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La stratégie du Chaos

«  J’assume l’impopularité … »

-E. Macron

 

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La France en feu

Ca y est, la réincarnation de Louis XVI vient de s’exprimer : face à deux journalistes lèche-pompes, il a déroulé ses tropismes habituels… Pour résumer : « j’ai raison et je suis le seul responsable, et vous tous, les 94% d’actifs qui rejetez cette réforme, et les 70% de français qui depuis plus de 3 mois et avec une remarquable constance, n’en voulez pas…vous n’êtes tous qu’une bande de cons incultes ».

Notons que cette remarquable façon de calmer le jeu, survient après pratiquement une semaine de manifestations sauvages émaillées d’émeutes, et de montées en tensions dignes du début de mai 68. Hier soir encore, Paris brûlait littéralement et les jeunes ne reculaient face aux escadrons de CRS que pour mieux les charger. Ailleurs en France, à Fos-sur-mer par exemple, plus de 500 CéGéTistes ont tenu tête aux réquisitions destinées à casser le mouvement de grève des raffineries, très suivi par ailleurs, et qui commence à impacter durablement les déplacements des français. Bilan : trois CRS blessés, dont deux envoyés à l’hôpital.

Les scènes de chaos urbain (ou pas) se multiplient : charge de 700 pêcheurs sur les « forces de l’ordre » à coups de tracteur, blocage des facs et des lycées par de plus en plus d’étudiants et de lycéens, permanences de députés 49.3istes vandalisées ou détruites, menaces envers les « élus représentants du peuple »…

Pour en rajouter une couche, et malgré l’adoption à coups de 49.3 de la réforme honnie, les syndicats continuent d’appeler, fait inédit dans l’Histoire de ces 30 dernières années, tous ensemble, à la poursuite des grèves et des manifestations. Prochain acte le jeudi 23 mars...

Et, de l’autre côté de la barricade, voilà le spectre des violences policières qui ressurgit : gazages sans sommation, menaces, insultes, charges à l’aveugle, journalistes tabassés, arrêtés et emprisonnés arbitrairement, étudiantes brutalisées voire violées par les policiers à Paris, manifestants pacifiques tabassés gratuitement et laissés pour morts sur le trottoir, chasses à l’homme, nasses illégales, et arrestations arbitraires par centaines chaque soir…avec quand même une différence de taille côté médiatique, le fait qu'elles sont aujourd'hui très rapidement médiatisées, à l'inverse d'il y a quelques années...

Il flotte quand même dans l’air un parfum de gilets jaunes 2.0.

Plusieurs ministres sont montés au créneau pour tenter de défendre qui la réforme, qui le 49.3, qui le gentil ministre Dussopt… d’autres ont au contraire fustigé « les fossoyeurs de la démocratie » que seraient les élus LFI, qui seraient (tant qu’on y est) des « extrêmes gauchistes » et « les vrais responsables du climat social du pays ». Tout y passe.

En vain : la majorité des français ne gobe tout simplement plus ces bobards, et chaque nouvelle journée apporte son lot de professions qui entrent dans la danse de la grève, des blocages, des manifestations. Chaque nouvelle nuit amène son lot d’émeutes et de dégradations. La crise s’aggrave de jour en jour, et semble en passe de devenir totalement incontrôlable à court terme.

Alors maintenant, que va-t-il se passer ?

Sur quoi le pouvoir, totalement isolé et hors-seul, peut-il (et va-t-il) compter ?

Quelle va être sa véritable stratégie ?

Ce mouvement social a-t-il un avenir ? Comment s'y prendre pour qu'il en ait un ?

A la lumière des derniers éléments glanés ici et là, tentons d’y voir un peu plus clair.

 

Tension permanente

Déjà, il est un fait incontestable : Macron, à l’inverse de ses prédécesseurs, est dans une stratégie complètement inédite. Non seulement il refuse de négocier, mais de surcroît il mène véritablement une stratégie d’escalade des tensions, rajoutant à chaque prise de parole, consciencieusement et avec la régularité d’un métronome, de l’huile sur le brasier.

Il a choisi la stratégie de la tension : il semble vouloir amener le pays à son point de rupture, histoire de pouvoir ensuite le reconfigurer à sa guise, et lui imposer le reste de son programme profondément libéral. Il reste tellement, tellement à détruire, et à brader de notre modèle social voyez-vous. Et les marchés s’impatientent !

Pour l’instant cette stratégie de la tension était tenue en échec par les contestataires : depuis la mi-janvier et le début des manifestations organisées par les syndicats, celles-ci ont été remarquablement calmes, de l’aveu même du pouvoir. Mais, suite au 49-3, la situation a commencé à déraper et les gens en ont logiquement déduit qu’il fallait abandonner les formes traditionnelles prônées et proposées depuis presque 3 mois par les centrales syndicales fossilisées : finis les uniques cortèges et autres manifestations à saute-mouton, une fois tous les 15 jours, Bastille-Nation-pantoufles et rentre à la niche… désormais, et du côté des jeunes notamment, ça sort en manif sauvage (1200 comptabilisées en moins d’une semaine par les services de Darmanain) et ça brûle, ça casse, ça se fritte avec les CRS. Pour l’instant c’est quand même assez soft : pas trop de blessés graves, et pas (encore) de morts. Alors oui, ça braille sur le sort des vitrines et des poubelles, mais comme dirait l’autre, ça ne reste toujours que des mannequins à l’effigie de Manu qui sont brûlés en place publique, et pas le vrai…

Et malgré tout cela, le soutien populaire ne faiblit pas : c’est là le plus étrange. On pourrait croire que Macron table sur cette stratégie pour faire ce qu’il sait faire le mieux, et qu’il avait déjà expérimenté avec les gilets jaunes : réprimer d’un côté, et décrédibiliser au maximum de l’autre, histoire de dresser l’opinion publique contre les contestataires.

