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Accueil du site > Tribune Libre > Moeurs et système économique

Moeurs et système économique

D'aucuns s'étonnent de l'évolution des mœurs actuelles et le déplorent, regrettant les périodes passées où seuls les mâles blancs avaient des droits, et s'offusquent de ce que l'on nomme aujourd'hui "wokenisme".

Ces hommes blancs traditionalistes, autrefois privilégiés, semblent regretter les bons vieux temps, sans voir que la société qu'ils défendent, le capitalisme classique est le vecteur principal de ces évolutions, pour optimiser les profits. Cassés par le système - nous pouvons les appeler "blancs cassés"- ils s'en prennent aux conséquences en pensant que ce sont les causes, alors que ces conséquences, en soit, ne leur portent pas le préjudice que les transformations du capitalisme même créent.

Pourquoi ces transformations sociétales sont-elles apparues. Cette question ne se pose jamais, pourtant elle est essentielle pour juger de la pertinence de ces évolutions.

Le XIXième siècle a été un siècle de très grande souffrance de la classe ouvrière, pendant lequel des luttes acharnées ont vu le jour, avec un développement d'un capitalisme dur, austère, sans pitié pour les travailleurs, qui avaient des conditions déplorables d’existence et devaient travailler depuis leur enfance jusqu'à leur mort dans des conditions misérables. Si le prolétaire était exploité, aliéné, sa femme était sa prolétaire. Sans droit, avec des devoirs épuisants, faisant régulièrement des enfants, sans possibilité d'une quelconque liberté, elle était esclave au carré. L'église catholique lui demandait de ne pas avoir de plaisir, de ne pas refuser les avances de son mari, de ne pas pratiquer la contraception, et d'élever tous ses enfants avec courage et obstination, sans rien chercher de bon dans la vie "ici bas". Elle sera récompensée après sa mort.

Il fallait extraire du charbon, construire des ponts, des rails, des structures pour les bâtiments, des machines pour les usines. C'était le monde décrit par Fritz Lang dans Métropolis. Ceux d'en haut avaient tout, ceux d'en bas n'avaient rien. Mais il fallait de la main d’œuvre bon marché : l'usine fournissait le travail, les femmes devaient fournir les hommes. Elles n'avaient pas le droit d'avoir des droits.

Mais les luttes sociales traversaient le siècle, et si le vingtième a commencé de la même manière, la première guerre mondiale a mis les femmes au travail, puisque les hommes étaient au front. Et avec les premières revendications féminines, en Angleterre avec les suffragettes.

L'époque changeait. Les grandes infrastructures étaient construites, de nouvelles aspirations émergeaient, avec en ligne de mire la consommation populaire. Produire pour la masse, telle était la nouvelle perspective. Pour cela, il fallait dégager du temps libre, mettre de côté pour acheter de nouveaux produits. Les femmes ne pouvaient plus être des esclaves, mais devaient pouvoir décider dans les foyers. Frigo, machines à laver, télévisions, la modernité demandait des mœurs plus libres, une ouverture aux droits. Pour pouvoir vendre, il ne fallait plus évoquer les devoirs de la mère sacrificielle, mais les désirs de la femme accomplie. Même si les droits étaient minimes, une ouverture s'était créée. La société de consommation naissait dans les chants de variété des télévisions d’État.

1968 a fait exploser les carcans, et mis en lumière deux capitalismes, l'un traditionnel encore ancré mentalement sur le triptyque vichyste "travail, famille, patrie", l'autre porté par un nouvel élan émancipateur qui libérait le sociétal, pour mieux canaliser le social. VGE était un représentant de ce dernier courant qui a libéré la contraception et l'avortement. Les femmes, libres de leur compte en banques, devenaient aussi libres de leurs corps.

Les années quatre-vingt ont vu une nouvelle évolution du capitalisme. Il ne fallait plus d'usines gigantesques avec une pléthore d'ouvriers pour fabriquer des objets de consommation, mais on assistait d'une part à une automatisation généralisée, et d'autre part, à la naissance de la plus-value immatérielle, qui permettait la duplication de biens quasiment sans coût de production. Bill Gates s'enrichissait et la sidérurgie déclinait. Le capitalisme n'avait plus besoin d'une cohorte de bras pour créer du profit. La sexualité n'était plus une condition de la reproduction du capital, comme elle l’était auparavant. Elle pouvait donc être libre.

C'est à partir de 2000 que le phénomène a vraiment pris de l'ampleur et est devenu dominant. l'orthosexualité n'avait donc plus lieu d'être, ce qui a progressivement permis l’acceptabilité de l'homosexualité dans la société. Faire des enfants n'était plus un devoir humain, puisque ceux-ci n'étaient plus la condition de réaliser du profit.

Par ailleurs, de nouveaux services se sont développés, via l'ingénierie médicale, permettant la gestation hors sexualité des enfants, ou bien les transformations de genre désormais possibles. Les droits pouvaient alors s’ouvrir à toutes et tous d’un nouveau choix, celui du genre.

L'évolution des mœurs est le résultat des transformations techniques et structurelles du système capitaliste lui-même, et non l'inverse. Si cette évolution permet l'extension de droits à celles et ceux qui en étaient exclus, en soi, elle ne menace personne.

Ce qui se maintient en revanche, est la quête effrénée du profit dont les conséquences, elles, sont vraiment désastreuses. Il est donc important de bien faire la distinction entre un résultat issu d'une évolution et le sens de cette évolution même.

Qu’en est-il au niveau social ?

Le dix-neuvième siècle et le début du vingtième siècle ont connu des luttes incessantes, avec la création des syndicats et l’organisation progressive des travailleurs. Cela a conduit aux révolutions russes et allemandes, seule la première a eu une suite. Le régime soviétique a longtemps été la hantise du capitalisme, la pression qu’il exerçait ayant eu des résultats favorables sur le plan social. Diminution progressive des horaires, augmentation des congés, diminution de l’âge de la retraite. À chaque fois, ces « acquis sociaux » l’ont été suite à des grèves, des luttes, des blocages, et concomitamment au développement de la société de consommation. Ce que la capitalisme cédait en droits et salaires, il le reprenait par la vente de ses produits. Il y avait donc une évolution parallèle du social et du sociétal, ce dernier ne posant pas de problème, sauf pour les ultra-traditionalistes, alors très minoritaires.

À partir des années quatre-vingt dix, au contraire, le vent du libéralisme et l’effondrement du système soviétique qui n’offrait plus de résistance ont permis des retours en arrière considérables, dus également au fait qu’une consommation et production massive n’étaient plus d’actualité. Il y a donc eu un décrochage entre le sociétal qui continuait à évoluer pour les raisons que nous avons vues précédemment, et le social en cours d’effondrement.

Cette évolution a au en effet pour résultat d'exclure une masse de plus en plus important de la population mondiale, puisque la main d’œuvre autrefois indispensable ne l'est plus, d'une part, et que d'autre part, à la fabrication réelle d'objet, se substitue des services pour des produits soit numériques, soit sanitaires, soit des services, qui rapportent grâce à la valeur informationnelle qu'ils contiennent. Le système avait donc désormais intérêt à ruiner les individus et à les voir non pas unis, mais éclatés, dispersés, désolidarisés. Il exploitait donc toutes les tensions sociétales afin de diviser les citoyens devenus isolés les uns par rapport aux autres, ce qui lui permettait de casser les acquis sociaux.

L’incompréhension de ces évolutions sème la confusion dans les esprits par la liaison créée entre avancée sociétale et recul social, faisant de l’un la cause de l’autre, alors que ce n’est que le changement de paradigme du capitalisme qui a provoqué cette transformation.

C'est le piège dans lequel il ne faut pas tomber, mais dans lequel s'engouffrent les traditionalistes irréductibles, qui condamnent les êtres et les mœurs sans condamner le capitalisme même. C’est une impasse dans la mesure où nous sommes tous concernés par l’effondrement social en cours ci via la grande réinitialisation, dont le but est de nous déposséder de nous-mêmes, qui que nous soyons.

