L’utopie des égalités ?
Le Monde présente des Atlas dans beaucoup de domaines de la vie de tous les jours.
Cette fois, c'est l'Atlas des inégalités" dont il est question.
Préambule de cet "Atlas des inégalités" : L’égalité, une utopie nécessaire. "Economiques, sociales, culturelles, géographiques, politiques, les inégalités sont au cœur de toutes les sociétés. Cet atlas, riche de cartes, d’infographies et d’analyses originales met en lumière les différences de statut, de revenus, de patrimoine ; les discriminations liées au genre, à l’âge, à la couleur de la peau ; les distorsions de développement entre Nord et Sud... De la préhistoire à aujourd’hui, un voyage indispensable pour construire un monde équitable".
Parler des inégalités et des égalités entre les hommes sous forme d'Atlas, c'est toucher tous les endroits de la planète qui évolue en permanence en prenant un peu de recul dans le temps et dans l'espace.
Histoire
Platon désigne, déjà depuis très longtemps, le problème par l'amplitude des écarts de richesses.
Xénophon, lui, moins connu, pense que l'égalité est à la base d'une bonne pratique économique.
Le christianisme y voit une fraternité pour idéal quand toutes les hiérarchie sont abolies.
La féodalité apporte l'idée que l'inégalité fait loi et qu'elle serait naturelle.
Alors, il faut classer les gens, éliminer au besoin ceux qui ne le comprennent pas.
La colonisation a déséquilibré les sociétés.
L'esclavage a été une résultante autorisée pendant une époque
La révolution industrielle a conformisé comme une nécessité de déterminer qui était riche et qui était pauvre.
Le modèle soviétique du début du 20ème siècle a désiré créer une population qui bénéficie de l'égalité des chances mais en oubliant de déterminer qui restait réellement riche des autres travailleurs.
Le service militaire par la conscription a montré deux choses une unification des obligations et qu'il y a des dirigeants qui commandent mènent les soldats au front, auxquels il faut obéir à moins de rester objecteur de conscience en temps de paix et déserteur en temps de guerre. Les gradés, resteront en retrait avec des plans de bataille en comptant les morts qu'ils doivent équilibrer avec les vivants.
Actualité
Ce magazine Le Monde présente différents graphiques et statistiques comme début l'analyse de la situation dans le monde.
La démographie galopante dans certains pays pauvres a radicalisé la pauvreté avec l'impression que l'égalité ne sera jamais qu'une utopie alors que la richesse fait partie d'un patrimoine hyper-concentré.
Si on n'est pas quelque peu autodidacte à se lancer des études via des moyens d'apprentissage comme les MOOC, vu le prix des études supérieures qui augmente, c'est la stagnation de la pauvreté assurée avec la solidarité comme seul moyen de (sur)vivre.
Les exclus restent réservés aux petits métiers sans compétences et qualifications particulières apprises, suffisantes pour grimper dans la hiérarchie des pouvoirs comme le sont les caissières, les éboueurs, les dames de compagnie, les livreurs, etc.
Les patrimoines intellectuels et matériels se constituent souvent par les héritages entre générations.
Le développement d'une société
Dépend de l'accès au savoir qui se divise entre Nord et Sud de la planète.
... de l'âge des habitants
L'immigration est le résultat de recherches au mieux vivre
Du magazine "L'Atlas des civilisations", j'en avait écrit le billet "Civilisations anciennes. Ça vient et ça s'en va" et "Le mystère des civilisations disparues".
L'importance des migrations est très dépendante de l'âge d'une population autochtone.
Plus elle vieillit, plus il faudra intégrer de nouvelles forces de travail plus jeunes.
Les discriminations sont en définitive, impliquées par des principes et des dispositifs très simples et très naturels.
De "L'Atlas des migrations" j'en avais parlé dans "Migrer, pour vivre ou survivre ? (1) et (2).
Migrer vers des pays économiquement plus aisés passe par la volonté d'obtenir l'accès aux soins
et par l'accès à l'eau suivent le même chemin de la raréfaction en s'écartant des villes.
Le sexe reste une ségrégation naturelle. Souvent à cause de cette distinction sexuelle, au travail, l'homme continue à gagner plus qu'une femme pour la même fonction. Cela grève encore plus le pouvoir d'achat des femmes restées seules ou filles mères.
Avant l'évolution lente et récente, les jobs techniques et les 'Les profils STEM' ont été très longtemps réservés aux hommes tandis que les autres se limitaient au ménage et aux soins.
Le commerce se concrétise suite à la loi de l'offre et de la demande.
Seul la rareté garde son prix ou l'augmente même.
Quand un produit ou une fonction particulière d'un homme est en pénurie, son prix augmente. Inversement, s'il y a pléthore du même produit ou de la fonction d'un homme qui n'est plus actuelle et donc, moins demandée, son prix diminue.
La mobilité et les budgets accordés aux transports augmentent en générant plus d'occasion de trouver du travail dans les villes plutôt que dans les campagnes où beaucoup de travail agricole a été remplacé par des machines agricoles (cf "Manger hier, aujourd'hui et demain").