Or ici, ça ne marche pas : tout simplement parce que l’opinion publique est aussi une composante des contestataires. La majorité des français soutient en effet depuis des mois le blocage du pays, c'est inédit, et ça nous sort de l'habituelle rhétorique de "la prise d'otages", régulièrement resservie par les médias complices, aujourd'hui totalement pris de court et désamorcés. C’est très révélateur de l’état non pas d’impopularité de Macron, mais bien de la haine dans laquelle une large partie des français le tient désormais.

Et c’est là, précisément ici, qu’il se plante.

Cette grave erreur de jugement pouvant bien signifier, à terme, sa chute.

 

Impopulaire, vraiment ?

Il y a en effet une différence fondamentale entre être impopulaire, et même largement impopulaire comme ont tous pu l’être les présidents de la Vème République à un moment ou un autre… voire même atteindre des sommets d’impopularité (comme Hollande ou Sarkozy)… et être haï, littéralement haï.

De source assez sûre (bien que souhaitant rester anonyme), de nos jours Macron aurait une peur panique de l’assassinat, et ne se déplacerait jamais sans ses 60 à 200 gardes du corps, selon les circonstances.

Il est donc tout à fait conscient qu’il y a un léger problème. Mais cela le rend-il pour autant responsable ? Manifestement non : il continue de s’obstiner, et révèle désormais le fond de sa pensée. Les français ont dans leur immense majorité tort, et lui seul a raison. Raison d’avoir fait plus de 150 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches, et d’être obligé aujourd’hui de devoir boucler le budget du pays avec ce nouvel impôt sur la vie que constitue sa réforme. Il l’a avoué lui-même l’autre jour : c’est pour ne pas dégrader la note de la France sur les marchés que la réforme est indispensable. Alors certes il ne le présente pas comme cela : jamais il n’avouera directement que cette montagne de fric laissée à ses petits copains sans contrepartie, il doit désormais la prendre dans nos poches, à nous, ses gueux.

Il vient de le redire aujourd’hui d’ailleurs : après deux mois de silence assourdissant, la seule allocution qu’il se permet c’est pour réitérer le fait que la réforme est indispensable, que nous n’avons pas le choix, pour sauver le système. Mais de quel système parle-t-il exactement ? Celui qui permet à l’Etat d’emprunter sur les marchés financiers, pour pouvoir continuer sa politique.

Deuxième erreur majeure : il ne le dit jamais, mais tous les français l’ont compris, et le savent. Ils savent désormais que c’est sa politique proriches qui l’a mis dans cette situation, où désormais il n’a plus aucun autre choix, de son point de vue, que de demander aux gueux de crever au travail. Il en est tellement convaincu qu’il ne se rend même pas compte que les français savent qu’il ment par omission !

D’où la haine.

Qu’il pense juste être « de l’impopularité ».

Première erreur majeure.

Ces deux erreurs sont une catastrophe pour le pays, car elles signifient tout simplement que faute de compréhension claire de la situation de la part du pouvoir, celle-ci ne peut que s’envenimer de plus en plus, et conduire au(x) drame(s).

 

Etat policier en vue

Plusieurs observateurs avaient ainsi alerté sur ce qui s’était passé depuis la crise des gilets jaunes : de l’aveu même de Sa Majesté, « les raisons de la colère sont toujours là »…ce qui s’est traduit, depuis, par un raidissement extrêmement préoccupant du fameux « Etat de droit (bourgeois) ».

Lois sécuritaires renforcées, pouvoirs de police étendus, nouveaux et nombreux matériels conduisant à une quasi militarisation de la police et de la gendarmerie (fusils d’assaut et autres matériels assimilés à des armes de guerre par l’ONU : lance-grenades de 40mm, LBD, blindés Soframe avec tourelles de mitrailleuses…). De tout ceci, les « forces de l’ordre » en sont désormais équipées, et bien dotées. Signalons aussi la création de nouvelles compagnies de CRS spécialisés dans « les violences urbaines » et autres brigades de voltigeurs motorisés, les fameuses BRAV-M désormais tristement célèbres.

Tout ceci augure un dispositif de terrorisation des contestataires –et de ceux qui seraient tentés de rejoindre leurs rangs– extrêmement développé, et préparé à toute éventualité.

En face ? On assiste à une radicalisation du mouvement, mais sans exagérer elle reste minime par rapport à ce qui pourrait être fait. En effet, pas encore de cocktails molotov sur les CRS, et pas encore de sabotages ou autres action terroristes comme on craindrait pouvoir s’y attendre dans un tel climat. Mais la stratégie du pouvoir est claire comme de l’eau de roche : il souhaite en arriver là, pour pouvoir déployer largement cet arsenal sécuritaire et policier, et sans doute s’octroyer les pleins pouvoirs.

Oui, je parle de l’Article 16 de la Constitution  : celui qui autorise le président à prendre les pouvoirs exceptionnels pour une durée de 30 jours renouvelables, lorsque je cite « les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu(…) ».

Qu’est-ce qui nous sépare de cet état de fait ?

Très, très peu de choses, en fait.

Tous les ingrédients sont désormais réunis, et il ne manque qu’une petite étincelle.

Comme par exemple la mort d’un ou plusieurs policiers. Ou de manifestants.

Ou l’incendie, l’envahissement voire la destruction d’un ou plusieurs bâtiments symboliques officiels : Assemblée nationale, Elysée, Palais du Sénat, Préfectures…

Un ou des actes terroristes, clairement relié(s) et revendiqué(s) à la réforme en cours.

Une tentative d’assassinat sur un ou plusieurs "élus de la nation" : députés, sénateurs…

Bien évidemment rien de tout ceci n’est souhaitable par quelqu’un de sain d’esprit mais alors pourquoi, POURQUOI le président agit-il comme s’il souhaitait hâter la survenue de ce genre de choses ?

