Des problèmes de la circulation urbaine
Tu sors de ta chambre, tu en as marre de compter les voitures qui passent et repassent des deux cotés de ton lit. Hier soir tu as failli te faire écraser en allant te coucher par un inconscient qui roulait sans phare. Il a renversé la table de nuit pour t’éviter. Ta lampe de chevet s’est brisée, il va falloir la remplacer.
Tu marches dans la rue et tu as beau regarder de tous cotés, tu ne vois pas de chambre à coucher au milieu de la chaussée. Serais-tu le seul à dormir au beau milieu de la voie publique ? Il faudrait installer un feu tricolore. Tu pourrais aller te coucher sans risque.
Tu croises une jolie brune, tu l’inviterais bien à venir prendre un dernier verre chez toi. Mais faire ensuite l’amour au milieu des klaxons moqueurs et des grognant moteurs, baignés dans les odeurs d’essence et d’huile brûlée, est assez gênant.
Tu as de la chance, pour le moment il n’y a eu qu’un seul accident. Une Renault 14 vert pomme qui est entrée violemment en collision avec ta commode. Enfin tout s’est relativement bien passé. L’ambulance est arrivée très rapidement, les pompiers et la maréchaussée aussi. Ils ont fait le constat, déblayé les débris. Une dépanneuse est venue enlever la voiture. Les gendarmes ont fouiné un peu partout dans l’appartement. Ils avaient l’air un peu surpris. Ils t’ont demandé tes papiers et ce que tu faisais là, si tu avais ton certificat. Ils ont failli embarquer ta commode, ils l’ont prise pour un véhicule volé. Les cons. Ils sont remontés dans leur fourgon et sont repartis vers d’autres accidents.
Tu as épongé le sang, ramassé les derniers déchets, nettoyé leurs traces de pas. Tu es sorti de ta chambre, tu en avais marre.
C’est quand tu es rentré de coucher que les choses ont commencées à déraper. Tu as beau eut essayer de négocier, le préposé tortionnaire n’a rien voulu savoir. L’heure du couvre-feu c’est l’heure du couvre-feu, il fallait rentrer chez toi, point barre.
Tu t’es pris une première prune, quelle idée de dormir dehors !
Tu t’es lavé les dents et tu es allé te coucher. Çà n’a pas raté, même pas le temps de lire deux lignes que la maréchaussée bien montée a fait une descente dans le quartier. Non port du masque et exhibition, quelle idée de dormir tout nu aussi...
C’est décidé, au prochain confinement, tu changes de croisement !
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