Faudra-t-il demain être en bonne santé pour entrer dans un logement ?
Des propriétaires privés, des bailleurs sociaux se plaignent de locataires bruyants et de comportements inappropriés.
Il n'y a pas que des personnes volontairement malveillantes qui troublent le voisinage. Nous rencontrons –nous, les bénévoles de la solidarité– des familles qui ont une fille, un fils ou des parents touchés par un « trouble du comportement ».
Que faire ? Ne pas les aider ? Penser à leurs voisins ou essayer de leur trouver un logement ?
Beaucoup de personnes, bipolaires, par exemple, qui sont suivies et accompagnées, ne posent aucun problème. En revanche, d'autres en posent de réels.
Tout le monde à droit d’être logé mais certains devraient être en même temps aidés et accompagnés. Il ne faudrait pas trier entre ceux qui sont en bonne santé et les autres – d'ailleurs, nous pouvons tous nous trouver nous aussi, un jour, en situation de fragilité psychique.
Les colibris solidaires et SOS hébergement – qui agissent de concert en Seine et Marne – ont été alertés, le même jour par trois personnes inquiètes pour un membre de leur famille.
Pour les hébergements d'urgence et la demande de logement, il existe des freins certes mais aussi des leviers comme le 115, la DDETS, les bailleurs sociaux eux-mêmes, dans le cadre de procédures.
Aujourd'hui, nous sommes en face de trois cas concernant des personnes souffrant de troubles psychiques et là nous sommes démunis.
Que faire quand une mère éplorée nous demande d'aider son fils, majeur, qui, sans aucun moyen de défense, subit la présence permanente dans sa résidence-foyer d'un homme sans logement qui a vu de la lumière et s’est imposé chez lui ?
On ne peut pas dire non....
La police informée par la mère affolée ne peut rien faire car le fils, sous « emprise », ne veut pas porter plainte ?
A priori c'est d'autant plus difficile à gérer que les deux responsables du foyer n'osent pas intervenir.
Que faire quand une femme schizophrène ou bipolaire réveille les voisins de son appartement et se met en danger en ouvrant la porte au tout venant qui vient se servir. Elle se tape la tête contre les murs et s'allonge parfois dans la rue en période de crise.
Et il ne s’agit pas là d’un « cas social » mais d'une femme de « bonne famille », comme on dit. Elle a de l'argent et règle ses loyers. Elle est simplement malade. Pour l'instant nous ne trouvons pas le moyen de la faire soigner, car elle n'est pas consentante. Dire qu'il suffirait peut être qu'une infirmière passe tous les jours lui donner ses médicaments. Nous ne lâchons pas l'affaire mais le SAMU qui l'a emmenée plusieurs fois à l'hôpital est évasif.
Nous venons d'être saisi sur une autres situation : un monsieur atteint d'un cancer et vivant seul, à la suite d'un divorce très traumatisant qui l’a conduit à quitter son travail. Il vit reclus dans un logement privé. Sa propriétaire a décidé de fermer l'accès au compteur électrique ; il s'éclaire donc à la bougie et a annoncé qu'en toute illégalité, il devrait être expulsé en fin de semaine.
Il y a là deux infractions graves :
- Même en cas de facture impayée, l'électricité et le gaz ne peuvent être coupés du 1er novembre au 31 mars de l'année …
- Une expulsion locative ne peut résulter que d'une décision de justice et et pas en période hivernale.
Étant là dans notre champ de compétence, nous empêcherons le bailleur de violer la loi.
Mais cela ne règle pas tout le problème.
Ce monsieur n'est pas en bonne santé ; il se laisse aller, il ne s'est même pas occupé de demander le RSA ou une aide. Il faudrait que cet homme puisse disposer d'un accompagnement médical et psychologique adapté.
Nous allons chercher des solutions, non pas seuls mais en interrogeant les professionnels. La mère de cet homme est prête à établir un signalement : il ne peut plus vivre tout seul en autonomie et il doit se soigner.
Ce qui nous importe à nous, bénévoles de la solidarité, c'est le point de vue humain.
Il ne s'agit pas d'opposer les locataires aux propriétaires mais de trouver des solutions de protection équilibrées et adaptées, décidées par des professionnels mais dans l’immédiat, sans attendre. Dans les trois « cas » cités il s’agit d'urgence absolue.
Pour notre part, simples bénévoles, nous allons frapper à toutes les portes pour tenter d’aider à la résolution des problèmes.
Jean-François Chalot
dessin de Sapiens
29 réactions à cet article
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Des journalistes qui posent des questions... Dans quel monde vit-on ?
Allez, ne boudons pas notre plaisir...
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@CHALOT
Tout le monde à droit d’être logé
Vraiment ? Ce droit est-il inscrit dans la constitution française ?