Car il est absolument sûr et certain que les contestataires ne lâcheront rien face à l’absolu et répété mépris du président, son goût permanent pour l’insulte, et le déni total de leurs revendications. Ils ne lâcheront pas car ils ont le soutien de la majorité écrasante de la population, et de jour en jour ce soutien ne faiblit pas. Ils ne lâcheront pas car ils savent que si d’aventure ils abandonnaient, c’est tout le reste qui y passerait, comme promis par Macron lui-même. Dussopt a d’ailleurs osé parler de « nouvelle séquence », concernant la future « Loi travail » dont on sait très bien qu’elle sera tout, sauf favorable aux premiers concernés…

Les contestataires enfin, préfèreront mourir plutôt que d’abandonner, face à un individu aussi hautain, méprisant, et incendiaire que Macron. Tout simplement car ils savent en fait que ce sera ou leur peau, ou la sienne.

C’est une lutte à mort dans l’esprit de chaque camp. Une lutte existentielle.

Fatalement donc, au rythme où vont les choses, un évènement dramatique envenimera la situation dans un sens ou dans l’autre, et le pouvoir, s’il veut sauver sa tête (au sens propre comme au sens figuré) n’aura pas d’autre choix que d’user de tous les moyens à sa disposition pour assurer sa survie.

C’est-à-dire mettre un état policier définitivement en place.

 

Que faire ?

Dans son traité politique publié en 1902, et intitulé « que faire ? Questions brûlantes de notre mouvement », le révolutionnaire Russe Lénine théorisait que les masses, bien qu’exploitées et commençant à être conscientes de cette exploitation, n’avaient pas la capacité par elles-mêmes de devenir spontanément révolutionnaires ou plus exactement, de gagner une éventuelle révolution sans une « avant-garde éclairée » destinée à leur montrer le chemin, à diffuser les idées marxistes dans la population et à les organiser.

Ceci s’est depuis vérifié du point de vue des gilets jaunes par exemple (ou même de celui des bolchéviques en 1917), mais se voit aujourd’hui largement infirmé par l’expérience de l’Histoire. Les bolchéviques ont conquis le pouvoir en 17 certes, mais ont transformé l’URSS en une effroyable caricature de ce qu’aurait pu devenir une authentique démocratie socialiste, pour finir en dictature accaparée par une petite fraction d’élites ayant tous les privilèges, presque exactement comme dans nos soi-disant « démocraties » modernes, les Services Publics en moins, et la fameuse Liberté d’Expression à géométrie variable en plus…

Tout ceci pour dire que la question reste furieusement d’actualité : dans le moment authentiquement pré révolutionnaire (au sens de : « désir grandissant du peuple de changer totalement de système ») que notre pays traverse, il est urgent de se poser la question « que faire ? » et de penser collectivement une réponse adaptée à la situation.

Sous peine de se faire laminer une fois de plus.

Le mouvement doit-il donc se durcir ? Incontestablement.

Mais que veut donc dire « se durcir » ? Certainement pas céder à « la violence » incontrôlée, celle que redoutent les bourgeois mais dont en fait ils raffolent, car cela leur permet de lâcher la bride à leurs chiens. Des chiens qui, nous l’avons vu, on des crocs, alors que nous sommes littéralement à poil face à eux.

« Se durcir » veut donc dire avant tout s’organiser.

Définir une stratégie globale, et un ensemble de tactiques cohérentes, en adéquation avec cette stratégie, ce but à atteindre.

 

Là où il y a un but…

Quel doit donc être notre but ?

Le retrait de cette réforme ? Bien sûr que oui, mais pas que : ça n’est absolument pas, et plus suffisant.

C’est bien sûr un préalable indispensable, mais cette victoire sur le monarque en appellerait forcément d’autres. Le peuple doit donc absolument se saisir de ce moment comme d’autres le firent en 1945, pour conquérir ce qui lui est devenu indispensable. Pour ne pas finir comme un pays du tiers-monde de plus.

Il faudra donc désormais rajouter dans le panier la démission de ce gouvernement, Macron inclus, et, tant qu’on y est, des mesures d’urgence sociale et économique. On pourrait citer comme revendications urgentes, en vrac :

-L’indexation immédiate des salaires sur l’inflation avec un rattrapage à compter du 1er janvier 2022, et gel des prix des produits de première nécessité.

-le rétablissement de tous les budgets des Services Publics indispensables (hôpital public, Sécurité Sociale, EDF-GDF) et la sanctuarisation de ces mêmes Services Publics : arrêt immédiat et définitif de toutes les privatisations en cours.

-l’instauration de nouvelles Sécurités Sociales : de l’alimentation, du Logement, des Transports…

Nous pourrions aussi rajouter la réorientation des productions : augmentation des subventions sur les productions indispensables (rénovation des logements, agriculture locale et permaculture, démantèlement de la grande distribution…) et suppression des activités et des productions polluantes ou inutiles (industrie lourde, gadgets high tech qui sortent tous les 3 mois pour rien, etc.). Enfin offrir un avenir visible à nos gosses, avec l’arrêt autant que faire se peut de la destruction du vivant et de la planète …

Ce qui veut dire, pour ce faire, la taxation immédiate des superprofits, et la chasse à l’évasion fiscale.

L’abrogation immédiate des lois Macron de 2019 (transformation du CICE en exonérations massives de cotisations sociales) et Fillon de 2006 (trappes à bas salaires) permettraient également de financer largement ces mesures, tout en se débarrassant de ces parasites d’actionnaires et autres oligarques qui ne servent à rien.

