Le sens de la vie et la mort et après la mort
Dans un livre de Camille Flammarion, « La mort et son mystère – Après la Mort », au chapitre 6, « MANIFESTATIONS ET APPARITIONS DE MORTS PEU DE TEMPS APRÈS LE DÉCÈS (DE UN JOUR A UNE SEMAINE) », on lit à la page 47, 48, le contenu d’une lettre que lui a adressée son ami, le Dr Dariex, d'une personne dont il estime le caractère et apprécie la pondération. Voici ce que lui a rapporté la narratrice, Mme E. M. :
« En 1846, ma mère, âgée de quarante-six ans, mit au monde un fils qui nous sembla tombé du ciel ; ma sœur aînée était mariée au loin, et moi j'avais dix-huit ans.
Privée de distractions à la campagne, j'accueillis cet enfant avec enthousiasme ; je prenais soin de lui du matin au soir ; je devins pour lui une seconde mère, et l'enfant me voua une affection profonde. Nous nous quittâmes lorsqu'il eut huit ans ; moi, je me mariai, lui fut envoyé au lycée où il fit des progrès si rapides qu'à quatorze ans et demi, il put, moyennant une dispense d'âge, se présenter au baccalauréat. Reçu avec la mention « bien », il eut, six mois après, un aussi brillant succès pour les sciences, prit sa première inscription de médecine et vint à Paris, à peine âgé de seize ans, continuer des études qui passionnaient au plus haut degré son esprit.
Toujours supérieur dans ses examens, en fournissant une somme de travail bien moindre que ses rivaux, sa prodigieuse facilité lui laissa trop de loisirs. Il ne sut, à certains moments, résister aux entraînements de son âge, et fit marcher de pair les études et les plaisirs. Mais trop jeune, trop délicatement organisé pour supporter impunément un surmenage même passager, il prit un refroidissement en sortant d'un bal. Ce rhume augmenta de gravité, et il languit durant quinze mois, rattaché seulement à la vie par nos tendres soins.
Fixée depuis mon mariage à 30 kilomètres de la campagne de mes parents, j'allais chaque semaine passer trois jours auprès de lui. Exprimer la douleur de mon cœur en voyant dépérir de jour en jour ce frère adoré, dire mes amers regrets à l'anéantissement de si brillantes espérances, est chose impossible. Lui, se berçant encore d'espoirs chimériques de guérison, m'accueillait avec une joie expansive.
La dernière semaine de sa vie, je le quittai à regret, le trouvant plus affaibli ; mais rien ne faisait prévoir encore le dénouement fatal ; je me devais à mon autre famille. Le jour suivant, je reçus une dépêche me rappelant immédiatement ; j'accourus et ne pus embrasser qu'un cadavre ! Le pauvre enfant s'en était allé, âgé de dix-neuf ans à peine, comme une bougie consumée qu'un souffle éteint... Mon nom était revenu plusieurs fois sur ses lèvres !
Ma mère était écrasée de douleur ; mon père était triste et découragé. Je pris mes mesures pour demeurer huit jours auprès d'eux, essayant autant qu'il était en mon pouvoir d'adoucir l'irréparable.
Est-ce deux jours ou trois jours après cet événement lamentable ? — je ne saurais le préciser, mais ce n'était certainement pas plus de trois jours — je descendis un soir les marches du perron, désireuse de respirer l'air pur avant d'aller me coucher. Il pouvait être environ 9 heures. A quelques pas de moi, la route qui traverse la propriété se détachait toute blanche sous la faible lueur du premier croissant de la lune et venait se perdre derrière le mur de clôture formant un angle avec celui contre lequel j'étais adossée. Je regardais ce panorama familier sans songer, il me semble, à rien, lorsque du contour du chemin, je vis déboucher un monsieur de haute taille, correctement serré dans sa redingote et coiffé d'un chapeau de soie, qui, d'un pas hâtif, sans prendre garde à moi, continua son chemin sur l'espace découvert que j'embrassais du regard devant la maison, et disparut derrière le mur de clôture.
