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Accueil du site > Tribune Libre > La roue de l’Histoire en train de tourner pour l’Occident ? (...)

La roue de l’Histoire en train de tourner pour l’Occident ? Vers deux systèmes monétaires internationaux tacitement acceptés par le monde

 La création monétaire est un processus nécessaire pour les Banques centrales puisqu’elles doivent par définition soutenir les États sur le plan financier. Face à la croissance ou la décroissance économique, c’est leur rôle principal d’affiner leur politique monétaire pour favoriser les échanges tant sur le plan interne que sur le plan externe et donc éviter une poussée inflationniste en cas de surchauffe et inversement en cas de refroidissement.

Précisément, en période de ralentissement de l’économie, les États quand ils sont à court d’argent, utilisent l’instrument monétaire ; soit ils se tournent vers les marchés monétaires domestiques pour procéder à des emprunts, ce qui ne satisfait pas toujours puisque les emprunts ne peuvent aller au-delà d’une certaine limite des possibilités du secteur bancaire intérieur ; le marché domestique saturé ne disposant pas assez de fonds et les marchés extérieurs se ferment par crainte de non-recouvrement de leurs créances ; soit, en dernier recours, ils se tournent vers leurs Banques centrales pour demander ce qu’on appelle des « avances », en échange de titres d’Etat, généralement des bons de Trésor de différentes maturités.

 Evidemment, un excès de demandes d’emprunts du Trésor aux Banques centrales par les États se traduit par un excès de création monétaire, et donc par l’inflation. Et à pratiquer l’inflation, un Etat ruine les particuliers pour permettre à l’État de « tenir » aux impératifs essentiels du budget de la nation. A savoir que les Etats règlent les fonctionnaires, construisent des routes, des ponts, des ports (ou les modernisent), des barrages, des écoles, des universités, des hôpitaux, etc. En réglant ainsi une grande partie de ces dépenses par la « planche à billet » qu’opère la Banque centrale, ce surplus monétaire fait que combien ces dépenses budgétaires (fonctionnement et équipement) n’ont coûté pour l’Etat que l’inflation et beaucoup aux générations d’aujourd’hui par la hausse des prix, profitera néanmoins aux générations de demain.

 Il faut aussi souligner qu’un ralentissement peut être conjoncturel, et une relance de l’économie peut diminuer voire effacer le déséquilibre budgétaire. Mais si le ralentissement se poursuit et ralentit les recettes fiscales pour la couverture des dépenses publiques, de nouveau le déficit budgétaire fait apparaître un nouveau besoin de financement ; s’enclenche ainsi une « spirale inflationniste-dévaluationniste ». En effet, un recours à la « planche à billet » se traduit forcément par une spirale augmentation prix-augmentation salaire, et une dévaluation de la monnaie.

 Cette spirale a caractérisé tant les pays européens dans les années 1970 suite aux chocs pétroliers que les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. La hausse des prix du pétrole (inflation importée) et la monétisation des déficits commerciaux par les pays, émetteurs de monnaies internationales, ont bouleversé l’équilibre économique mondial. Les déficits cumulés depuis les années 1970 et 1980, avec la hausse brutale du taux d’intérêt directeur par la Banque centrale américaine ou Fed (Réserve fédérale US), dès la fin de l’année 1979, qui ont atteint près de 20%, épongeant ainsi les capitaux du monde entier, à la recherche de rémunération, ont produit un effet boule de neige sur la dette publique extérieure des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, qui a atteint un niveau tel que la charge de remboursement échelonné dépassait les ressources fiscales nécessaires pour la résorber.

D’autant plus qu’aux dettes extérieures de ces États venaient s’ajouter les dettes intérieures, celles de leurs collectivités locales, la sécurité sociale et de divers organismes, le tout formaient leurs dette publiques totales. Les États surtout les pays du reste du monde non émetteurs de monnaies internationales se retrouvaient à créer de la dette pour couvrir leurs déficits et assurer le « service de la dette », i.e. le paiement des intérêts et le remboursement du principal arrivant à échéance à l’Occident créancier.

 Dans les années 1990, il faut rappeler le retournement de l’histoire sur le problème des déficits et de la dette publique. La plupart des pays industrialisés (OCDE) avaient pour ordre du jour la réduction des déficits budgétaires. Tous les pays en développement y compris les pays avancés devaient réduire leurs dépenses publiques ; le blocage de l’économie mondiale par l’endettement mondial, l’éclatement du bloc Est qui a suivi à la fin des années 1980, la profonde dépression de l’Afrique, de l’Amérique du Sud, d’une partie de l’Asie.

Cette situation récessive du monde hors-Occident s’est à la fin soldée par une crise financière au Japon en 1990 et une double récession aux États-Unis et en Europe, entre 1992-1993. Tous ces facteurs récessifs ont introduit une nouvelle donne, un passage obligé pour une sortie de crise : un ajustement structurel planétaire dans les décennies qui ont suivi les deux chocs pétroliers.

