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Accueil du site > Tribune Libre > Les conditions de la révolution prolétarienne

Les conditions de la révolution prolétarienne

15. La contradiction fondamentale du mode de production capitaliste étant pleinement développée comme nous l'avons examiné précédemment la classe capitaliste internationale ne trouvera plus d'autres moyens pour survivre que de se lancer dans de multiples guerres

 

POUR LIRE LE PREMIER ARTICLE DE LA SÉRIE SUR NOTRE WEBMAGAZINE : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-conditions-de-la-revolution-proletarienne-1/

 

Pour lire la deuxième partie sur notre webmagazine :

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-conditions-de-la-revolution-proletarienne-2/

 

 

La seconde condition de la révolution prolétarienne

15. La contradiction fondamentale du mode de production capitaliste étant pleinement développée comme nous l'avons examiné précédemment la classe capitaliste internationale ne trouvera plus d'autres moyens pour survivre que de se lancer dans de multiples guerres pour le partage des zones d'influence, pour le partage des secteurs de ressources, des zones d'exploitation de la main-d'oeuvre et pour le partage des marchés, afin, espérera chacune des alliances impérialistes concurrentes, de relancer le processus de reproduction élargie de son capital en panade. Ces guerres de rapines se mèneront d'abord aux marges des zones d'influence de chacune des alliances, dans les Balkans, dans le Caucase, en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique pour une des alliances ; au Nicaragua, au Venezuela, en Colombie, en Équateur, en Bolivie, au Brésil, en Afrique, au Népal, au Vietnam, au Myanmar et en Corée du Nord pour l'autre alliance. Le monde vit sous cette conjoncture de guerres locales plus ou moins larvées, plus ou moins contrôlées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (nous avons observé au moins 100 guerres locales entre 1945 et 2015). Puis, les conditions de reproduction et de valorisation du capital se détériorant encore davantage, puisque ces guerres ne feront rien pour relancer la valorisation du capital, les différentes alliances impérialistes en viendront à s'affronter directement, ce sera la Troisième Grande Guerre mondiale qui forgera la seconde condition objective pour le déclenchement de l'insurrection prolétarienne.

 

La révolution empêchera la guerre ou la guerre entraînera la révolution

16. Au cours du siècle passé, les communistes ont espéré que la révolution prolétarienne pourrait empêcher le déclenchement d'une guerre mondiale et ils ont été déçus à deux reprises. C'est difficile à admettre, mais seule la détresse provoquée par une guerre internationale meurtrière - apocalyptique - , l'appauvrissement de la classe ouvrière et des masses paysannes en pays sous-développés - la destruction d'une grande quantité de moyens de production (de capitaux), la dislocation anarchique des rapports de production capitalistes, convaincra le prolétariat, si souvent trompé, si souvent trahi, si souvent bafoué, si profondément aliéné à se présenter sur la scène de l'histoire pour imposer son alternative ultime à la déprédation capitaliste. 

 

17. Les organisations de la gauche bourgeoise et prolétarienne n'ont aucune prise sur le processus insurrectionnel prolétarien spontané. La responsabilité de la gauche communiste révolutionnaire refusant la bolchevisation de ses organisations, le sectarisme et le dogmatisme qui l'accompagne, et respectant le droit de fraction au sein des organisations ; sera de bien comprendre le processus insurrectionnel spontané et désordonné, d'en apprécié correctement le développement, et au moment opportun, de proposer une direction révolutionnaire via des mots d'ordre appropriés. Surtout, aucun mot d'ordre réformiste comme le feront des dizaines et des dizaines d'organisations de la gauche bourgeoise opportuniste excitées à l'idée de se partager l'assiette au beurre du pouvoir bourgeois "rénové" (sic).

Lénine a dû se résigner à proposer des mots d'ordre réformistes comme le slogan "Pain, paix et terre", car le gros des forces révolutionnaires bolcheviques était composé de moujiks, de petits bourgeois d'officiers et de salariés de l'État. Le prolétariat russe, minoritaire, manquait d'expérience et de maturité révolutionnaire. Ce compromis sera non seulement inapproprié dans les conditions de la prochaine insurrection prolétarienne, mais il serait un crime et une trahison contre la révolution. La prochaine insurrection prolétarienne mondiale ne se fera pas dans les conditions d'un mode de production en transition entre le féodalisme paysan et le capitalisme ouvrier ascendant. La prochaine insurrection prolétarienne spontanée se fera dans les conditions extrêmes de l'impérialisme décadent et agonisant, mais encore cruel.

