Journal d’un BAC+5 SDF #22
Lundi 20 mai 2024
Troisième semaine au camping. Je ne m’y habitue toujours pas. Aucun mail ni pour un job ni pour un logement. Bon il n’est encore que 10h30 un lundi matin, tout peut encore arriver, même une bonne nouvelle. N’est-ce pas, hein ?
13h Je me demandais ce qu’était ce brouhaha insupportable. Une machine à laver comme l’autre jour ? Ah non, c’est le convoi des militaires qui repartent. Mon dieu, ils ont une heure de retard sur l’horaire le plus laxiste possible. Ca ne fait pas très militaire tout ça hein !
Le calme avant la tempête ? Il ne se passe tellement rien aujourd’hui que ça en devient inquiétant. Mais le râleur professionnel qui s’est abonné à mes journaux va tout de même en profiter pour dire que c’est nul. Qu’il y ait de la consistance ou pas, c’est d’la merde, et il ne peut plus s’empêcher de venir se rouler dedans, qu’elle soit dure, molle ou presque liquide. Finalement ce gosse n’est pas si difficile. Meuh non, je ne vais pas le bloquer, il a sans doute une vie pire que la mienne pour venir encore et encore scarifier son âme et vomir sa bile. Alors si mes journaux servent au moins d’exutoire pour ce petit frustré, c’est déjà ça. Si vous le croisez, faites lui un câlin. Il a juste besoin d’un peu d’amour, hein mon bichon abandonné !
Bon… 18h32, je suppose que je n’aurais pas plus de mails aujourd’hui.
Eeeeh le rageux d’AgoraVox a effacé des commentaires ou bien s’est fait ban ? C’est vrai que ses appels au suicide sont d’un mauvais goût exquis. Il a l’air de se comporter comme un adolescent.
Haiku de Patchwork Mental #3
Journée fatigante ?
Rossez vos voisins chiants.
Vous voilà fringant !
(NB : Ceci ne constitue aucun cas un appel à la haine ni à la violence, ce n’est qu’un essai poétique nul et de mauvais goût par un blasé de la vie. Merci de votre compréhension.)
Voilà ce que je craignais l’autre jour, les portes de l’enfer se sont refermées à 19h30 aujourd’hui, en plein repas, alors que j’avais une fourchette à la main ! J’ai toutefois réussi à me contrôler et ne pas sursauter. J’ai ainsi évité l’horreur de tenir mon propre œil droit au bout d’une pointe.
Ce commentaire a été auto-censuré. Désolé.
Ahl C’est l’heure ! Venez tout le monde, c’est LE moment à ne pas manquer de la journée. Allez, allez ! Vous allez rater le début ! Hop hop hop ! Pensez à vider votre vessie avant de venir et munissez-vous de quoi grignoter et glouglouter pour cette soirée de folie !
Mais que se passe-t-il ? Ils chuchotent…
Me serais-je trompé de ptits vieux ?
Ouf…
Ils s’en vont, j’échappe ainsi à l’émission allemande ! Merci mon Dieu.
Ca tonne méchamment, je vais essayer de rejoindre ma tente avant l’orage...
11 réactions à cet article
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Dorinel et moi # 003
Chez nous, Dorinel est chargé de la chasse. C’est lui qui ramène à la maison des souris toujours vivantes (au grand effroi de ma femme qui craint à juste titre de retrouver des souris évadées dans son salon), des jeunes oiseaux aux plumes ensanglantées, plus rarement de petits rats, des lézards verts etc.
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Ce n’est pas très original je le sais, mais c’est son air très sérieux qui me fait sourire lorsqu’il rapporte ses proies, joue avec et les dévore juste devant la porte d’entrée.
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Je ne sais pas comment font les chats non domestiqués. Les chats qui vivent avec les familles humaines proviennent tous d’une espèce sauvage (mais pas nécessairement très sauvage) d’Afrique saharienne, le chat de Lybie. On trouve aussu des chats plus ou moins domesticables en Amérique du Sud, certaines espèces encore plus petite que ce que nous connaissons. Dans le passé on utilisait souvent d’autres types de petits mammifères carnassiers comme la Genette, des Belettes ou d’autres. Les gens n’en élèvent plus, parce que ce sont des bêtes intéressantes mais... puantes. Les chats sauvages européens, vivent dans les arbres comme leurs cousins les Lynx, et sont rarement visibles.
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Les chats dans nos villages sont très libres, mais rarement bien nourris. Mes voisins considèrent qu’ils n’ont qu’à chasser, et les laisseraient crever de faim quand il y a peu de gibier. Moi j’ai remarqué qu’un chat bien nourri tue au moins autant qu’un chat maigre, c’est juste son instinct de chasseur qui le mène. Il faut voir mon Dorinel en arrêt pendant des heures devant un trou dans la terre, ou sursauter au moindre grattement.