Mais le piège corollaire dans lequel tombent les thuriféraires du système est de nous faire croire que celui-ci veut notre bien, du fait des avancées sociétales, alors qu'il veut notre déchéance à plus ou moins long terme. Chaque crise est un moyen de nous accoutumer à la perte de nos repères, comme l'a bien décrit Naomi Klein dans la Stratégie du choc. Le Covid et sa surveillance renforcée, l'Ukraine avec son inflation et sa censure sans borne, les développements des systèmes socio-numériques avec leur contrôle intégral, sont des moyens, des étapes et des prétextes à notre enfermement intellectuel, moral et physique préparant à une dystopie dans laquelle nous n'aurons plus rien.

Dans un monde de toutes les tourmentes, la symbiose des résistances est indispensable, dans l'acceptation réciproque et la solidarité sans préalable, oubliant les divisions absurdes que le système voudrait nous imposer.

 


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21 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 6 mai 2022 08:15

    Les dernières convulsions du Léviathan... Alléluia !


    • Clark Kent Séraphin Lampion 6 mai 2022 08:34

      Tout n’est pas faux, mais vous passez allègrement sur la « mondialisation » du capital, les transferts de technologies, les délocalisations et le dumping social.

      On n’est pas passé de l’ère industrielle à une période que vous ne nommez pas mais où les richesses seraient produites par des jeux d’écritures. Or, la plus value reste le fruit du travail, de la production de produits matériels à vendre, et donc de leur commercialisation, et ce sont les travailleurs chinois, tunisiens et indiens qui sont aujourd’hui le prolétariat du monde. Les spéculations financières ne sont pas npvelles. Elles se sont simplement démultipliées en étendant le système à la planète entière et en achetant la paix sociale qui va bientôt devenir hors de prix pour l’establishment.

      Ce n’est pas parce qu’on ne voit plus les usines qu’’elles n’existent pas. Elles sont ailleurs. Mais il faut bien que l’acier des voitures et l’alminium des canettes de bières viennent de quelque part.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 mai 2022 08:52

        @Séraphin Lampion
         
         tout à fait. Le profit ne peut plus se faire sur une plus-value qui profiterait à tous par effet de ruissellement : il se fait désormais sur des bulles spéculatives qui profitent aux plus robustes ’’too big too fail’’, et au détriment de la multitude lorsque survient un éclatement.


      • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 mai 2022 08:52

        @Séraphin Lampion
        Ce que vous décrivez correspond au capitalisme classique, auquel s’oppose désormais le capitalisme immatériel, ce que je nomme aussi turbo-capitalisme.

        Google, Microsoft, et Pfizer, par exemple, reposent non pas sur le profit lié à la production d’objets réels, mais soit via le brevet pour Pfizer, soit via le logiciel pour Microsoft, téléchargeable donc sans coût de production, soit la vente des datas pour Google, ce n’est plus la production qui est porteuse de profit.
        Si vous comparez les profits associés à ces entreprises à ceux dégagés par le capitalisme classique, vous voyez l’écart, il est énorme. D’où l’idée de la grande réinitialisation, qui veut nous « numériser ».
        Un contre-exemple intéressant est celui d’Amazon. Apparemment, il fait partie des entreprise « High tech », mais en réalité, ses profits ne sont pas aussi importants, dans la mesure où il manipule le matériel. Il doit avoir de vrais entrepôts avec de vrais employés, et du coup, il a des coûts associés au réel. Il me semble d’ailleurs qu’’il est en difficultés en ce moment.
        Autre remarque : ce n’est pas pour rien que Musk a racheté Twitter. Là on est dans le pur immatériel.


      • Clocel Clocel 6 mai 2022 08:53

        @Séraphin Lampion

        Impasse aussi sur l’ingénierie sociale qui a permis la mise en place cette insanité que l’on ose appeler « société moderne » ou « progrès » qui n’est rien d’autre qu’une jungle customisée...

        Le hacking mental cher aux trans-humanistes et la transformation des masses en troupeau dont on peut lire les fulgurances réitérées avec constance sur ce site qui finira par devenir un miroir de BFMTV.