Ensuite viendrait la séparation des banques spéculatives des banques de dépôt –pour ne faire sombrer, lors du krach bancaire qui est en train de survenir, que celles qui spéculent, et pas toute l’économie, avec les avoirs des petites gens au passage.

Ce qui conduira, in fine, à la sortie de cette UE de malheur, une UE qui nous enferme dans ce carcan monétaire infernal qu’est l’euro, et nous empêche de retrouver notre souveraineté monétaire. Gageons que si d’aventure les premières revendications évoquées ci-dessus étaient mises en œuvre, cela ferait de toute façons imploser l’UE dans les jours qui suivraient, car les peuples européens scrutent toujours attentivement ce qui se passe dans notre pays. Nous avons toujours été un pays avant-gardiste : assumons-le jusqu’au bout !

Enfin toutes ces mesures peuvent –et doivent- être l’ébauche d’un programme politique cohérent, porté non pas par des élus déconnectés du peuple, mais par des citoyens qui seraient tirés au sort, pour exercer les responsabilités, avec un mandat limité, impératif et révocable. Ce qui veut dire la sortie totale de ce régime représentatif de malheur, et donc une nouvelle Constituante.

Par et authentiquement pour le Peuple, pas pour une poignée de crevards corrompus qui se fichent de nous comme de leur homard quotidien à la cantine du contribuable.

Mais je me suis égaré ; nous n’en sommes hélas pas encore là, il faut d’abord se donner les moyens de rêver un peu…

 

Les deux jambes d’une nouvelle Révolution Française

Donc, pour avoir une chance de voir ces revendications qui signeraient la naissance d’un monde nouveau aboutir, il faut absolument que le mouvement s’organise sur deux bases : la massification et la non-violence.

Tout d’abord la massification : il faut désormais que partout, chaque français prenne conscience que s’il continue à faire la grève par procuration, le mouvement social perdra, et à la fin c’est tout le monde qui perdra, car la revanche de macron sera terrible et sans pitié.

Comment se fait-il que 94% des actifs (soit 94% de 29 millions de personnes) soit contre cette réforme, et ne trouve pas ne serait-ce qu’un jour pour aller dans la rue ? Nous devrions être beaucoup plus que les 3,5 millions de manifestants recensés par les syndicats le 7 mars…

Partout dans les entreprises et dans la rue, chacun doit donc faire sa part : soutenir c’est bien, participer c’est encore mieux. Alors oui certains préfèreront, par idéologie convenance ou facilité, aller au contact et occuper le terrain… soit. Mais que chacun fasse sa part, cela veut aussi dire avant tout participer. Descendre dans la rue, cela devient impératif.

Plus nous serons nombreux dans la rue, dans les manifs, dans les blocages, et moins le gouvernement pourra faire ce qu’il sait le mieux faire. Ce qui nous amène au point numéro deux.

La non-violence : il faut impérativement que ce mot d’ordre soit le mantra du mouvement, car c’est ce qui assurera une relative sécurité à ses participants, par la garantie que de plus en plus de monde y participe.

Nous ne pourrons pas gagner dans une confrontation armée avec la police ou la gendarmerie (ou les deux), nous ne pourrons pas l’emporter face aux lacrymos, aux blindés, aux LBD voire aux 11 000 fusils d’assaut HKG36 dont sont désormais dotés la police, la BAC, les CRS.... Notre seule force, ce sera le nombre. Et, atteint un certain seuil critique –que personnellement je fixerais à 10 millions de personnes dans la rue et en grève- le pouvoir ne pourra que reculer.

Il n’y a pas d’autre choix : si d’aventure le mouvement se radicalisait, au sens d’aller attaquer les flics, ou les institutions, la réponse policière et sécuritaire ne se ferait pas attendre.

Attention cependant : non-violence ne signifie pas passivité. Les blocages, les manifs sauvages, voire les sabotages ne sont pas de la violence. La bourgeoisie aux commandes affirme que si, mais la vraie violence ça n’est pas de bloquer une entreprise ou la voie publique, ça n’est pas de tagguer une vitrine…la vraie violence, c’est de s’attaquer aux personnes, quelles qu’elles soient. Brûler un bâtiment pourrait d’ailleurs entrer dans cette catégorie : qui sait s’il n’y a pas des gens qui y habitent ?

Dans le même ordre d’esprit, il n’est pas ici question de tendre l’autre joue : face aux lacrymos, aux matraques et aux LBD, porter un masque et des lunettes adaptés, se revêtir de protections histoire de ne pas se faire briser les os au moindre coup, tout ceci n’est certainement pas de la violence mais de l’autodéfense. Quoiqu’en disent le pouvoir, les juges ou la bourgeoisie, qui ne rêvent tous que d’une chose : nous voir manifester à poil est sans aucune protection face à des robocop surarmés qui n’auraient ainsi aucun mal à nous disperser. Il faut juste ici faire preuve de discernement et de responsabilité.

Refuser de le faire, et se faire aveugler par sa colère, c’est le meilleur moyen de ne pas y arriver, et de donner à Macron ce qu’il attend de nous pour définitivement nous écraser. Ne tombons pas dans ce piège grossier.

 

Si tu ne t’occupe pas de la politique…

Alors oui, j’ai volontairement fait quelques propositions politiques « de mon bord », qui en hérisseront sans doute plus d’un, car de toutes façons en ces temps de grande colère, de grande incertitude aussi, pas un citoyen, fondamentalement, n’a la même idée sur ce qu’il faudrait faire.

Mais il est une chose sûre et certaine, sur laquelle tout le monde (ou presque) est en train de s’accorder : la chose à faire en priorité, c’est de dégager le Monarque, et vite. Et tant qu’à faire, virer aussi le système qui le soutient à bouts de bras avec.

