La politique expliquée par le modèle de la coalescence des planètes
L’impuissance politique peut ruiner le moral de ceux désireux de s’engager et de voir enfin un changement. 7 Années de Macronisme, épargnons-nous l’évocation du passé avant l’élection de 2017 pour éviter de sombrer dans le Lexomil !
Pourtant, il importe d’avoir une vision et tentons de nous rendre un peu d’espoir.
Constituer un mouvement politique peut sembler une tâche impossible, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Pour un parti né d’une vague populaire, combien de groupuscules oubliés dans les arrières salles des cafés. Comment un tel taux d’échec est-il possible ?
Nous tenterons de l’expliquer avec le modèle le plus applicable en apparence : celui de la coalescence des planètes tel que la science l’explique aujourd’hui[1].
Au début vient le soleil et sa masse gravitique attire les poussières stellaires. Il se forme alors un disque d’accrétion qui s’accumulent et forment des sortes de grumeaux. Ceux-ci s’agrègent et petit à petit nait un planétoïde, il attirera à lui l’ensemble de la matière alentours.
Ce modèle constitue une excellente métaphore pour un parti politique :
Au début viennent des militants isolés, des idées, une colère face à un monde dénoncé pour ses torts, ses faiblesses et bien sur ses injustices. Nous en sommes là, des individus engagés, motivés par l’espoir d’une société meilleure[2] et une indignation profonde, occupés à se former, se cultiver qui constituent lentement un disque d’accrétion.
Lentement, des réseaux se constituent, des groupes apprennent à se connaître et se forgent dans les luttes. Alors, bien sûr le processus est long, mais pensez au temps nécessaire pour former une planète !
L’histoire a ses exigences, son rythme et malheureusement, celui-ci est plus lent que notre impatience. Rappelez-vous : il fallut un siècle pour passer de la monarchie 1789 à une république mal aimée, gueuse proclamée dans le sillage de la défaite de 1871, pourquoi nos combats devraient-ils êtres plus rapides ou plus faciles ?
Au contraire, nous sommes dans la même situation : Une planète géante existait déjà dans le système et attirait à elle toute la matière disponible. Autrefois la monarchie, aujourd’hui le mondialisme et le néolibéralisme.
Nous le maudissons, nous en pensons du mal, nous osons blasphémer contre lui et nos hurlements de rage se perdent dans l’ether de l’indifférence de la population plus préoccupée de maintenir son existence que de revendiquer et d’affronter le système. Les fins de mois difficiles sont souvent le tombeau des revendications au lieu d’en être l’aliment.
Admettons, seulement, comme la royauté en faillite avait échoué à rallier les éléments les plus brillants et s’enfonçait dans la dette et la médiocrité, le mondialisme affronte les mêmes tares.
Rappelez-vous, Rousseau fut pauvre, François-Marie Arouet fut un moment hébergé à la Bastille, il en sortira Voltaire.
Pouvons-nous prétendre être différents ? Bruno Lemaire et Emanuel Macron nous assurent toute la dette et la médiocrité nécessaires pour rendre la victoire certaine, mais cela ne rendra pas la voie moins étroite ou moins jonchée d’épines !
Selon Sun Tzu le gagnant dans une guerre est celui qui commet le moins d’erreur, le mondialisme pourvoit aux siennes et son raidissement dans la censure et la répression traduisent sa conscience de sa faiblesse et de ses échecs.
Seulement, il nous revient de continuer à former la relève de demain !
Avons-nous les hommes pour exercer ce pouvoir dont nous prétendons nous emparer ? Il existe moult talents individuels, des personnes brillantes dans leur domaine, mais soyons honnête, disposons-nous d’une phalange bien organisée capable d’œuvrer en équipe autour d’un programme commun ?
Non, nous devrons former l’avant-garde capable d’encadrer une fraction suffisante de la population pour enfin vaincre. Déjà, on assiste à des résultats éparts : Le mondialisme se réfugie dans la censure, car ses mensonges échouent. A peine nés, ils sont disséqués sur les réseaux sociaux démembrés, réduits en charpie avant même d’avoir vécu et leur durée de vie médiatique devient si courte que leur utilité se réduit.
Bien vite, par exemple, on a vu la prétention macroniste à avoir bien géré la France annihilée par une multitude de contres argumentaires née des 66 millions de procureurs dont se plaignait notre actuel enfant roi retranché en son palais pour échapper aux critiques et aux casseroles !
Victoires rassurantes, mais défensives ! Nous empêchons la géante d’absorber davantage, mais nous sommes toujours incapables de la briser. À nous de maintenir la pression pour accentuer les ruptures internes. Le père de Clémenceau, républicain fut déporté, son fils assista à la naissance de la république et il la dirigea dans sa vielliesse. La victoire prend du temps.
Déjà, on distingue des hommes comme Trump, Elon Musk, même un Bolloré en France, prennent plus ou moins leurs distances avec le système. Cela montre bien leur perception d’un navire en perdition qu’ils doivent quitter et leur volonté de concéder des aménagements à la marge pour, soyons sans illusion : Contrôler le changement et préserver l’essentiel !
Seulement, si faire le procès de l’ultra libéralisme, des idéologies plus ou moins nauséabondes de ces individus sinistres qui s’imaginent appartenir à une branche privilégiée de l’humanité est facile, le plus dur demeure à faire :
Avons-nous un programme ? Nous savons ce que nous refusons, certes, mais peut-on diriger avec un front du refus ? Oui, il est possible d’expédier les affaires courantes, de corriger des dysfonctionnements et dieu sait que cette simple activité suffirait à occuper un gouvernement pendant au moins une décennie.
Seulement, peut-on demander à une mère de risquer ses enfants dans une révolution pour un si maigre résultat ?
Le communisme, le nazisme même avaient une idéologie, une vision du monde où l’ensemble de l’humanité (Selon leur définition) progressait. Si le procès des morts du socialisme demeure à réaliser, reconnaissons que nombre de socialistes[3] sont morts avec un idéal noble et généreux au cœur.
Au nom de l’idéal qui vous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui !
Chantait Jean Ferrat
Au-delà de l’homme, peut-être certainement, la théorie communiste et socialiste possède ses tares et pour avoir rêvé l’homme plus vertueux qu’il ne l’est, elle a plongé des peuples entiers dans la tragédie.
Comme le disait Jean Ferrat auquel j’emprunte ce vers et cet héritage qu’il nous revient d’accepter comme un défi à relever :
C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente
Sans idole ou modèle, pas à pas, humblement
Voilà notre feuille de route tracée.
Instruire le procès du Marxisme est nécessaire, celui de l’utralibéralisme et du mondialisme est vital. Nous devrons briser les fausses idoles issues du passé et d’une mauvaise compréhension de l’histoire : La science, le marché…
Mais surtout, nous devons inventer, un ou des modèles,
Sans vérité tracée, sans lendemains qui chantent
Disait Jean Ferrat.
Chiche, peut-être de ce jaillissement naîtront non pas une planète unique, mais une famille, une série de monde différents que nous pourront proposer aux peuples.
Voilà le défit, le combat de notre temps, nous pouvons, comme Voltaire, comme Rousseau, comme ces milliers de fantassins du socialisme être les inventeurs du monde de demain.
Alors, si vous savons être à la hauteur du défi, les historiens de demain qui nous jugeront écriront nos noms au fronton des édifices élevés à la liberté des hommes !
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