Facebook sur la sellette...
"Après 6 heures d’une panne mondiale sans précédent ce lundi 4 octobre, les services de Facebook Instagram et WhatsApp ont réémergé dans la nuit...
L’impact de cette panne est néanmoins sévère. Elle a montré comment Facebook, utilisé par 3 milliards et demi de personnes, est devenue une plateforme pivot dans le monde entier, avec ses services de messageries, de vidéo en direct ou de réalité virtuelle. Dans certains pays, Facebook est synonyme d’Internet, comme en Inde, au Birmanie..."
3 milliards et demi de personnes connectées à Facebook !
C'est fou !
Pour ma part, je refuse de m'inscrire sur ce site : quel est donc ce besoin de montrer sa vie, d'étaler sa vie privée, photos à l'appui ?
Notre temps est celui de la "culture du narcissisme.", écrivait déjà Christopher Lasch en 1979.
"Nous sommes sans cesse et en tout lieu confrontés à des personnes égocentriques, qui ne sont pas intéressées par des relations à long terme et par l'avenir, qui ne ressentent pas le besoin de se voir intégrées à quelque chose qui les dépasse, qui n'ont pas le sens de l'histoire, qui n'obéissent qu'aux injonctions du moment et sont constamment à la recherche d'elles-mêmes. Vivre dans l'instant est la passion dominante-vivre pour soi-même et non pour ses ancêtres et la postérité."
On constate aussi une posture exhibitionniste... on se montre, on s'exhibe, on se met en scène...
La plupart des adolescents ont un compte Facebook : ils se conforment à une mode, un phénomène de société, et certains voient dans ce réseau social un moyen indispensable de rester connectés avec une multitude d'amis... Plus on a d'amis, plus on est valorisé...
Mais quelle illusion ! L'amitié, la vraie, se vit en direct.
Michel Onfray évoque ainsi "une ivresse de la virtualité", dans son ouvrage L'art d'être Français... "une ivresse qui permet aux adolescents et aux adultes d'accumuler des amis qu'ils n'ont jamais vus et ne verront jamais. Ces amis numériques contribuent au narcissisme des propriétaires des comptes à partir de leur seul nombre : le règne de la quantité plutôt que la qualité..."
Cette panne mondiale survient , en plus, au moment où une ex-employée de Facebook, Frances Haugen, accuse, documents à l’appui, le groupe de choisir "les profits plutôt que la sûreté" de ses utilisateurs dans un entretien diffusé par la chaîne américaine CBS.
Selon Frances Haugen, le réseau social préférerait mettre en avant, avec ses algorithmes, des contenus "haineux" ou "polarisants", qui amèneraient les internautes à passer davantage de temps sur le réseau social, permettant ainsi à l’entreprise d’engranger davantage de recettes publicitaires.
Eh oui, Facebook est une société commerciale qui détient, en plus, un monopole sur la toile...
Retenir l'attention des internautes, c'est là une pratique qui se généralise et se banalise sur les réseaux sociaux.
Illustration de cette tendance, selon Frances Haugen ? L’attaque du Capitole de Washington par des partisans de l’ex-président Donald Trump, le 6 janvier 2021. Facebook, de son côté, se défend d’avoir joué tout rôle dans ces faits.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2021/10/facebook-sur-la-sellette.html
Source :
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