L’Europe, dans la perspective d’une Union économique et monétaire, y était déjà engagée par le traité de Maastricht. Les pays européens devaient se conformer au critère d’un déficit ne dépassant pas 3% du PIB et d’une dette publique ne dépassant pas 60%. Ainsi, la rigueur budgétaire a pris le relais de la restriction monétaire.

 De leur côté, les Américains se sont également engagés sur la voie de l’orthodoxie budgétaire. L’objectif de retour à l’équilibre budgétaire a donné lieu à un excédent budgétaire en 2000. Quant aux pays en développement soumis à l’ajustement structurel, celui-ci apparaissait comme la meilleure voie de sortie du cercle vicieux de l’endettement qui risquait de les conduire à une diminution de l’indépendance dans la conduite de leur politique monétaire et financière.

 Une décennie et demie passa où l’Amérique vit son âge d’or avec la « Nouvelle économie », i.e. les valeurs technologiques (informatiques et télécommunications) qui ont constitué avec Internet une « troisième révolution industrielle ». Elles ont permis de créer des centaines de millions d’emplois aux États-Unis et dans le monde. La Chine vit aussi son âge d’or au cours des décennies 2000 et 2010, elle devient l’« atelier du monde » dans les microprocesseurs, l’automobile, le textile… comme naguère fut l’Amérique après le deuxième conflit mondial.

 L’Inde n’était pas en reste, elle devenait le premier producteur mondial de logiciels. Le doute était donc permis quant au comment l’Occident pourrait encore façonner le monde ; force de dire que la roue de l’Histoire était en train de tourner, le progrès s’étendant progressivement au monde émergeant. 

 C’est dans cette période de faste dans toutes les régions du monde que fit irruption la crise financière de 2008. Elle fut précédée, en 2007, par la crise immobilière (subprimes) aux États-Unis. La crise financière qui apparut au début de l’été 2008 fut brusque et dévastatrice ; ses conséquences étaient immédiates ; elle détruisit entre 2007 et 2008 selon des données occidentales quelques 25 000 milliards de dollars de capitalisations boursières dans le monde. D’autres données occidentales font état de 50 000 milliards de dollars. De chiffres extravagants qui équivaudraient à une destruction équivalente du PIB mondial. Comment pareil phénomène a-t-il pu se produire ? L’économie américaine s’est pratiquement arrêtée à l’été 2008.

 Le premier phénomène constaté est qu’une grande partie des liquidités internationales créées par l’Occident depuis l’annulation des déficits courants américains au début des années 1980 était allée s’investir dans les pays émergents surtout en Chine. La Chine s’étant convertie au socialisme de marché, de plus le très bas coût de main d’œuvre et l’ouverture de l’économie de la Chine, à l’époque de Deng Xiaoping, attiraient les investissements étrangers. Ce qui a fortement augmenté les investissements occidentaux en Chine, mais aussi en Inde et dans les autres pays émergents. Qui plus est ce ne sont pas seulement les liquidités internationales essentiellement occidentales mais aussi une grande partie de l’industrie occidentale qui s’est délocalisées en joint-ventures dans les pays en particulier asiatiques et sud-américains. Et cela est dû au fort coût de la main d’œuvre, en Occident (pays riches par rapport aux pays émergents et en développement). Et le faible coût de la main d’œuvre dans les pays d’Asie, phénomène qui a commencé dès les années 1950-1960. En Chine, à partir des années 1980, 1990 et 2000, c’est l’explosion de la croissance économique tant en capitaux (investissements) que le rush d’entreprises de production occidentales délocalisées.

Quant aux pays exportateurs de pétrole, ils ont accumulé des excédents commerciaux considérables. Il était évident que la résilience du système économique, financier et monétaire façonné par l’Europe et les États-Unis, depuis les Accords de Bretton Woods de 1944, ne pouvait tenir, les années des Trente Glorieuses ont été une croissance limite puisque les pays émergents d’Asie et d’Amérique du Sud étaient encore dans une phase préparatoire, et ce en regard de l’histoire.

 Cette situation unique dans l’histoire, ou plus simplement dit, le rattrapage par les pays émergents, qui ont survenus déjà dans les années 1970 et 1980, à savoir les pays surnommés les dragons asiatiques (Taïwan, Singapour, Corée du Sud, Hong Kong) et les tigres asiatiques (Malaisie, Thaïlande, Indonésie, Vietnam et Philippines) dont la croissance repose sur une économie extravertie qui se fonde sur les exportations et l’attraction d’investissements directs étrangers (IDE) des pays industrialisés.