Il est inscrit noir sur blanc dans la constitution russe (chapitre 2, article 40),mais je n’ai jamais entendu dire que c’était le cas en France.
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@SilentArrow
C’est comme le droit au travail ....
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@SilentArrow
Il n’est pas inscrit dans la constitution, mais il fait l’objet d’une loi « droit au logement », opposable.
Même si cette loi est une grosse connerie quand on ne met pas en face les moyens de la mettre en œuvre (essentiellement des logements), elle existe bien et fait chier pas mal de propriétaires (un squatteur ou un locataire qui ne paie plus ne peut être expulsé sans une solution de relogement ...)
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@eddofr
Si ça continue, si les propriétaires ne peuvent pas récupérer leurs biens immédiatement, ils vont commencer à se faire justice eux-mêmes. On verra apparaître des groupes mafieux qui se chargeront de foutre les squatteurs par la fenêtre moyennant rétribution.
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Quand on commence a aller voir le docteur la bonne santé grâce aux médocs ne dure plus longtemps ....
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Bonjour , toujours la meme rengaine , oui chalot les paumés, les alcoolos et les PD ont tous le droit de se faire ...
et quand vous avez une bi polaire qui a comme tous mauvais payeurs a le droit de tout casser, et de faire ierch tout le voisinage et que vous n‘ avez qu’ un seul droit : celui de fermer votre gueule, avec des gens comme vous nous avons déjà une société d’ assistés, d’ eunuques puisque émasculés, une société de « je suis tous charlie » et je suis tous LGBT, c ‘est quoi la société idéale que vous n’ avez de cesse de nous imposer sous couvert d’ altruisme et de générosité, mais prenez les donc chez vous , avec tous les cassos que vous côtoyez et au milieu desquels vous vous épanouissez, il y a des plantes qui aiment les défections, et vous vous y complaisez ! mais de grâce cessez d’ essayer de l’ imposer aux autres , on en veut pas !!!
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@karibo
pas mal comme demande d’hébergement -
@karibo
... mais de grâce cessez d’ essayer de l’ imposer aux autres , on en veut pas !!!
Mr Chalot n’essaie pas de vous imposer quoi que ce soit, il raconte simplement les situations humaines difficiles qu’il rencontre. Si ca vous dégoute ne lisez pas.
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@karibo
Excellent ! Je plussoie !
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@Joséphine
Vous plussoyez quoi exactement ? -
@Iris
Je plussoie le commentaire de Karibo qui , loin des utopies gauchisantes et des valeurs chrétiennes devenues folles, met les pieds dans le plat et nous parle du réel. Et en plus il a de l’humour ! Sa prose est bien trop rare sur le site.
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Be...n le reste c’est kif kif, pour celui qui à plus de 2 neurones
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@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
L’extreme droite (lol) via l’extreme gauche -
@Joséphine
Mais le réel c’est ce que nous raconte Mr Chalot, pas les délires haineux de Karibo. -
@Iris
Tiens encore un embrayage ...
Il n’ y a aucune haine , il y en a tout simplement raz le Q de toute cette gauchiasse qui pourrit le Pays avec une assiduité qui force l’ admiration !
allez pour votre coït :
https://www.infomigrants.net/fr/post/12355/alarm-phone-un-numero-dalerte-pour-les-migrants-en-detresse-en-mer-mediterranee -
@karibo
Et apres ça on vous dira que le grand remplacement ne peut que poindre dans l’ esprit d’ un facho , qu’ il n’ y a pas de remplacement, qu’ il n’ y a pas d’ islamisation sauf pour les djihadistes islamophobes, cette religion d’ amour et de Paix que certains individus , pour ne pas dire traitres kiffent grâve, à commencer par la melenchiasse et autres embrayages ! -
@karibo
Bonsoir
Mr Chalot ne parle pas d’immigration, vous ne savez absolument pas ce que je pense sur ce sujet, et vous confondez tout.
Je maintiens, vous êtes un haineux, ce que vous avez vomi hier sur ce fil est de la pure haine. -
@Iris
Le problème de l’immigration est en filigrane dans l’article. Sans cette immigration insensée que l’on impose aux Français, il n’y aurait pas tous ces problèmes de logements.Mr Chalot ne parle pas d’immigration, vous ne savez absolument pas ce que je pense sur ce sujet, et vous confondez tout.
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@karibo
Et quand bien même il y aurait de la haine ? La haine n’est pas un délit, sauf si on réintroduit le délit d’opinion.Il n’ y a aucune haine , il y en a tout simplement raz le Q de toute cette gauchiasse qui pourrit le Pays avec une assiduité qui force l’ admiration !