 

Guerre mondiale, puis insurrection prolétarienne internationale

18. La guerre mondiale est donc la seconde condition de la crise qui provoquera les soulèvements sociaux, qui enclencheront à leur tour l'insurrection prolétarienne mondiale, qui, nous l'espérons, pourra provoquer l'avènement de la révolution prolétarienne communiste. Voilà l'ordre de mise en place de la révolution mondiale et voilà la troisième condition d'une insurrection prolétarienne réussie se transformant de révoltes localisées en révolution prolétarienne communiste à l'échelle planétaire. La société socialiste de transition entre le mode de production capitaliste et le mode de production communiste ne peut absolument pas se construire dans un seul ou dans quelques pays isolés comme l'a démontré l'échec du pseudo "camp socialiste". Cette édification devra se faire sous la dictature du prolétariat dans un très grand nombre de pays simultanément sinon les capitalistes mèneront des guerres d'agression contre le ou les jeunes états socialistes encore instables et désorganisés. Mais comment une insurrection prolétarienne spontanée et mondialisée peut-elle se transformer en révolution prolétarienne communiste mondiale ?

 

19. Nous avons vu précédemment que ce scénario révolutionnaire a effectivement été réalisé en 1917 dans le cadre de la Révolution bolchevique qui frappa toutes les Russies. Pourtant, cette Révolution ne fut pas une Révolution prolétarienne communiste jusqu'au bout parce que l'insurrection populaire qui là précédé s'appuyait surtout sur la classe paysanne en révolte. La Première condition fondamentale d'une Révolution communiste mondiale c'est qu'elle origine d'une insurrection qui si elle n'est pas prolétarienne au départ - le devienne rapidement par la suite - sans quoi - l'insurrection populaire sera récupérée par d'autres classes ou segments de classes sociales non révolutionnaires intéressées par la défense de leurs intérêts privés. Le Parti bolchevique a dû se substituer à la classe prolétarienne et imposer sa dictature de parti afin de mener à bien le renversement de l'État féodal tsariste, il marquait en cela l'impossibilité de "volontairement" imposer la révolution anticapitaliste à une société pas encore solidement implantée dans le capitalisme. Une telle confusion ne doit pas se reproduire.

 

20. Qui dit classe prolétarienne pense mode de production capitaliste monopoliste d'État largement développé, productiviste, moderne, mécanisé, numérisé, informatisé, à très haute productivité, globalisé, internationalisé et interdépendant mondialement en un procès de développement inégal (d'un pays à un autre) et combiné (d'un secteur économique à l'autre, d'une zone industrielle à une autre). Bref, la classe prolétarienne est la classe sociale qui exprime par son développement international le niveau de développement du capitalisme à son stade impérialiste décadent le plus avancé. Marx a expliqué que sous le capitalisme les deux classes sociales antagonistes - prolétariat et bourgeoisie - étaient intimement liées l'une à l'autre dans la phase ascendante - durant la phase d'apogée - et dans la phase déclinante - impérialiste - du mode de production capitaliste. Les idéologues marxistes ont ajouté que seule la classe prolétarienne développée, moderne, formée, consciente et combative serait la classe sociale totalement et pleinement révolutionnaire jusqu'au bout. Les moujiks russes analphabètes, les paysans illettrés des rizières de Chine, du Vietnam, du Cambodge, les paysans affamés des hauts plateaux du Népal, les fellahs égyptiens paupérisés, les éleveurs touaregs nomades du Sahel, les agriculteurs indiens paupérisés, les paysans sans-terre de Cuba ou d'Amazonie, etc. ne peuvent en aucun cas enclencher une insurrection prolétarienne mondiale.

 

La quatrième condition pour une révolution prolétarienne communiste

21. Crise systémique, guerre nucléaire généralisée, insurrection prolétarienne spontanée, entraîneront comme l'écrivait Lénine « L’impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée […] impliquant que la base (sociale) ne veuille plus vivre comme auparavant et que le sommet [bourgeoisie] ne le puisse plus ». De plus « L’aggravation, plus qu’à l’ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées entraîneront plus qu'à l'habitude des soulèvements populaires en série. D'où l’accentuation de l’activité populaire des masses  » et éventuellement la révolution prolétarienne consciente pour l'édification du mode de production communiste (10). Chacun aura noté que Lénine indique "les classes dominantes" et "des classes opprimées", au pluriel, justement parce que le parti bolchevique tentait de mener une révolution prolétarienne dans une société en transition entre l'ancien mode de production féodal (noblesse contre serfs) et le nouveau mode de production capitaliste (bourgeoisie contre prolétariat). La prochaine grande vague d'insurrection prolétarienne ne se fera pas sous ces conditions mitigées.

 

22. L'expérience lamentable des collusions sous forme de fronts unis inter classes entre des segments de la bourgeoisie dite "démocratique - libérale" et la classe prolétarienne (du Front Populaire à la Seconde Guerre impérialiste, en passant par la guerre d'Espagne républicaine bourgeoise) nous a enseigné à rejeter ce type de compromis opportuniste où la classe prolétarienne se met au service d'une section de la bourgeoise - totalitaire "libérale" - afin de l'aider à imposer son hégémonie aux autres fragments de la bourgeoisie totalitaire "non libérale" (sic) et à imposer sa domination sur la classe ouvrière tout entière, cette dernière ne servant que de chair à canon dans ce marché de dupes frontiste. Aucune union interclasses antagoniste ne tient la route. Tous les segments de la bourgeoisie sont pareils, pendant les élections "démocratiques" bourgeoises, comme devant leurs banquiers en larmes, comme devant leurs officiers pour réprimer. 

 

23. La réciprocité de ces prémisses est évidente  : plus le prolétariat agir

a résolument et avec assurance, guidé par des mots d'ordre pertinents et révolutionnaires (sans compromis) et plus il aura la possibilité d’entraîner sous sa direction les couches intermédiaires, plus la classe dominante sera isolée, plus la démoralisation s’accentuera chez elle. Par contre, la désagrégation des appareils de la gouvernance capitaliste (dont l'État bourgeois est la pièce maîtresse) est obligatoire, d'où la nécessité pour les communistes de rejeter tout recours, tout appel au renforcement des lois et de la gouvernance de l'État bourgeois, ou en faveur de la dissolution de telle ou telle alliance. Nous ne luttons pas pour sortir tel ou tel pays de telle ou telle alliance impérialiste. Nous luttons pour écraser toutes les alliances impérialistes. C'est la raison pour laquelle les communistes ne participent pas aux ralliements pour demander à l'État bourgeois de sortir de l'OTAN, de renforcer l'État national bourgeois, de sortir de l'Euro ou de l'ALENA, et nous ne signons pas des pétitions pour réclamer la clémence de l'État et le renforcement des mesures de soi-disant "sécurité". L'État bourgeois est la source de toutes les insécurités et de toutes les formes de terrorismes à petite et à grande échelle. 

 

Le parti prolétarien révolutionnaire communiste

24. Si l’estimation objective d’une situation révolutionnaire paraît sujette à caution, l’intervention d’un ultime vecteur, qui unifiera les différents facteurs et matérialisera leur interaction corrigera les dangers de "volontarisme" révolutionnaire. Certains marxistes le considèrent comme la condition dernière dans le dénombrement, mais non dans l’importance pour la conquête du pouvoir par la classe prolétarienne « le parti révolutionnaire en tant qu’avant-garde unie et trempée de la classe  », ou alors un regroupement d'organisations communistes révolutionnaires, aura la tâche de faire en sorte que la classe prolétarienne prenne pleinement conscience de sa mission historique qui n'est pas de corriger les injustices du capitalisme, ni d'enrayer la destruction écologique de la planète, mais de créer un nouveau mode de production - communiste qui aura comme conséquence de stopper la destruction de la planète. Quant à Lénine, il fait de cette dernière condition le point de différenciation entre la révolution prolétarienne communiste et la crise révolutionnaire insurrectionnelle sans lendemain « La révolution ne surgit pas de toute situation révolutionnaire, mais seulement dans le cas où, à tous les changements objectifs énumérés, vient s’ajouter un changement subjectif, à savoir : la capacité, en ce qui concerne la classe révolutionnaire, de mener des actions de masse assez vigoureuses pour briser complètement l’ancien gouvernement, qui ne tombera jamais, même à l’époque des crises, si on ne le fait choir. » (10)

 

 

Sur le même sujet : Bibeau, Robert. (2014). Manifeste du Parti ouvrier. Publibook. Paris. http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520

 

__________

 

(1) Plateforme du Courant Communiste International (CCI) adopté par le Premier congrès. (1975) http://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_communiste_international

(2) K. Marx (1859) Contribution à la critique de l'économie politique.

(3) Daniel Bensaïd, « Mémoire de maîtrise, La notion de crise révolutionnaire chez Lénine », 1968, à retrouver sur ce site : http://danielbensaid.org/La-notion-de-crise-revolutionnaire

(4) http://danielbensaid.org/La-notion-de-crise-revolutionnaire

(5) Nicos Poulantzas, Pouvoir politique et classes sociales, éditions Maspero, p. 11.

(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperinflation_de_la_R%C3%A9publique_de_Weimar et http://fr.wikipedia.org/wiki/Reichsmark

(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_fran%C3%A7ais#IVe_R.C3.A9publique

(8) Tom Thomas (2011) Étatisme contre libéralisme ? Éditions Jubarte. Paris. Page 1.

(9) Lénine, Œuvres, tome I, éditions de Moscou, p. 175. et http://danielbensaid.org/Une-introduction-revisitee

(10) Lénine, Œuvres, tome I, éditions de Moscou, p. 175. et http://danielbensaid.org/Une-introduction-revisitee

 


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15 réactions à cet article    


  • bernard29 bernard29 25 juin 2015 11:35

    « le parti révolutionnaire en tant qu’avant-garde unie et trempée de la classe  »

    Ah enfin j’ai compris ! 

    Vous êtes le représentant du groupe « les CULS TREMPES » bien connu. J’ai apprécié leur musique dans le film « O’Brother ». Vous auriez du le dire dès le début..


    • César Castique César Castique 25 juin 2015 12:38

      C’est beau, la foi. Un type, un certain Oulianov, dit Lénine, a écrit :



      « La révolution ne surgit pas de toute situation révolutionnaire, mais seulement dans le cas où, à tous les changements objectifs énumérés, vient s’ajouter un changement subjectif, à savoir : la capacité, en ce qui concerne la classe révolutionnaire, de mener des actions de masse assez vigoureuses pour briser complètement l’ancien gouvernement, qui ne tombera jamais, même à l’époque des crises, si on ne le fait choir. »


      Donc, c’est vrai, pisqu’ c’est lui qui l’dit, c’est irréfutable, c’est inéluctable, Ôte ton chapeau, manant, et reçoit la parole divine : Marx est Dieu ( Sobhanahou Wa Taala) et Lénine est son Prophète ( Salla Allahou Alaihi wa Sallam).

      • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2015 17:06

        @César Castique


        Attention critiquer leur gourou Karl Marx c’est comme expliquer à la secte du Mandarom que le messie interplanétaire est l’oeuvre d’un illuminé......

        100 millions de morts après Karl Marx ils croient encore aux vertus du communisme.

      • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 juin 2015 01:00

        @ insignifiants 1 et 2

        Vos propos n’ont aucun intérêt sur le plan scientifique et historique mais ils ont le mérite d’attirer l’attention des lecteurs sur cette prestation innovante et contemporaine (même si vous êtes trop rustres pour vous en rendre compte)

        MERCI à vous deux ( smiley Espérons que des propos analytiques viendront critiquer ce monument que la France n’a plus la chance de lire très souvent... quand BHL peut se prétendre le successeur de Sartre Paris est plus près de Mickey Mouse que de Kant, Marx ou Engels.

        Robert Bibeau ( smiley


        • César Castique César Castique 26 juin 2015 13:04

          @Robert Bibeau

          « Vos propos n’ont aucun intérêt sur le plan scientifique et historique... »



          Scientifique surtout. Parce que la croyance aveugle dans les propos d’un gourou, quels qu’ils soient, élevé au rang de monument par ses disciples,est, elle, éminemment scientifique...


          Tout comme la divinisation du prolétaire par Marx, qui s’est fait une popularité facile en flattant le plus grand nombre dans le sens du poil, tant que l’illusion a fonctionné, ce qui n’est plus le cas désormais.

        • Aristide Aristide 26 juin 2015 20:03

          @Robert Bibeau 


          « cette prestation innovante et contemporaine »

          Chercher l’erreur ...






        • Dwaabala Dwaabala 26 juin 2015 16:55

          Comme un humoriste disait qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, je dirai qu’on peut raconter n’importe quoi mais pas à n’importe qui.


          • César Castique César Castique 26 juin 2015 20:30

            @Dwaabala



            « ...je dirai qu’on peut raconter n’importe quoi mais pas à n’importe qui. »

            Il y a forcément un moment donné où les turlupineries du marxisme-léninisme ne prennent plus parmi le public auquel elles sont destinées. 

            Ainsi, désormais, les prolétaires n’en ont plus rien à foutre de la filandreuse émancipation promise par Marx, et de la propriété collective des moyens de production.

            Ils veulent des salaires un peu plus élevés, une sécurité d’emploi un peu plus grande, éventuellement des vacances un peu plus longues, et la retraite à 60 ans. 

            Les intellos peuvent bien continuer à faire mumuse, dans leurs trous à rats enfumés, avec la refondation du monde, ce sera sans eux, les prolétaires.

          • Hervé Hum Hervé Hum 4 juillet 2015 11:10

            vous m’excuserez une fois de plus, ou pas peu importe d’ailleurs, mais je me suis fais un devoir de lire ces deux articles et malgré tout ce qui est écrit, la condition nécessaire pour une révolution qui ne soit pas « sans lendemain » n’est pas dites !

            disons que vous êtes comme un peintre voulant exécuter un nouveau tableau mais qui a oublié la peinture et les pinceaux... Pour le moins facheux !

            prenez le comme une nouvelle insulte si cela vous chante, mais en l’absence de proposition viable en substitution du modèle capitaliste et surtout sans pouvoir le justifier historiquement, socialement et économiquement, votre belle dissertation, ben c’est du vent !

            Comme Marx à échoué dans cette entreprise et que vous restez collé à lui, il ne faut pas compter sur vous pour faire la révolution, mais compter sur vous pour participer à la destruction de la société humaine et au mieux, permettre au capitalisme de repartir pour un nouveau cycle.

            les gens comme vous sont les pires ennemis de la révolution prolétarienne parce qu’ils invite à une révolution dont ils ne savent pas par quoi remplacer l’ancien régime.

            parce qu’ils oublient que le but de la révolution prolétarienne consiste à supprimer le prolétariat, car dans une société sans propriété, il n’existe plus de prolétariat.

            Quant à la contradiction qui mène le capitalisme à sa chute, ce n’est pas les crises systémiques lié à son mode de production, mais à son incapacité à répondre aux enjeux environnementaux que tout le monde peut identifier, même un bourgeois. Le capitalisme est un mode de production expansionniste qui ne peut se résoudre en mode de production contrôlé, raisonné car cela détruit la concurrence et la recherche du profit à tout prix. Et s’il n’y a plus de pllus-value à tirer de l’exploitation d’autrui, la propriété perd tout son intérêt, toute sa valeur.

            Et il n’a aucun moyen de résoudre cette quadrature du cercle, sauf en anéantissant une partie significative de l’humanité de la même manière qu’il doit cycliquement détruire une partie significative de sa réserve monétaire.

            ceci n’est pas une insulte cher monsieur, c’est ce qu’on appelle une critique acerbé. Maintenant, si vous ne supportez pas la critique, alors, c’est que votre communisme ressemble surtout à de la dictature idéologique.

            Le marxisme n’est pas le communisme, c’est une dictature, celle du culte de la personnalité, c’est de l’anti communisme primaire, le retour au souverainisme déguisé.

            LE COMMUNISME NE SUPPORTE PAS LE CULTE DE LA PERSONNE,


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 4 juillet 2015 15:23

              @ HERVÉ

              Je tiens à vous féliciter monsieur. Vous portez le débat à un excellent niveau théorique et pratique ce qui change des insultes que d’autres ont en bouche puérile

              Je retiens une phrase pour commencer VOUS ÉCRIVEZ  : « Quant à la contradiction qui mène le capitalisme à sa chute, ce n’est pas les crises systémiques lié à son mode de production, mais à son incapacité à répondre aux enjeux environnementaux que tout le monde peut identifier, même un bourgeois. Le capitalisme est un mode de production expansionniste qui ne peut se résoudre en mode de production contrôlé, raisonné car cela détruit la concurrence et la recherche du profit à tout prix. »

              1) La contradiction n’est pas la crise systémique en effet - vous errez totalement en le prétendant - LACRISE EST LA MANIFESTATION DE LA CONTRADICTION FONDAMENTALE.

              2) La contradiction du mode de production capitaliste n’est pas son « utilisation outrancière de l’environnement » - les hommes construisent un mode de production justement pour s’organiser collectivement pour tirer de la nature les biens - les produits les services devenus MARCHANDISES - SOUS LE MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE - pour satisfaire leurs besoins collectifs exactement comme les fourmis qui construisent la fourmillère. 

              3) La destruction outrancière de l’environnement planétaire est une conséquence des rapports de production capitaliste - pas une conséquence du développement des forces productives capitalistes. Il existe des méthodes des moyens pour réduire l’empreinte écologique (pas pour l’éliminer cependant) des sociétés humaines obligées d’extraire de la Terre mère par le TRAVAIL SALARIÉ - les ressources nécessaires à la reproduction de l’espèce

              4) Mais comme ces moyens-méthodes - techniques - procédés deviennent des faux frais pour les rapports de production privé capitaliste dont le moteur est la production de plus-value = l’expropriation d’un quantum de travail salarié réquisitionné socialement pour assurer la reproduction élargie du capital (raison pour laquelle MARX a appeler ce mode de production le CAPITALISME) alors le système rejette ces méthodes et procédés

              5) Notez que le système essaie de récupérer cette contrainte et de l’absorber de façon à en faire une source de Plus-value = profit ça s’appelle L’INDUSTRIE ET LE COMMERCE VERT sur lequel PARASITE L’ÉCOLOGIE VERTE ET LES VERTS POLITIQUEMENT mais il est trop tard la contradiction inhérente au système - et qui n’est pas LA CRISE COMME VOUS LE CONSTATEZ VOUS-MÊME TAUTOLOGIQUEMENT - mais l’incapacité du système à s’auto-reproduire - c’est-à-dire à générer plus de plus-value regénératrice du capital - et cela par son développement même.

              6) Je termine et je vous explique - Plus le capital se développe techniquement plus il se mécanise et se robotise et devient efficace -productif moins il a besoin de main-d’œuvre - de travail vivant = de salarié, MAIS c’est justement ce travail salarié - dans sa portion expropriée - la plus-value qui est la fontaine de Jouvence du mode de production. DONC le système remercie ceux qui l’ont fait vivre et prospérer afin ce système espère-t-il de se maintenir à flot - EN PROFIT ACCRU - C’est un paradoxe car justement c’est le résultat contraire qui se produit.

              7) Le capitalisme scie la branche sur laquelle il est assis

              8) Les ouvriers ont une première réaction face à cette contradiction - rejet de leurs services - mise au chômage - déperdition dans de petits boulots insuffisants pour vivre précarité de l’emploi, concurrence des travailleurs immigrants capables de survivre avec moins que rien etc. Les ouvriers crient au meurtre et exigent d’être réintégré dans le processus d’exploitation capitaliste. Ils crient EXPLOITEZ-MOI PLUTÔT QUE LE CHINOIS, LE BENGALIS, L’INDONÉSIEN OU LE BEURRE ARRIVER TOUT FRAIS D’Algérie ou du Mali ou de Syrie, ou...

              9) Et le capitaliste n’entend rien à ses prières et continue de surexploiter le berbère, et alors le prolétaire se sent trahi abandonné laisser pour compte - misérable et aliéné puisqu’il cherche lui-même à retrouver son statut de sous-fifre et de chair à canon

              10) C’est ici que nous Marxiste - communiste - nous l’attendons pour lui expliquer

              11) Le marxisme n’est pas le culte de la personnalité - Des gens mal intentionnés et qui se prétendent marxiste mais sont des dogmatiques et des sectaires en ont fait une serre chaude où ils se sont reclus chacun dans sa secte et se récitent des citations de Marx et de Lénine.. Ce que je combats farouchement - ces écrits sont partis de ce combat.

              Merci de vos réflexions monsieur HUM 


              • Hervé Hum Hervé Hum 5 juillet 2015 00:17

                @Robert

                Je vais retenir la leçon, faire attention à mon style, j’avoue qu’on peut avoir été quelque peu énervé. Veuillez m’en excuser.

                Merci de votre explication, je la connaissais déjà, mais après tout, cela permet toujours de vérifier quel langage chacun entend vraiment. Ce que j’ai retenu de cette analyse, c’est que la raison en est le fait de la propriété qui n’a de sens que si elle permet l’exploitation d’autrui à son profit, par la plus-value prélevé sur son temps de vie. C’était le même principe pour la monarchie. Donc, tant qu’il y a la propriété comme dogme social, les gens seront pris entre le marteau et l’enclume. Devant travailler pour quelqu’un qui n’en veut plus et finir par être réduit de vendre sa propre propriété qu’on défend si ardemment, pour vivre un peu plus longtemps en devenant locataire de ce qui était autrefois sa maison. C’est insupportable pour les gens, il y a un moment où ce n’est plus supportable !

                Ce qui m’intéresse, c’est de trouver la solution au problème posé, une fois bien identifié. La seule réponse que j’ai trouvé, c’est la responsabilité individuelle et collective.

                J’ai écris le dernier article en faisant une synthèse disons intermédiaire, car il y a encore beaucoup à dire. J’attends une critique qui ne vient pas...

                vous écrivez :

                ) La contradiction n’est pas la crise systémique en effet - vous errez totalement en le prétendant - LACRISE EST LA MANIFESTATION DE LA CONTRADICTION FONDAMENTALE.

                je suis d’accord avec vous, c’est une simple question de relation de causalité.