      • Aristide Aristide 6 mai 2022 10:53

        @Jean-Paul Foscarvel

        Un contre-exemple intéressant est celui d’Amazon. Apparemment, il fait partie des entreprise « High tech », mais en réalité, ses profits ne sont pas aussi importants, dans la mesure où il manipule le matériel. Il doit avoir de vrais entrepôts avec de vrais employés, et du coup, il a des coûts associés au réel. Il me semble d’ailleurs qu’’il est en difficultés en ce moment.

        A vouloir démontrer la réalité de votre thèse, vous avancez quelques erreurs factuelles. Par exemple sur Amazon, c’est une entreprise high-tech, dans les faits. La part de AWS dans le bénéfice , fourniture de services cloud, est de plus de la moitié !!! Le e-commerce n’est qu’une activité secondaire. Il est à parier que le futur d’Amazon est dans AWS et non la vente sur internet !

        Sur le fond, si on ne peut ignorer l’influence certaine du capitalisme sur les usages, les moeurs, ... il me semble impossible d’en déterminer la part exacte. Il me semble que le niveau d’éducation des masses, les progrès technologiques, la communication, la mondialisation, les échanges, les migrations, etc ... ont aussi leur part. Tout ramener au capitalisme me semble une analyse essentiellement marxiste et contestable ...


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 mai 2022 08:49

         ’’Dans un monde de toutes les tourmentes, la symbiose des résistances est indispensable, dans l’acceptation réciproque et la solidarité sans préalable, oubliant les divisions absurdes que le système voudrait nous imposer.’’

        > Divisions du corps social mais amalgame des revendications !

         

        Ce qui caractérise l’empire du mensonge c’est le déni d’ambiguïté et son corolaire, la pensée unique. Cette pensée unique qui endort la raison et qui a fait dire à un ancien président de la République cette énormité sans qu’aucun journaliste ni éditocrate convaincu ne réagisse : « la pensée unique c’est celle de l’opposition. »

         

        Une analyse intéressante :

        Domenico Losurdo « Le libéralisme, ennemi le plus acharné du droit à vivre à l’abri »

        Philosophe, historien et militant communiste, l’Italien Domenico Losurdo travaille depuis plusieurs années sur l’histoire du libéralisme afin de repenser un processus d’émancipation. (article publié 2013)


        • pipiou2 6 mai 2022 12:41

          Une analyse très biaisée d’un vieux mâle blanc qui veut tout attribuer au capitalisme : l’égalité homme-femme, l’homosexualité, etc ...

          A croire que si l’homme ne vit plus dans des cavernes c’est à cause (ou grâce) du capitalisme.

          Sinon le mot « wokenisme » n’existe pas ; on dit plutôt « wokisme », en France, « wokeism » aux USA.

          Et le wokisme est au départ plutôt centré sur les inégalités « raciales », peu évoquées ici-même.


          • I.A. 6 mai 2022 18:46

            Je n’ai pas bien saisi le rapport avec la choucroute...

            Il me semble que c’est le wokisme, ou wokinisme, qui agresse, défait et gesticule...

            Il me semble aussi qu’effacer l’Histoire ne peut rien apporter de bon, ou que « sexualiser » la langue ne va pas modifier les rapports humains.

            Les vraies avancées, ou victoires, ne se décrètent pas, elles se vivent sereinement au quotidien, sinon elles n’existent pas.

            Que chacun vive sa vie et sa sexualité en respectant la vie et la sexualité d’autrui, c’est tout.

            ... Ou je me trompe de menu ?


            • Jean Keim Jean Keim 7 mai 2022 08:11

              Le monde est le reflet de notre mode de penser.

              Si par exemple beaucoup de gens pensent que la guerre est une bonne chose, voire simplement un mal nécessaire, ou encore si je l’accepte parce que les dirigeants de mon pays m’obligent à faire la guerre, ou bien que c’est mon métier, alors la guerre peut avoir lieu.

              Dans le jeu exploiteurs et exploités, chacun ne peut exister sans l’autre, chacun bon gré mal gré pense qu’il est à sa place.