Marre de cette gauchiasse qui fait la morale et intente des procès d’intention à tous ceux qui refusent leurs délires ! Il suffit d’un mot qui heurte leur sensibilité de pleurnicheuses pour se faire asséner du raciste, du facho et du pétain.
La haine n’est pas un délit. C’est peut-être un péché dans la religion catholique, mais les gauchiasses sont très mal placés pour invoquer la morale chrétienne, eux qui au début du siècle dernier criaient « À bas la calotte ! » sur tous les toits.
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@Joséphine
Merci, il faut de temps en temps remettre la réalité dans les yeux & gencives de tous ces embrayages qui coulent la France ! -
@ CHALOT
Le comportement des personnes atteintes de troubles psychiques pose effectivement de sérieux problèmes de cohabitation, particulièrement chez les bipolaires. Il faut savoir que cette maladie leur fait alterner des périodes d’agitation plus ou moins spectaculaires (bien visibles) suivies de dépressions sévères (inaperçues).
La prise en charge des bipolaires est une des plus difficile qui soit. En cas de crise, qui est habilité à intervenir et comment ? A la sortie d’une hospitalisation, on peut (doit) mettre en place un suivi à domicile par une équipe de CMP (consultation médico-psychologique). C’est une structure établie généralement hors les murs de l’HP, avec médecin, psychologue, assistante sociale et une équipe infirmière qui peut recevoir quotidiennement des patients ou les voir chez eux. Ça c’est pour ‘’Dire qu’il suffirait peut être qu’une infirmière passe tous les jours lui donner ses médicaments.’’.
‘’La mère de cet homme est prête à établir un signalement’’. C’est insuffisant. Pour obliger quelqu’un à se soigner, la loi encadre strictement le processus (pour éviter les internements abusifs). Ça s’appelle SDT : https://www.macsf.fr/responsabilite-professionnelle/relation-au-patient-et-deontologie/soins-sur-demande-tiers et là on touche un point particulièrement sensible. L’entourage familial est (trop) souvent réticent pour signer cette demande, par crainte d’être rejeté ensuite par l’intéressé. On peut comprendre, mais sans ça rien n’est possible.
Pour finir, je suis un peu étonné que votre association ne connaisse pas ces possibilités.
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Je connais toutes ces possibilités mais comme vous le dites et c’est d’ailleurs le cas pour deux de ces trois personnes, les personnes de la famille ne sont pas prêtes.
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@CHALOT
heureusement que zorro est arrivé ... -
@CHALOT
J’ai une question qui me tarbusque...
Je sais c’est indigne... mais vu que je suuis pas un droit de l’hommiste du camp du bien (oui j’ai honte et ne me soigne pas)
Et les voisins de ces gens ils supportent ca comment ?
Ils achetent du destop si le cas deviens tres sévère pour faire disparaitre les morceaux de mains et de pieds dans leurs canalisations bouchées (humour noir)
C’est tres « imagé » mais vous devriez comprendre enfin peut etre si vous suivez un tantinet ce qu’il se passe dans votre pays merveilleux ? -
Ouam ! Quand une personne est atteinte du syndrome de Diogène, il faut trouver une solution car tout le monde est victime : le malade lui-même qui met sa vie en danger , les locataires car c’est insupportable en termes d’odeurs... et le propriétaire.
Dans ces cas là on se met autour d’une table mais rien n’est facile et automatique. Certains peuvent ironiser, faire des jeux de mots....mais là il y a des maux réels !
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On en connait qui préconiseront de les interner, pour se « débarrasser » du problème.
Mais c’est plus cher et généralement moins efficace qu’une prise en charge à domicile.
Par exemple, peu de gens le savent, mais tant qu’il lui reste un tout petit peu d’autonomie, maintenir une personne âgée à domicile est plus efficace, bien plus humain et beaucoup moins cher qu’une place en EPAD.
Loyer, charges, femme de ménage, livraison de repas, visite d’infirmière, aide à la toilette, aide aux repas ... , tout ça réuni coute moins qu’une place en EPAD.
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Dernière minute : nous n’avons rien lâché. Nous avons un résultat très positif pour le troisième cas cite, le monsieur qui a eu son électricité coupé....
Le courant est remis, un protocole d’accord a été signé par le propriétaire et le locataire : le loyer sera payé et les retards absorbés dans le cadre d’un échelonnement....Il n’y a plus d’expulsion , le monsieur se soigne et accepte l’aide de sa mère. Voici ce qu’on fait bénévolement et on est heureux du dénouement !
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Oui nous sommes soulagés mais vous vous rendez compte de ce qu’a fait cette propriétaire : elle a coupé illégalement l’électricité à un homme malade de surcroît pendant trois mois le privant d’éclairage et de chauffage ! Tout va pour le mieux aujourd’hui mais on risquant le pire !
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