Ion Antonescu : le dictateur roumain au service du IIIe Reich
Le maréchal Ion Antonescu, souvent comparé à Philippe Pétain, a dirigé la Roumanie d'une main de fer de 1940 à 1944. Son régime autoritaire a été marqué par la persécution des juifs et des Roms, ainsi que par de graves violations des droits de l'homme. Cette période tragique continue de hanter la mémoire collective roumaine.
L'ascension d'un dictateur
Ion Antonescu, figure marquante et controversée de l'histoire roumaine, a vu son destin se lier indissolublement à celui de son pays durant une période particulièrement trouble. Issu d'un milieu militaire, il gravit rapidement les échelons de l'armée, ses qualités de stratège et son autorité naturelle en faisant une figure respectée. Profitant du climat de tension et d'instabilité qui régnait en Roumanie à la fin des années 1930, il s'est imposé comme un homme fort, capable de restaurer l'ordre et de faire face aux défis internes et externes. Son ascension a été facilitée par le soutien du roi Carol II, qui voyait en lui un rempart efficace contre les menaces communistes et nazies. Il fut ministre de la Guerre du 28 décembre 1937 au 30 mars 1938.
En septembre 1940, dans un contexte marqué par la perte de territoires et la montée des nationalismes, Ion Antonescu s'empare du pouvoir lors d'un coup d'État. Le roi Carol II le nomme président du Conseil des ministres le 5 septembre 1040. Il est contraint d'abdiquer en faveur de son jeune fils, dès le lendemain.. S'appuyant sur la Garde de Fer, un mouvement fasciste radical, Antonescu instaure un régime autoritaire qui met fin à la démocratie parlementaire. Les libertés individuelles sont restreintes, la presse est muselée et les opposants politiques sont réprimés. Cette prise de pouvoir marque le début d'une période sombre pour la Roumanie, où les droits de l'homme seront bafoués et où le pays sera entraîné dans une guerre aux côtés des puissances de l'Axe.
La Roumanie sous le joug nazi : un génocide méconnu
Le régime d'Antonescu, étroitement lié au Troisième Reich, s'est rendu complice de l'un des plus grands crimes contre l'humanité. La Roumanie, sous ses ordres, a participé très activement à la "Solution finale" mise en œuvre par les nazis. Plus de 300 000 Juifs et des millers de Roms ont été victimes de massacres, de déportations et de conditions de vie inhumaines. Les pogroms, comme celui de Iași en 1941 qui fit plus de 10 000 victimes, ont été orchestrés avec la complicité des autorités roumaines, qui ont ainsi démontré leur volonté déterminée d'exterminer elles-mêmes les populations juives et roms., le plus souvent avec la participation active de civils roumains.
La politique d'extermination menée par le régime du "Pétain à la roumaine" s'inscrivait dans une logique raciste et antisémite. Les juifs et les Roms ont été systématiquement privés de leurs droits, spoliés de leurs biens et enfermés dans des ghettos. Les témoignages des survivants révèlent l'horreur des atrocités commises, témoignant d'une volonté délibérée d'anéantir ces populations. La Roumanie d'Antonescu est ainsi devenue un acteur majeur de l'Holocauste, laissant une trace indélébile dans l'histoire.
Néanmoins, le candidat pro-russe d'extrême droite, Călin Georgescu, arrivé en tête du premier tour de l'élection présentielle en Roumanie, le 24 novembre 2024, qui a été annulé par la Cour constitutionnelle pour suspicions d'ingérence russe en sa faveur, a régulièrement déclaré qu'il considérait Ion Antonescu comme un "héros national".
La chute d'un dictateur
Le règne tyrannique d'Ion Antonescu prit fin brutalement le 23 août 1944. Face à l'avancée des armées soviétiques et à la pression internationale, le jeune roi Michel Ier, jusque-là écarté du pouvoir, organisa un coup d'État. Cette action audacieuse permit de renverser le régime pro-nazi et de rallier la Roumanie au camp des Alliés. Antonescu fut arrêté et fusillé le 1er juin 1946, après avoir été jugé et reconnu coupable de crimes "contre la paix, contre le peuple roumain, les peuples de la Russie soviétique, les juifs, les Roms et autres crimes de guerre".
Toutefois, la chute du dictateur ne marqua pas la fin des souffrances du peuple roumain. Les séquelles du régime pro-nazi pesèrent longtemps sur le pays. Les crimes commis sous son autorité, notamment le génocide des juifs et des Roms, laissèrent des cicatrices profondes. La reconstruction de la Roumanie s'avéra être un processus complexe, marqué par les tensions politiques et les influences étrangères, en particulier soviétiques.
Quant au courageux et héroïque roi Michel Ier, malgré son rôle crucial dans la libération du pays, il dut faire face à de nombreux défis pour tenter d'instaurer une véritable démocratie, avant d’être chassé définitivement du pouvoir par les communistes le 30 décembre 1947, bien qu'ayant été décoré de l'ordre soviétique de la Victoire par Joseph Staline. Il rend son dernier souffle en Suisse le 5 décembre 2017, à l'âge de 96 ans.
48 réactions à cet article
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Je remercie l’auteur/modérateur qui m’a laissé ce message, lorsque mon article était en phase de modération. Même si les commentaires sont anonymes, je sais qui est mon détracteur, antisémite et homophobe, qui me laisse régulièrement des avis d’une stupidité confondante. Il m’a bien fait rire, comme d’habitude !
Je l’invite à prendre connaissance de la définition du mot « révisionnisme » : Remise en question de faits appartenant à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, tendant à nier ou à minimiser le génocide des Juifs par les nazis.
Date
Article / Commentaire
9 décembre 2024 à 09h06min
Ion Antonescu : le dictateur roumain au service du IIIe Reich
Agoravox est devenue un tribune pour révisionnistes ...
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« La Roumanie, sous ses ordres, a participé très activement à la »Solution finale« mise en œuvre par les nazis. Plus de 300 000 Juifs et des millers de Roms ont été victimes de massacres, de déportations et de conditions de vie inhumaines. Les pogroms, comme celui de Iași en 1941 qui fit plus de 10 000 victimes, ont été orchestrés avec la complicité des autorités roumaines »
Je ne vois pas le rapport avec le Maréchal Pétain, pourriez-vous citer un seul massacre ou progrom de juifs en France entre 1940 et 1944 ?
Par contre il y a eu 1400 villes françaises bombardées qui ont tué 80 000 civils et détruit 2 millions de logements, sans tuer quasiment un seul soldat allemand.
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@Et hop !
Antonescu et Pétain ont bel et bien un point commun : la collaboration active avec l’Allemagne nazie. Je n’ai pas inventé cette expression de « Pétain roumain ». C’était son surnom lorsqu’il dirigeait la Roumanie : Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1944, il est chef du gouvernement roumain avec les titres, officiel de « chef de l’État du royaume de Roumanie » et officieux, mais couramment employés, de Conducător (« guide ») et de « Pétain roumain ».
Je connais le bilan humain des bombardements alliés sur la France, tout comme celui sur l’Allemagne (600 000 victimes) où l’aviation alliée ne visait pas non plus que les militaires.
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Et ? Quand un pays est vaincu, c’est le vainqueur qui fait la loi non ? Avec inévitablement des « collaborateurs », qui obéissent, font ce qu’ils peuvent ou font du zèle. Et puis aussi des rebelles, souvent écrasé, ou parfois, comme en France, qui ont fini par libérer le pays.Antonescu et Pétain ont bel et bien un point commun : la collaboration active avec l’Allemagne nazie.
