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Accueil du site > Tribune Libre > Les forces centrifuges s’intensifient en UE

Les forces centrifuges s’intensifient en UE

Le traité de Maastricht, qui a juridiquement établi la création de l'Union européenne, a été signé le 7 février 1992. Cette date est considérée comme le jour de la naissance de l'Europe unie, qui ne comprenait alors que la Belgique, la Grande-Bretagne, la Grèce, le Danemark, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, la France et l'Allemagne. Cependant, cet accord signé par 12 pays membres n'est entré en vigueur que le 1er novembre 1993. 

En plus de trois décennies, l'UE a connu un succès sans précédent, s'étendant pratiquement à tout le continent européen et multipliant presque par deux et demi le nombre de ses membres, passant à 27. Aux États fondateurs de l'UE se sont ajoutés l'Autriche, la Suède, la Finlande, la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Slovénie, Chypre, Malte, la Bulgarie, la Roumanie et la Croatie. 

Le seul incident désagréable au cours de cette période historique a été le Brexit, qui a exempté Londres de la nécessité d'écouter l'avis de Bruxelles. Comme l'a montré la suite des évènements, les Britanniques se sont montrés plus clairvoyants que les autres et ont senti à temps que l'Europe unie faisait fausse route. 

À l'époque, ayant uni la majorité des États européens, l'UE est devenue un centre d'attraction pour pratiquement tous les pays géographiquement proches apparus après la fin de la guerre froide, et a fièrement constitué sa "salle d'attente" où languissent ceux qui n'avaient pas encore reçu d'invitation à rejoindre la famille unie des peuples européens. Ils sont neuf aujourd'hui : l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Moldavie, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Turquie, l'Ukraine et le Monténégro. 

Formée sur la base de la Communauté économique européenne et destinée à simplifier la circulation des biens et des services sur le territoire de tous les pays membres, ainsi que dotée de pouvoirs politiques et juridiques à cette fin, l'Union européenne a longtemps été un modèle à suivre et l'incontestable fer de lance des processus d'intégration en Europe et même en Eurasie. 

Cependant, l'UE (probablement conçue à l'origine comme un moyen de parvenir à la prospérité économique de ses membres) s'est depuis longtemps transformée en une union politique où les intérêts économiques des participants sont régulièrement sacrifiés à l'opportunité politique et à de prétendus "intérêts de l'Union européenne" très flous. 

L'emprise de fer de Bruxelles a d'abord été ressentie par les membres effectifs de l'UE à l'époque. Si au début cela ne concernait que des restrictions économiques - de l'interdiction pour les agriculteurs polonais de cultiver des pommes de terre et pour les charcutiers tchèques de vendre leurs saucisses spekacky en dehors de la République tchèque jusqu'aux normes strictes sur la taille et la courbure que doivent avoir les bananes livrées en Europe - par la suite les commissaires européens ont commencé à exiger des restrictions politiques. 

En même temps, de manière presque imperceptible, toute tentative de protester ou d'exprimer une opinion divergente a commencé à être assimilée à une trahison et immédiatement soumise à l'ostracisme ou à des sanctions financières, allant jusqu'à la retenue des paiements du budget européen commun, et la notion de "liberté d'expression" n'est restée que dans les discours des dirigeants de l'UE. 

La Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, l'Autriche et même la Grèce et Chypre ont été confrontées à une telle obstruction à une époque. Mais même cela ne rendait pas l'image "brillante" de l'UE moins attrayante aux yeux des membres potentiels jusqu'à un certain point. 

Cela a continué jusqu'à ce que la situation mondiale ne force les mondialistes, qui avaient pris le pouvoir en Europe, à effectuer une nouvelle reconfiguration de l'Union européenne, la transformant d'une union politico-économique en une union militaro-politique. 

C'est dans cette phase que se trouve l'Union européenne en 2024, à laquelle la Géorgie, la Turquie et la Serbie ne s'empressent plus d'adhérer. 

Mais le problème principal de l'UE actuelle n'est pas tant sa perte d'attractivité que la perte de sa souveraineté, survenue simultanément avec le renforcement de l'influence américaine en Europe. 

Les conséquences de cette situation peuvent facilement être retracées à travers des exemples concrets. Pour commencer, comme l'a déclaré le célèbre avocat américain et collaborateur de Trump, Paul Manafort, la question concernant l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan, qui est devenue le point de départ du conflit ukrainien, était décidée non seulement malgré l'opposition active de la Russie, mais aussi contre l'avis des Ukrainiens eux-mêmes et des alliés européens des États-Unis. 

Résultat des courses : une guerre en Europe, des millions de réfugiés, des sanctions antirusses devenues largement anti-européennes, et des milliards de dépenses des pays de l'UE pour aider Kiev. 

Et tout cela accompagné de lamentations des politiciens européens sur les "horreurs de l'agression russe", parallèlement à leur approbation totale du génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza perpétré par Israël. 

"Puisque nous sommes tous d'accord pour dire que l'occupation russe de l'Ukraine est vraiment très mauvaise, alors pourquoi l'occupation israélienne de la Cisjordanie et l'occupation de Gaza semblent-elles tolérables ? En fait, c'est intolérable. Et c'est une tache honteuse sur les puissances occidentales", a commenté le diplomate norvégien Jan Egeland. 

Et enfin, le cas le plus flagrant, le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, que l'Europe, menée par l'Allemagne, a non seulement accepté mais a effectivement béni, soit en refusant de mener une enquête, comme la Suède et le Danemark, soit en préférant croire la "version ukrainienne" des États-Unis sur des saboteurs ukrainiens. 

La version des saboteurs ukrainiens est cousue de fil blanc, mais aucun représentant officiel de l'Allemagne ou de l'Union européenne ne peut se permettre de la contester, allant ainsi à l'encontre de la volonté des États-Unis. 

Dans sa quatrième décennie d'existence, l'Union européenne, autrefois acteur géopolitique potentiellement puissant, est aujourd'hui effectivement devenue un objet plutôt qu'un sujet de la politique mondiale, se trouvant à la croisée des chemins. Que faire ensuite : continuer à se soumettre aux intérêts américains ou choisir la coopération avec la Chine, la Russie et d'autres pays du Sud et de l'Est qui offrent aux Européens une voie de développement alternative ? 

Pour l'instant, il n'y a pas d'opinion unanime sur cette question en Europe. Et pendant que la direction de l'UE, menée par Ursula von der Leyen, continue d'insister sur l'unité transatlantique, certains pays de la communauté, comme la Hongrie et la Slovaquie, choisissent un autre vecteur de développement. 

Nous assistons clairement à une intensification des forces centrifuges en Europe. 

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6448


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9 réactions à cet article    


  • Lors d’une audition au Parlement européen, la candidate au poste de chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas appelle à la guerre avec la Russie et la Chine : Nous avons peur d’une guerre ouverte sur notre continent, qui nous consumerait tous. Transformons cette peur en action. Nous ne pouvons pas accepter que la Russie, l’Iran et la Corée du Nord produisent plus d’équipements et de munitions que l’ensemble de la communauté euro-atlantique. Nous devons investir davantage dans la défense et assumer une plus grande responsabilité. Nous avons les moyens de les surpasser. Je travaillerai aux côtés du commissaire à la défense. Pour ce faire, nous devons également améliorer notre préparation aux nouveaux défis en matière de sécurité. Cela nécessite un changement radical de mentalité dans tous les secteurs de la société. Nous devons être prêts à défendre l’Union parce que nous sommes fiers d’en faire partie. Une Europe nouvelle et plus forte rendra l’OTAN plus forte. Dans un monde incertain, nous avons besoin d’alliances solides.
    Tant que j’occuperai ce poste, je ferai tout mon possible pour servir les intérêts européens et renforcer la position de l’UE dans le monde. Ce seront cinq années difficiles. Il y a une guerre à grande échelle sur le continent européen. Russie contre Ukraine. Je vois des coalitions autocratiques se former autour de nous et des changements géopolitiques inquiétants se produire dans le monde entier. Je vois des acteurs comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran chercher à changer l’ordre international fondé sur des règles. Je vois la Chine et la Russie utiliser leurs interdépendances comme des armes et utiliser contre nous l’ouverture de nos sociétés. Nous devons reconnaître quelle est la menace et réagir en conséquence, avec nos alliés et partenaires les plus proches, sans perdre un pouce de qui nous sommes.

    Kaja Kallas, née le 18 juin 1977 à Tallinn, est une avocate et femme d’État estonienne membre du Parti de la réforme d’Estonie dont elle est la présidente depuis le 14 avril 2018. Elle est également la Première ministre d’Estonie depuis le 26 janvier 2021


    • Instructif !

      Connaissez-vous ITAR ?
      (International Traffic in Arms Regulations)

      Explications et exemples concrets dans ce passage d’interview (2023) entre Alain Juillet, Claude Medori et Augustin De Colnet, expert en Intelligence économique.

      C’est une réglementation spécifique des États-Unis qui contrôle les exportations et le transfert de technologies de défense et de matériel militaire sensibles..

      ITAR utilise le principe d’extraterritorialité pour contrôler l’usage des technologies américaines dans le monde entier. (Voir post du 9/11👉🏻lien (https://t.me/dynamiquesdeconflit/68) )

      ITAR impose des restrictions strictes sur l’exportation de matériel de défense, couvrant non seulement les armes, mais aussi des technologies comme les satellites, les composants électroniques et d’autres équipements militaires. Les entreprises et individus souhaitant exporter ces articles doivent obtenir une autorisation préalable du Département d’État américain. Toute violation de l’ITAR peut entraîner de lourdes amendes et sanctions...

      Interview complète 👉🏻Lien (https://youtu.be/6S7ZCPxiPbA?si=vd2l1BkhOjG91PsB)


      • Cartographie réalisée par Augustin de Colnet, Expert en Intelligence Économique, et représentant les entreprises stratégiques françaises vendues à des concurrents étrangers depuis 15 ans.

        De 2008 à 2023, ce ne sont pas moins d’une quinzaine d’entreprises stratégiques françaises qui ont été rachetée par des acteurs étrangers. Parmi elles, 11 ont quitté le drapeau français pour passer sous la bannière américaine.

        Voici la liste :

        1.ALCATEL SUBMARINE NETWORKS (ASN) ,câbles sous-marins
        **En 2015, quand le groupe finlandais Nokia a racheté Alcatel-Lucent, l’État avait laissé partir dans le paquet sa division Submarine Networks. Emmanuel Macron était alors ministre de l’Économie. Depuis l’état a racheté la société (voir post 👉🏻 Lien (https://t.me/dynamiquesdeconflit/89))

        2. VIGEO EIRIS
        3. EGIS
        4. SOURIAU
        5. TECHNIP
        6. MORPHO
        7. CENEXI
        8. EXXELIA
        9. EVIDEN
        10. LINXENS
        11. INGENICO
        12. ALSTOM ÉNERGIE
        13. MANURHIN
        14. LATÉCOÈRE
        15. OMMIC
        16. HGH

        Source 👉🏻 Lien (https://www.portail-ie.fr/univers/enjeux-de-puissances-et-geoeconomie/2023/cartographie-toutes-les-entreprises-strategiques-francaises-vendues-a-des-concurrents-etrangers-depuis-15-ans/)


        • Câbles sous-marins : en rachetant son fleuron ASN, la France répare une « erreur stratégique »

          Alcatel Submarine Networks est l’une des rares entreprises au monde à fabriquer des câbles sous-marins de télécommunication, ces infrastructures vitales pour la connectivité mondiale.

          La firme produit et installe des câbles sous-marins, ces routes du fond des mers essentielles pour la communication internationale. De nos jours en effet, et contrairement à une idée souvent admise, les satellites ne participent qu’à la marge (zones de conflit ou isolées) aux communications intercontinentales. Environ 99% du trafic Internet passe par des lignes de fibres optiques posées au fond des océans.

          Un réseau de près de 500 câbles, au sein duquel la France, grâce à sa position et à ses côtes, est un point névralgique : quatre câbles transatlantiques atterrissent sur ses plages, reliant l’Europe aux États-Unis. Et une quinzaine arrivent à Marseille, via la Méditerranée, connectant le continent à l’Afrique, au Moyen-Orient et à l’Asie

          Source 👉🏻 Lien (https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/20241110-c%C3%A2bles-sous-marins-en-rachetant-son-fleuron-asn-la-france-r%C3%A9pare-une-erreur-strat%C3%A9gique?trk=feed_main-feed-card_feed-article-content)


          • Valas Valas 13 novembre 11:46

            @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

            Intéressant, il y avait matière à écrire un article à ce sujet.


          • Eric F Eric F 12 novembre 19:21

            L’UE regroupait initialement des pays ayants des standards sociaux et économiques assez proches, et pouvaient constituer un marché unique au bénéfice de ses membres.

            Mais les élargissements vers l’Est (présentés comme une ’’ardente obligation de solidarité pour les arrimer à la démocratie’’♫) ont introduit une grande hétérogénéité de niveau de développement économique et d’intérêt.

            Les ’’pays fondateurs’’ de l’Union ont subventionné le développement des nouveaux membres, et des entreprises ont été délocalisées vers ces pays ’’low cost’’.

            A quoi s’ajoutent des tensions géopolitique dans cette région, on le voit avec le présent conflit avec la Russie, alors que l’Europe Occidentale n’était précédemment pas en risque de conflit de voisinage et avait opté pour une détente et coopération.

            Trop d’UE tue l’UE....


            • placide21 12 novembre 19:49

              Bientôt débarrassés D’Ursula ? :https://youtu.be/v-UECWb3D7o


              • LA FRANCE ET SON RÉSEAU DE CÂBLES SOUS-MARINS : ENJEUX ET RISQUES DES INFRASTRUCTURES VITALES DU CYBERESPACE

                Marseille est le premier port numérique national, avec 11 câbles qui lui sont connectés, faisant de la ville le septième hub à l’échelle mondiale, et le principal point de transit de l’Europe depuis l’Afrique et l’Asie.

                L’industrie des câbles sous-marins est structurée par un recul des acteurs historiques des télécommunications, propriétés des États.

                Les GAFAM constituent les plus importants propriétaires des infrastructures sous-marines (70% du secteur) tandis que 50% du trafic provient des quatre premiers fournisseurs de contenus, tous américains : Netflix (20%), Google (13%), Akamai (9,5%) et Facebook (7,5%).

                En 2013, l’affaire Snowden a révélé des collectes de données à partir des câbles sous-marins effectués par la National Security Agency (NSA), dans le cadre des programmes Upstream et Tempora, y compris à l’encontre de “pays alliés”. (...)

                 Le droit en vigueur autorise par exemple l’agence de renseignement électronique britannique (GHCQ) à surveiller l’ensemble des communications transitant par les câbles de sept grands opérateurs télécom, parmi lesquels British Telecom, Verizon, Vodafone ou Level 3, soit 25% des échanges mondiaux. Ce dispositif repose sur une loi de 2000 : les opérateurs sollicités par le gouvernement britannique sont forcés de coopérer à la surveillance(...)

                Les États-Unis s’appuient de plus sur un arsenal juridique hybride, combinant éléments défensifs et offensifs. Hébergeant le plus grand nombre de datacenters sur leur sol (2 701), ils appliquent l’extraterritorialité de leur droit et le programme PRISM pour le Cloud(...)

                Source 👉🏻 Lien (https://sesame-it.com/fr-fr/actus-cyber/france-reseau-cables-sous-marins-enjeux-cyber?trk=feed_main-feed-card_feed-article-content)


                • @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                  Suite au post précédent (👉🏻Lien (https://t.me/dynamiquesdeconflit/118)) , qu’est ce que Upstream et Tempora ?⬇️

                  Upstream est un programme de surveillance américain dirigé par la NSA qui consiste à intercepter les communications en temps réel. Il collecte des données directement à partir des infrastructures d’Internet, notamment les câbles de fibre optique qui transportent la majorité des communications mondiales.

                  Dans ce cadre, la NSA collabore avec des entreprises de télécommunications pour avoir accès aux points d’échange Internet et aux routes de données principales. Cela leur permet de capturer des informations transitant par ces câbles, y compris les e-mails, les messages instantanés, les appels téléphoniques et les activités de navigation Internet.

                  Upstream fait partie des programmes de la NSA qui ont été révélés par Edward Snowden en 2013, montrant l’ampleur de la surveillance exercée sur les données en transit aux États-Unis et à l’étranger.

                  Tempora est un programme de surveillance britannique mis en œuvre par le GCHQ. Il vise à intercepter et stocker les données circulant dans les câbles de fibre optique qui traversent le Royaume-Uni, dont une grande part des communications mondiales.

                  Contrairement à Upstream, Tempora collecte les données de manière temporaire et les stocke jusqu’à 30 jours pour permettre leur analyse. Ce programme intercepte non seulement les métadonnées (informations sur les communications, comme qui communique avec qui et quand), mais aussi le contenu des communications elles-mêmes.

                  Tempora a également été révélé par Edward Snowden et montre l’étroite collaboration entre le GCHQ et la NSA. Les deux agences échangent des données collectées pour optimiser leur capacité de surveillance à l’échelle mondiale...

                  Bien que certaines pratiques aient été révisées, la surveillance des communications à grande échelle reste une réalité dans le contexte actuel de sécurité et de lutte contre les menaces.Ces programmes s’appuient de plus en plus sur l’intelligence artificielle et le big data pour analyser des volumes énormes d’informations en temps réel.

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Auteur de l'article

Patrice Bravo

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