              Ce que nous pensons structure notre conscience qui à n’importe quel moment peut changer de contenu donc de mode de penser.

              On peut raisonner à l’infini sur les causes qui engendrent notre monde, mais tout trouve son origine dans notre façon de penser, tout le reste n’est que littérature.


              • pierrot pierrot 7 mai 2022 08:24

                Je ne sais pas ce que l’on appelle wokisme ?

                Si c’est la tolérance, j’en suis, contre les racistes, complotistes rabougris du passé, repli de soi en toute chose dont la vie sociale ... et propos injurieux trop rependus sur ce site qui n’admet pas toute opinion contraire aux auteurs (sauf quelques exceptions).


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 mai 2022 09:13

                  @pierrot
                   
                  « Le wokisme c’est l’image la plus ridicule de la gauche, montée au pinacle par les zinzintellos de droite comme de gauche, les bobos utiles. Il suffit de dire que le wokisme c’est la gauche, pour pouvoir défoncer la gauche sans avoir l’air d’y toucher. Je n’entends jamais les intellos de droite répondre à des gens comme Frédéric Lordon ou Bernard Friot... Mais si le wokisme est seulement une revendication identitaire, alors il n’est pas de gauche. » François Bégaudeau, là
                   
                   
                   épidémie de wokisme 
                  «  Mais alors, me direz-vous, pourquoi tant de haine contre les canons de la beauté ? Parce que, je l’ai dit, la laideur est un projet politique. Les woke veulent faire sauter la dernière digue inégalitaire : la beauté. On assiste donc en direct à la déconstruction de la beauté, à sa délégitimation et à sa profanation. La beauté est perçue comme une agression et une offense. Ce que l’homme nouveau doit désormais chérir, c’est l’abaissement de son type jusqu’à l’avilissement complet. »
                   
                   
                  Mais alors, me direz-vous, pourquoi tant de haine contre la vérité  ? Parce que le mensonge est un projet politique. Les woke veulent faire sauter la dernière digue inégalitaire : la connaissance. On assiste donc en direct à la déconstruction de la vérité, à sa délégitimation et à sa profanation. La lucidité est perçue comme une agression et une offense. Ce que l’homme nouveau doit désormais chérir, c’est l’abaissement de son type jusqu’à l’avilissement complet.


                • charclot charclot 7 mai 2022 11:42

                  @Francis, agnotologue
                  pourquoi tant de haine contre les canons de la beauté ?

                  Peut être parce que les canons doivent se taire une fois pour toutes... et en plus il y a la beauté qu’on désire et la laideur avec laquelle on vit, ce qui ne va pas dire que le partenaire est esthétiquement désagréable mais que son comportement peut être ignoble. Il faut bien comprendre les milliers d’années d’agression morale physique et sexuelle couverte par cette bienséance morale défini par les églises les nobles les riches et les bourgeois, tout ceux qui par leurs positions sociales pouvaient faire taire la rumeur de leurs réactions et en faire porter le poids à leurs victimes. 
                  Je ne vais pas m’étendre... C’est certain le wok, les lgbt+ tous les mouvements de contestation qui mettent en avant un e certaine forme de sexualité sont parfois brise boule par leurs attitudes mais derrière ce paravent se cache d’autres réalités qu’il faut connaitre : un chiffre qui ne doit rien aux hasards 80% des personnes homosexuelles ont été victimes d’agressions sexuelles précoces voir très précoces... « mais d’où sortez vous ce chiffre » , du même endroit d’où je sors celui des agressions sexuelles au sein des églises du travail d’assos de chercheurs doctorants de plein de sources en fait
                  Alors franchement les wok et le reste me font chier au plus au point parce que je trouve leur lutte en décalage avec le déni dont sont encore victime ceux qui ont subit mais elle est l’expression d’un malaise plus profond plus sournois et qui a lieu dans toutes les familles dans le plus grand des silences et la honte la plus sale celui des viols intrafamiliaux...
                  Voila pourquoi les canons de la beauté sont vraiment à mettre au rencard parce qu’en plus si t’aimes les gros culs bien gras tu fais quoi ? 


                • charclot charclot 7 mai 2022 11:43

                  @charclot
                  réaction oups actions


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 mai 2022 18:16

                  @charclot
                   
                   je pense que vous ignorez ce qu’est un Un canon dans le domaine des arts visuels.
                   


                • charclot charclot 7 mai 2022 23:26

                  @Francis, agnotologue
                  je ne pense pas j’agis ça s’appelle l’action painting ou la performance, le street art ou le fauvisme et bien d’autres qui ont laissé des traces dans l’univers mental humain et j’adooooorrrrrreeeee ceux qui jugent sans connaitre mais alors j’adooorrrreeee..... Tête de moule, l’art c’est mon boulot depuis bientôt 20 ans ! Tu veux qu’on commence où dans la canonisation de la morphologie humaine dans quelles ethnies, dans quels peuples, dans quelles civilisations, sous quel empire, dans quel mouvement, sous quel prince ou potentat ? Morphogénèse de la structuration neuronale de l’occident, approche syncrétique des mouvements artistiques entre le 14° et 15° siècles mis en parallèle avec la dynamique commerciale de la hanse ? Va jouer aux billes, tu me fais penser aux dégustateurs de petits fours, petits doigts en l’air et bouche en cul de poule, qui s’extasient devant le dernier crouteux mondain....Crétins obsequieux et malsains qui, de l’art, ne connaissent que les livres de messe en papier glacé plein de traines lattes en mal de reconnaissance... Les canons doivent se taire où qu’ils soient et qui que ce soit qui les manipule et nous pourront commencer à prétendre au bonheur !

                  Tu vas croire que je t’insulte alors que je ne fais que répondre à ton mépris et ta condescendance Des endives comme toi j’en ai croisé des tas qui m’ont pris pour une merde et franchement je préfère qu’il en soit ainsi car rien n’est plus plaisant que d’être pris pour un con par un imbécile !


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 mai 2022 08:58

                  @charclot
                   
                  Désolé, je ne savais pas que je m’adressais à un caractériel.


                • charclot charclot 8 mai 2022 09:06

                  @Francis, agnotologue
                  petasse


                • charclot charclot 8 mai 2022 11:26

                  @Francis, agnotologue
                  j’ai répondu un peu trop cash mais je venais de me réveiller.. En fait je m’en excuse même... Un peu ce qui aurait du être fait pour un jugement de mauvais aloi. Bref j’ai fait pour mienne cette phrase de Courteline « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. » et je te l’offre avec plaisir


                • eddofr eddofr 9 mai 2022 16:32

                  « L’homme blanc » n’a jamais, JAMAIS, été privilégié.

                  Si j’avais vécu à la Renaissance, au Moyen Âge, dans la Chine Impériale, dans l’Egypte Ancienne ou dans l’Empire Aksoumite.

                  J’aurais cent fois préféré le sort d’une jeune femme de la noblesse que d’un homme du peuple.

                  J’aurais cent fois préféré être un noble égyptien qu’un serf français ou un esclave romain.

                  Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieux, quelques hommes et femmes ont été privilégiés.

                  Les hasards de l’histoire récente (les 500 dernières années) et de la supériorité technologique et militaire ont conduit les privilégiés occidentaux à dominer tous les autres.

                  Mais les « blancs », en tant que sous-catégorie de l’espèce humaine ne dominent ni n’ont dominé personne.

                  Cela n’exclue pas pour autant l’attachement grotesque de quelques imbéciles à des rôles sociaux ou d’illusoires supériorités qui n’étaient, en fait, que la case qui leur était assigné en tant que rouage de la machine à faire du pouvoir.

                  Les hommes au labeur car ils ont la force physique nécessaire.

                  Les femmes au foyer car elle sont les seules à pouvoir produire les futurs esclaves.

                  Les peuples conquis aux galères parce qu’ils sont les vaincus.

                  Les privilégiés ne sont pas racistes.

                  Ils n’exploitent pas les petits chinois parce qu’ils sont racistes, ils les exploitent parce qu’ils le peuvent et que c’est rentable.

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