Il y avait un jardin...
En hommage à Georges Moustaki qui disparaissait il y a dix ans...
Une chanson sous forme de plaidoyer pour défendre la nature, notre terre si belle, si féconde et si malmenée... une chanson de Georges Moustaki : Il y avait un jardin...
Dans le premier couplet, le poète évoque le monde moderne dans lequel naissent et vivent les enfants d'aujourd'hui, un monde fait "d'acier, de bitume, de béton et d'asphalte"... L'énumération vient souligner un univers artificiel, étouffant, à l'inverse de l'image d'un "jardin".
Ce jardin qu'était autrefois la terre, comme le suggère l'emploi de l'imparfait, les enfants, eux, ne le connaîtront peut-être jamais...
L'image du "jardin" évoque un lieu protégé où l'homme et la nature se côtoient dans une belle harmonie...
La terre assimilée à un jardin appartient alors au passé, comme le montrent les nombreux imparfaits récurrents :
"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer"
Ce jardin est valorisé, il apparaît comme un joyau dans l'expression : "Il brillait au soleil", il est comparé à un "fruit défendu", belle image biblique qui évoque le jardin d'Eden...
Pourtant, dit le poète, "ce n'était pas le paradis ni l'enfer", mais un lieu unique, inédit donc exceptionnel : "rien de déjà vu ou déjà entendu".
Dans le couplet suivant l'image de ce jardin est esquissée en quelques mots :
"Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours"
La description suggère un lieu accueillant et protecteur : présence d'une nature bienveillante, idyllique, propice à l'amour et au bonheur. L'énumération traduit une abondance : "un jardin, une maison, des arbres, un lit de mousse, et un petit ruisseau."
Les sonorités de gutturales "r", "g", "k" nous font entendre le murmure du ruisseau : "ruisseau roulant, une vague, rafraîchir, poursuivait son cours".
La sifflante "s" réitérée donne une impression de bonheur et d'apaisement...
Ce jardin était aussi une terre nourricière offrant ses fruits et ses fleurs malgré la rudesse du climat fait de contrastes : "Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée"...
Présence des fleurs, des arbres, de l'eau sous la forme d'un ruisseau : tous les éléments sont réunis pour favoriser la vie.
Dans la strophe suivante, le poète insiste sur l'idée de transmission :
"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d'enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents"
La terre est un héritage qu'il nous faut préserver et chérir... et cette strophe a encore plus de résonances de nos jours où on sait notre belle planète de plus en plus menacée, où on assiste à une extinction de nombreuses espèces, où la biodiversité est en danger.
Tout au long de la chanson, le poète nous fait entendre la voix des enfants qui regrettent ce monde perdu : la terre...
Et dans la dernière strophe, on entend ces enfants poser des questions insistantes :
"Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus
Où est cette maison toutes portes ouvertes
Que je cherche encore et que je ne trouve plus ?"
L'emploi de la première personne du pluriel, le recours au discours direct soulignent la présence de ces enfants, on entend leur désarroi, leur tristesse, leur regret suggéré par les conditionnels passés.
Le passage à la première personne du singulier dans le dernier vers permet d'individualiser le reproche qui peut nous être adressé...
La mélodie très douce et mélancolique restitue le bonheur perdu procuré par cette terre...
Les paroles :
https://www.paroles.net/georges-moustaki/paroles-il-y-avait-un-jardin
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2023/04/il-y-avait-un-jardin.html
En complément de cette chanson :
Vivant, un film de Yann Arthus-Bertrand :
Vidéo :
46 réactions à cet article
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Un peu d’humour :
"L’Europe est un jardin. Nous avons construit un jardin : tout fonctionne, c’est la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale jamais créée par l’homme. Ces trois choses réunies. […]. Le reste du monde, la plupart des autres pays du monde c’est la jungle. Et la jungle peut envahir le jardin. Les jardiniers doivent prendre soin du jardin, mais ils ne le protégeront pas en construisant des murs » Josep Borrell
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@samy Levrai
Le fait est que pour beaucoup, l’Europe représente un eldorado...
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@samy Levrai
« Dans un contexte où l’on découvre la profondeur du racisme sur lequel reste fondée le pseudo universel révolutionnaire au travers de pratiques historiques qui le nient dans son essence “démocratiques”, nos contradictions aliénantes en Europe et y compris au parlement français, il serait temps de voir l’entrave mise au développement du monde et à l’émancipation humaine qui dans sa stupidité peut conduire à l’anéantissement. L’impérialisme empreint l’exploitation de classe d’un racisme “racisme” larvé y compris tout le narratif déployé y compris aujourd’hui contre les Russes racialisés à leur tour comme les Chinois
pour justifier la guerre. Alors que la racialisation prétend être un esprit de supériorité sur les “primitifs” qu’ils soient indiens ou africains, dans le même temps russes et chinois sont caricaturés à la fois comme des inférieurs et des menaces s’ils prétendent à une égalité quelconque dans des négociations diplomatiques, refus de considérer les raisons de l’adversaire transfigué en figure du mal »
« Le discours raciste de Borrell est d’un danger extrême dans la situation actuelle. Il doit être condamné au sein de l’Europe en premier lieu. »
Josep Borrel, le jardinier raciste de l’Europe
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Voici une traduction d’un article d’Al Jazzera. En général plutôt aligné sur le narratif atlantiste
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@Attila
L’UE ne nous a rien apporté du tout, c’est tout le contraire, nous étions un jardin et nous ne sommes plus qu’une friche sur tout les domaines : industries, libertés, l’énergie, institutions, democratie, égalité, richesse, paix,... quand nous ne sommes pas carrément la jungle avec la loi du plus fort faisant foi. -
@samy Levrai
Mais partout, la biodiversité est menacée...
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L’école est aussi un jardin pour les pédophiles :
https://crowdbunker.com/v/W8oRnkAkDX-
@troletbuse
C’est de la propagande russe ?
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@rosemar
Vraiment obsédée !
Parce que la pédophilie, c’est russe ?
Pas étonnant que le niveau baisse ! -
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@troletbuse
Merci pour cette vidéo édifiante.
L’OMS est le jouet des mondialistes, un peu comme l’ONU.
Elle relaie aujourd’hui l’arnaque mondialiste du wokisme et du lgbtisme, alors qu’hier elle cachait l’origine humaine de la Covid 19 et faisait la promotion des vaccins pour complaire à Bigpharma.
C’est étonnant pour une organisation internationale censée représenter l’ensemble des pays. J’imagine que certains doivent être très mécontents de ces prises de position intempestives, mais apparemment ils n’ont pas voie au chapitre.Une longue opération d’infiltration et de corruption a du être menée par la mafia mondialiste pour en arriver là. Elle sait faire, c’est sa manière de procéder habituelle.
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@berry
Et le sujet de la chanson ?
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@rosemar
Etonnant comme la Russie intéresse du monde en ce moment, jusqu’à aller traquer les faits divers sordides comme si c’était l’exclusivité de ce pays.
En l’occurrence, il s’agit d’un réseau démantelé.
Vous croyez encore au diable ? -
@pasglop
Et le sujet de la chanson ?
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@rosemar
Et le sujet de la chanson ?
Revenons donc à la chanson :
Avec un lit de mousse pour y faire l’amour
Vous avez déjà fait l’amour sur le sol moussu d’une forêt, rosemar ? Vous avez pu vaincre votre peur des fourmis et autres bestioles offertes par la diversité biologique ?
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@SilentArrow
C’est une image bucolique...
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Une aimable bluette un peu datée, mais vous bottez en touche.
J’en ai une autre pour vous :
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@rosemar
C’est de la propagande russe ?
C’est moi qui ai écrit ça ? La duplicité ça ne marche pas a tous les coups.
Assumez vos propos. -
@pasglop
Forcément, personne n’évoque le sujet de la chanson : la terre menacée, la biodiversité en danger...
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@rosemar
Bonne nuit !
https://www.youtube.com/watch?v=OClsnX8kZdo -
@chantecler
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https://www.youtube.com/watch?v=2M2j9TgIN_I -
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@phan
ça ne l’empêche pas de biner avec sa pelle
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@phan
Merci pour cette jolie version de la chanson...
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@phan
Le duo de guitares : magnifique !
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@rosemar
J’ignore si la planète Terre est menacée mais les espèces vivantes dont l’espèce humaine telle que nous les connaissons, elles, le sont très probablement.
Cette dernière en est entièrement responsable et aucune chanson n’y changera rien.
Tant que les leviers permettant d’inverser la tendance, perçus comme des totems ou des tabous seront vus comme inaccessibles, rien ne changera. -
@pasglop
Une terre sans espèces vivantes, c’est aussi une terre menacée...
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@rosemar
Et AV sans Rosemar, je ne pense pas que ce site serait menacé
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La Cour des Comptes, recyclée en spécialiste des pets, nous impose de baisser le nombre de bovins à cause du méthane. Donc on importera de la viande. Je suppose que les bovins élevés ailleurs qu’en France pètent moins.
Bientôt interdiction du cassoulet, choux, oignons et fayots !
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@véronique
De la nourriture « saine » qui va vous maintenir en parfaite santé. De la nourriture saine parce qu’elle est « végétale ». Peu importe les processus industriels impliqués dans cette production.
Si l’on veut rendre les gens malades, c’est comme ça qu’il faut s’y prendre. Des produits « ultra-transformés », des produits contenant force additifs et conservateurs, des produits qui ont totalement perdu l’effet « matrice ».
https://www.amazon.fr/Halte-aliments-ultra-transformés-Mangeons/dp/2365492428
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@Legestr glaz
La santé des gens est aussi un marché.
Et dans notre monde c’est tout ce qui compte.
Bien sûr c’est à la condition que ça rapporte aux « investisseurs » habituels (profiteurs est le mot qui convient le plus, puisque bien souvent il y a de grosses subventions, c’est à croire que les dirigeants politiques ne sont là que pour se servir dans la caisse, sous couvert de pseudo-politiques fourre-tout). -
@véronique
C’est, hélas, bien ça. Les « dirigeants » ne pensent pas, et non jamais pensé, à « servir » les intérêts du Peuple, à développer « l’intérêt commun ». La « finance » ou la « haute finance » a toujours été proche, voire intégrée, aux différents cercles de pouvoir. Le petit peuple ramasse les miettes, s’il en reste.
Un seule exception à ceci en France, le programme du Conseil National de la Résistance. Parce que durant cette période plus que troublée, la haute finance n’était plus « organisée ».
... « La création d’un Conseil de la Résistance, qui se réunit pour la première fois à Paris le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin, traduit la volonté d’unifier les différentes composantes de la Résistance en y associant des partis et des syndicats. Élaboré dans la clandestinité et adopté le 15 mars 1944, le programme du Conseil national de la Résistance reflète l’unanimité des différentes composantes de la Résistance autour d’une même volonté de réformes politiques, économiques et sociales. »...
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/D331Ce programme a été « détricoté » petit à petit et la « réforme des retraites » en devient la cerise sur le gâteau.
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Bonjour Rosemar et tous,
« C’est un jardinier qui boite, qui boite et qui boit »
« C’est un jardin extraordinaire, il y a des lapins qui parlent anglais »
Mon propre jardin est extraordinaire car il y vit toutes sortes de bestioles, d’oiseaux et même une sale bête de rat taupier qui mange mes fraises à mesure qu’elles mûrissent. Dans mon ancien pigeonnier, il y a un nid de faucons qui viennent nicher depuis des années. Preuve qu’ils y sont heureux.
Rosemar, ne désespérez pas. Il y a encore des jardins, des coins sauvages et paradisiaques. Si nous les aimons, nous les préserverons.
Il y a plusieurs années (dans les années 70), des gros connards prétendaient faire un barrage dans la vallée des Camisards, noyant toute une contrée historique chère à nos coeurs. Eh bien on s’y est mis tous, on a fait un randam de tous les diables, et ils ont renoncé.
Mais qui aujourd’hui veut défendre nos villages, nos campagnes, nos arbres ? Les écolos ? Pffft laissez-moi rire... Leur bêtise feraient plutôt mourir les plantes et les fleurs !
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@cevennevive
Merci pour l’évocation de ce jardin extraordinaire : on en rêve !
http://rosemar.over-blog.com/2016/06/une-chanson-pour-saluer-la-lune.html
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..et le sujet de la chanson..bis
@rosemartini ..on ze rock !
le jardin qu’on appelait terre à fait long feu , tout comme« la maison près de la fontaine » de Nino Ferrer qui :
♫ A fait place à l’usine et au super marché ,
Les arbres ont disparu
Mais ça sent l’hydrogène sulfuré
...L’essence
...La guerre
...La société ,
C’est pas si mal
Et c’est normal
C’est le progrès ♪
Bonne Feria quand même ? avec un peu de chance demain vous rentrerez à la maison avec une oreille ou une queue de « Toro » dans votre sac à main
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Bonjour @Rosemar
“¿LE GUSTA ESTE JARDIN QUE ES SUYO ? ¡EVITE QUE SUS HIJOS LO DESTRUYAN !”
(« Appréciez-vous ce jardin qui est le vôtre ? Empêchez vos enfants de le détruire ! »)
Malcolm Lowry, Under the Volcano (1947)
Dans ce chef d’œuvre absolu de littérature initiatique et « maudite » que constitue « Au dessous du Volcan », le Consul se promène complètement ivre dans son jardin retourné à l’état sauvage et explique doctement à travers la clôture à son voisin - propriétaire terrien de son état - que le péché originel réside en fait dans la propriété foncière.
Ce qui, en considération de l’évolution tant de notre humanité que de notre planète depuis la chute et l’expulsion d’Adam et Eve du Jardin d’Éden - qui signent pour qui sait lire notre entrée dans l’ère néolithique -, était plutôt bien vu et continue de trouver tout son sens.Bien à vous, en vous présentant mes respectueuses salutations !
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@Samson
En bonus, plus pour la chanson que le clip !
Bien à vous ! -
@Samson
Merci pour cette référence et ce conseil de lecture...
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@Samson
et merci pour la chanson que je ne connaissais pas...
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@Samson
Bonjour @Rosemar
Tant qu’à évoquer les jardins de nos imaginaires, il serait dommage de ne pas faire le détour pictural jusqu’à ce que l’art sacré nous propose de meilleur en la matière, soit au prétendu (on ignore le titre original du triptyque) « Jardin des délices » peint par de Jérôme Bosch, et dont l’extraordinaire foisonnement peut sans se lasser s’explorer des heures durant.Bien à vous !
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@Xenozoid
Un film magnifique !
http://rosemar.over-blog.com/2017/06/microcosmos-un-monde-a-decouvrir-et-a-proteger.html
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