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Accueil du site > Tribune Libre > J’ai rendez-vous avec vous...

J’ai rendez-vous avec vous...

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Un rendez-vous qui comble un amoureux... un rendez-vous avec celle qu'on aime plus que tout : tel est le thème de cette chanson célèbre de Georges Brassens...

 

Dans le premier couplet, c'est "Monseigneur l'astre solaire" qui est mis en concurrence avec l'amoureuse... La personnification du soleil, l'emploi de la périphrase et le titre de noblesse lui donnent une importance évidente... 

Et, pourtant, l'amoureux ne s'en soucie guère : ce titre ronflant ne l'impressionne pas, comme le suggère bien l'expression familière : "j'm'en fous".

 

Peu lui importe d'être privé du feu solaire, ses préférences vont à la lumière des yeux de son amoureuse.

Voilà un bel hommage adressé au regard de la jeune femme, une jolie façon de souligner l'éclat de ses yeux.

Et le refrain vient souligner toute l'importance du rendez-vous amoureux :

"Tout le restant m'indiffère
J'ai rendez-vous avec vous"

 

Dans le deuxième couplet, apparaît un autre personnage qui s'enfle aussi de son rôle, et de ses prérogatives, comme l'indique l'expression : "Monsieur mon propriétaire"... puisqu'il est prêt à chasser son locataire, mais l'amoureux n'en a cure... 

C'est la "robe à froufrous" de la jeune femme qui devient alors sa "demeure".

Evidemment, on note une progression coquine dans les idées : il ne s'agit plus seulement d'admirer les yeux de l'amoureuse, mais de s'abriter sous sa robe...

 

Encore un autre personnage avec "Madame ma gargotière" qui use de son pouvoir pour chasser l'amoureux de sa table, ce qui permet encore de ménager une malicieuse progression : le poète pourra, à la place, se rassasier d'un autre menu : "la chair du cou" de la jeune femme...

 

Enfin, dans le dernier couplet, une autre instance est convoquée : "sa majesté financière", encore une appellation pompeuse... et c'est alors le coeur de la jeune femme qui devient un trésor inestimable : "une fortune" ! C'est alors l'amour qui est présenté comme l'essentiel.

On retrouve dans cette chanson un Brassens dédaigneux des biens matériels : Brassens refusait le luxe, l’argent étant fait pour être redistribué.

 

La mélodie enjouée, pleine d'entrain vient souligner le bonheur de l'amoureux comblé par le rendez-vous à venir.

 

On aime la simplicité du texte qui se présente comme un discours direct, avec l'emploi du présent, l'alternance de la première et de la deuxième personne.

On aime la progression malicieuse de cette déclaration d'amour...

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/georges-brassens/paroles-j-ai-rendez-vous-avec-vous

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2023/02/j-ai-rendez-vous-avec-vous.html

 

Vidéo :


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14 réactions à cet article    


  • Brutus paparazzo 15 février 2023 15:44

    Oui, mais : est-ce qu’il va se la faire, la gozesse ?


    • Clocel Clocel 15 février 2023 17:41

      @paparazzo

      Que d’investissements et de condescendance pour juste fourrer des boyaux ! smiley


    • SilentArrow 16 février 2023 03:25

      @paparazzo
       

      Oui, mais : est-ce qu’il va se la faire, la gozesse ?

      Non, il a changé d’avis.

    • Lynwec 15 février 2023 15:58

      Rendez-vous, ça rime avec Moscou (petit clin d’œil légèrement provocateur pour que rosemar retombe sur ses pattes)...(ou dans ses errements épistolaires ?)

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