A leur suite, viennent cette fois-ci les pays-mastodontes tels la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil auxquels s’est intégré, en 2011, un pays africain pour former la « boucle stratégique continentale émergente », l’Afrique du Sud. Cette alliance économique surnommée les pays du BRICS qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels veulent renforcer leur poids et mieux faire avancer leurs points de vue dans les négociations économiques internationales notamment au Groupe des 20, au FMI et à l'OMC.

Que peut-on de ce processus d’émergence de puissances économiques, successive au niveau mondial ? Qu’il relève d’un processus de progrès historique naturel pour le monde hors-Occident ; en clair, un pays riche qui arrive au summum de son progrès économique se retrouve astreint, par différents moyens historiques, comme par la richesse, ou la recherche de débouchés pour son économie, à diffuser (investissements et délocalisations) par sa puissance économique sur les autres qui n’ont pas atteint son niveau industrialisé et, ce faisant à les rehausser en termes de richesse.

Une « loi des vases communicants » non dite en économie qui, inévitable, s’impose entre les économies des pays riches et les pays émergents et en développement. Il peut arriver même une dépendance entre les pays riches pour un grand nombre de produits qui sont fabriqués dans les pays émergents et que ne fabriquent plus les pays riches par perte de compétitivité. Comme c’est le cas, aujourd’hui, ces produits fabriqués en Occident sont trop chers ; il est plus rentable de les importer de la Chine ou de l’Inde. Les vases communicants sont l’Occident et les pays émergents.

 Ce processus de rattrapage va, à partir de 2008, révéler un véritable gouffre-vérité entre l’Occident et les pays émergents, qui ne laissa pas d’autres alternatives aux États-Unis et à l’Europe qu’à créer massivement des liquidités internationales ; et cela a duré près d’une décennie entre 2001 et 2014. En fait, il y eut les deux premières phases historiques à l’aube de ce troisième millénaire. La première phase a duré de 2001 à 2008, la seconde de 2008 à 2014. Ces deux phases ne doivent pas être assimilées à des cycles économiques ou des cycles financiers ; elles peuvent avoir une accointance mais elles ne sont pas déterminantes parce qu’entre des événements qui relèvent du hasard mais, en fait, si on regarde la marche de l’histoire économique, on est forcé de dire que « la Nature a horreur d vide », et donc tout se tient en histoire. Le hasard n’apparaît que lorsqu’on se trouve confronté à l’incompréhension de ce qui arrive. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’événements qui relèvent du hasard, et réellement du hasard, mais dont certains ont un sens.

Et c’est le cas de la 1ère phase de l’histoire du XXIème siècle. Comment comprendre cette phase de l’histoire, une phase qui va trancher avec les phases passées du XXe siècle ? Elle commencera même à bouleverser l’ordre mondial, au triple plan politique, économique et géostratégique ? Tout a commencé en 2001, avec l’attentat du World Trade Center, le 11 septembre 2001. Les États-Unis se sont empressés d’attaquer les Talibans alors qu’ils étaient leurs alliés, dans les années1990. Dès 2002, les États-Unis s’en prennent à l’Irak ; pour des raisons d’armes de destructions massives qui, à la fin, s’avérèrent fausses, ils s’attaquent à l’Irak en 2003. Après la victoire américaine et l’occupation, les États-Unis font face à une guérilla qui ne laisse aucun répit aux forces américaines, en Irak. Au point que les médias occidentaux ont assimilé la guerre à la guerre du Vietnam.

Mais ce que l’on doit remarquer dans cette guerre, c’est qu’elle a été un événement d’une grande ampleur sur le plan économique mondial. En effet, la Banque centrale américaine, pour soutenir l’effort de guerre, inonda l’économie de liquidités monétaires, les déficits commerciaux et courants américains ont explosé, la dette publique américaine ne cessa de s’élever ; la situation économique aux États-Unis faisait tâche d’huile sur l’Europe.

Mais si l’économie américaine s’est envolée, après l’euphorie de la victoire en Irak, avec une forte hausse de la croissance bâtie sur la spéculation immobilière, ce sont surtout les pays émergents et les pays exportateurs de pétrole qui vont avoir la part belle dans cette guerre en Irak. En effet, leurs excédents commerciaux ont explosé, leurs richesses financières ont été multipliées par 10 pour certains par 15. Et c’est là l’incongruité de la situation, les pays occidentaux, bien qu’ils sont les seuls émetteurs de monnaies internationales, s’endettent lourdement alors que les pays émergents et exportateurs de pétrole s’enrichissent.