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Bien sûr ils tuent des petites bêtes, des oiseaux etc. Mais ils ne vont pas très loin des maisons, car c’est eux qui risquent alors de se faire tuer par les chiens errants, les renards et aussi les voitures. Nous avons eu et avons encore toutes sortes d’oiseaux au jardin, et les chats ne semblent pas affecter les populations, sauf à proximité des habitations.La chatte de mon voisin Adi a été mordue à la langue, c’est le vétérinaire qui me l’a montré. Probablement un rat plus fort ou plus souple que les autres. C’est la vie, on n’est pas dans le monde des Bisounours.
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Ce que les vétérinaires et les connaisseurs appellent « Chat europeen », c’est le chat de gouttière, tigre, avec un M sur le front
Il est lui aussi issu d’une lignee originaire du moyen orient
L’espèce sauvage endemique d’Europe est en voie d’extinction, c’est le chat forestier, appelé aussi chat sauvage, trapu, puissant, avec des pattes arrières plus développées que celles de ses cousins les chats domestiques qu’il ne fréquente pas, et il ne se croise pas avec eux, alors que rien ne s’y oppose, la vérification ayant été faite,
Sa queue est annelée et sa tete est affublee de sortes de bafoués qui ne le rendent pas très élégant
Il n’est pas candidat à l’apprivoisement, et encore moins à l’adoption
Il considère les hommes comme dangereux et ne leur fait aucune confiance ce qui le rend d’autant plus difficile à obsrever, effectivement, que cette méfiance s’accompagné des capacités à passer inaperçu par ses proies : silence, absence d’odeur’ camouflage, souplesse et rapidité
J’en ai photographie un en 2002
Il se chauffait au soleil dans une clairière encombrée des arbres casses de la tempête de 2000
Il a disparu des qu’il m’à entendu, mais J ai eu le temps de prendre la photo, pas très bonne d’ailleurs, dommage
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@Sirius
Quelle chance vous avez eu !
Moi je vais souvent seul dans les bois, j’ai rencontré toutes sortes de bêtes sauvages, mais encore jamais un chat sauvage (européen). Ni un lynx, d’ailleurs.
Pourtant les naturalistes disent qu’ils ne sont pas si rares dans les forêts roumaines. En France je ne sais plus, il y a tellement de gens qui ont peur de tout et demandent l’extermination de ce qui existe encore... -
@xana
en France, tous les territoires, à l’exception de la haute montagne, sont quadrillés par un réseau routier dense
les lynx ont besoin d’un énorme territoire pour peu d’individus qui vivent isolés et ils ont été décim&s par la circulation en traversant les routes : le drnier a été tué par une voiture au col du Donon, dans les Vosages, et les tentatives de réintroduction ont été des échecs
ils ne vivent pas en gaute montagne, ce ne sont pas des onces (panthère des neiges)
les reportages que l’ai vus sur la forêt roumaine (abimée mais encore existante) laissent penser que les zones forestières sont moins aménagées qu’en France où la forêt primaire a été domestiquée depuis belle lurette
le chat forestier est moins exigeant que le lynx, mais ses ressources diminuent proportionnellement à la mise en place d’essences qui stérilisent le sol etaffame la faune et des coupes blanches de plus en plus fréquentes -
Mon chat, trouvé tout jeune dans mon terrain, mourant de faim et de froid, a maintenant trois ans et est resté assez petit, malgré sa vivacité il n’attaque que très rarement les oiseaux.
Par contre, il attaque les chiens (pas les gros) qui passent sur la route, en sautant la clôture et les fait fuir.
Une mentalité de propriétaire ?
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@pasglop
C’est très intéressant de constater les différences individuelles dans une même espèce, et les chats sont un très bon sujet. Familiers et faciles à observer.
Ils sont individualistes, c’est le moins qu’on puisse en dire, et ils ont des quantités de comportement personnels plutôt surprenants.
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J’ai eu un chat (un beau tigré) qui était capable de se rendre malade en mangeant des quantités phénoménales de petits dés de betteraves rouges ! (Bonjour les séances de nettoyage des locaux).
Ce même chat aimait aussi passionnément l’odeur de l’olivier. La nuit, après des soirées entre amis où on mangeait des olives à l’apéritif, il nous empêchait de dormir en fouillant dans la poubelle pour sucer les noyaux, et il grimpait souvent dans un placard... parce qu’il y avait là un vieux mortier en bois d’olivier qu’il aimait lécher !
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Je raconterai un jour les rivalités incessantes de nos chats avec ceux du voisinnage, leurs alliances provisoires ou définitives. Ca vaut bi !en l’Iliade d’Homère !
Et encore, de meilleurs observateurs que moi pourraient aussi vous dire comment ils sont capables de s’allier avec un chien contre d’autres matous. Et je ne parle pas ici des histoires de chattes, on en ferait des romans... -
@xana
J’avais une chatte qui devenait hystérique quand j’ouvrais un bocal d’olives tout comme quand elle sentait des crevettes, il fallait lui en donner une tout de suite !
Elle réclamait aussi des haricots verts bouillis, c’était une autre de ses folies.