- Comment sortir de notre dépendance à la voiture ?
- La révolution vélo ?
- Demain, tous en transports en commun ?
L'écologie et le changement climatique se sont introduits dans les choix disponibles en opposant la fin du monde et des fins de mois.
Une démocratie avec la liberté d'expression pour une population ou une dictature qui règle tout drastiquement pour elle, ne donne pas les mêmes chances de réussir dans la vie (cf. La confrontation de deux idéologies).
Tout dépend en fait sur l'espérance de vivre ou de ne pas mourir
Le capitalisme américain construit sa richesse et ses bénéfices sur l'expertise des travailleurs et sur la quantité des produits à vendre mais pas sur la qualité qui serait contreproductive.
Le progrès, s'il en existe vraiment, dépend, désormais de l'accès au numérique.
Fin du 2ème et début du 21ème siècle, le numérique a commencé à grignoter les travaux anciens des hommes et a accéléré les exclusions entre ceux qui savent l'utiliser et les fastoches qui essayent de grimper dans la connaissance de la modernité et qui n'y arrivent pas.
Les métiers ont dû s'adapter aux nouvelles normes du numérique.
La totalité des emplois disponibles s'est lancé dans le paradigme du numérique et des horizons plus mathématiques et moins analogiques des émotions. Tout y a évolué de plus en plus vite. On ne calcule plus en microsecondes mais en nanosecondes.
Les emplois de la sorte, arrivés au sommet, sont entrés dans une saturation progressive et ont dû éclater vers des buts plus explicits et plus précis.
Aujourd'hui, l'Intelligence artificielle a pris le relais avec l'espoir que les qBits du quantique oublient la dichotomie du 0 et 1, deviennent l'un ou l'autre en alternatifs pour aller plus vite.
"L’ère de l’IA a commencé" et est confrontée a "L'Intelligence Naturelle qui revient".
L'intelligence artificielle ne touche plus seulement les professions manuelles de ceux qu'on appelle "ouvriers en col bleu", mais aussi ceux qui pratiquent des professions libérales que l'on appelle "intellos en col blanc".
Mercredi, au sujet de l'intelligence artificielle, il en était question au HS 28' qui revenait aux étapes.
2023 a été une année charnière pour l’intelligence artificielle et par ChatGPT. Les révolutions successives du numérique bouleversent nos savoirs et nos certitudes.
Le 9 décembre 2023, après trois jours de négociations, les États membres de l’Union européenne ont trouvé un accord sur les règles régissant les systèmes d’IA par "Artificial Intelligence Act". Alors, faut-il avoir peur de l'avenir ? Aurélie Jean, scientifique et entrepreneuse spécialisée dans les algorithmes, la modélisation mathématique et la simulation numérique, fondatrice de la société In Silico Veritas, autrice de l’ouvrage "De l’autre côté de la machine". Comment, demain, distinguer le vrai du faux ? est devenu la question principale.
L’essayiste et magistrat Raphaël Doan avait utiliser l'intelligence artificielle son essais historiques "Si Rome n’avait pas chuté" pour changer les événements de l’histoire.
Cela me rappelle mes trois billets d'uchronie de 2007 que j'avais écrit sans IA et que j'avais appelé "L'Alterologie" (1), (2) et (3).
La conclusion serait qu'il faudra surmonter les peurs, rester en accord avec soi-même, construire des ponts, garder le goût des choses simples et savoir s'élever face à l'adversité que l'on montre dans les dystopies.
Entre et Dorothée chanta dans l'album "Allô allô Monsieur l’ordinateur" avec quatre singles extraits
Une prémonition de ChatGPT
Ce que je peux affirmer, c'est qu'il faudra "La créativité de l'artiste" dans l'avenir.
Réflexions du Miroir
Pas question de ne pas parler de Thomas Piquetty et de son livre "Capital et idéologie". Il le résume par l'histoire économique, sociale, intellectuelle et politique avec les systèmes de justification, de justice et de structuration en traversant les âges de l'esclavage, du postcolonial et de l'hypercapitalisation. Les inégalités vont de 33% en Europe, augmentent en Chine, en Russie, aux Etats Unis, en Inde, au Brésil, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud et arrive à un maximum au Qatar à 68%.
Les achats des produits de consommation passent à la réutilisation, à le seconde main et la location plutôt que dans l'achat neuf.
En 2023, les achats de luxe ont enrichi ceux qui en produisent. C'est dire que l'argent existe toujours mais il a changé de propriétaire "Toutes griffes dehors".
Après le "culte de la richesse", il fallait bien parler de comment la construire cette richesse bien souvent dans l'inégalité des revenus.
Sortir de l'obsession de la croissance et de la décroissance, c'est aussi sortir de l'obsession de la rentabilité à tout prix se retrouve dans "Sacré croissance".
La tendance actuelle est de grandir toujours plus comme mot d'ordre. Grandir de pouvoir et d'influence par l'instruction.
Nous sommes passés du minitel de proximité à l'échelle mondiale d'internet.