Évidemment, les États-Unis ne sont pas allés en guerre contre l’Afghanistan et l’Irak du fait de l’attentat du 11 septembre 2001, mais pour barrer la route à la Chine et à la Russie qui mène aux grands gisements de pétrole du Moyen-Orient. L’importance des gisements de pétrole et des ventes de pétrole par les pays de cette région, essentiellement arabes, les six pays monarchiques du Golfe sont tous sous la protection de parapluie nucléaire américain. Pourquoi ? La réponse est simple, elle vient de l’enjeu du « pétrodollar » ; tous les déficits américains financés par la « planche à billet » par la Banque centrale américaine (Fed) le doivent au pétrodollar. Si les pays arabes et de l’OPEP venaient à vendre leur pétrole en euro, en yen, en yuan, etc., c’est fini pour la superpuissance américaine. Il lui sera interdit de financer ses déficits commerciaux avec les pays du reste du monde à moins de créer une inflation aux États-Unis, et donc ruiner les ménages américain ; sur le plan mondial, elle provoquer une fuite de capitaux hors des États-Unis, entraînant un krach boursier à Wall Street.

Une situation extrêmement préjudiciable pour les États-Unis qui ne s’arrêtera pas à la seule superpuissance, les 28 pays de l’Eurozone seront aussi touchés, de même le Japon. Pourquoi ? La raison est que toutes les monnaies internationales, le dollar US, l’euro, le yen et la livre sterling sont liées sur les marchés monétaires. Si les États-Unis ne peuvent injecter massivement des liquidités en dollar pour financer leurs déficits, le pétrodollar étant absent ne leur servant pas de contreparties, il ne restera que l’or et les autres matières premières qui seraient insuffisants pour jouer de contreparties productives. Dès lors la crainte de l’inflation empêchera la Fed d’injecter massivement des liquidités. Les pays de l’Eurozone vont se calquer sur la politique monétaire américaine, et donc ils ne pourront pas aussi financer leurs déficits extérieurs.

Mais, comme « la Nature a horreur du vide », le monde entier a besoin de dollars US, d’euros, de yen et de livre sterling, du franc suisse, bref des monnaies occidentales. Le « pétrodollar » comme les autres monnaies occidentales qui sont aussi d’une certaine façon à ce Monsieur « pétrodollar » fait aussi, et c’est là l’incongruité de l’histoire, la guerre en Afghanistan et en Irak même sous faux drapeau était nécessaire pour le monde. Et peu importe que l’Occident s’endette et les pays émergents et exportateurs de pétrole (qui ont vu le prix de leur pétrole exploser du fait des déficits extérieurs US) s’enrichissent. Seule réconfort pour l’Occident, il s’endette en sa monnaie. 

Mais, en 2008, la situation se retourna totalement pour l’économie américaine. Le formidable mouvement spéculatif qui a touché l’immobilier aux États-Unis, et qui a commencé dès 2004 a pris fin en 2007 ; c’est la crise des subprimes (créances hypothécaires à risque) ; elle sera suivie par la crise financière. A l’été 2008, l’économie américaine s’arrêta pratiquement. C’est la fin de la première phase historique du XXIème siècle.

Mais cette crise n’arrêta pas l’Occident. Par ses monnaies internationales, l’Occident est le « maitre incontesté » du système économique et financier mondial, et bien entendu du commerce mondial. Là aussi l’ « incongruité » de l’histoire, si l’Occident n’injecte pas des liquidités pour réanimer son économie, forcément les économies des pays du reste du monde dépérissent. On comprend dès lors par le « maître incontesté » du monde, se pose aussi la question de la « responsabilité du monde » que l’Occident a vis-à-vis des pays du reste du monde.

Et comme l’armature du système financier et monétaire international dominé par l’Occident, qui reposait sur les quatre piliers qu’étaient le dollar US, l’euro, la livre sterling et le yen, devait repartir sur de nouvelles bases, rompre avec les méthodes monétaires classiques et procéder à des politiques monétaires massives, « extraordinaires », pour reconstituer le système financier et monétaire international, il faut le dire en perdition avec la double crise immobilière et financière, entre 2007 et 2008, aux États-Unis. Ce nouveau processus monétaire va encore combler les pays émergents et exportateurs de pétrole. Et toujours le pétrodollar dans la course de ce qu’on appelle les politiques monétaires non conventionnelles, en anglais, quantitative easing ou assouplissement monétaire. Les prix du pétrole vont fortement augmenter entre 2008 et l’été 2014.

C’est le début de la 2ème phase de l’histoire économique du XXIème siècle, qui durera la même avec la hausse des pétrodollars, i.e. 2008-2014. Donc, pour lutter contre la crise financière générées par l’immobilier et aussi par la guerre qu’ont menée les États-Unis au Moyen-Orient, en 2008, il n’y avait pas de solutions, sinon à « armer, bétonner » les piliers du système financier ; l’économie occidentale risquait de sombrer dans la plus grave crise économique de son histoire, avec des conséquences pour l’ensemble des pays du monde.

Cependant, une dépression du type des années 1930 ne pouvait resurgir, ne pouvait avoir une telle gravité comme elle l’a eue à l’époque et a préparé l’avènement de l’Allemagne hitlérienne. Le monde a beaucoup évolué depuis, la situation des années 1930 et la situation des années 2000 n’étaient pas la même. Deux-Tiers de l’humanité ne comptaient pas, ils étaient colonisés dans les années 1930 – le continent africain et une grande partie de l’Asie étaient totalement sous tutelle coloniale occidentale. Il n’existait pas un système financier performant entièrement automatisé et synchronisé entre les monnaies occidentales comme il l’était en 2008 ; la population mondiale en 1930 était de 2 milliards d’humains, en 2000, elle avait triplé ; le nombre de nations indépendantes était de 67 pays en 1930, en 2008, le nombre est passé à 193 pays.

On comprend dès lors pourquoi les Banques centrales des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la zone euro, du Japon, en parfaite concertation, ont injecté massivement des capitaux pour sauver leurs systèmes bancaires respectifs qui, interconnectés, ne formait en fait qu’un seul et même système, le « système économique, financier et monétaire international ». Que serait le monde si l’Occident avait rechigné et n’avait pas injecté massivement des liquidités et opéré comme en 1930, cela aurait été une catastrophe tant pour l’Occident que pour la planète entière.

Que ferait la Chine avec ses près de deux mille milliards de réserves de change en dollars, euros, livre sterling, yen… si le système financier international se fermait ? Précisément, l’Occident a bien réagi, il a été dans le sens de l’histoire. On peut même dire qu’à l’époque du plan de Paulson, le secrétaire d’État au trésor américain se démenait pour renflouer l’économie américaine, mais ce faisant, il renflouait l’économie des pays du reste du monde, donc l’économie mondiale. Et cela passait par des mesures d’urgence, précisément des plans de sauvetage, de relance et encore de soutien à la relance de leurs économies qui se sont opérés à coup d’injections monétaires massives qui étaient non seulement nécessaires pour les États-Unis et l’Europe mais dans l’intérêt du monde entier qui dépend de ces liquidités internationales.

Cela duré 6 ans pour la Fed des États-Unis entre 2008 et 2014, et plus pour les Banques centrales des pays de la zone euro, du Royaume-Uni et du Japon qui ont injecté des liquidités de QE non en « ligne droite », contrairement aux quantitative easing américains (QE), mais toujours en synchronisation avec les injections même différées avec les injections monétaires américaines. Le but principal de cette synchronisation monétaire entre Banques centrales occidentales était d’éviter des fluctuations erratiques des taux de change des monnaies occidentales. Ce qui aurait été extrêmement néfaste pour l’Occident et le reste du monde.

A l’époque, nombre d’économistes en Occident voyaient négativement les politiques monétaires appelées « assouplissement quantitatif non conventionnel ou Quantitative easing (QE) », opérant depuis 2008, comme de l’« argent gratuit » ; ils alertaient sur les effets inflationnistes qui allaient survenir. En fait, ils se trompaient sur toute la ligne. Ou que ces QE renforçaient la spéculation sur les marchés boursiers se trompaient encore, il faut le dire, la spéculation est inhérente à la nature humaine, tout humain cherche à faire des gains ; sans cette volonté de faire des gains pour se prémunir, et donc de placer, d’investir dans des projets, en Bourse et ailleurs, il n’y a pas d’économie.

D’autre part, ce sont les investisseurs qui supportent les risques, et sans risquer en Bourse, ils ne pouvaient faire des gains. Et puis le risque est partout, vous achetez un produit bon marché, et vous faîtes des bénéfices, et vous êtes appelé à acheter plus que vous stockez, vous n’êtes pas à l’abri si ce produit vient à perdre de la valeur.

 Quant à l’« argent gratuit » que les économistes ne cessent de souligner, qu’il le fut importe peu, pourquoi ? C’est l’Occident qui est le principal émetteur et détenteur des monnaies internationales, alimenter le commerce mondial en monnaies internationales passe par l’Occident. Si l’Occident menait des politiques monétaires restrictives, il ne ferait qu’étouffer l’économie mondiale qui a fortement décéléré avec la crise financière de 2008, et une grande partie de l’argent est partie en fumée du fait de la formidable spéculation dans l’immobilier aux États-Unis et en Europe. Une spéculation immobilière entre 2005 et 2008 qui a en réalité masqué une contraction de l’économie occidentale, la hausse de son endettement alors que les pays émergents et pays exportateurs de pétrole, c’est l’inverse, ils ont engrangés des excédents commerciaux faramineux.

 En procédant massivement à des QE, qui passe par la création monétaire et le rachat massif de la dette publique et privée (bons de Trésor et créances hypothécaires éligibles même à risque), l’Occident a dans un certain sens anticipé la création de richesses puisqu’il a permis de doper le commerce mondial par une hausse des échanges, la consommation aux États-Unis, en Europe et dans les pays du reste du monde. Et tout ce qui est nécessaire pour tous les pays dans l’accompagnement des entreprises productives, le déstockage, la relance de l’investissement, les dépenses budgétaires pour le fonctionnement des États, la couverture sociale dont la subsistance des ménages qui ont perdu leurs emplois, en particulier aux États-Unis. Le chômage aux États-Unis est passé de près de 4% en 2006 à 10% en 2009. Toutes ces mesures concourent à la paix sociale pour une grande partie du monde. Bien sûr les pays du monde et les pays extrêmement pauvres relèvent d’autres considérations économiques et politiques, à l’échelle mondiale.

Aussi, combien même l’Occident est pénalisé du fait de la perte de compétitivité face au faible coût de la main d’œuvre en Asie, il reste avec l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique solidaires sur le plan économique, financier et monétaire, à l’échelle mondiale. Et combien même que le système financier et monétaire international est dominé par l’Occident, tout dépend de l’urgence du moment de l’histoire et des mesures prises dues aux exigences de la conjoncture économique mondiale.

Comme d’ailleurs lors de l’irruption de la pandémie Covid-19, des liquidités massives dans le cadre des quantitative easing tant aux États-Unis qu’en Europe et au Japon. De mars 2020 à 2021, soit près de deux ans que l’économie mondiale a été irriguée et c’est ce qui a sauvé l’économie mondiale de la tourmente, certes il y a eu un fort ralentissement mais en 2021 a commencé la reprise économique mondiale.

Là encore, on peut se poser des questions sur la pandémie Covid-19 et son impact sur le plan économique mondial. Et là on entre dans la troisième et quatrième phase du XXIe siècle, respectivement 2014-2017, et 2017-2019, et c’est long à expliquer, elle demandera un développement ultérieur. Reste que la pandémie Covid-19 s’inscrit aussi historiquement dans une sixième phase économique mondiale ; elle rebattra les cartes économiques et financières mondiales. Elle obligera de nouveau les Banques centrales occidentales à injecter massivement des liquidités internationales, seul moyen de sauver les économies occidentales d’un désastre économique et sanitaire.

Un confinement pratiquement généralisé mettant en veille tous les secteurs économiques des États, une industrie pratiquement à l’arrêt a permis d’inverser la politique monétaire occidentale qui devenait de plus en restrictive même avec des taux d’intérêt très faibles. On verra dans une analyse ultérieure que la pandémie et la guerre en Ukraine ont fortement marqué l’économie occidentale, et ce faisant les économies des pays du reste du monde.

Peut-on dire qu’avec la hausse des taux d’intérêt directeur des Banques centrales occidentales que le monde, en 2023, va se diriger vers une récession économique mondiale ? Il est impératif de prendre conscience que la pandémie qui a constitué la cinquième phase historique et a duré de 2020 à 2022, la guerre en Ukraine qui est venue à sa suite, et constitue la sixième phase de ce XXIe siècle, 2022-2023 et cette phase n’est pas finie, que forcément une autre phase va survenir et constituerait la septième phase. Par conséquent, et là aussi il faut le répéter « la Nature a horreur du vide », tout dans la marche du monde est prédéterminée sauf que cette prédétermination n’est pas ressentie.

Pourtant, si on regarde l’existence humaine, elle est prédéterminée, de la naissance à la vieillesse. La marche de l’humanité, à l’instar, est aussi prédéterminée, elle passe par des stades historiques qui la réalisent et la transforment. Aussi peut-on se poser cette question dans cette sixième phase de l’histoire : « Est-ce la guerre en Ukraine qui se poursuit aujourd’hui et les mesures économiques et financières drastiques prises contre la Russie auxquelles il faut ajouter les politiques monétaires restrictives des Banques centrales occidentale qui vont donner un nouveau souffle et pas forcément négatif. »

On peut même se poser la question sur le phénomène inflationniste qui sévit aujourd’hui : « Qui l’a créé ? » N’est-ce pas que l’inflation est un phénomène monétaire, et, par conséquent, ce sont les Banques centrales occidentales avec les programmes massifs de QE, et donc de liquidités monétaires pour lutter contre la pandémie Covid-19 ? Pour la seule Banque centrale américaine, elle a créé pour 5500 milliards de dollars, en l’espace de deux ans (2020-2021). Pourtant, si on regarde bien les possibilités de création monétaires, avec les programmes QE dans les années 2008-2014, malgré des programmes massifs, l’inflation n’a pas beaucoup augmenté.

Est-ce que les États-Unis usent moins des pétrodollars comme contreparties productives parce qu’ils perdent avec les pays émergents et pays exportateurs de pétrole qui amassent des excédents commerciaux ? Et qu’ils préfèrent l’inflation à une forte hausse et durable du prix du pétrole, s’accommodant avec des cours du pétrole certes relativement élevés parce qu’il n’y a pas d’autres possibilités pour la création monétaire américains ex nihilo. Il est évident que le monde est aujourd’hui à un tournant de l’histoire. On comprend certes les intérêts occidentaux, et par là, le souci des Banques centrales occidentales, en particulier les plus imposantes sur le plan mondial, l’américaine, la Fed, et l’européenne, la BCE.