Accordons-nous au moins sur ce point : la rupture est en train d’être consommée, ce monde, ce modèle… appelez-le comme vous voulez… cette dystopie dans laquelle ils tentent de nous enfermer, menace de nous rendre tous dingues. C’est en train de nous rendre tous dingues, et tout le monde sait que ces moments de folie collective ne se sont résolus, historiquement, que par une bonne grosse boucherie mondiale appelée « guerre ». Les gouvernants raffolent de cette roue de secours, la preuve : l’huile sur le feu jetée en Ukraine. On dirait littéralement qu’ils ne veulent qu’une chose : entrer en guerre, histoire d’envoyer tous les contestataires crever dans les tranchées.

Dévier les colères par le meurtre collectif autorisé.

Il faut donc en appeler à l’intelligence collective, et il est de la responsabilité citoyenne de chacun de se mêler de ses affaires.

Il faut prendre cette expression au sens littéral : quelles sont nos affaires ? C’est la chose politique, que nous avons trop longtemps déléguée à nos (soi-disant) « représentants ».

Regardez où cela nous a menés ! Nous serons tous d’accord pour hurler un immense et énergique « CA SUFFIT !! ». Il faut que nous reprenions la chose publique en mains, ou elle nous échappera complètement, et elle se retournera contre nous, alors qu’elle est censée nous servir.

Descendons tous dans la rue : éteignons nos écrans, retrouvons-nous, discutons, échangeons, construisons le monde de demain.

Profitons-en tant que nous y sommes encore autorisés

 

There Is No Alternative.


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40 réactions à cet article    


  • Massada Massada 23 mars 2023 08:48

    Sincèrement, je ne saisis pas pourquoi en faire toute une histoire !
    https://ibb.co/SJSZVhN


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 23 mars 2023 08:59

      Je remets ça là :

      https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/un-contre-etat-233390

      Une révolution, ça se fait avec du papier et des stylos. La plume est plus forte que l’épée.


    • chapoutier 23 mars 2023 09:17

      @Massada
      massada toujours aussi à la pointe de c.nnerie


    • chapoutier 23 mars 2023 09:19

      @Massada
      massada
      je regrette de ne pas avoir le temps de te dire le reste de ce que je pense mais là je m’en vais place de la Bastille.  smiley


    • Massada Massada 23 mars 2023 09:27

      @chapoutier
         
      Je n’en attendais pas moins de votre part.
      Le sens de l’humour est la capacité à apprécier ou à faire des choses drôles, amusantes ou ironiques.
      L’humour est une qualité qui fait défaut aux communistes comme aux intégristes religieux.
         
      Les régimes communistes ont souvent considéré l’humour comme une forme de subversion ou de propagande antisoviétique, et ont puni sévèrement ceux qui s’y adonnaient. Par exemple, en URSS sous Staline, raconter une blague politique pouvait vous coûter la vie ou vous envoyer au goulag.


    • Brutus paparazzo 23 mars 2023 09:38

      @Massada

      C’est sûr que l’humour est libéral : "Il n’y a pas de peuple palestinien", c’est très rigolo !


    • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... voila l’Ankou ! 23 mars 2023 09:48

      @Massada
      L’humour est une qualité qui fait défaut aux communistes comme aux intégristes religieux.
      Et pas qu’à ceux là
      Tin pendant la WWII un jeune intello russe avait écrit sous une affiche représentant Hitler et Staline : « Patate ou pomme de terre ? » il a pris 20 ans de goulag.
       smiley


    • Massada Massada 23 mars 2023 10:01

      @paparazzo
        
      L’humour juif est souvent subtil et complexe. Il repose sur des jeux de mots, des retournements de situations, des paradoxes et des contradictions.
        
      Il s’inspire de la tradition juive, de l’histoire, de la culture et de la philosophie. Il exprime une forme de résistance et de défi face aux difficultés de la vie.
         
      Il nécessite parfois une certaine connaissance du contexte juif pour être pleinement apprécié. smiley


    • chat maigre chat maigre 23 mars 2023 10:06

      @Bendidon ... voila l’Ankou !

      salut

      Tin pendant la WWII un jeune intello russe avait écrit sous une affiche représentant Hitler et Staline : « Patate ou pomme de terre ? » il a pris 20 ans de goulag.

      et le pire c’est qu’il a sûrement passé ces 20 ans à peler des patates ou des pommes de terre pour faire le fameux Goulash  smiley  smiley


    • Brutus paparazzo 23 mars 2023 10:40

      @Massada

      « Il nécessite parfois une certaine connaissance du contexte juif pour être pleinement apprécié. »

      Exemple :

      - Je suis venu en Israël uniquement pour les enfants. Ils sont si heureux, maintenant !

      - Vous habitez ensemble ?

      - Non, bien sûr que non ! Eux, ils sont restés à Odessa.


    • chat maigre chat maigre 23 mars 2023 10:56

      @roman_garev

      non mais smiley

      c’est du l’humour !!
      donc la source c’est moi-même et mon fameux ragout de pommes de terre au paprika qui se rapproche du goulash de pommes de terre même si pour moi le vrai goulash c’est surtout à la viande très mijotée et très fondante smiley


    • Attila Attila 23 mars 2023 09:12

      Il faut s’organiser, c’est une évidence.

      Face à la puissance de l’État corrompu et traître, seule une grosse organisation indépendante et issue du peuple, de la base, est capable de réunir et de mutualiser les moyens d’action, et capable de fédérer les multiples compétences nécessaires pour contrer le machiavélisme des prétendues « élites ».



      • Legestr glaz Legestr glaz 23 mars 2023 09:20

        @Attila

        Et oui, c’est juste. Mais nous nous retrouvons face à un problème de « structure ».

        Et les gouvernements des pays savent bien que les gens ont toutes les difficultés du monde à « s’organiser » par manque de structure. C’est toujours ce qui a fait défaut. Et, malheureusement, une « structure » mise en place pour organiser un mouvement national, sera très difficile à mettre en oeuvre et, si elle parvient à se réaliser, les composants de celle-ci seront soumis à des pressions épouvantables, de toutes natures.

        Pour des raisons de « structure », l’organisation du Peuple ne fait pas peur à nos gouvernements qui sont, eux, très structurés et très organisés. C’est ainsi que nos gouvernements savent que tout est sous contrôle. La seule et unique chose qui pourrait leur faire peur c’est le « blocage » du pays et des moyens de production. Mais, dans ces conditions, c’est tout l’ensemble du pays qui va entrer en souffrance. 


      • Attila Attila 23 mars 2023 09:37

        @Legestr glaz
        Je suis d’accord.
        Ayant moi-même participé à la création de structures nationales associatives, je ne méconnais pas la difficulté de la tâche ainsi que le temps nécessaire à sa réalisation.
        Mais on ne peut pas y échapper. Cela fait maintenant plus de huit ans que Christophe Guilluy nous a averti que les classes populaires n’avaient plus de mouvement qui les représente et défende leurs intérêts au niveau politique. J’ai moi-même essayé de créer des petites structures pour résoudre des problèmes ponctuels : les premiers concernés n’ont pas levé le petit doigt pour défendre leurs intérêts.
        Nous avons d’abord un problème général de démission des responsabilités, les électeurs votant pour que les politiques s’occupent des problèmes des gens en leur donnant un chèque en blanc : voilà le résultat.
        J’espère que Macron a donné un choc suffisant pour que les citoyens comprennent qu’on ne peut pas laisser la classe politique actuelle sans contrôle et qu’il faut la renouveler de manière responsable.
        En attendant, il faut gérer l’urgence.

        .


      • Inquiet 23 mars 2023 11:15

        @Legestr glaz
        J’ai du mal avec l’expression « problème de structure ».
        De quoi parle-t-on ?
        De quelque chose de vertical, d’horizontal, de centralisé, de décentralisé ?

        Qui « jettera » les 1er fondements : un chef ? (une cheffe).

        Non seulement, il est plus qu’urgent que la France (le monde ?) change de paradigme, mais aussi il est nécessaire d’aborder les problématiques avec les outils du camp d’en face.

        Je ne prétend pas avoir la solution d’organisation, mais ce que je sais c’est que nous sommes encore trop divisés sur des sujets imposés par la classe dirigeante.

        En mode provocation, pour que vous compreniez là où je veux en venir je dirais : je suis une grosse feignasse qui revendique avoir le droit de ne faire que le stricte nécessaire.
        Lorsque je vois que certains continuent à se vanter de ne pas compter les heures (argument positivant la démarche, au contraire de quelqu’un qui fustigerait le fait qu’on lui demande trop d’heures à faire) et insinuant que de ne pas le faire revient à être une mauvaise personne, alors qu’ils manifestent contre la réforme des retraites, je me dis que la priorité numéro 1 est de convaincre d’accepter les autres tels qu’ils sont.
        Nos parents nous ont mis au monde par amour (la plupart) pas par que nous soyons « productif ».


      • LES BRAV-M ROULENT SUR UN MANIFESTANT QU’ILS POURSUIVAIENT

        Hier à Paris, les BRAV-M ont réprimé une manifestation spontanée près de Bastille. Après avoir poursuivi un manifestant, ils lui ont foncé une première fois dans le dos puis roulé sur la jambe. #greve23mars

        https://twitter.com/RevPermanente/status/1638491533522468864


        • tashrin 23 mars 2023 17:14

          Mais la stratégie du pouvoir est claire comme de l’eau de roche : il souhaite en arriver là, pour pouvoir déployer largement cet arsenal sécuritaire et policier, et sans doute s’octroyer les pleins pouvoirs. Oui, je parle de l’Article 16 de la Constitution  :

          Plutot d’accord avec ca

          Apres, je veux bien que vous donniez des lecons à ceux qui ne vont pas manifester tout en étant contre cette réforme. Si tant est que l’essentiel des manifestants n’ait pas voté pour lui... Et c’est là où le bât blesse... C’est de la dissonnance cognitive, surtout si vous rééditez le même exploit aux prochaines élections. 

          Parce que la prochaine reforme, ce sera la secu... vu qu’on l’a dépouillée pour en faire cadeau à Pfizer. Avec l’assentiment tacite des mêmes manifestants qui n’ont rien trouvé à redire au cirque de la vaccination pour la grippette 19

          Etre efficace, ca commence par comprendre quels sont les leviers d’action, les priorités comprendre les enchainements logiques, et éviter de soi même créer les conditions que l’on denonce ensuite.

          Sinon c’est juste du bordel insignifiant. Et vain


          • Gasty Gasty 23 mars 2023 20:41

            Aujourd’hui je me suis fait arrosé et copieusement lacrimogé et je ne suis pas le seul : https://i17.servimg.com/u/f17/12/00/22/80/img_3610.jpg

            Il y a beaucoup de haines qui ressort de plus en plus parmi les manifestants et les syndicats que l’on asperge pour interrompre la manifestation. Ce fut un passage en force.

            Macron est vraiment un c.. fini.


            • Macron et la rhétorique de la foule ...

              Macron n’est pas G Le bon .....Mais un clown mis en place par des comploteurs U.S , les straussiens versus W E F.

              Son sélectionneur-entraineur , le sieur Attali , il est le plus perfide manipulateur toujours présent dans les couloirs du pouvoir , transportant une rhétorique arrogante , lourdement contradictoire afin que l’on puisse jamais le taxé de violent sioniste .

              Qu’il est réellement .


              • https://twitter.com/marcendeweld/status/1639045093507190785

                Cette image dit beaucoup de l’Etat et du gouvernement en ce moment

                LOL ?


                • Au fait le traître ciotti qui n’a pas traîné à rejoindre la meute macroniste a oublié que Internet a de la mémoire.
                  Merci à
                  @brossarda1
                  d’avoir sorti ça du placard.
                  On imagine aisément que la gamelle est bonne.
                  Son électorat n’a pas l’impression de s’être fait avoir ?

                  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 24 mars 2023 08:41

                    Allons allons, les casseurs dans la rue ne sont que les privilégiés du système de retraite.

                    Ceux qui ne sont pas pas à la vraie « répartition », mais au régime de taxation.

                    Ceux qui ne cotisent pas vraiment, des étudiants manipulés par des profs de gauche, des fonctionnaires dont la cotisation est fictive, des agents EDF a qui on calcule différemment la pension, des SNCF, ou les cotisations sont subventionnées.

                    Non non, ces manifs, ces mobilisations sont le fait des petits bourgeois qui attendent tout de l’état.

                    Des gens qui ne savant pas ce qu’est une feuille de paye et n’ont absolument aucune idée comment fonctionne un système par répartition.

                    La mobilisation ? 

                    La mobilisation en France représente les LFI et communistes.

                    Les partis des sectes qui attendent tout de l’état. Le parti des jaloux, des aigris des statutaires et des nantis de la gamelle de l’état.

                    Des révolutionnaires sectaires et condescendants qui attendent le « gros plus » corporatiste de régimes spéciaux. Une triste France.


                    • @Spartacus Lequidam

                      Sauf que vous êtes vraiment un minable car plusieurs twittes ont apporté la preuve que des flics déguisés en B Block sont présents dans la FOULE des manifestants...  


                    • Gasty Gasty 24 mars 2023 09:45

                      @Spartacus Lequidam

                      Mais oui Spartacus Lequidam ! En plus des maires gauchistes mettent à disposition des privilégiés du mobilier urbain pour qu’ils puissent se défouler avec l’argent du contribuable. Tout ça encadré par les syndicats sous la protection des compagnies de CRS.


                    • TSS (...tologue) 24 mars 2023 09:59

                      @Spartacus Lequidam
                      Des gens qui ne savant pas ce qu’est une feuille de paye
                      ne savent pas....c’est mieux... !!


                    • TSS (...tologue) 24 mars 2023 10:04

                      @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
                      j’ai connu çà en 68 ,des flics descendant des camionnettes en
                      blouson et levis pour casser quelques vitrines et lancer le mou
                      vement et après retourner se planquer sauf quand ils se faisaient
                      prendre ,le lendemain matin ils avaient du mal à se reconnaître 
                      dans la glace.... !!


                    • 🔴 La mairie de Bordeaux incendiée.

                      ➡️ t.me/AnonymeCitoyen

                      https://t.me/strategieduchoc/6985



                        • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                          Le flic qui conduit le véhicule doit être un nazi ukrainien récemment importé d’Ukraine ....


                        • https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/03/24/macron-organise-le-chaos-chronique-dun-paris-en-feu/

                          Emmanuel Macron a choisi la fuite en avant. Il organise la chaos. Il espère que, comme lors de la crise des Gilets Jaunes, du chaos sortira un réflexe d’ordre qui sauvera son pouvoir. mais cette fois le mouvement social est appuyé par les syndicats, il a des centaines de parlementaires à ses côtés et la jeunesse manifeste ! Chronique d’une soirée parisienne

                          https://t.me/resterlibre/7453


                          • https://t.me/resterlibre/7452

                            Ce soir le pouvoir voulait nasser des manifestants ou des passants pacifiques sur la place de la Bastille, vers minuit. Éric Verhaeghe a rappelé calmement mais fermement et devant les autres manifestants qu’une nasse est illégale, qu’elle viole les droits fondamentaux des citoyens quand ils n’ont rien commis de répréhensible. Éric nous a fait sortir, en même temps que tous ceux qui avaient été témoins de son rappel du droit devant les policiers - et surtout les commissaires qui n’ont pas aimé qu’on les empêche d’intimider en paix d’honnêtes citoyens. Les pouvoirs autoritaires n’aiment pas la publicité sur leurs méthodes. Non seulement il ne faut pas tomber dans le piège de la violence que tendent Macron et Darmanin. Mais il faut leur rappeler nos droits à temps et à contretemps ! C’est comme cela que les résistants ont fait reculer les pouvoirs enEurope de l’est dans les années 1980. C’est ainsi que nous ferons respecter la démocratie en France.


                            • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                              écouter Eric Verhaeghe

                              https://t.me/resterlibre/7451


                            • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                              https://t.me/resterlibre/7450

                              La loi rien que la loi que les fonctionnaires ne respectent pas


                            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 mars 2023 09:20

                              Très bien, cet article.



                                • https://geopolitique-profonde.com/articles/esg-great-reset-recit-vert

                                  WEF et ESG

                                  En réalité, même si le Forum Économique mondial n’a pas la paternité des ESG. Nous pouvons néanmoins constater qu’ils sont présents partout dans ses productions, quand on prend le temps de consulter les ressources et les publications de Davos.

                                  Dans un article du début d’année 2023, l’institution présidée par Klaus Schwab fait mine d’ailleurs de s’inquiéter de la prise en compte des critères de la finance durable dans un contexte géopolitique tendu :

                                  « La prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) lors de la prise de décisions d’investissement n’a jamais fait face à une période aussi profonde d’examen négatif.

                                  Après des années d’attention croissante et de capitaux alloués aux investissements ESG, qui ont fait des progrès substantiels en termes de substance technique et d’expertise de mise en œuvre, 2022 s’est avéré être un point de réflexion.