« Tiens, me dis-je avec un étonnement dû à son costume de cérémonie, voilà un monsieur qui est bien en retard ! »
Le lendemain, séduite par la douceur de la soirée, je sortis à la même heure et me tins debout contre le portail entrouvert, sans autre sentiment qu'une certaine détente à contempler l'azur sombre du ciel piqué d'un fourmillement d'étoiles, quand je vis tout à coup, débouchant du même chemin, le monsieur de la veille, exactement habillé de même, qui, de la même allure pressée, traversa la partie découverte devant la maison, et prit le chemin derrière le mur de clôture.
« Qui est-ce donc ? » me dis-je, intriguée seulement de l'élégance de sa tenue en ce pays où la redingote est gardée pour les occasions solennelles, car notre route formant raccourci est très fréquentée par les piétons des deux villages. Sans doute un courtier en vins qui va à une réunion, ajoutai-je mentalement, et presque satisfaite de mon explication, je rentrai sans y songer davantage.
Les soirées d'octobre sont, dans le Midi, d'une beauté, d'une transparence exquise ; le désir d'en goûter un instant le charme ou toute autre force attractive, mystérieuse, m'attira au-dehors encore le lendemain, toujours de 8 heures à 9 heures où d'habitude chacun regagnait sa chambre. Depuis une minute à peine, j'étais appuyée au grand portail grillé, lorsque le même monsieur, droit et svelte, apparut au contour du chemin. A la pâle lueur de la lune, ses traits, comme les deux jours précédents, restaient invisibles sous l'ombre projetée par les bords de son gibus. Comme hier, les pans de sa redingote correctement boutonnée battaient dans la rapidité de sa marche le drap de son pantalon noir ; ses mains blanches, comme avant-hier, pendaient à ses côtés. Il passa et disparut derrière le mur de clôture.
Cette fois, je fus stupéfaite !
« Mais on dirait, pensais-je, que ce monsieur choisit pour passer chaque soir devant notre propriété l'instant précis où je suis dehors ! » Et cédant à un mouvement de vive curiosité, je courus sur ses pas jusqu'à l'angle du mur. Je restai là, saisie d'une émotion indicible... Il n'y avait personne !... La route absolument déserte se prolongeait comme un long ruban gris sans une ombre... Où avait-il pu s'enfoncer ?
Prise de cette épouvante irraisonnée qui assaille notre faible entendement à l'aspect d'un phénomène inexplicable, je sentis mes genoux ployer en une subite faiblesse, un frisson glacé courut jusque sous mes ongles, et je fus traversée d'une idée insensée qui s'imposa aussitôt à mon esprit en déroute, idée indiscutable, évidente comme le sol sur lequel mes pieds restaient cloués. Je la refoulai au plus profond de moi avec une sorte d'épouvante, et je m'en fus précipitamment raconter à ma mère ce que je venais de voir.
A peine entrée, les paroles tombèrent à mots pressés de mes lèvres frémissantes, et la pauvre femme, en angoisse, posa sur la table la lampe qu'elle tenait pour se rendre à sa chambre ; mes yeux plongeaient dans ses yeux : deux éclairs en jaillirent... deux larmes...
— C'était mon fils ! s'écria-t-elle en tombant presque inanimée sur une chaise, c'était mon pauvre enfant ! Mon fils bien- aimé ! Ne l'as-tu pas reconnu à sa haute taille ? Ne l'as-tu pas reconnu au costume dont nous l'avons revêtu dans son cercueil ? Nous irons ensemble demain, continua-t-elle en laissant couler d'intarissables larmes, à cette même place où trois fois il t'est apparu !
Nous y étions à l'heure du mystère, et serrées l'une contre l'autre, nous entendions les battements fous de notre cœur. Le croissant de lune, agrandi, jetait ce soir-là une clarté plus vive, la roule était plus blanche sous nos regards hypnotisés. Tout resta désert !... En vain les soirs qui suivirent descendîmes-nous à la même heure, évoquant de toutes les forces de notre volonté la chère apparition : c'était fini...
Celui qui fut mon frère, intelligence d'élite, âme de lumière, comme aurait dit Victor Hugo, dont les quelques excès de jeunesse furent purifiés par quinze mois de souffrances, avait-il pu, par une exceptionnelle dérogation aux lois surhumaines, venir en sa forme visible me dire un dernier et suprême adieu ?