Je sais que vous vous réfugiez dans l’histoire pour fuir le présent et choisir des gentils et des méchants, comme un gamin choisit ses figurines pour se raconter des histoires. Cela n’enseigne pas les réalités.Des juifs aussi ont collaboré, le saviez-vous ? Informez-vous sur l’UGIF, qui a fourni à la kommandantur des listes de juifs étrangers à rafler, pour préserver les juifs Français. Lisez « Des juifs dans la collaboration, l’UGIF », de Maurice Rajfus. C’est sûr, c’est touchy, même Wikipédia ne veut pas s’y pencher. Mais c’est préfacé par Pierre Vidal-Naquet, alors si c’est lui, difficile de dire que le livre de Rajfus n’est qu’un ramassis de mensonges. Ils sont juifs tous les deux d’ailleurs, l’auteur comme le préfacier, bien plus utiles que tous les sionistes qui ne font qu’encenser tous les massacres du boucher d’Israël.
Ah oui : Pétain il est méchant, Mitterrand qui a pris ses repas à Latché avec son pote René Bousquet, l’organisateur de la rafle du Vel d’Hiv est Un Grand Président. Bah...
Quand l’histoire sert à justifier son idéologie, c’est là que les pires horreurs se produisent. Alors qu’elle enseigne la comédie humaine, toutes les impostures et à être un peu plus humble avec ses idéologies. -
@Enki
le livre de Rajsfus est trouvable sur internet, gratuit en format PDF -
Je n’ai trouvé aucune trace de ce surnom de Pétain roumain, il est possible que vous ayez confondu avec le général français Victor Pétin ... par contre j’ai lu qu’Antonescu admirait « le maréchal » ...
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@Enki
Je ne porte aucun jugement sur Pétain. La justice et l’histoire l’ont déjà fait. L’histoire ne se limite pas au passé : elle éclaire notre présent et façonne notre avenir.
Pétain et Antonescu avaient d’autres points commmuns : l’antisémitisme, la carrière militaire et le même grade (qui, en France est une dignité), un poste de ministre de la Guerre dans les années 1930 et une condamnation à mort après la Seconde Guerre mondiale.
Ensuite, il serait faux d’affirmer que le régime de Vichy a atteint le même degré d’horreur que celui d’Antonescu. Aucun Français n’a été impliqué dans un pogrom. Pétain n’a recontré Adolf Hitler qu’une seule fois, contrairement à Antonescu qui le voyait très régulièrement.
Enfin, la France compte plus de 4 200 Justes parmi les nations, ce qui est considérable. Sans oublier les résistants qui se sont sacrifiés pour ne pas faire sombrer le pays dans l’inhumanité.
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@Gérard Luçon
Vous faites vos recherches à l’aide d’un Minitel ?
- « s’allie avec l’Allemagne nazie sous l’autorité du maréchal Ion Antonescu, un « Pétain roumain », et se rend coupable durant l’opération Barbarossa, sur le front de l’Est, de crimes de guerres et de génocide comme à Odessa en octobre 1941 ». https://www.profession-spectacle.com/peu-mimporte-si-lhistoire-nous-considere-comme-des-barbares-la-roumanie-face-a-son-passe-pro-nazi/
- « Considéré comme proche de l’ancien roi Carol II, le régime d’Antonescu (le Pétain roumain) l’assigne à résidence. Il est réintégré dans ses droits le 1er septembre 1944, mais mis en réserve. Il vit alors à Rășinari (1314 rue Popilor), puis arrêté le 20 avril 1953 par les organes de sécurité de Bucarest et transféré le 3 mars 1954 à la prison de Sighetu Marmației, où il est détenu pendant plusieurs années ». https://www.mairie-civrieux01.fr/images/VIE-CULTURELLE/Sibiu_dans_la_guerre.pdf
- « après le coup d’État de septembre 1940 qui met au pouvoir l’« État national-légionnaire » dirigé par la Garde de fer et le maréchal Antonescu (auto-proclamé le « Pétain roumain »), la Wehrmacht est « invitée » à occuper ce qui restait de la Roumanie en octobre 1940 et de nouveaux groupes de maquisards se forment à mesure que les réquisitions se multiplient ; ». https://www.wikiwand.com/fr/articles/R%C3%A9sistance_en_Roumanie_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale
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@Gérard Luçon
Maurice Rajsfus : merci d’avoir corrigé mon erreurhttps://jugurtha.noblogs.org/files/2018/06/Maurice-Rajsfus-Des-juifs-dans-la-collaboration.pdf
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Que voulez-vous que je vous dise ?
Vous vous contentez des sujets à la mode avec lesquels vous sortez votre pot de colle pour amalgamer avec des évènements historiques. C’est n’importe quoi et ça ne sert à rien.L’histoire dans 20 ans, si elle existe encore, retiendra les boucheries israëliennes de Netanyahou, déjà condamné par la CPI, rappelons le, tandis que vous nous sortez des antisémitismes, shoa, Hitler et autres dictateurs du passé faits avec des époques qui n’ont rien de pareilles au réalités d’aujourd’hui.
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@Enki
L’histoire ne se limite pas au passé : elle éclaire notre présent et façonne notre avenir.
La CPI n’a jamais condamné le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il s’agit d’un mandat d’arrêt qui a été lancé à la suite d’une plainte de l’Afrique du Sud et quelques autres pays. Direz vous que Vladimir Poutine a été condamné par la CPI pour crimes de guerre, alors qu’il est également sous le coup d’un mandat d’arrêt ? Je ne pense pas. La CPI, l’ONU et autes « machins » inutiles, c’est vraiment quand ça vous arrange...
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Pas besoin je parle couramment roumain ... donc j’ai accès aux informations « locales » ainsi qu’aux livres en langue roumaine ! Et au lieu de vous entêter, trouvez moi un texte en roumain écrit par un roumain et parlant de Pétain roumain ...Concernant la 1ère guerre mondiale ce sont les mémoires du Général Berthelot qui sont très intéressantes ...
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@Gérard Luçon
Et dix balles et un Mars, avec ça ? Depuis quand vous me donnez des ordres ? C’est dingue !
J’ai aussi vécu en Roumanie et mon fils y est né. Vous pensez être le seul à connaître ce pays ?
Bonne journée.
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
atunci vorbim în limba Româna ... o sa ma distrez, papagalule !!! -
@Gérard Luçon
J’ai trouvé des références à Pétain sur des sites roumains ou moldaves...
- « II renversé et remplacé par le « Pétain roumain » Antonescu, la Roumanie, en juin 1941, récupère pour encore quatre ans la Moldavie « Bessarabie », mais c’est désormais une autre Roumanie, devenue fasciste, qui déporte Juifs et Tziganes en Podolie ukrainienne, où près de 100.000 d’entre eux mourront de froid, de faim et de typhus (sources : Moses Rosen et Parti Rrôma). La paix d’avant 1939 n’est plus qu’un lointain souvenir ». A la page 96 : https://dialogica.asm.md/arhivarevistei/Dialogica/Dialogica_02-2019.pdf
- « Pot spune acesta – cu atât mai mult – cã dintru început – de la vârsta de 7,ani am fost împotriva dictaturii militare a maresalului Antonescu, un Pétain român care nãdãjduia cã Hitler îi va rãsplãti tãrii o aliantã credincioasã puterilor Axei ». https://www.observatorul.com/Default.asp?action=articleviewdetail&ID=24606
Il y a d’autres mentions de « Pétain roumain » en langue roumaine et même hongroise sur le web. Bonne recherche.
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@Gérard Luçon
Tout le monde comprendra tes insultes qui sont inqualifiables ! Et tu prétends avoir travaillé dans l’humanitaire ? Tu n’as même pas une once d’humanité !
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J’ai bloqué ce grossier personnage. Je ne tolère pas les insultes (le message a été modéré à ma demande), surtout lorsqu’elles concernent mon fils qui est décédé à 25 ans. Je peux supporter beaucoup de choses mais il a vraiment été trop loin !
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a/s du pogrom de Iasi, l’armée et la police ont été très actives ... le nombre de morts reste difficile à chiffrer, entre 4.000 et 15.000 pour une ville de 100.000 Hab. peuplée à 50% de juifs
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concernant Regele Mihai, j’étais en Roumanie au moment où le convoi funéraire a emmené son corps de Bucarest à Curtea de Arges, une foule énorme était le long de la voie ferrée, impressionnant ...
Une chose peu connue : quand Antonescu a annoncé au Roi qu’il déclarait la guerre à l’URSS, le roi lui a répondu « sa nu treceti Nistru’ » (ne franchissez pas le Dniestr) .. Antonescu ne l’a pas écouté, on connait la suite ...
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Parler des juifs de Roumanie sans se référer à l’histoire et en se limitant au XXème siècle laisse à penser qu’avant le nazisme la « judéophobie » n’existait pas .... il y a un livre « Chestiunea Evreiasca » (Mihai Eminescu) qui retrace l’histoire de ces juifs à partir de la Russie tsariste, où on eu lieu les 1ers pogrom, et comment ils ont été traités en Europe ... édifiant mais aucun éditeur français n’a accepté de le traduire !
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@Gérard Luçon
Qui a dit que l’antisémitisme ne se limitait qu’au XXe siècle ? C’est un fléau qui existe depuis des millers d’années.
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Aujourd’hui on peut (si, si) dire que l’antisémitisme, qui n’était que de l’antijuivisme, ce qui n’a rien à voir, est remplacé par l’antisionisme car les sionistes sont presque les seuls antisémites de nos jours. Soyons PRÉCIS. Il faut toujours employé le mot adéquat. -
@babelouest
J’ai écrit un article sur l’antisionisme qui, pour moi, est un outil au service de l’antisémitisme : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-antisionisme-un-outil-au-service-257773
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@babelouest
Euh.... il faut toujours employer le mot adéquat ! -
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Antisémitisme, ou antijuivisme ? -
@babelouest
Peu importe car les deux mots ont la même signification.
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia,
Bon sujet historique.
J’ai ajouté sa référence dans un commentaire de mon vieux billet « L’Est dans tous ses états » de 2009.
J’ai connu la Roumanie en tant que touriste sur la côte de la Mer Noire.
Jamais été jusqu’à Bucarest.
Beaucoup de choses ont-elles changé depuis mon article et ma visite à Mamaia ?
Démocratie ou oligarchie ?
A la suite de mon billet « L’Est ostalgique ? » j’ai dialogué pendant quelques mois avec la Roumaine, Nina Georgescu.
Elle semblait regretter la passé. Il faut dire que le passage de l’Est à l’Ouest est un véritable gap quand on passe du zoo à la jungle comme le chante Ferrat -
@Réflexions du Miroir
Bonjour. Je vous remercie pour votre commentaire. Vous êtes l’un de mes auteurs préférés sur AgoraVox, avec Sylvain.
J’ai bien aimé votre blog et votre billet « L’Est nostalgique ». J’ai vécu en Roumanie pour des raisons professionnelles, pendant quelques années. J’ai également adopté mon fils unique dans ce pays. Hélas, il est décédé alors qu’il n’avait que 25 ans, des suites d’un infarctus du myocarde. C’est toujours une grand blessure qui n’arrive toujours pas à se refermer, malgré des années de consultation chez un psychiatre et une psychologue.
J’habitais à Bucurest, une ville qui n’a pas beaucoup de charme et qui ressemble aux constructions soviétiques tristes et qui vieillissent très mal. Ce n’est pas une ville qui a le charme de Sibiu ou de Mamaia. De plus, les habitants de Bucarest sont assez tristes en général. Il y a beaucoup trop de pauvreté.
En théorie, la Roumanie est une démocratie mais c’est loin d’être le cas dans la réalité : corruption, népotisme, atteinte aux droits de l’homme pour certaines minorités, etc.
Je comprends votre amie. C’est également ce que m’ont dit de nombreux Roumains qui regrettaient le passé. Il y avait moins de liberté mais la vie était beaucoup plus facile, d’après eux. J’avais visité la Roumanie en 1988, alors qu’elle était encore dirigée par le couple Ceausescu. J’avais été impressionné par le culte de la personnalité autour de celui-ci mais les gens semblaient beaucoup moins stressés qu’aujourd’hui. Ils se contentaient de ce qu’ils avaient, même si c’était peu. Il y a des gens qui n’ont même pas de quoi vivre désormais, même le minimum.
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@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Justement, PAS DU TOUT !
Les sémites, ce sont ceux au sud-ouest de l’Asie et même un peu en Europe, qui de tout temps ont utilisé les langues sémitiques, comme l’araméen, l’arabe, le syriaque, le maltais......
Les originaires de l’Europe de l’Est sont peut-être des juifs, mais EN AUCUN CAS des sémites. -
@babelouest
La construction du terme ’’antisémitisme’’ au 19 siècle a peut-être été basée sur une racine inappropriée, mais le terme a toujours et exclusivement désigné l’aversion à l’égard des juifs. -
@Eric F
Eh bien rien à faire, je ne suis pas d’accord, car cela apporte (exprès ?) une ambiguïté non recommandable et inutile. Le français est une langue suffisamment riche pour être précise, fiable et aux mots non contestables. -
@babelouest
’’Le français est une langue suffisamment riche pour être précise, fiable et aux mots non contestables.’’
— >
Sauf erreur de ma part, le vocabulaire anglais est plus vaste que le français. En revanche, la grammaire anglaise est plus pauvre et source de répétitions. Un vice que l’on retrouve dans les traductions bêtes.
C’est surtout par sa grammaire que le français est précis. Quant aux mots seuls, j’aime citer Lewis Carroll : « Lorsque j’utilise un mot, déclara Humpty Dumpty avec gravité, il signifie exactement ce que j’ai décidé qu’il signifierait, ni plus ni moins. Mais le problème, dit Alice, c’est de savoir si tu peux faire en sorte que les mots signifient des choses différentes. Le problème, dit Humpty Dumpty, est de savoir qui commande, c’est tout ! »
Beaucoup d’avocats dans les pays anglo-saxons. Qui commande = celui qui a le plus de sous. -
@babelouest
Ne soyez pas plus royaliste que le roi... @Eric F a tout à fait raison. Comme lui, je l’ai rappelé à de nombreuses reprises dans les commentaires de mes articles. Après, libre à vous de ne pas nous croire. Je sais que cela ne va pas changer nos vies.
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@babelouest
Un mot n’est pas défini par son étymologie, mais par l’usage qu’on en fait. Et depuis le début, le mot antisémitisme a désigné le rejet des juifs et non des sémites en général.
Ce mot a été mal construit, l’Académie française n’a pas fait son boulot, c’est tout. -
@SilentArrow
Il m’est arrivé de réprimander l’Académie....
Et le 3 février 2018 j’avais aidé une amie à organiser à Paris une réunion entre associations de la langue française. Donc, « plus royaliste que le roi » ? J’assume. -
@babelouest
Précisons là encore : « associations de DÉFENSE de la langue française ». Une quinzaine ont pu se déplacer, de toute la France.
Des associations ? J’avais tenté de les recenser, mais il peut en manquer....
https://ti1ca.com/cc9xa7yq-associations-dans-le-monde-pour-la-defense-de-la-langue-francaise-associations-dans-le-monde-pour-la-defense-de-la-langue-francaise.pdf.html -
@SilentArrow
Si justement, un mot est à 95% défini par son étymologie ! Même si parfois il peut y avoir des sens connexes. -
@babelouest
Voici deux phrases aux contenus étymologiques identiques et pourtant ayant des significations pratiquement opposées :
Le Coran est un livre sacré.
Le Coran est un sacré livre.L’étymologie apporte un éclairage important sur les mots, mais ne permet pas d’en dégager le sens avec certitude.
C’est mon avis mais je ne suis pas linguiste et je peux me tromper. -
@SilentArrow
Ah, mais la place des mots a beaucoup d’importance, du moins en français. Et quand j’ai pris la peine de formuler une proposition de nouvelle constitution, cela m’a pris 14 ans car j’ai pesé les mots, et leur place dans les phrases.... -
@babelouest
Ah, mais la place des mots a beaucoup d’importance
C’est bien ce que j’essaye de dire. Un linguiste qui trouverait les deux phrases ci-dessus dans 1000 ans et qui n’aurait aucune autre référence du français ne pourrait pas faire la différence entre elles rien qu’avec l’étymologie.
Et il n’y a aucune règle qui dit que quand on inverse l’ordre des mots, on obtient un sens pratiquement opposé.
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extrait « le candidat pro-russe d’extrême droite, Călin Georgescu, arrivé en tête du premier tour de l’élection présentielle en Roumanie, le 24 novembre 2024, qui a été annulé par la Cour constitutionnelle pour suspicions d’ingérence russe en sa faveur, a régulièrement déclaré qu’il considérait Ion Antonescu comme un »héros national« . »
Georgescu est chrétien orthodoxe pratiquant et contre le fait que la constitution roumaine soit subordonnée à celle de l’UE, il est pour le maintien du pays dans l’OTAN et l’UE, et contre l’envoi d’armes vers l’Ukraine, mais il est vrai que chez les esprits simples vouloir la paix c’est être « pro-russe » ... et il n’a pas « régulièrement déclaré » qu’Antonescu était un héros national ... avoir comme source France 24 est extrêmement hasardeux !
Par contre dans la « mémoire collective » roumaine Antonescu est celui qui a déclaré la guerre à Staline ...
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@Gérard Luçon
On connaît peu la Roumanie.
Perso, j’ai lu deux (gros) livres de Mircea Eliade et deux livres de Virgil Gheorghiu, c’est tout.
En entendant les chansons du groupe moldave Ozone pour la première fois, j’avais l’impression d’entendre un dialecte d’Espagne. Je ne comprenais pratiquement rien et pourtant cela me semblait familier. -
@Gérard Luçon
En quelque sorte Antonescu est alors un Bandera roumain ? -
@Gérard Luçon
"Par contre dans la « mémoire collective » roumaine Antonescu est celui qui a déclaré la guerre à Staline ...
"
Alors que c’est Staline qui a envahi la Moldavie, alors roumaine, en 1939.
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@titi
Merci pour ce rappel. A ce moment, la Roumanie était neutre et les puissances de l’Axe n’ont pas bougé car il y avait le Pacte germano-soviétique.
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@Eric F
Antonescu est bien plus proche idéologiquement du fondateur des Oustachis, le Croate Ante Pavelic.
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petite précision : il y avait 4 candidats souverainistes, 2 hommes Georgescu indépendant, Simion (parti AUR), et 2 femmes Diana Sosoaca, député au parlement européen (parti SOS) et Ana Maria Gavrila (parti POT) ... La candidature de Sosoaca a été rejetée !il est notable que AUR crédité de 21% est tombé à 14% du fait de la montée en flèche de Georgescu ... et ça c’était un scénario imprévu !-
@Gérard Luçon
j’ai vu une video avec Sosoaca que j’ai bien aimée, du même tonneau que Christine Anderson.
J’ai l’impression qu’en France, on n’a que des larves (Virginie Joron exceptée).
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