Résultat des courses : les sociétés de téléphonie gagne de l'or en barre. Elles ont dépersonnalisé par la masse de ses habitants et créé des individualismes. Toutes les activités, sans beaucoup se déplacer, donnent accès à tout. Concentrées et centralisées pour rentabiliser. Y vivre est évidemment plus cher à assumer. Les autorités privées ou publiques sont rémunérées en fonction du nombres de leurs administrés. Les navetteurs du matin et du soir se sont entassés sur les routes. Internet a permis de travailler à partir de n'importe où en "Home sweet work" et les campagnes ont, du coup, repris plus de la valeur. La période du COVID a accentué le problème de l'éloignement. La confiance a été perdue envers les autres et a pris le chemin inverse puisqu'on ne sait plus à qui on a affaire sur les réseaux sociaux sans avoir l'interlocuteur en face de soi. Il faut tout contrôler à distance avec des "crash tests". La solidarité, elle, s'oublie dans le transfert dans la virtualité.
On aime ou on déteste. "C'est un choix de vie", répond-on pour justifier ou invalider votre manière d'être.
Etre né quelque part, ne sera pas comme être né ailleurs dans une autre partie du monde.
Pour l'humour du geste
Les bonnes et les mauvaises envies sont créées par l'influence de la pub et par les prix.
Les soldes d'hiver ont commencé ce mercredi.
L'humour quand on regarde les gens venus pour faire des affaires lors des soldes, est loin d'être triste.
En 2008, j'écrivais Sketches en soldes
En 2022, Blocages soldés.
En ce début 2024, il parait que les stocks à liquider avant l'arrivée des collection du printemps sont très importants. C'est qu'il prennent de la place, ces petites choses d'un passé relativement récent. Cela va de 20% à 70% de réduction.
Toujours le problème de l'argent qu'il faut réguler pour vendre coûte que coûte au "juste" prix pour les vendeurs et au prix le plus bas pour l'acheteur.
Mon journal personnel me permet de remonter le temps et de voir ce qui a changé ou non. Je rassemble ici après 19 ans de ce journal avec une question à multiple à tiroir dans lequel on peut rire ou pleurer suivant son caractère :
Faut-il revenir à la "Très chère austérité" à chercher "Les stratégies différentes des intelligences" pour obtenir "Tout pour rien ou rien pour tout, "au nom de Darwin', entre un "Est ostalgique" et une "Westalgie du péril en rose et bleu" par la "Fusion ou scission dans la gestion humaine", dans un "New deal entre privé et public", quand on "Vit au-dessus de ses moyens" ?
On nait différent, on vit différemment et on meurt avec la distinction des moyens.
Revenons au titre, atteindre l'égalité entre les hommes est-elle une utopie ?
Son côté positif est de créer la diversité et la complémentarité dans le monde.
Cette année 2024 est à des tournants multiples.
Il ne faut pas avoir peur du changement, mais il s'agit de le choisir en fonction de ce qui correspond le mieux à chacun d'entre nous sans se laisser manipuler par les influenceurs. Un dernier mot pour "L'esprit de famille" qui au premier jour du reste de notre vie risque d'être complètement différent du début. L'histoire de Alain Delon n'est qu'un exemple parmi d'autres.
The Last Town - une ville contre la Silicon Valley
La résistance est en marche, s'organise à East Palo Alto pour faire entendre leur voix. Héritiers d’une longue tradition militante, ils font front commun face aux géants du numérique et aux promoteurs immobiliers qui entendent redévelopper toute une partie de la ville en menaçant d'expulsion les habitants les plus modestes.
(2/3) - Les sirènes de la tech
Ce documentaire montre deux manières de vivre.
J'ai posé la question à ChatGPT "Que pensez-vous de l'utopie des égalités ? "
"La notion d'utopie des égalités peut être interprétée de différentes manières en fonction du contexte dans lequel elle est discutée. Fondamentalement, l'idée d'égalité, souvent liée à des notions de justice sociale et de droits égaux pour tous, est un objectif louable. Cependant, la réalisation complète et totale de l'égalité dans tous les aspects de la vie peut être considérée comme utopique dans la mesure où elle peut être difficile, voire impossible, à atteindre dans la pratique. L'égalité peut être envisagée sous divers angles, tels que l'égalité des chances, l'égalité économique, l'égalité des genres, etc. Alors que beaucoup s'accordent sur le principe fondamental de l'égalité, les opinions divergent sur la manière de la mettre en œuvre et sur les résultats réalistes. Certains considèrent que la quête de l'égalité est un moteur essentiel de progrès social, tandis que d'autres peuvent craindre que la poursuite d'une égalité absolue puisse entraîner des problèmes pratiques ou des conflits idéologiques. Il est important de reconnaître que la recherche de l'égalité est souvent un processus évolutif et que les sociétés tendent à progresser graduellement vers des formes plus équitables d'organisation sociale. Les discussions sur l'utopie des égalités soulèvent des questions complexes sur la nature humaine, la justice sociale et la conception idéale de la société. En fin de compte, la manière dont on perçoit cette utopie dépend souvent de ses valeurs personnelles, de ses croyances et de son point de vue sur la société".
Cette réponse est dépendante de la personnalité de chacun.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Allusion
21 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON