En 2019, avec les Gilets jaunes, la France peut montrer la voie aux peuples du monde
Contre les ennemis du peuple, l'oligarchie ; la Révolution sera non-violente.
Bonne année à nous Gillets jaunes, au peuple français. En 2019, la France peut montrer la voie aux peuples du monde. Macron, ce cuistre que la finance internationale a déféqué à l'Élysée, incarne on ne peut mieux la phase ultime et terminale de la tyrannie du pouvoir des ditatures financières occidentales mais aussi la stupidité de cette élite politicienne apatride, inculte et dégénérée.
Ce Jupiter élyséen complètement déconnecté de la France au point de la haïr, oubliant le "Panem et circenses" du poète latin Juvénal, n'a pas compris que le carburant est devenu le pain de l'homme post moderne soumis jusqu'à la dépendance vitale au "progrès" technologique. En attaquant le carburant, ce point sensible de leur portefeuille, le pouvoir des traîtres et des imbéciles a déclenché une nouvelle jacquerie "à la française" et qui peut être "cette goutte qui fait déborder le vase" et réveille la dignité des peuples soumis.
Nous vivons, aujourd'hui en Occident, dans un monde d'abondance avec une structure politico-socio-économique basée sur la rareté. De même que ce ne sont pas ceux qui possédaient de nombreux esclaves qui ont aboli l'esclavage, ce ne sont pas ceux qui sont les bénéficiaires du système basé sur la rareté, qu'est le capitalisme, qui vont l'abolir ! L'utopie, aujourd'hui, c'est de continuer à croire qu'il est possible de gagner sa vie en détruisant le monde et que nous pouvons continuer à fonctionner avec une structure politico-économique qui date du 18e siècle.
Quel monde avons-nous envie de laisser à nos enfants ? Pour 99 % de l'humanité, dans le système actuel, nos enfants seront soit des assistés soit des exploités. Pourquoi accepter d'être punis ? De perdre son emploi ? Alors que nos parents et nos grands-parents ont été assez géniaux pour créer des machines et des robots qui font et feront de plus en plus de travail à notre place. Et le pire, c'est que nous continuons à faire grève pour le plein emploi ! Cessons de perdre notre vie à la gagner. Depuis l'aube de l'Humanité l'homme a utilisé son intelligence pour créer des outils qui rendront sa tâche moins pénible. La richesse produite en France fut multipliée par quatre au 19e siècle, et par douze au 20e siècle. Parallèlement, la durée de travail employée à cette production qui occupait 42 % du temps d’une vie éveillée en 1900 s’est réduite à 14 % dès 1960. Les nantis ont toujours profité du travail des autres. Pourquoi les autres dont le travail ne trouve plus d’utilité aujourd'hui, ne profiteraient-il pas enfin du travail des machines ? Si les États avaient géré leurs biens en bons pères de famille, il y a bien longtemps que nous ne serions plus des contribuables mais des "attributaires".
Depuis la Révolution Française et son droit universel, l'État démocratique français ne se définit plus en opposition aux autres peuples. Les démocraties libérales (capitalistes) ne se définissent plus par leur opposition aux autres États, comme le montre bien la domination des transnationales et la globalisation. Désormais, on le sait depuis Marx, l'opposition ami-ennemi s'est transférée en division intérieure entre classes, entre groupes sociaux. La grande différence est que l'État ne représente plus l'unité de la Nation mais les intérêts de la classe dominante, bien qu'il se réclame toujours de l'idéologie de l'unité, de la volonté générale et de l'intérêt national. Dès lors, il devient évident pour la pensée sociologique et marxiste que la politique consiste dans la lutte entre différents groupes sociaux, entre différents "lobbies", entre des intérêts opposés. Chaque parti représente sa base sociale, principalement petite bourgeoisie ou salariés et, bien que tous aient la prétention de représenter l'intérêt général, c'est bien l'absence d'unité, de cohésion sociale qui dégénère en lutte des classes institutionnalisée, en clientélisme, en corruption et enfin, en désintérêt pour la politique. De véritables écolo-socialistes pourraient se distinguer justement en restituant la fonction du global, de la totalité, avec pour conséquence de n'avoir pas vraiment de base sociologique puisqu'ils s'adressent à tous ceux qui respirent, à tous les habitants de la planète. L'écologie ne sert pas simplement à limiter les dégâts, elle est la réappropriation de la vie pour tous, l'affirmation de notre communauté humaine.
Concrètement, en Occident, une infime minorité manipule et divise les masses populaires entres artisans/commerçants et fonctionnaires, salariés et chômeurs/assistés sociaux, privé et public, travailleur français et travailleur issu de l’immigration. En fait, nous sommes tous esclaves de cette immense escroquerie au bénéfice de quelques financiers, industriels et mandarins-technocrates. Ils ont comme chiens de garde, et cela a été dit et répété dans de nombreux ouvrages et documentaires (Les nouveaux chiens de garde), des intellectuels, des économistes, des journalistes pour promouvoir la propagande officielle.
Les citoyens pressentent que notre civilisation va droit dans le mur, mais, ils ont peur du changement et ils se demandent ce qui va bien pouvoir remplacer cette civilisation qui aura été finalement bien plus destructrice que glorieuse. Il existe une véritable attente, de la part des Français, pour une nouvelle vision. L'utopie d'hier est l'ordinaire d'aujourd'hui. Le fait qu'une idée soit prématurée ne signifie pas qu'elle ne soit pas réalisable un jour futur. Dans notre civilisation, avoir l'esprit ouvert, c'est-à-dire sans préjugé, est assez rare, non pas parce que l'intelligence en est absente, mais par conformisme socio-psychologique qui veut que l'on soit en accord avec la majorité, faute de quoi on risque de subir l'exclusion du groupe.
Les civilisations sont mortelles elles aussi, et la nôtre se meurt, pendant que la nouvelle est déjà en gestation au sein même de l'actuelle. Et pendant ce temps-là, notre monde présente une face de plus en plus uniforme, internationalisée par l'économie, les sciences, les médias de masse et les toutes puissantes transnationales qui règnent en despotes quasi-absolus et pour lesquelles tout est permis. L'histoire de l'Humanité sur Terre nous a appris que c'est toujours un petit nombre qui met en doute le schéma mental établi comme dogme absolu, qui ose proposer ce que d'autres – par ignorance et par peurs de toutes sortes, peur du ridicule et de l'exclusion entre autres – n'oseront jamais. Le peuple se doit de mettre au pas les commerçants-financiers nihilistes et cyniques. Ce n'est assurément pas à la politique de se soumettre à la loi des marchés. Cette loi qui n'a bien entendu rien d'une loi mais est simplement une invention des marchands. Il s'agit bien de renverser l'ordre des choses. Certes, les hommes continueront à produire, à échanger et à consommer mais, la politique qui est l'art de gérer la cité se doit de reprendre ses lettres de noblesse.
Aussi longtemps que nos démocraties seront aux ordres des pouvoirs financiers ; aussi longtemps que la croissance et le profit de quelques privilégiés passeront avant le respect de la Nature, des êtres vivants en général et des milliards d'être humains en particulier ; aussi longtemps que nous accepterons de travailler, de con-sommer et de vivre sans nous remettre en question ; aussi longtemps que nous aurons peur d'avoir peur du changement ; le matérialisme néolibéral continuera inexorablement sa destruction des cultures, des peuples, des forêts tropicales, de la couche d'ozone… et de notre propre humanité intérieure. Nous deviendrons alors les rouages parfaitement efficaces, productifs et rentables du nouvel ordre mondial néolibéral.
Il est bien normal que les maîtres, les dominants d’une société fassent en sorte que les dominés ne puissent pas imaginer qu’un autre monde est possible. Après tout, ils n’ont pas envie que ça change, tout va bien pour eux ! Tous les moyens sont bons pour nous empêcher de croire qu’il est possible de vivre autrement : la peur du changement, la carotte de la consommation, on ne peut pas changer le monde, c’est comme ça, etc.. Les médias de masse et en particulier la télé sont là pour ça. Mais en fait, le monde n’est que l’addition des représentations individuelles. Le monde change à chaque instant, il renaît à chaque naissance, il meurt à chaque décès. Parfois il change brusquement parce que les vieilles représentations sont éculées, néfastes, injustes, stupides et absurdes. Il s’agit juste de croire qu’un autre monde est possible, c’est tout !
Toute civilisation repose sur une idée, une vision collective. Imaginons ensemble le futur, imaginons le monde que nous voulons. L’absurdité, c’est de maintenir une rareté artificielle pour pouvoir continuer à faire du profit sur les biens issus de nos formidables outils de production. L’absurdité, c’est de gaspiller les seules ressources véritablement rares que sont les richesses naturelles. L’absurdité, c’est de continuer à entretenir l’idée que la répartition de la richesse doit se faire uniquement en fonction de notre implication dans l’instrument productif. L’absurdité, c’est d’entretenir les nouveaux seigneurs : les financiers qui ne font que brasser des électrons dans des fils de cuivre. L’absurdité, c’est de se stresser pour innover et créer sans cesse de nouveaux modèles et gadgets pour vendre plus et gaspiller davantage de ressources. Le bon sens nous invite plutôt à produire localement, limiter les déplacements inutiles de marchandises et de personnes, promouvoir les déplacements peu énergivores comme le train, l’autobus, la bicyclette. Pourquoi produire plus et plus vite alors que c’est justement le problème ! Établir des processus démocratiques dans les grandes entreprises nouvellement nationalisées et les services publics. Une double direction, une personne nommée par le pouvoir élu et une autre élue par la base de l’entreprise par exemple.
Les prochaines années seront décisives pour l'Humanité. Une crise économique mondiale aboutirait forcément à des changements radicaux. Une crise financière globale serait la meilleure chose qui pourrait arriver pour sortir de l'absurdité du capitalisme. À ce moment-là, il se produira un véritable retour de la politique avec un grand "P". C'est-à-dire que les citoyens commenceront à se poser de vraies questions : comment répartir le travail, les richesses, faire attention à notre planète, etc.. Cette civilisation est en train de mourir. L'idéologie dominante est fortement remise en cause. Les gens arrêteront de croire l'économiste de service qui leur dit "soyez un bon citoyen, SVP, consommez pour relancer la croissance !" Consommer est devenu un devoir, c'est absurde. Ce système et cette idéologie s'effondreront lorsque les gens arrêteront de croire à ce discours.
Dans la plupart des grandes villes occidentales, les gens font des dizaines de km en voiture ou en transport en commun pour se retrouver devant un ordinateur dans un bureau où l'ambiance n'est pas forcément bonne… où finalement tout est basé sur le mensonge, la loi du profit. La règle de base : exploiter la seule mine inépuisable : la bêtise humaine ! Il faut vendre des nouveaux produits innovants, des boissons gazeuses, des médicaments, des produits financiers, vendre n'importe quoi, mais vendre à tout prix pour relancer la croissance ! Les gens se déplacent de plus en plus et de plus en plus vite, mais finalement est-ce vraiment utile d'aller de Paris à Marseille en 3h pour aller négocier un contrat et revenir le soir même ? Plus les moyens de mobilité sont efficaces, plus les gens se déplacent pour faire marcher l'économie, tout ceci est fondamentalement absurde. Il suffit de constater l'augmentation du cancer dont l'une des causes est l'augmentation des intrants dans l'agriculture intensive. Le stress de la vie moderne, le fait que les rapports humains ne sont, souvent, plus que des rapports marchands. La dégradation de la qualité de vie dans les cités-dortoirs.
La consommation et le confort matériel, au delà d'un minimum, n'ont finalement pas grand chose à voir avec le bonheur. En fait, l'essentiel : l'amour, l'amitié, la santé, la beauté, la convivialité, un esprit paisible, la liberté intérieure, l'ouverture aux autres… ne s'achète pas. Le bonheur est intérieur. Réduisons notre consommation de matières premières et d'énergie, diminuons notre agitation frénétique. Si on vivait dans une Cité où les liens sociaux sont plus agréables, si les gens se déplaçaient moins et travaillaient près de chez eux, si la nourriture était issue d'une agriculture saine, s'il n'y avait plus de marketing, d'agressions publicitaires, si les gens n'étaient pas toujours obligés d'entretenir un système qui est tout le temps en train de les tromper pour leur vendre toutes sortes de produits et de services plus ou moins inutiles ou jetables.
Il semble que nous soyons prisonniers de ce système pervers mais en même temps, le monde change parce que de moins en moins de gens croient que la consommation est synonyme de bonheur, à la vulgate libérale, à la croissance obligatoire. Le bonheur n'a pas vraiment à voir avec l'avancement de la technologie. La technoscience ne peut nous apporter qu'un petit plus afin de nous rendre la vie un peu plus confortable et ça s'arrête là ! Cette croyance que le progrès technique nous apporte forcément et toujours le bonheur est un postulat qui nous vient du siècle des Lumières en Europe. Dans d'autres traditions, comme le bouddhisme, le bonheur est intérieur. Un yogi (grand pratiquant de la méditation) peut vivre très simplement et être parfaitement heureux. À l'opposé, un riche américain qui vit dans une maison superbe peut prendre des antidépresseurs tous les jours parce que c'est un tel bouillonnement dans sa tête qu'il n'arrive plus à supporter les autres ni même lui-même.
Le bonheur n'a pas grand chose à avoir avec le confort matériel. Regardez comment vivent les gens de certains pays d’Asie ou d’Afrique dans les quartiers populaires. Ils ont souvent bien plus le sourire que beaucoup de citoyens occidentaux qui se gavent d’antidépresseurs pour supporter l’absurdité de notre modernité ! Il ne faut pas confondre sobriété, pauvreté et misère.
Cela dit, la crise est partout. Il y a les gens qui sont au chômage ou au RSA, beaucoup travaillent au SMIC et n'ont que le strict nécessaire pour payer leur loyer et leur nourriture. Souvent les conditions de travail sont difficiles, d'autres encore ont une situation précaire. Pourtant, grâce à nos moyens de production d'une grande efficacité nous pourrions travailler beaucoup moins. Seule la politique peut nous apporter les solutions pour sortir du capitalisme agonisant. Le marché n'ayant pas d'esprit, pas d'états d'âme, il ne peut aller que dans le sens de son propre renforcement, se résorber, se recroqueviller sur lui-même comme un œuf qui pourrit.
Il n’y a aucune raison de lier libéralisme économique et libéralisme politique comme le fait Fukuyama. La définition de James Bryce dans son ouvrage sur la démocratie qui limite les droits fondamentaux à trois catégories : les droits civils, « exemption de contrôle du citoyen en ce qui concerne sa personne et sa propriété (individuelle et jusqu'à une certaine limite !) » ; les droits religieux, « exemption de contrôle dans l’expression des opinions religieuses et de sa pratique du culte » ; et ce que Bryce appelle les droits politiques, « exemption de contrôle pour tout ce qui ne touche pas au bien-être de la communauté dans son ensemble au point de rendre un contrôle nécessaire », ce qui inclut la liberté de la presse, ne sont absolument pas incompatibles avec un socialisme réel.
Il y a un important chantier pour déconditionner les classes moyennes et populaires en expliquant que le capitalisme n’est pas indépassable. Les médias dominants ont presque réussi à mettre dans la tête de la plupart de nos concitoyens qu’il est impossible d’imaginer un monde qui soit radicalement meilleur que le nôtre, ou un avenir qui ne soit pas fondamentalement démocratique et capitaliste. Aujourd'hui, démocratique, il ne l'est pas ; et capitaliste, il l'est, mais… non merci, on est gavé et on n'en veut plus ! Le lavage de cerveau est permanent. Parfois cette propagande prend des formes loufoques. Comme dans ces films de SF qui se passent dans plusieurs siècles mais toujours avec une société capitaliste comme toile de fond. D'ailleurs, la doctrine économique de notre culture stipule que le capitalisme est synonyme de liberté individuelle et de sociétés libres, n’est-ce pas ? Eh bien, si vous vous êtes déjà dit que cette logique était une belle connerie, lisez "The Invention of Capitalism" (non traduit). L'historien de l’économie Michael Perelman, explorant les travaux et la correspondance d'Adam Smith et de ses contemporains, a écrit une histoire de la création du capitalisme allant au-delà du conte de fées superficiel qu’est La Richesse des nations ; il nous propose ainsi de lire les premiers capitalistes, économistes, philosophes, prêtres et politiciens dans leurs propres mots. Et ce n’est pas beau à voir : l’invention du capitalisme ou comment des paysans autosuffisants ont été changés en esclaves salariés pour l'industrie.
La plupart des « valeurs » du capitalisme sont à l’opposé des valeurs humaines. Ce sont les vices du chacun pour soi, de la compétitivité, de la guerre économique, de l’égoïsme, du profit individuel, etc.. Les principaux laudateurs du capitalisme, comme Madame Thatcher par exemple, vont même jusqu'à dire que la société n’existe pas, que seul l’individu existe ! Quelle ineptie ! Les êtres humains sont grégaires depuis l’aube de l’Humanité. L’homme n’est pas un animal solitaire et individualiste. Toutes les études ethnologiques montrent à l’évidence que l’Humanité c’est construite par le partage, l’échange et la coopération.
Le capitalisme fera parti de l’histoire de l’Humanité. Que l’on estime sa durée à cinq siècles ou moins, peu importe. Le libéralisme économique, l’économie de marché ne sont certainement pas l’achèvement, le mode ultime d’organisation pour le genre humain. Je doute, de toute façon, que l’Humanité aille vers un quelconque « progrès » ou vers une « finalité ultime ». Ce n’est pas parce que Kant, dans la lignée du Siècle des Lumières, a suggéré qu’il y a progrès et donc finalité que l’on est obligé de croire que l’Histoire aurait un point final ! Il n’y a ni progrès, ni croissance inéluctable, ni linéarité, ni cycle dans l’Histoire. La base de l’histoire de l’Humanité est la représentation majoritaire, collective et inconsciente que l’on se fait de notre vision du vivre ensemble. L’Histoire est faîte de confrontations des idées des uns et des autres. Nous sommes tous acteurs et réalisateurs de la grande pièce de théâtre de l’Humanité.
Contrairement à Occupy Wall Street aux USA en 2011 qui a fini par s'essoufler, la révolution de Gilets jaunes a bien commencé et désormais rien ne l’arrêtera. La Révolution, c’est un mot qui fait peur, car on se souvient des morts qu’elle entraîna dans notre Histoire. En 1789, en 1848 ou en 1871, il y a eu des milliers de morts, mais combien de centaines de milliers de gens qui crevaient de faim jusque-là et qui ont vu s’ouvrir un avenir ? Aujourd'hui, une Révolution dans la violence n'est plus à l'ordre du jour, et même s'il y aura quelques destructions de symbole de ce capitalisme finissant et de cette oligarchie corrompue jusqu'à la moëlle, la question n’est pas de savoir si aujourd’hui la révolution est là ou non ?
La réponse, c’est « oui », la Révolution est là !
Alors c’est quoi, une révolution ? Un mouvement brutal, fondé sur le refus de reconnaître les institutions comme désormais légitimes. Car la révolution est bien fondée sur une crise de légitimité. Tant que ceux auxquels on confie le pouvoir n’en abusent pas trop, on laisse passer. Mais il y a des limites, et celles-ci ont largement été franchies par les privilégiés actuels du régime. Trop, c’est trop. Et trop, c’est quand le peuple ne sait pas comment assurer ses fins de mois tandis que la nouvelle noblesse héréditaire en place ripaille en riant et en se moquant des « sans-dents », avec des avantages et des salaires exorbitants. Depuis ce 17 novembre 2017 où le peuple manifesta pacifiquement mais fut ignoré avec superbe et moult moqueries, la révolution s’est mise en marche, et comme toute révolution, elle s’en prend aux institutions du pays :
1) L’institution présidentielle, premier symbole d’un État dont les gens ne veulent plus.
– Le rassemblement de 80 Gilets jaunes devant la maison des Macron au Touquet, et peut-être la tentative de forcer le cordon de sécurité selon France 3.
– Les insultes contre Macron à sa sortie de la préfecture du Puy-en-Velay, hué, insulté, aux cris de « démission ».
– Toujours au Puy-en-Velay, sur la RN 88, des manifestants avaient cousu un pantin de taille humaine posé sur un échafaud et sur le billot était écrit : « Te guillotiner, c’est notre projet ».
– Et puis cette fameuse effigie de Macron guillotinée.
2) Les ministres, soit ceux qui dirigent des administrations jugées opprimantes.
Ainsi l’ineffable joueur de poker Castaner a-t-il perdu une partie, lorsqu’il a pleuré lamentablement, se plaignant que les Gilets jaunes soient venus devant sa maison personnelle à Forcalquier (04) où résident sa femme et sa fille. (« l’attaque » consistant, faites-moi rire, en selfies et quolibets. Ah oui, ils l’ont, la pétoche !).
3) Les forces de l’ordre et les préfectures. Quelques exemples :
– l’attaque le 1er décembre de la préfecture du Puy en Velay à laquelle 500 Gilets jaunes ont mis le feu. À qui la faute ? Les autorités, les premières, ont attaqué des gens qui manifestaient, les arrosant de bombes lacrymogènes. Et la foule a répliqué par des cocktails Molotov. La Révolution en marche, c’est lorsque le peuple réplique aux provocations ;
– les affrontements avec les CRS du dimanche, car les Gilets jaunes, n’entendent plus se laisser faire. Un exemple, les trois motards qui leur avaient gratuitement balancé des grenades dans les jambes et se sont trouvés face à une riposte qui les a fait fuir.
4) Les députés qui ne servent plus le peuple qui les a élus, mais qui servent leur parti (qui ne sont pas des représentants du peuple mais de mouvances diverses), cela conduisant aujourd’hui une bonne partie de nos députés à adopter des mesures opposées aux légitimes intérêts des Français.
– Le député LREM de l’Eure, Bruno Questel, s’est plaint le 15 décembre d’une tentative d’intimidation de 40 Gilets jaunes, de coups de feu tirés devant son domicile et d’un cortège de 20 voitures défilant en klaxonnant.
– Gilles Le Gendre a mentionné des tentatives d’intimidation devant le domicile de plusieurs députés avec menaces d’agression.
– Mireille Robert, député de l’Aude, a raconté comment 40 hommes casqués et cagoulés se sont introduits chez elle, proférant des menaces.
– Carole Bureau-Bonnard, députée LREM de l’Oise, a vu une trentaine de Gilets jaunes devant son domicile, scandant « Bonnard au placard » et accrochant des gilets à sa grille.
– Olivier Gaillard, député du Gard, a reçu un cercueil devant sa permanence avec une pancarte : « Macron, Gaillard, dehors ».
5) Les symboles de l’oppression, dont les radars.
Alors que selon l’Observatoire interministériel de la sécurité routière, le nombre de tués dans les accidents de la route a baissé en novembre, au même moment près de 800 radars avaient déjà été détruits ! Non, les 80 km/h, les radars destinés à faire du fric, les contrôles excessifs, plus personne n’est dupe et plus personne n’en veut.
6) La presse officielle, organe de propagande de la « pensé de marché » et de la répression de la pensée libre.
– Ce 26 décembre, Ouest France, qui s’était permis d’insulter les Gilets jaunes, a vu ses camions de distribution bloqués devant l’imprimerie de la Chevrolière, au sud de Nantes et n’a pu distribuer 180 000 exemplaires.
– Les journalistes pris à partie dans les manifestations, surtout ceux de BFM, mais pas seulement.
Et bientôt ce sera le tour de :
La magistrature, alors même que des abus en nombre et d’innommables scandales sont perpétrés. Les perceptions, premiers symboles de la répression fiscale, celle qui fait que les Français ne peuvent plus vivre. Certainement l’Urssaf, responsable des difficultés des petits entrepreneurs, qui ne peuvent pas embaucher, et de ceux qui essaient de créer des entreprises mais se voient lourdement taxés… alors même qu’ils n’ont pas encore eu d’activité !
Et le mouvement va prendre de l’ampleur. Nous n’en sommes même pas aux hors-d’œuvre, juste aux amuse-gueules.
La suite : bloquer les centres névralgiques, les sorties des casernes de gendarmerie et commissariats, les accès aux voies rapides, les dépôts énergétiques, les aéroports et ports internationaux etc. pour pousser le pouvoir dans une escalade contre son peuple. Le gouvernement enverra ses casqués à matraques pour étouffer la révolte et là, il faudra passer sur le corps de ces mercenaires qui lèveront leurs boucliers. De nombreuses défections et insubordinations auront lieu dans les rangs de ses cadres et même parmi ses soldats (les 2000 CRS qui se sont portés malades pour ne pas s'opposer aux prochaines manifs ne sont qu'un début).
Puis, il y aura le temps des négociations hypocrites et des fausses concessions gouvernementales (sur fond de pressions sur les individus) pour éteindre l'incendie et politiser le mouvement. Il ne faut rien céder ! Le renversement du pouvoir par le peuple doit être le seul objectif. Il faudra ensuite rétablir un processus démocratique selon un principe de subsidiarité ascendante (villes et départements). Il faut savoir que la ligne rouge est sur le point d'être atteinte et que si les français font demi-tour, ils retourneront alors dans leurs cages renforcées par une dictature encore plus violente.
Camarades de vie, une lame de fond se lève au-dessus d’un lac où hibernent des monstres que nous avons identifiés : cette oligarchie financière transnationale. Camarades de vie, nous avons commencé un combat dont nous n’imaginons pas l’issue. Les monstres se réveillent, hébétés qu’on ose les déranger. Sidérés de tant d’audace. Paumés, perdus et… dangereux. Camarades de vie, irons-nous au bout de ce combat avec le courage de notre exigence pour qu’aujourd’hui, les choses commencent à changer ? Nous sommes maintenant à quatre pattes, bientôt, nous saurons marcher et nous apprenons vite. Et d’un seul coup, camarades de vie, je vois une autre France façonnée par un peuple uni. Ce peuple qui part retrouver dans la pluie, le froid ou le soleil, nuit et jour la fraternité. Ce peuple que je ne veux édifier mais qui sonne d’une nostalgie, d’une musique des régles pour que les gens « d’en bas » vivent sans l’effroi d’un accident, d’une maladie, d’un décès, sans la peur d’une précarité. Notre pays, notre peuple, telle une boule de neige immense roulera pour montrer l'exemple aux peuples du monde.
Êtes-vous prêts au combat ? RÉSISTANCE !!
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