, mais bel et bien le hasard, ou la fortune au sens littéral du terme, associé à un sens aigu de la manipulation. Ils ont alors l’impression d’être des dieux, que leur volonté n’a pas de limite, que la planète leur appartient.
Ce sont ces gens qui ont pris le contrôle de l’occident, via Davos et d’autres organisations plus ou moins secrètes. Un exemple montrant l’absurdité de la chose est Bill Gates qui s’empare de l’OMS pour projeter une campagne générale de vaccination de la planète, lui qui n’est ni médecin, ni qualifié dans le domaine, le but étant de procurer des mega-profits aux entreprises du big pharma. L’autre exemple est celui d’Elon Musk qui désormais fabrique des fusées et s’emparer d’un réseau social pour promulguer ses idées, ou bien entendu Google qui veut s’immiscer partout dans nos vies privées.
Et pour ces gens, la Chine et la Russie ne devraient pas exister. Pays réticents à la grande réinitialisation, réticents à leurs réseaux sociaux, ils sont considérés comme nuisibles au turbo-système. Ils doivent donc être démantelés, soit grâce aux islamistes (Afghans, Tchétchènes, Ouïghours), soit si ça ne marche pas grâce à une agression indirecte via un pays limitrophe (Ukraine Taïwan), soit, si ça ne marche pas non plus, grâce à une agression directe. Sauf que dans ce dernier cas, il ne s’agit pas d’attaque immatérielle (les sanctions et le déferlement de la communication délirante peuvent être considérés ainsi), mais d’attaque nucléaire qui peut se finir par la disparition de l’humanité.
Le souci à long terme, pour le turbo-capitalisme, est que la condition des profits immatériels est la confiance que l’on a du système. Les gens vont sur Facebook car ils ont leurs amis sur Facebook, ou sur Youtube car les youtubeurs mettent leurs vidéos sur youtube. Mais si la méfiance l’emporte, progressivement des utilisateurs vont soit abandonner ces médias, soit migrer vers d’autres moins agressifs aux niveaux publicité et intrusion privée. Étant donné leur modèle économique, ils peuvent s’effondrer rapidement. Les Russes n’utilisent plus Youtube, mais soit Odysseo, soit Rutube. Au lieu de Facebook, ils utilisent VK, et ainsi de suite. Cela crée une grosse lacune sur le marché et peut donner des idées aux autres non occidentaux. On ne considère même plus dans ce schéma la population occidentale complètement lobotomisée.
On voit que la guerre contre la Russie a bien d’autres motifs que la défense des Ukrainiens qui de toute façon seront là pour être sacrifiés sur l’autel du turbo-capitalisme. Mais ils risquent d’être sacrifiés pour rien. Une troisième guerre mondiale se présente devant nous pour sauver les profits immatériels du complexe Gafas-pharma-finance, mais elle peut se retourner contre ses commanditaires et aboutir à la disparition du capitalisme sur la planète, sauf si l’espèce disparaît, ce qui revient au même quant à la poursuite du système. La première guerre mondiale a vu l’apparition du socialisme sous la forme de l’Union Soviétique, la deuxième l’extension de cette dernière jusqu’à son effondrement dû à sa rigidité, la troisième va-t-elle mener à l’extinction du capitalisme ? Il ne faut pas oublier que le capitalisme est simplement un moyen d’usurpation des biens grâce au travail d’autrui. On a aujourd’hui atteint la limite lorsque cette usurpation concerne l’être lui-même.
5 La Russie et la Chine sont deux grands États souverains, donc des menaces.
Le turbo-capitalisme a besoin d’un réseau d’États disloqués, faillis, pour que ses réseaux puissent les manipuler sans vergogne, imposer ses lois antisociales, choisir le plus offrant pour le reste de ce qu’il a à produire, obtenir sans souci la surveillance généralisée de la population afin d’en tirer un maximum de profit, pouvoir imposer aux populations des produits ou services obligatoires, comme les vaccins, imposer la dématérialisation de la société.
Deux obstacles résistent à ces projets, d’une part les États qui restent souverains, d’autre part une fraction de la population réticente à sa dématérialisation.
Pour les premiers, c’est la guerre qui représente la meilleure solution, guerre qui devra déboucher sur le démantèlement des deux grands États souverains. Pour le second, la « cancel culture » permet d’éliminer ces réticents, d’autre part, la dématérialisation de la monnaie permettra de les spolier directement en annulant leur compte en banque.
La société qu’ils nous préparent est un totalitarisme immatériel dont la puissance de coercition et de contrôle sera bien supérieure aux balbutiements représentés par le régime nazi. Mais au lieu de nous gazer, ils nous annihileront numériquement, écologiquement et financièrement en justifiant leurs crime par les discours sur le respect de la démocratie.
« Si vous êtes contre nous, vous êtes contre la démocratie ; si vous êtes contre la démocratie, vous menacez la démocratie ; si vous menacez la démocratie, il est de notre devoir de vous détruire. »
Mais comme les nazis se sont heurtés à l’Union soviétique, les turbo-capitalistes risquent de se heurter à la Russie adossée à la Chine. Car il en va de la survie de leurs populations, et par ricochet, de notre propre survie comme peuples libres.
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(1) L’UE, encore elle, a décidé d’interdire les véhicules thermiques en 2035. Par contre, les voitures de luxe ne sont pas concernées (ici) ! C’est exactement le chemin de la grande réinitialisation. Pour la majorité, rien, car les véhicules électriques seront d’un grand prix, avec des coûts de production plus faibles. Nous achèterons de la qualité de conception, à des niveaux tels que nous pourrons plus l’acheter, justement. Pour les voitures de luxe, ils pourront s’offrir du réel, et non de l’immatériel. Lorsqu’ils iront à Davos, Dieu merci, ils pourront conserver leurs privilèges à nous déposséder de tous nos biens. C’est un hold up. C’est normal, les USA sont basés sur une population d’errants européens désirant faire du fric en assassinant les autochtones, réels propriétaires, au moins sur le plan moral, car ils n’avaient pas les titres signés en bonne et due forme. Une nation basée sur le crime dirige le planète. Comment être surpris qu’ils veuillent désormais déposséder tous les biens de habitants de la planète pour s’offrir une mega-orgie financière ?
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