                                  Il y a plusieurs moteurs derrière cette vague de critiques. La combinaison de l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de l’inflation et de l’émergence de poches de populisme dans différentes parties du monde modifie le contexte macroéconomique et géopolitique, ce qui a un impact sur la réflexion des investisseurs.

                                  Des interprétations obsolètes de ce qui est matériellement important par rapport à l’obligation fiduciaire d’un gestionnaire d’investissement ont encore obscurci l’objectif de l’ESG. ».

                                  Il est fondamental pour le Forum Économique mondial de faire comprendre aux grands acteurs et investisseurs que même si « la guerre » peut les conduire à adopter des comportements « pragmatiques », ils ne doivent pas oublier de privilégier les investissements qui respectent les critères ESG afin de satisfaire l’objectif principal qui est la construction d’un monde meilleur…

                                  Les ESG (normes d’influence des flux d’investissements) sont concrètement un pilier du Stakeholder Capitalism (Le Capitalisme des parties prenantes) promu par le Grand Récit de Schwab et l’hyperclasse.

                                  En effet, comme l’explique le Forum économique mondial, :

                                  « Les entreprises élargissent les mesures qu’elles utilisent pour définir le succès bien au-delà des bénéfices et des ventes. En réponse aux préoccupations croissantes de leurs employés, clients, investisseurs et communautés concernées, de nombreuses entreprises se rendent responsables de leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). »


                                  • Si il y avait autant de référendum que de 49.3 , les élus et GVT pourraient parler de démocratie


                                    • https://www.profession-gendarme.com/appel-a-la-fraternite-humaine/

                                      L’un de nos fidèles lecteurs, Jean-Pierre G., nous adresse un très beau texte qu’il a rédigé en direction de l’ensemble des Forces de l’ordre, Policiers et Gendarmes.

                                      NE VOUS SUICIDEZ PAS !

                                      Déposez vos matraques et vos boucliers et rejoignez-nous. Nous sommes tous des êtres humains, habitant sur la même planète.
                                      Nous nous adressons à vous car nous savons que derrière le bouclier, il y a un être humain pensant et sensible, qui peut faire preuve de lucidité et être solidaire avec tous les autres.

                                      On vous présente comme les gardiens du maintien de l’ordre.
                                      Mais du maintien de quel ordre s’agit-il ?
                                      Du maintien de l’ordre pour le bien commun et la sécurité de tous ?
                                      Non, du maintien de l’ordre capitaliste, un système d’exploitation du plus grand nombre par une toute petite minorité de prédateurs insatiables.

                                      Lorsque vous réprimez des manifestations pour plus de justice sociale, vous vous opposez à vos parents, à vos frères, qui luttent pour une vie saine et digne, pour une retraite décente avant d’être complètement brisés par un travail servile et vide de sens.
                                      Lorsque vous réprimez des manifestations contre des grands projets, destructeurs de l’Environnement, vous hypothéquez l’avenir de vos enfants et la survie de l’Humanité sur la Terre.
                                      Vous n’êtes considérés par les dirigeants de ce système dominant que comme des chiens de garde serviles et obéissants. Ce système n’a plus aucune légitimité. Il n’a plus que la force pour essayer de se maintenir. Vous êtes son dernier rempart. Sans votre soutien, il s’effondre comme un château de cartes.


                                      • Lynwec 26 mars 2023 13:07

                                        @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                                        Texte qui, s’adressant à des individus adeptes du « Ougah ! Moi vois, moi tape ! » a autant de chances d’être compris par eux qu’un chômeur de réussir à trouver du travail en traversant la rue...
                                        Pouvoir exercer des violences en toute impunité, voilà qui en branche plus d’un sur Terre, il faut l’admettre .
                                        Ceux qui se suicident (quand ils ne sont pas suicidés, parfois ) ont probablement pris conscience d’être l’exception confirmant la règle .
                                        Mais ça ne coûte rien d’essayer .


                                      • Adèle Coupechoux 26 mars 2023 14:01

                                        D’accord avec l’auteur. Normalement, la prochaine manifestation se déroulera le 28 mars départ à 14h00 de République (pour Paris), direction Nation. En attente de l’accord de la préfecture..

                                        Le début de l’ensemble du cortège est à chaque fois bloqué par quelques personnes encagoulées qui s’en prennent aux flics lesquels s’en prennent aux manifestants. C’est à chaque fois le même scénario. Pas courageux les flics et surtout aucune fierté.

                                        L’idéal serait qu’on dépasse plusieurs millions, que nous déferlions dans les rues. La réforme des retraites n’est que la partie immergée de l’Iceberg lequel nous entraîne vers la guerre, le contrôle de nos corps et de nos esprits. La crise Covid n’aura été qu’un galop d’essai. 

                                        Il est urgent de continuer à s’organiser. C’est ce qui faisait cruellement défaut aux Gilets Jaunes à Paris. S’organiser ne veut pas dire perdre son indépendance. Mais mettre en commun nos forces pour ne pas nous disperser. A Paris et à la même date, les GJ étaient aussi bien devant la maison de la radio qu’à l’Est de Paris..Ou encore devant le conseil constitutionnel. Les forces n’y étaient pas.

                                        En attendant, voici à quoi servent nos impôts. A nous empêcher de vivre. 

                                        " À l’heure où les images de violences policières inondent les écrans, où la police, armée de matraques, assure le service après-vente de mesures impopulaires au possible, l’accentuation de la surveillance policière participe d’une stratégie politique visant à étouffer toute contestation."

                                        https://www.laquadrature.net/2023/03/23/la-france-premier-pays-deurope-a-legaliser-la-surveillance-biometrique/

                                        Quand Mackinsey assure le service après vente avec Marguerite Cazeneuve..

                                        https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Cazeneuve

                                        Contre la réforme des retraites et contre la guerre ! Et pour la destitution de Macron.

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