                Je corrigerais mon propos que vous soulignez, en parlant de la conscience qu’ont les gens de la dégradation des conditions d’existence, face au discours politique qui apparaissent toujours plus comme traitre à leurs mandats de recherche d’équilibre entre le développement social et économique.

                l’astuce des propriétaires souverains, est de faire croire que le développement social dépend du développement économique, quand c’est le contraire qui est vrai pour un salarié. Ce dernier le voit bien, mais se sent impuissant à réagir, parce qu’il ne voit pas de solution alternative évidente.

                Mais on ne peut aussi oublier le déni de conscience des salariés eux mêmes, celle de l’existence de travailleurs vivants dans de très dures conditions dans d’autres pays et de l’accepter et même le soutenir en achetant ces produits et en ne revendiquant pas une autre règle du jeu pour tous. La peur des prolétaire est aussi de s’imaginer réduit à cet état qui fut le lot des travailleurs au XIXème siècle.

                Il y a donc là aussi du coté prolétariat occidental, cette peur de retour vers le passé qui lui fait croire pouvoir être sauvé par le retour du nationalisme, du populisme et d’une souveraineté qui n’est pas celle de la culture, mais d’une propriété qui ne leur appartient pas et donc ne change pas le mode d’exploitation humaine. Leur quête est ainsi vide.

                La seule solution que je connaisse est bien de convaincre tous les citoyens soucieux de paix civile, de transposer la propriété en responsabilité.


              • Robert Bibeau Robert Bibeau 5 juillet 2015 14:40

                @ M. Hum

                Je pense sincèrement que pour avancer dans vos recherches et vos études de cas vous devriez vous départir du mode de pensée IDÉALISTE et adhérer résolument au mode de pensée MATÉRIALISTE DIALECTIQUE ET HISTORIQUE.

                Démonstration

                Vous écrivez ceci : « Mais on ne peut aussi oublier le déni de conscience des salariés eux mêmes, celle de l’existence de travailleurs vivants dans de très dures conditions dans d’autres pays et de l’accepter et même le soutenir en achetant ces produits et en ne revendiquant pas une autre règle du jeu pour tous. La peur des prolétaire est aussi de s’imaginer réduit à cet état qui fut le lot des travailleurs au XIXème siècle. »

                Les socialistes utopistes français PROUDHON en étant l’archétype ont toujours buté sur cet obstacle. Marx leur a offert le moyen d’en sortir mais les français étant les français - ils ont refusé la science pour rester dans la morale - le prosélytisme et la « vertu » 

                Le monde est scientifique. Ainsi, les prolétaires sont poussés par l’ensemble des rapports de production capitaliste - les médias n’étant pas des moindres - à nier leur expérience vivante concrète et alors oui ils sont victimes la-aussi de leur aliénation. Mais pire que cela et c’est là l’intérêt de la science marxiste qui reconnait que les lois de l’économie s’applique jusqu’ici. Les ouvriers vivent leur condition de façon concrète. Quand vous avez tout juste de quoi vivre - contrairement aux petits-bourgeois « preacher » pouvez-vous vous payer le luxe de boycotter les vêtements venus de Chine et payer dix fois le prix pour des vêtements made in France (à supposer qu’ils existent) ? Le petit-bourgeois répond CERTAINEMENT quitte à ce que tous les ouvriers meurent pour mon bien national. Les lois de l’économie répondent NON. et l’ouvrier aussi.

                De plus, le petit-bourgeois du temps qu’il n’est pas encore totalement paupérisé - se laisse bercer par les illusions de la démocratie comme « REVENDIQUER D’AUTRES RÈEGLES DU JEU POUR TOUS » et muni de son « puissant » (sic) ticket de vote le petit-bourgeois qu’il peut en entraînant la « masse » renverser des montagnes et imposer D’AUTRES RÈGLES DU JEU ÉCONOMIQUE, POLITIQUE, SOCIALE... Jusqu’au jour où la dictature de la bourgeoisie sur la société bourgeoise retire son masque complaisant (parce que le danger révolutionnaire est très lointain) et revêt soudain son masque fasciste - NAZI - totalitaire - policier - raciste - etc.