Surtout avec la domination de l’Occident qui est talonnée par la Chine, le renminbi ou le yuan chinois, monnaie du peuple, est devenu une monnaie internationale, depuis 2016 ; il est inclus dans le panier de monnaies qui détermine l’étalon monétaire du FMI, le DTS (Droits de tirage spéciaux. La Russie, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, exige dans la vente de son pétrole des roubles et non des dollars ou euros. Il est clair qu’un processus nouveau est engagé dans le monde. Qu’en sera-t-il de cette sixième phase, i.e. la guerre en Ukraine et les conséquences économiques et financières qui s’y rattachent par les politiques monétaires fortement restrictives des Banques centrales occidentales ? Et ce retournement de situation piloté par l’Occident est en train de se voir dans la chute des cours du pétrole, depuis mai 2022. Il se situe aujourd’hui pour e pétrole Brent entre 75 et 80 dollars.

La question se pose sur la domination occidentale sur le plan monétaire. S’ils sont de plus en plus distancés, sur le plan économique, par la chine et d’autres pays émergents, viendra un temps où le rattrapage va aussi s’opérer sur le plan financier et monétaire. Le monde va forcément s’acheminer vers deux systèmes monétaires internationaux tacitement acceptés par tous les pays du monde, y compris l’Occident. Pourquoi tacitement parce qu’il n’y a pas de solution internationale. Le système financier occidental qui domine aujourd’hui et cherche toujours à dominer et d’ailleurs toute la stratégie occidentale est de s’opposer au système financier des pays émergents qui commence à apparaître avec la guerre en Ukraine.

Par exemple, les pays d’Europe qui achetaient le pétrole et le gaz avec l’euro faisaient de l’Europe une puissance économique comparable à celle des États-Unis avec le pétrodollar. La Russie recevait les « pétroeuros » que la Banque centrale européenne (BCE) injectait en toute convenance pour régler les besoins énergétiques pour la zone euro. La BCE pouvait injecter massivement des liquidités, s’il le fallait, en cas de déficits commerciaux ; la zone euro présentait effectivement des déficits avec l’extérieur, et donc à partir de rien réglait les importations pétrolières en provenance de la Russie.

Avec le refus de la Russie des pétroeuros, et donc des euros, les pays de la zone euro forcément vont s’appauvrir puisqu’ils doivent acheter en dollars le pétrole et le gaz des États-Unis et du Moyen-Orient, d’Algérie. Et acheter en dollar signifie de s’accorder sur le plan monétaire avec les États-Unis. Ce qui passe inévitablement par la limitation de la planche à billet, à moins de créer impérativement l’inflation pour lutter contre les autres puissances émergentes.

C’est cette situation complexe qui s’annonce et on voit déjà avec la triade des pays du BRICS, la Russie, la Chine et l’Inde, qui s’organisent sur ce système monétaire international. Le septième stade historique du XXIe siècle sera certainement un stade plein de surprise. Il faut cependant que le sixième stade se termine, en clair que sera la guerre et l’après-guerre immédiate qui auront à jouer dans l’avenir du monde ? Et on peut, sans l’ombre d’un doute, dire que l’Occident a réellement besoin de la Russie. Sans la Russie, l’Occident face au monde qui évolue ne pourra pas tenir son cap ; il risque un long déclin tant dans l’économie productive que dans l’économie financière et monétaire. Pourquoi ? A la longue, il ne pourra pas s’opposer aux trois mastodontes, la Chine, la Russie et l’Inde, voire quatre avec le Brésil. Et l’influence qu’ils auront sur l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Sud et surtout sur l’Occident dont la voilure inévitablement baissera. Les lois de l’histoire dans l’émergence, le rattrapage et l’évolution toujours plus large du monde.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective


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10 réactions à cet article    


  • Attila Attila 3 avril 2023 13:15

    Il n’y aura peut-être pas de place pour les États-Unis dans le nouvel ordre mondial si la Russie et la Chine réussissent à réaliser leurs plans, écrit le Washington Times.

    "Si les deux puissances parviennent à leurs fins, non seulement les États-Unis ne seront pas à la tête de la table des négociations, mais ils n’auront même pas de place à son extrémité"

    L’article note que le retrait désordonné des États-Unis d’Afghanistan en 2021, en plus de la politique étrangère incertaine du président Joe Biden, était pour le dirigeant russe Vladimir Poutine un signe clair du déclin des États-Unis.

    "Le renforcement des relations entre la Russie et la Chine a déjà conduit Moscou à convertir jusqu’à 17 % de ses réserves de change en yuan", écrivent les journalistes.