Elle était par ailleurs asociales et dangereuse (y compris pour les humains) en dépit de mes tentatives. Elle se précipitait sur les chiens quelle que soit leur taille, les poils du dos tout droits, les oreilles couchées en feulant. Aucun n’a jamais osé la défier.
Elle était un amour avec moi. Elle est morte vieille...
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@xana
« Ils sont individualistes, c’est le moins qu’on puisse en dire »
certes, ils ne sont pas grégaires comme les ovins et ne vivent pas en meutes hiérarchisées comme les loups et les hommes, mais ce sont des mammifèress, et ils ont besoin d’un minimum de vie sociale pour laquelle le « maitre » est souvent un ersatz de compagnon : pourquoi croyez-vous qu’ils ronronnent quand on les caresse ?
j’avais deux chats, un mâle et une femelle de la même portée que j’ai recueillis après qu’ils aient été trouvés abandonnés dans une trou de mur de grange, affamés et couverts de vermine, par une fillette dont le père avait décidé de les noyer si elle ne trouvait pas rapidement un bon samaritain
ces deux chats (que j’avais fait stériliser) formaient un vrai couple, se chamaillaient, dormaient souvent l’un contre l’autre, interchangeaient souvent leurs gamelles et venaient me chercher quand ils ne voyaient plus l’autre, par exemple quand il était enfermé dans une pièce par inadvertance, pour que je le retrouve ou le délivre.
le mâle est mort il y a six mois, à l’âge de dix-sept ans
le et la femelle le cherche toujours
elle continue à venir me chercher pour que je fasse quelque chosse : elle me regarde et renifle partout, marche devant et se retourne pour vérifier que je la suis, c’est triste
les chats sont individualistes mais pas aociaux
simplement, ils n’aiment pas être commandés, ils sont un peu comme des enfants caractériels qui sont capables du meilleur pour faire plaisir à condition de ne pas se sentir obligé, et agressifs si on veut les forcer
et, comme les enfants, ils ne veulent pas savoir d’où vient la nourritue qu’ils ne se procurent pas eux-mêmes -
@xana
Je ne dirais pas exactement individualiste.
Pour tous ceux que j’ai eu, une caractéristique commune : le territoire.
Limité dans l’espace et quadrillé suivant des parcours intangibles, le simple fait de l’obliger à dévier de sa « piste » le met en danger et il se met à courir pour rallier un point où il se sent à l’abri.
Le comportement : du semi-sauvage qu’on met des mois à mettre en confiance, au chat-chien qui me suit sur le trottoir quand je vais mettre une lettre à la poste mais n’y va jamais seul (dommage), s’allonge de tout son long sur le clavier d’un air de défi s’il veut quelque-chose et me saute sur le dos toutes griffes dehors en se plaquant derrière un rang de framboisiers et en y retournant aussitôt.
Toutes les interprétations sont possibles, mais on tombe tout de suite dans l’anthropomorphisme, ce dont le chat se fout éperduement. -
Pour autant, les autres « races » de chat domestique ne seraient que les fruits de la sélection par les hommes à partir d’une unique origine, le chat de Lybie.
Je n’en suis évidemment pas absolument sûr, mais depuis « L’origine des espèces » nous savons tous comment l’homme a obtenu des « races » de pigeons très différentes à partir d’une seule espèce, le pigeon griset. Observation connue mais popularisée par Charles Darwin vers 1850...
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Heu, désolé, c’est moi Xana, est-ce moi que tu appelles « le rageux » ?
Non, je ne suis pas « rageux », mais quand je lis quelque chose de minable, je n’ai pas peur de le dire. Et quand je lis ce que tu dis de toi-même, de ton acceptation abjecte et de ton absence de révolte, je te conseille de te jeter à l’eau. Par ce que c’est effectivement ce que je pense.
Est ce un tort de dire ce que je pense ?
Bien sûr j’aimerais lire que tu as enfin décidé de réagir et que tu vas, je ne sais pas, peut-être te lever et partir à l’aventure, essayer de te rendre utile, t’engager dans une lutte difficile et affronter le mauvais sort au lieu de te plaindre chaque jour de tes petits malheurs.
Mais je ne suis ni ton père ni ton grand frère, c’est à toi et à toi seul de te prendre en main. Si tu ne le fais pas tu ne récolteras que mon mépris.
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Je pirate tes fils sur ce site pour parler de mes chats.
Mes chats, comme toutes les bêtes, affrontent chaque jour leur destin, sans gémir ni se plaindre. Chez moi ils pourraient se laisser vivre, parce que je les protège, mais ils préfèrent partir chaque jour sur les chemins et y courir le risque d’une mauvaise rencontre avec le renard ou une troupe de chiens hargneux. Un jour ou l’autre ils se feront avoir, mais en attendant ils vivent.
Ils n’ont pas le centième de tes atouts mais eux au moins ont du courage. Quand je les regarde je suis fier d’eux. Mais pourrais-je être fier de toi ?
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