Si oui, pourquoi ne m'est-il plus apparu lorsque, après en avoir eu conscience, je l'appelais de toute la puissance de mon esprit ? Sans doute les liens terrestres qui, dans l'au-delà insondable et vertigineux, liaient encore le fils de mon cœur à ma nature obscure, à mon être grossier, étaient à jamais brisés !...
Le Dr Dariex ajoutait ici les remarques suivantes :
« Je connais Mme M. depuis fort longtemps. Elle a une excellente mémoire, et le récit de cette observation est certainement exact. Il s'agit d'ailleurs d'un fait simple : une apparition vue trois jours de suite, à la même heure, dont il est facile de se souvenir. Mme M. n'a jamais eu d'autre hallucination ou vision. Il est donc très remarquable qu'une apparition ayant la silhouette du défunt ait été vue trois jours de suite, par une personne qui ne s'y attendait pas, qui ne savait rien de ces phénomènes, et que, après avoir pensé qu'il s'agissait d'une apparition de son frère, ni elle ni sa mère n'aient plus rien vu, n'aient pas eu d'hallucinations, alors que leur imagination était frappée et qu'elles se trouvaient dans les conditions les meilleures pour s'autosuggestionner. »
Trois hallucinations d'une observatrice aussi pondérée ne sont pas admissibles. Cependant, il nous est impossible d'admettre non plus, d'autre part, que ce jeune homme, enterré depuis quelques jours, se soit promené là en redingote et en chapeau haut de forme. Alors ?... Ce qu'il y a de plus singulier encore, c'est qu'il n'avait pas du tout l'air de s'occuper de la présence de sa sœur tant aimée. Tout est paradoxal.
Dans quel monde mystérieux ne sommes-nous pas entrés ici ? La pensée d'un mort créant une image automatique ?
Nous devons tout observer, tout étudier pour arriver à découvrir la vérité dans ces problèmes si obscurs. »
Que peut-on dire de l’histoire de ce fils comme sa sœur dit de lui « qui nous semble tombé du ciel » ? Un enfant aimé par sa sœur qui était comme une seconde mère et surtout surdoué, comment expliquer sa maladie et sa mort alors qu’il avait toutes les chances pour vivre une vie heureuse ?
Excellent au lycée, des progrès si rapides qu'à quatorze ans et demi, il put, moyennant une dispense d'âge, se présenter au baccalauréat. Ce point est important, puisque, malgré son jeune âge, reçu avec la mention « bien », il vint à Paris et s’inscrit en médecine. Il était âgé à peine de seize ans.
Comme il est raconté « Toujours supérieur dans ses examens, en fournissant une somme de travail bien moindre que ses rivaux, sa prodigieuse facilité lui laissa trop de loisirs. »
Force de dire que cet enfant a été gâté par la vie, une famille aimante, des études brillantes, sauf qu’il n’a pas résisté aux entraînements de son âge qui ont été en fait naturels. Comme il est raconté, il prit un refroidissement en sortant d'un bal. Ce rhume augmenta de gravité, et il languit durant quinze mois, rattaché seulement à la vie par nos tendres soins. »
« La dernière semaine de sa vie, je le quittai à regret, le trouvant plus affaibli […] j'accourus et ne pus embrasser qu'un cadavre ! Le pauvre enfant s'en était allé, âgé de dix-neuf ans à peine, comme une bougie consumée qu'un souffle éteint... Mon nom était revenu plusieurs fois sur ses lèvres ! »
Oui, cet enfant est tombé du ciel ; très aimé, réussissant partout dans son existence, il est mort à dix-neuf ans. Nombreux sont qui pensent que ceux qui partent précocement de la vie sont dans certain sens « aimés » par Dieu. Ce qui signifie que Dieu ne les laisse pas dans la vie pour qu’ils commettent des maux, Dieu les prend avant que ces êtres qui sont choisis par Dieu, commettent du mal. C’est une explication qui, dans un certain sens, est rationnel pour la compréhension de la mort précoce d’êtres humains qui ont vécu et qui sont morts.
Et cela se conforte par le formidable don qu’il avait et là aussi venu de son Créateur, il n’était pas un enfant comme les autres, car l’intelligence qui était sienne n’était pas une intelligence du commun des mortels. L’intelligence lui venait uniquement pour lui, de son Créateur. Aussi peut-on penser, pour cet enfant parti très tôt de la vie, la seule explication qui nous apparaît rationnelle est que sa destinée a été tracée ainsi ; il y a des êtres qui sont des anges et, par forcément très instruits, qui sont soit sincère ou peu prudent, ils ont le cœur sur la main, et sont très bons, il donne plus qu’il ne prend. Ces êtres humains ne sont pas viables dans la vie ; ils ne sont pas armés dans la vie ; ils s’en vont très vite de la vie. On le constate dans les histoires d'êtres qui sont partis très jeunes de la vie, y compris des jeunes déçus (es) de la vie qui se sont suicidés. Souvent, ils n’arrivent pas à s’assumer, ils préfèrent partir, en finir.
Et là, c’est l’incompréhension non pas de la mort qui vient, quel que soit le contexte (maladie, accident, guerre, suicide, etc.), et on s'interroge, non parce qu’elle est tracée par la destinée, mais pourquoi la destinée ? Si, pour certaines causes, la guerre, l’accident, la mort se comprend surtout si elle survient à l’âge adulte, elle se comprend difficilement pour un être jeune qui a toutes les promesses de la vie.
Pour le cas de ce jeune homme qui est mort à dix-neuf ans, comme il a été décrit, il était plus proche d’un ange que d’un être humain de son âge qui était déjà armé pour la vie. Et comme on l’a dit supra, c’est peut-être là l’explication pourquoi il devait partir très tôt parce qu’il n’était pas armé pour la vie.
Quant aux visions de sa sœur, elles sont réelles, et même des illusions que d’autres diront de ses visions, elles sont non moins réelles ; elles sont inexplicables comme tout être humain qui rêve durant son sommeil d’êtres chers qui ne sont plus. Peut-on dire que le rêve est une illusion ? Non et Oui. Et si la vie elle-même est une illusion ? Ne vivons-nous pas que de notre pensée ? Et c’est nos pensées qui commandent nos corps.
Si on est malade, c’est notre cerveau qui communique à notre esprit que nous sommes malades. Si nous souffrons physiquement, une douleur par exemple, ou spirituellement d’un chagrin, que nous irons jusqu’aux larmes, ne le faisons-nous pas par notre pensée, par notre esprit, que l’on soit touché moralement. Tout se fait par nos pensées. Notre corps est régi par notre pensée, y compris notre cerveau. Un coup sur la tête, une douleur dans notre cerveau, est transmis aussitôt à notre esprit. Pensée, esprit et âme sont reliés par quelque essence qui ne peut compris par la raison humaine.
Aussi peut-on énoncer que les morts ne meurent pas définitivement, certes leurs corps retournent à la terre, mais leurs âmes restent, rejoignent leur Créateur ; elles ne peuvent mourir. Et on peut expliquer « Pourquoi ? » Si les âmes meurent comme les corps, que serait alors la vie ? S’il y a la vie sur terre, et que cette vie disparaisse définitivement et totalement, le corps aussi bien que l’âme, et que tous les êtres humains s’imprègnent de cette vérité, la vie serait sans sens.
Tous les êtres humains sauront qu’ils n’existeront plus, qu’il n’y a rien à attendre de la vie après la mort, qu’il n’y a plus rien à attendre des êtres chers qui ont disparu. Les cimetières eux-mêmes n’auraient plus de sens, la mémoire de ces vies qui ont existé et qui ont tant compté pour nous se perdra ; tout être humain qui mourra définitivement ne pourra plus être rappelé aux êtres qui seront encore en vie sur terre.
C’est précisément la croyance que la mort que bien qu’elle soit effective, les êtres humains ne cessent de penser à leurs proches que cela soit fort pour certains, ou très peu pour d’autres, cela sera toujours en relation avec le vécu. Ce qui nous fait dire que les morts, leur mémoire de leur vécu continuent à vivre dans l’esprit des vivants comme s’ils n’étaient pas morts, en quelque sorte comme s’ils ont changé simplement de monde. Et se comprend aussi toute la douleur de l’être cher, qu’il soit certes parti, mais reste dans les cœurs. Pour l’être aimant restant sur terre, toujours cette idée qui peut lui venir, j’aurais à le rejoindre dans l’Au-delà
Et, « pour le répéter encore », pour que « cette idée soit bien comprise », si cette sœur savait que son frère était parti pour de bon, elle n’aurait pu voir un Monsieur en redingote. Or, s’il lui est apparu et combien cela serait une illusion, mais cette illusion est étayée par une vision, et les yeux ne peuvent tromper, comme l’esprit dans le rêve ne peut tromper. Une vision reste une vision, un rêve reste un rêve, et tous deux sont réels pour l’esprit humain. Pourquoi ? Parce que le mort combien même il est mort définitivement pour les humains, il reste dans la pensée des humains de ceux qui l’ont connu, de ceux qui l’ont aimé, il existe encore dans leurs pensées, et donc il n’est pas mort définitivement.
S’il était mort définitivement, il ne pourrait subsister encore dans la pensée de ses proches ou tout court dans la pensée humaine. Une mort définitive en tout ne pourrait laisser de traces. Et un autre point très important à souligner, c’est la mort qui donne sens à la vie. Si les êtres humains n’étaient pas mortels, on ne pourrait dire qu’ils auraient été en vie. « Que serait la vie sans la mort ? La vie simplement ne serait pas la vie. »
Aussi peut-on dire que s’il y a mystère dans la mort, force de dire que la vie a un sens dans l’existence sur terre ; les êtres humains vivent puis ensuite meurent. Sans la mort, on ne peut dire que la vie peut s’appeler la vie puisque les êtres humains viendraient à vivre éternellement. Quel sens aura alors la vie ? Sauf que les êtres humains ne se rendent pas compte que la mort est nécessaire. Et c’est parce que des êtres meurent que les êtres qui sont encore en vie se sentent en vie.
Et dans la mort, l’être humain ne meurt pas totalement, sinon pourquoi il y a l’âme et l’esprit dans son corps. C’est par cette âme et l’esprit qui sont en lui et dont l’être humain ne sait comment son âme et son esprit communiquent avec son corps, et le cerveau, qu’apparaît cette « vérité » que nous donne notre âme et notre esprit, que nous restons vivants dans l’esprit, dans le cœur de nos proches. Bien sûr, cette pensée est permise à tout humain comme elle peut être réfutée par tout humain. Mais l’essentiel est qu’elle est une idée qui provient de notre âme et esprit et peu importe si elle est acceptée ou niée. Dès lors qu’elle est sortie, cette idée a toute la réalité humaine dans l’esprit et l’âme des humains, et c’est cela qui compte.
Et qui sait si les êtres lorsqu’ils ne seront plus se retrouveront dans quelque lieu de l’univers, comme il est écrit dans les textes bibliques et coraniques, lors du jour de la Résurrection. Et l’amour qui a relié cette enfant depuis sa naissance à sa mère et à sa deuxième mère, sa sœur, rien ne dit lorsqu’elles ne seront plus, elles rejoindront leur enfant, que très certainement elles ressusciteront et revivront leur amour éternel.
Tout est possible, et explique pourquoi le jeune homme en redingote mort est apparu trois fois à sa sœur. C’est peut-être là le message qu’il veut leur transmettre leur enfant ; qu’il n’est pas mort, que son corps certes est mort, mais que son âme n’est pas morte ; qu’elle est venue passer pour leur dire qu’il est vivant ; qu’il les attend.
L’amour de l’être, l’amour d’être ne peut disparaître ; il est l’essence même de la vie dans l’éternité ; il est le but même de la vie. Et on comprend pourquoi la mort n'est pas la mort ; on meurt certes parce que la mort donne sens à la vie, et sans la mort, on ne peut dire que nous vivons ; si la mort n’avait pas existé, on existerait éternellement. Donc la mort comme on l’a énoncé plus haut est une « nécessité ».
Dès lors que les humains viennent à la vie et ils existent un temps pour, avec cette condition, « mourir », cela signifie que la vie qui leur a été accordé n’est en fait qu’un prêt et « réservé » à la vie terrestre. Que peut-on conclure ?
Si la vie est comme elle « est », l’être humain vient à la vie, vit ce qui lui a été accordé, et puis meurt, on peut se poser alors la question : « Pourquoi est-il venu à la vie terrestre ? Puisqu’il ne demeure qu’un temps. »
Comme l’écrit Martin Lacroix, rédacteur, dans un article qui a pour titre « La mort nous réserve-t-elle une seconde vie », paru le 22 mars 2017, sur le site : www.passeportsante.net/fr.
« Y a-t-il une vie après la mort ? Depuis plusieurs siècles, la science se substitue progressivement à la religion pour expliquer les grands mécanismes de la vie. La reproduction, l’évolution, les maladies, l’hérédité, le vieillissement : les cartes se dévoilent une à une et s’associent pour former un château d’une improbable complexité. Mais l’édifice s’élève de plus en plus haut en dépit d’un problème de fondation criant : les deux plus grands mystères de l’humanité restent toujours inexpliqués. Pourquoi sommes-nous là ? Qu’est-ce que la mort nous réserve ? Nous l’ignorons. Et ce sont ces lacunes qui poussent des milliards de personnes à croire encore en Dieu. […]
Une autre vie nous attendrait
Les personnes qui ont raconté leurs expériences n’ont pas été ramenées de la mort, mais ont été sauvés à un point très proche de la mort. Personne ne peut donc affirmer qu’elles indiquent ce qui nous attend tous à l’étape ultime de la mort. Mais elles peuvent nous donner une idée de ce qui nous attend avant ce moment fatidique, et tout indique qu’il y aurait une vie après la vie.
Une vie qui retracerait les souvenirs de la première tout en se nourrissant de nos facultés sensorielles, perceptives et imaginatives. Une vie intérieure faisant apparaître d’autres temporalités que notre confrontation au monde extérieur. Et cette vie ne serait pas forcément brève mais simplement affranchie du temps.
« Qu’est-ce que le temps ? demande Saint Augustin. Si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ».
Le temps n’a pas d’existence en tant que tel. « Ce sont les choses, et leur écoulement qui rendent sensibles le passé, le présent, l’avenir » précise Aristote. L’horloge mentale qui est en nous, qui bat la régularité de l’écoulement du temps et qui en permet l’existence, semble se détraquer dans certaines situations très particulières. Beaucoup ont rapporté que le temps s’arrêtait lorsqu’ils croyaient mourir. Les quelques secondes qui séparent l’anticipation d’une collision avec un véhicule et la collision elle-même durerait une éternité. Des auteurs ont montré que cette impression de ralenti était due au fonctionnement de notre mémoire. Face à un événement potentiellement fatal ou très inattendu, la mémoire enregistrerait un maximum d’informations de manière à rappeler plus facilement des souvenirs ressemblant à la situation fatale et nous permettant d’y survivre. C’est cet enregistrement massif d’informations qui nous donnerait l’illusion que l’événement dure plus longtemps.
Et puisqu’il n’existe rien de plus fatal, de plus inattendu que la mort elle-même, il est permis de croire que le temps se dilate encore davantage à son approche, nous livrant à une réverbération sans fin de nous-même où se déploient perceptions conscientes et inconscientes. Un voyage pluridimensionnel, entre mémoire et souvenirs. Entre nostalgie et attente. Entre la vie et la mort. »
Il est évident que trouver des réponses à la question du sens sur la vie et la mort est incommensurable ; cependant, sans aller loin, la réponse est peut-être très simple et bien sûr « difficile à accepter ».
Et si la mort n’est qu’une condition pour que l’existence humaine ait un sens dans la vie terrestre. Et nous sentons que la vie n’est en fait qu’un prêt accordé à l’humain, et que si l’humain vient à la vie terrestre mais qu’il doit mourir pour que la vie ait un sens, parce que, sans la mort, l’être viendrait à vivre éternellement sur terre ; et, par cette existence éternelle, l’être humain ne peut considérer qu’il vit. On comprend que la mort est une condition absolue pour la vie humaine.
Ceci étant, puisque les humains existent sur terre pour mourir, ces humains qui se multiplient pour vivre pour mourir, et nous ne regardons pas le moyen biologique qui les a fait venir sur terre qui n’est en fait qu’un moyen de la « Création », dès lors ces êtres qui viennent à la vie sur terre et disparaissent et donc meurent, leurs corps seulement reviennent à la terre, ces humains doivent venir quelque part de l’Univers.
En clair, ils étaient vivants dans une autre sphère du monde et donc ils ont existé et toujours existé ; ils font partie de la « Création ». S’ils meurent après avoir existé sur terre, leurs corps terrestres meurent, mais ce corps n’a été qu’un habit terrestre. Et donc force de dire que la mort s’ouvre sur une autre vie, et l’âme s’affirme indestructible.
Dans un verset du coran, le message est très clair. « Comment pouvez-vous renier Allah alors qu'Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés ? Puis Il vous fera mourir ; puis Il vous fera revivre et enfin c'est à Lui que vous retournerez. » (S 2, V 28)
« Quand vous en étiez privés », signifie que les humains existaient avant la vie terrestre. Ensuite, venus à la vie, et après un temps : « Puis Il vous fera mourir » ; « puis il vous fera revivre et enfin c’est à lui que vous retournerez. »
Aussi, peut-on conclure sur le sens de la vie et la mort et après la mort : « Heureux dans ce bas-monde celui qui aura fait par amour ce qu’il a fait sur terre ! Heureux celui qui a fait du bien sur terre ! »
Quant à ceux qui ont commis des crimes, la question se pose : « Pourquoi ils ont commis les crimes ? De même pourquoi d'autres ont commis des délits ? Ou encore d'autres ont commis des méchancetés, comme des sentiments de jalousie, de haine, etc., qu'ils n'ont plus réprimés. » Puisqu'ils ont été créés et, dotés de la pensée dont ils ne savent d'où elle tire sa source et cette source relève du Créateur puisque la venue des êtres humains vient de son ordre, force de dire que le mal fait partie de la Création de la vie sur terre, et sans le mal il n'ya pas le bien ; comme sans la mort, il n'y a pas la vie.
Tout ce que font les humains relèvent du Créateur ; et s'ils font du mal, c'est parce que cela relève de la « Nécessité » ; cela ne signifie pas qu'ils ne rendront pas des comptes envers leur Créateur ; mais il est certain que Dieu est pardonneur.
Dieu pardonne ses créatures humaines qu'Il a façonnées comme elles sont. Celui qui, par exemple, a une jalousie maladive parce qu'il a été créé ainsi ; ambitieux ou ne pouvant réfréner ses méchancetés envers ceux qu'ils n'aiment pas ; ou simplement « bloqué » envers son prochain dans ses jugements dans le sens qu'il n'est pas ouvert à son prochain et tant d'autres négations qui relèvent de l'humain. Aussi Dieu sait à qui pardonner et à qui il faut punir.
Il est clair que « l'existence humaine et ses plus de 8 milliards d'humains sont aujourd'hui suivis à la loupe » sauf que les humains ne le sentent pas. « Et surtout Dieu ne cesse de corriger les humains dans la marche de leur histoire, et même de les punir sur terre. »
Rien ne se fait sur terre et dans l'univers sans que le Créateur n'en donne l'onction. Et on le constate dans la marche de l'humanité qui évolue positivement.
Par exemple, les Deux Guerres mondiales n'ont-elles pas permis la libération d'une grande partie du monde. L'Afrique et l'Asie ont été libérées de la tutelle coloniale. L'Inde colonisée et la Chine partiellement colonisée par les trois empires européens français, et anglais et japonais comptent aujourd'hui près de 3 milliards d'êtres humains alors que la France, le Royaume-Uni et le Japon comptent 250 millions d'êtres humains, soit moins de 9 % de la population de la Chine et l'Inde. Comment ces deux nations européennes, avant même le Japon, qui représentent environ 130 millions d'êtres humains, soit moins de 2% de la population mondiale, ont colonisé le monde ?
Il est clair que Dieu a permis à l'Europe cette poussée sur le monde ; l'Europe a fait l'histoire du monde ; mais ensuite elle devait faire place à une nouvelle histoire du monde.
Et dans tout, Dieu est le Tout miséricordieux, le Très miséricordieux envers cette humanité qu'Il a créée « frondeuse », parce qu'elle n'est pas « frondeuse » d'elle-même, elle l'est par Dieu. Et « les êtres humains n'y peuvent rien, ils sont ce qu'ils sont. »
Medjdoub Hamed
Chercheur
6 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON