« La famille Asada » : un superbe hommage du cinéma à la photographie
Inspiré par l’étonnant parcours du photographe japonais Masashi Asada, le film de Ryōta Nakano La famille Asada est une pure réussite...
Il est des films qui font du bien, incontestablement. Des « feel-good movies », disent les Américains. La famille Asada fait partie de ceux-là. Au point que, la lumière revenue dans les salles de cinéma, un franc sourire se mêle aux yeux embués par l’émotion des spectateurs les plus sensibles. En mettant en scène le parcours atypique du photographe Masashi Asada*, un peu à la manière du grand réalisateur Hirokazu Kore-Eda pour sa dimension humaniste et empathique, Ryōta Nakano nous invite à embarquer dans une histoire improbable bien qu’inspirée de faits réels allant du comique à la tragédie sur les pas d’un jeune homme indécis, en quête de son identité d’artiste. Orphelin de père à 6 ans, le réalisateur s’est toujours posé la question « C’est quoi une famille ? » Derrière sa caméra, il nous apporte une réponse aussi touchante que magnifique.
L’histoire débute véritablement au moment où le jeune Masashi, âgé de 12 ans, reçoit de son père en cadeau d’anniversaire un appareil photo Nikon F1. Dès lors, la famille de Masashi va peu à peu devenir le centre d’une surprenante aventure photographique où prendront place le rêve inabouti de son père d’être pompier, celui de sa mère d’être... une épouse de yakuza, et celui de son frère aîné de devenir pilote de Formule 1.
Empreint d’humour loufoque, de tendresse et de poésie, mais également chargé d’émotion dans les ruines de la région du Tōhoku, dévastée par le séisme du 11 mars 2011**, ce film rend un hommage aussi sincère qu’éloquent à la photographie, non seulement dans sa dimension artistique, mais également comme un précieux témoin de l’histoire des hommes et des évènements, petits et grands, qui marquent leur existence.
À cet égard, le mieux est d’écouter Masashi Asada dans un entretien relayé par le cinéma Caméo de Nancy (lien) :
« Moi qui ne pensais pas pouvoir aider avec la photo, une fois sur [les lieux dévastés], j’ai compris que je me trompais. Laver des photos souillées par la boue et les restituer à leurs propriétaires était un excellent moyen de se rendre utile et je me suis senti idiot de n'y avoir même pas pensé plus tôt. Alors que nous vivons entourés de nombreux objets qui nous sont chers, j'ai été surpris de voir que les photos étaient la première chose que les gens voulaient sauver. Et le fait d'avoir contribué à l'opération de nettoyage m'a permis de me reconnecter avec le véritable pouvoir des photos, car c'est à cet instant que j'ai compris que les véritables photos étaient les plus anodines, celles prises par un membre de la famille. »***
Outre la qualité du scénario et de la bande-son, le fim de Ryōta Nakano est servi par des acteurs de grand talent, aussi séduisants dans la drôlerie des scènes familiales que dans l’émotion de la quête des disparus. Un excellent moment de plaisir cinématographique !
La famille Asada : Bande-annonce.
* Masashi Asada a reçu en 2008 le prestigieux prix japonais Kimura Ihei pour son album La famille Asada (Asada-ke !)
** Le bilan de ce séisme, d’une magnitude de 9,1, s’est élevé à près de 20 000 morts et disparus.
*** 80 000 photos ont été retrouvées dans les décombres, 60 000 ont été restituées.
22 réactions à cet article
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désolé de polué ton article
Concernant la modération clandestine sur agoravox
l’article de Nicole Cheverney a atteint le score de + 90 – 86 = 4
et tout le monde a compris que des modérateurs anonymes ont
la préséance sur la grande majorité des modérateurs.
90 d’entre-nous avons donné notre accord pour la publication de ce texte
un seul modérateur inconnu à plus de pouvoir à lui seul que 90.
De nombreux modérateurs ont confirmé la mise en place d’un logiciel empêchant
automatiquement la parution des articles qui déplaisent aux modérateurs cachés.
De quels droits agissent-ils ainsi ?
Agoravox ne vous appartient pas, ce n’est pas votre terrain de jeu personnel.
Il est temps d’en parler !
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Bonjour, chapoutier
« De nombreux modérateurs ont confirmé la mise en place d’un logiciel empêchant
automatiquement la parution des articles qui déplaisent aux modérateurs cachés »
???
Je ne sais pas de quoi il s’agit. Et je ne vois pas comment ces personnes pourraient avoir eu l’existence d’un tel « logiciel ».
Cela dit, je regrette comme vous qu’un article de Nicole Cheverney n’ait pas été publié, cette auteure étant une bonne rédactrice de textes bien argumentés, que l’on soit d’accord ou pas avec les opinions qu’elle développe.
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@Fergus
il faut avoir de la m. dans les yeux ou la mauvaise foi chevillée dans la comprenette pour ne pas voir qu’un score de ÷86 en modé serait surréaliste sans truquage. -
@LOST on Earth
salut l’artiste
merci à chapoutier et toi de nous parler un peu de l’opacité de la modération
j’ai toujours trouvé bizarre que quel que soit le nnombre de votant ça finit toujours à +4
avox et ses lecteurs auraient beaucoup à gagner avec plus de transparence !!
cyrus et pangloss dénoncent tout ça depuis longtemps mais si vous aussi vous voulez plus de transparence ça va peut-être faire avancer un peu les chosesje me pose la même question que chapoutier
« De nombreux modérateurs ont confirmé la mise en place d’un logiciel empêchant
automatiquement la parution des articles qui déplaisent aux modérateurs cachés.
De quels droits agissent-ils ainsi ?
Agoravox ne vous appartient pas, ce n’est pas votre terrain de jeu personnel.
Il est temps d’en parler ! »
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@Francis, agnotologue
un score de plus 90 moins 86 serait surréaliste sans truquage
ps. mon logiciel transforme automatiquement + 90 — 86 en ÷86 -
@LOST on Earth
« En fait c’est l’administration du site qui décide »
c’est comme ça partout, non ?
quand j’étais au lycée, des élèves siégeaient au conseil de discipline, mais c’était le proviseur et le censeur qui décidaientnne parlons pas du « parlement »
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Bonjour, Francis, agnotologue
« il faut avoir de la m. dans les yeux ou la mauvaise foi chevillée dans la comprenette »
Inutile d’être agressif !
Personnellement, lorsque je modère des articles, je n’en connais que le score à un moment M. Et je n’ai pas constaté le phénomène évoqué, les articles en question étant lus la plupart du temps en début de processus ! -
Je note en outre que ce débat — vous n’êtes pas seul en cause — est hors-sujet. Ce qui devient une habitude. Il est vrai qu’il n’y a pas d’espace de débat en dehors des articles publiés, ce qui est dommage.
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@Fergus
’’Je note en outre que ce débat — vous n’êtes pas seul en cause — est hors-sujet.’’
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Remarque très malvenue de la part d’un auteur qui accepte quand il ne provoque pas lui-même les hors sujet par ses remarques elles-mêmes hors sujet et qui ont le don de faire râler les personnes sensibilisées. -
@ Francis, agnotologue
Vous ne manquez pas d’aplomb, vous qui êtes depuis fort longtemps un des piliers du hors-sujet, notamment en intervenant à tous propos sur la vaccination anti-covid.
En ce qui me concerne, même si cela m’arrive, il est très rare que je sois à l’origine d’un hors-sujet, ne vous en déplaise ! -
@Fergus
Quand je fais un Hors Sujet, ne vous en déplaise j’ai mes raisons.
Si vous n’aimez pas mes HS, n’y répondez pas, ce que vous faites pourtant clairement ici encore : vous nourrissez les HS comme d’autres nourrissent les trolls, sans même vous en rendre compte.Je m’en fous, mais là où je vous arrête c’est quand vous me sortez : ’’c’est pas moi c’est toi’’.
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Je l’ai vu.
C’est effectivement un film touchant et plein de poésie, avec quelques longueurs peut-être. Etonnant parfois, beaucoup de très bonnes idées.
J’ai trouvé très intéressante cette immersion dans la société japonaise avec cette tendance à la très forte retenue et à se saluer sans arrêt.
C’est vraiment une culture particulière, on sent qu’ils ont du mal à exprimer leurs sentiments.
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Bonjour, pipiou2
« J’ai trouvé très intéressante cette immersion dans la société japonaise »
Cet aspect du film m’a également très intéressé.« on sent qu’ils ont du mal à exprimer leurs sentiments »
Les Japonais sont réputés très pudiques dans l’expression de ces « sentiments ». Ce qui peut nous surprendre, nous européens qui sommes souvent plus extravertis. -
Merci pour cet article sur la modération. Bien qiue je ne sois pas modérateur, ca m’intéresse malgré tout.
Merci Fergus d’avoir ouvert ce débat sur la modération, c’est quand même mieux que ces articles d’enfumage comme par exemple un hommage du cinéma à la photographie qui nous éloignerait des énormes problèmes créés par nos gouvernants complétzmznt vendus à la cause ds mondialistes satanistes, pédophiles et assassins. .
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@troletbuse
Heureusement que tout le monde n’est pas aussi tétanisé par l’actualité au point de ne plus aller au cinéma -
@pipiou2
Et toi, le dernier film que t’as vu, comment c’était le titre de ce dessin animé ? -
Bonjour Fergus
"car c’est à cet instant que j’ai compris que les véritables photos étaient les plus anodines, celles prises par un membre de la famille. »*
Il est vrai que si le photographe professionnelle est capable de réaliser des images d’un qualité technique exceptionnelle, et que le photo-reporter reste absolument indispensable sur des zones de guerre (par exemple). La photo de famille, prise parfois par un proche disparu tient une place à part, cela tient à l’intime comme le sont les souvenirs.
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Bonjour, gruni
« cela tient à l’intime »
Effectivement. Et les photos sont souvent les témoins muets d’évènements pas forcément présents sur l’image, des repères temporels qui font ressurgir des souvenirs plus ou moins estompés. -
@grounichion
La photo de famille, prise parfois par un proche disparu
Mais a-t-il pris la photo de son vivant ? Faut le dire sinon ca pose un problème -
@Fergus
les photos sont souvent les témoins muetsMoi, je n’ai jamais vu de photos qui parlent
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Hey Fergus have you seen ? The movie you talked about once, The Night of the twelve, had got the fucking César. You were quite right on this stuff !
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Bonjour, Laconique
Comme en juillet dernier, je réaffirme en effet que La nuit du 12 est un excellent film de Dominik Moll, servi par des acteurs (Bouillon et Lanners) au sommet de leur art comme je l’avais indiqué à l’époque. Il ne m’étonne donc pas que ce film ait reçu 6 césars. Des récompenses méritées.
Cela dit, dommage que le très beau film En corps de Cédric Klapisch soit ressorti bredouille de cette distribution. Il méritait mieux.
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