                L’ouvrier sait tout cela il sait que sa voix ne compte pas - qu’il ne possède aucun pouvoir et que les pétitions et les élections dans lesquels se vautrent les petits-bourgeois sont truqués - manigancés - achetés - payés - soudoyés - que la télé ne viendra jamais l’écouter et le diffuser etc. etc. que peine perdu - l’ouvrier doit attendre que les conditions de l’insurrection se rassemble dans le ciel social tel une nuage annonçant l’ouragan et alors il aura une petite et courte fenêtre d’opportunité pour lancer collectivement - sans bulletin de vote évidemment - l’insurrection salvatrice (socialement parlant) qui peut-être - sous certaines conditions devenir RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE POUR LE COMMUNISME.

                L’article ci-haut cherche simplement à énumérer ces conditions objectives et subjectives et nous sommes bien peu à nous y intéresser pendant que les camarades de la go-gauche dépensent leur énergie à s’autocensurer - s’autoproclamer et s’entre boycotter -chaque cercle de 20 « militants » rejetant tous les autres cercles de 20 « militants » ou moins... ( smiley

                Ca n’a pas d’importance pour le moment tant que nous ne serons pas dans les grands nombres du moins.

                 


                • Xenozoid 5 juillet 2015 14:56

                  @Robert Bibeau

                  Ca n’a pas d’importance pour le moment tant que nous ne serons pas dans les grands nombres du moins.

                  (moi), fermez la parenthèse ]

                  elle est pas belle la compétition ? smiley


                • Hervé Hum Hervé Hum 5 juillet 2015 22:25

                  @Robert Bibeau

                  je doute que vous ayez lu mon dernier article, je vous recopie la dernière partie :

                  "En synthétisant ces trois articles, on peut faire le petit tableau de l’évolution de définition de l’habeas corpus :

                  Raison du pouvoir = souveraineté -> propriété -> responsabilité

                  Forme de pouvoir = personnelle -> collégiale -> universelle 

                   Equilibre du pouvoir = Devoir dominant -> droits domine -> droit = devoir

                  Tant que cette évolution de la propriété en responsabilité ne sera pas conscientisée, acceptée puis enfin revendiquée, aucun changement structurel ne pourra avoir lieu et aucunes mesures changer la dynamique du système vers plus d’inégalités sociales, de dégradation environnementale, de violence et in fine, d’autodestruction.

                  Enfin, sachant que la concurrence, avant elle la colonisation et d’une manière générale tout ce qui relève de l’état d’urgence, est la seule justification de la nécessité de chefs et in extenso, d’une classe dominante (donc en devoirs et droits), la coopération est bel et bien la seule alternative crédible à une société humaine paisible et non en guerre perpétuelle.

                  En fin de compte

                  La seule et unique manière de résorber en même temps toutes les crises actuelles provoqués par le déséquilibre entre droits et devoirs, cause du risque de déflagration généralisé ou 3ème guerre mondiale, est, pour les citoyens salariés des propriétaires des moyens de productions et de son financement, de leur retirer une propriété leur donnant des droits auquel ce sont ces mêmes citoyens salariés qui doivent en assumer la partie devoir correspondante, car ces propriétaires, tout accaparé à faire du profit ne reconnaissent plus aucun devoir devant leur incomber.

                  La seule et unique solution est donc de ne plus accepter l’irresponsabilité de ceux qui ont la maîtrise de l’outil économique et de l’appareil d’état.

                  Car encore et toujours ;

                  TOUT DROIT IMPLIQUE UN DEVOIR ET TOUT DEVOIR APPLIQUE UN DROIT. (1)

                  Cet aphorisme étant fondé sur l’égalité, soit elle est individualisée et peut s’appliquer et donc être formalisée, soit elle continue d’être, au mieux réduite au pire nié, comme avec la souveraineté et la propriété et alors, elle continuera à ne pas exister, un voeux pieux et l’inégalité poursuivie.

                  Ici donc, l’égalité ne consiste pas à donner la même chose à tous, mais de donner à chacun selon son équilibre recherché entre droits et devoirs. C’est-à-dire, que :

                  nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne désire de droits.

                  Voilà la base éthique fondamentale et fondatrice d’une société responsable où la propriété des moyens de productions et de son financement sont abolit et collectivisée, mais permettant une dynamique économique entièrement individualisée et donc libéralisé dans les limites de l’équilibre entre droits et devoirs ; individuels, collectifs, environnemental et intergénérationnel."


                • Hervé Hum Hervé Hum 5 juillet 2015 22:34

                  Alors vous avez raison dans votre constat, je dis surtout que sans alternative à présenter, la révolution n’aura pas lieu, l’inertie du système le maintiendra toujours dans l’aliénation du travail car il aura juste remplacé une dictature par une autre.

                  Ca, c’est votre contradiction la plus handicapante, celle qui paralyse.

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