    Selon eux, Pékin ressent également la faiblesse de Washington et offre son amitié aux États que les États-Unis ont précédemment rejetés. Ainsi, la Chine a trouvé des approches de l’Arabie saoudite, ajoutent-ils.

    La Russie et la Chine forment un nouvel ordre mondial dans lequel il n’y a pas de place pour les États-Unis.

    .


    • tashrin 3 avril 2023 14:18

      La réaction du monde lorsque l’OTAN a pris les adopté les sanctions contre la Russie sont de toute façon édifante

      Il ya quelques années encore, la majeure partie du monde aurait immédiatement pris position en faveur de l’OTAN. Là, à part les affidés habituels (dont nous... ô joie) ont répondu Ouais mais non...

      Les US et l’occident sont ruinés, en bout de course sur à peu pres tous les plans, après avoir usé et abusé de leur position dominante. La routourne va tourner !


      • Les banques américaines ont perdu près de 400 milliards de dollars en mars.

        Il s’agit là de la plus grande perte mensuelle des dépôts américains de toute l’histoire des États-Unis.


        • Le Japon rompt avec ses alliés américains et achète du pétrole russe à des prix supérieurs au plafond occidental (Wall Street Journal).


          • Pour les attardés d’AGV, rappel

            Eau contre pétrole ? Le plan secret de Macron !

            https://t.me/lemoutonenrag/22059


            • microf 3 avril 2023 19:03

              Je m´attendais á une avalanche des trolls contre cet article, peut-être qu´ils refléchissent encore á ce qu´ils vont dire, ou bien, ils ont accepté leur défaite face á la Russie.

              Il ya une vidéo á youtube du Président Poutine que je n´ai malheureusement pas téléchargée, il dit ceci : La Russie est patiente comme une poule qui pour avaler un tas de grains, les picore une á une PLOUC, PLOUC jusqu´á la dernière "

              Le Mozart de la politique á savoir le Président Poutine celui qui est á la politique ce qu´était Mozart á la musique á savoir un virtuose, va gagner cette guerre avec l´Occident sans avoir á déployer ses grands moyens, bravo.


              • Attila Attila 3 avril 2023 20:11

                @microf
                Nous ne sommes pas dans la tête de Poutine et ses ministres, mais c’est probablement la stratégie russe : démolir méthodiquement et sans se presser les armements que l’Otan peine à envoyer en Ukraine :
                « La Russie a décidé d’utiliser une tactique d’avancées lentes avec un double objectif : diminuer ses propres pertes et augmenter les dommages causés aux troupes de l’OTAN combattant sous le drapeau ukrainien. »
                « Poutine veut aller jusqu’au bout contre les structures atlantistes, c’est son objectif. S’il s’arrête maintenant, ce doit être dans des conditions suffisamment claires pour que le monde comprenne que l’OTAN a été vaincue »
                Poutine gère le timing pour que l’effondrement anglo-saxon n’entraîne pas le monde dans une guerre nucléaire

                .


              • Doume65 3 avril 2023 19:58

                En fait, pour l’instant, un non système se met en place, un joyeux bordel tout à fait sympathique.

                Mais si les nations qui cherchent à s’affranchir de la domination du dollar arrivent à s’entendre sur un panier de valeur permettant les échanges commerciaux d’une façon équilibrée, alors il dominera rapidement le système actuel. La transition sera courte en dehors de « l’occident collectif » qui sera contraint de l’adopter tôt ou tard, lorsque les pertes financières seront consommées.

                Cordialement.


                • AmonBra AmonBra 3 avril 2023 20:05

                  Merci @ l’auteur pour le partage.

                  Plus de 80% des dollars U$ en circulation ont été créés « ex nihilo » durant ces deux dernières années !

                  Il en est quasiment de même pour l’€uro, la £ivre britannique et le ¥en, pour ne citer que ces monnaies là.

                  De fait, l’Ôxydant ne sait plus produire massivement que de la monnaie de $inge, un armement couteux mais dépassé, en quantité limitée et néanmoins imposé de force à ses lèches-boules et, ceci occultant cela, surtout du mensonge et de la posture hollywoodienne a revendre.

                  Nul besoin d’être économiste pour comprendre que cela ne peut que finir très mal, les deux systèmes ne cohabiterons donc pas longtemps, russes et chinois se contentant de faire en sorte que cela se passe le moins catastrophiquement possible, afin de ne pas perturber outre mesure les équilibres socio-économiques, et l’avenir d’une humanité osant de plus en plus rejeter les prétendues valeurs occidentales. . .


                  • Germain de Colandon Germain de Colandon 4 avril 2023 11:54

                    « L’Amérique est pourrie, qu’elle aille à sa perte ! » (Clin d’oeil à Marguerite Duras)


                    https://le-drakkar-furibard.over-blog.com/2023/03/l-inde-flingue-le-dollar-americain.et-c-est-tant-mieux.html

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