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Accueil du site > Tribune Libre > Depuis 1993, chaque président a promis de sauver nos retraites. Aucun (...)

Depuis 1993, chaque président a promis de sauver nos retraites. Aucun n’a réussi. Tous menteurs. Macron : « À mon tour ! »

« Je veux sauver la retraite ». Emmanuel Macron propose ce que tous les autres ont déjà essayé. À l’évidence ça n’a pas marché, puisqu’il faut y revenir. Il ne peut pas l’ignorer. Donc il ment.

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La vérité sur la nécessité de faire cette réforme :
« Réforme des retraites : le président du COR étrille les arguments du gouvernement. Le président du COR, Pierre-Louis Bras, s’est expliqué pour la première fois jeudi lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. L’expert a clairement contesté les arguments de l’exécutif.
Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et même à très long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre. »
LADEPECHE.fr,
Publié le 21/01/2023

La vérité sur l’efficacité de cette réforme :
« Retraites. Celui qui a porté la réforme en Suède invite Macron à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Karl Gustaf-Scherman, ancien directeur de la Sécurité sociale suédoise, est celui qui a porté dans son pays la réforme des retraites avec un âge de départ à 65 ans. Aujourd’hui, il estime que c’était une erreur. Et il invite Emmanuel Macron à ne pas la reproduire. »
Ouest-France
Publié le 22/01/2023

Dans son édition du 18 janvier 2023, le Canard enchainé extrait les constatations suivantes du dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (septembre 2022).
« La stabilisation/diminution de la part des dépenses des retraites dans le PIB a pour contrepartie la diminution relative – et non absolue – du niveau de vie des retraités par rapport à l’ensemble des actifs. »
L’auteur de l’article poursuit.
« Les pensions des retraités sont désormais en baisse constante en comparaison du salaire moyen des actifs. Selon ce même document, les retraités touchent actuellement en moyenne 52 % de leur ancien salaire. Ce taux de remplacement va, d’ici quelques années, dégringoler à environ 37 %, prévoit le COR.
(…)
C’est ainsi que le montant des pensions (345 milliards en 2021, complémentaires comprises) a été diminué de près de 100 milliards en trente-cinq ans. »

Voilà révélés les vrais objectifs inavoués des réformes passées déjà basées sur le recul de l’âge de départ à la retraite et l’augmentation de la durée de cotisation.
Voilà révélés les vrais objectifs de la réforme Macron puisque c’est la même que les précédentes.
Voilà la preuve qu’Emmanuel Macron et tous ces acolytes mentent en prétendant que cette fois sa réforme sauvera le système en étant plus juste et profitable aux plus défavorisés.

Si certains ne le savaient pas, comme Léa Salamé de France inter, le taux de remplacement correspond au montant de la pension obtenue en pourcentage du dernier revenu d'activité avant la retraite.

Changements insidieux oubliés.
En 1993 Édouard Balladur “sauvait” les retraites du privé en passant de 37,5 à 40 années de cotisation mais aussi en passant le calcul du montant de la pension des 10 meilleures années aux 25 meilleures.
Ce calcul nécessite de revaloriser la valeur des salaires des années passées : conversions francs/euros puis en euros constants.
Jusqu’en 1993 cette revalorisation était basée sur l’évolution des salaires. Après 1993 elle sera basée sur l’augmentation des prix.
Or comme l’inflation a été souvent inférieure à l’augmentation des salaires surtout depuis que l’Allemagne a imposé une inflation quasi nulle, la mise à jour de ces anciens salaires est devenue nettement moins favorable.
Ainsi le montant calculé des nouvelles pensions a baissé année après année.

En France, depuis des décennies le taux de chômage oscille entre 7 et 9 %, mais en réalité c’est en permanence 5 à 6 millions de sans emploi de tout type. Aussi, demain quel salarié n’aura jamais de trou dans sa carrière, jamais d’emploi à temps partiel en 43 ans (provisoirement) ?
Cela signifie que ceux qui pourront prétendre à une pension complète seront une infime minorité sauf à travailler jusqu’à 67 ans (pour le moment).
Pour les autres le calcul de la pension sera doublement amputé : taux réduit par manque de trimestres cotisés et décote supplémentaire.

Les retraités se seraient prétendument enrichis.
« Au début des années 1960, les assurés obtenaient en moyenne l’équivalent de 15 centimes d’euro de prestation retraite annuelle pour un euro cotisé. Dans les années 2000 ils n’obtenaient plus que 7 centimes pour la même contribution.
(…)
Pour un salarié non cadre du privé, le taux de remplacement sur l’ensemble du cycle diminuerait uniformément au fil des générations, passant de 74,6% pour la génération 1940 à une valeur comprise entre 62,6 et 53,3 % pour la génération 2000. Ces taux de remplacement sont prévus pour les personnes non cadres ayant pu effectuer une carrière standard (travail à temps complet pendant la durée nécessaire de cotisation). Si les mesures prises par les partenaires sociaux en matière d’achat et de valeur de liquidation du point de retraite (complémentaire) au milieu des années 1990 étaient maintenues, ces taux de remplacement devraient descendre plus encore d’ici 2050. »
Clément Carbonnier (professeur d’économie à l’université de Paris 8) et Bruno Palier (directeur de recherches du CNRS au centre d’études européennes de Sciences Po), dans Les femmes, Les jeunes et les enfants d’abord, 2021, citant le rapport pour la commission européenne de 2009 de Marek Naczyck de l’université d’Oxford.

Les dirigeants Macroniens comme leur chef mentent effrontément.
Étonnant de sa part : Léa Salamé l’a confirmé ce 18 janvier sur France Inter. Contrairement à ce que tous les ministres disent aujourd’hui, à un moment ou un autre ils ont bien affirmé que l’argent récupéré sur les retraites servirait à financer d’autres services publics. Léa Salamé l’a certifié : « tous les ministres l’ont dit ici. On peut ressortir les archives ! »
Sans doute sur injonction du chef suprême, tous ces ministres prétendent désormais que c’est inexact et dès lors mentent.

Emmanuel Macron n’hésite pas à se contredire éhontément. Aussi est-il difficile de ne pas penser qu’il ment délibérément.
Le 24 avril 2022 il déclare : « Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte (en particulier la réforme des retraites donc), mais pour faire barrage à celles de l’extrême-droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir. »
Aujourd’hui il répète que cette réforme était annoncée dans son programme, sous-entendu qu’en votant pour lui vous l’avez approuvée.

Le 25 avril 2019 en conférence de presse il professe :
« Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage (des plus de 55 ans au moins) dans notre pays, franchement, ce serait assez hypocrite de décaler l’âge légal de la retraite.
Quand, aujourd’hui, on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça la réalité de notre pays.
Alors, on va dire : “ Non, maintenant il faut aller à 64 ans ! ” Vous ne savez déjà plus comment faire après 55 ans. Les gens vous disent : “ Les emplois ne sont plus bon pour vous. ” C’est ça la réalité.
C’est le combat qu’on mène. On doit d’abord gagner ce combat avant d’aller expliquer aux gens : “Mes bons amis, travaillez plus longtemps. C’est le délai légal ! ” Ce serait hypocrite. »
Pour se dédire si impudemment, c’est qu’il n’a aucune conviction, qu’il est incapable de sincérité et que seul son hubris le guide.

Madame Borne, première ministre, n’est pas en reste.
Elle serine que sa réforme est conçue pour améliorer le sort des retraités les plus pauvres en fixant le montant des pensions à minima à 1 200 euros.
Déjà elle néglige de préciser qu’elle ne sera versée qu’à ceux ayant une carrière intégrale et à temps complet. C’est-à-dire pas grand monde.
Mais surtout elle dissimule que cette mesure est déjà dans l’article 4 de la loi de 2003 dite Fillon. Donc elle n’octroie aucune faveur à personne et ne fait que s’en vanter. Mais pire, depuis 2017, son président aurait dû appliquer cette loi et il ne l’a pas fait, spoliant les plus pauvres des retraités ayant pourtant travaillé à temps complet souvent plus que la durée exigée.
Président plus attentifs aux riches.

Les ministres mentent et la présidence s’appuie sur les journalistes.
Le 22 janvier 2023 dans l'émission de la 5, C médiatique, la journaliste Ève Roger raconte cet épisode extraordinaire de collusion avec la presse.
« Le mardi 19, deux jours avant la grande manifestation des syndicats, l'Élysée organise un déjeuner avec 10 journalistes et le président. Il y a entre autres Guillaume Tabard du Figaro, Dominique Seux des Échos, Françoise Fressoz du Monde, Nathalie Saint-Cricq de France 2, Benjamin Duhamel de BFM, fils de la précédente et du journaliste bien connu Patrice Duhamel.
L'objectif est que Macron donne lui-même les éléments de langage, prodigue la bonne parole aux 10 journalistes les plus influents de la presse parisienne.
Mais il y a une condition : les journalistes ne doivent pas dire qu'ils ont vu Emmanuel Macron et ne doivent pas le citer.
Pourtant dès le lendemain matin la news letter politique, Politico, dévoile l'existence de ce déjeuner confidentiel pour les 40 000 abonnés qui lisent sa matinale.
Sans surprise les propos du président sont repris dans la plupart des médias invités.
Le soir même Yaël Goosz publie sur le site de France Inter :" Emmanuel Macron ne croit pas à la victoire de l'irresponsabilité ... "
Dans la matinale du Monde Matthieu Goar répète à peu près la même phrase : " Emmanuel Macron ne croit pas au blocage du pays ni à la victoire de l'irresponsabilité ..."
Sur BFM Benjamin Duhamel confiera " côté exécutif on explique qu'Emmanuel Macron ne croit pas à la victoire de l'irresponsabilité ni à un pays à feu et à sang ... " »
Triste confirmation de la soumission de la presse, celle des milliardaires et même de l’audiovisuel public.

Revenons à cette émission du 18 janvier sur France Inter. Y étaient invités, Adélaïde Zulfikarpasic, directrice générale de BVA et Jérome Fourquet, directeur du pôle opinion et stratégies de l’IFOP.

Adélaïde Zulfikarpasic s’est interrogée ainsi : « lors de son précédent mandat Emmanuel Macron avait proposé une réforme plus révolutionnaire, il voulait réformer la France pour affronter les défis de demain. Aujourd’hui on dirait qu’il veut attacher un totem à son CV. »

Dominique, une auditrice a expliqué qu’elle avait pris une demi-journée pour aller manifester mais qu’elle ne pourrait pas continuer car cela lui coûterait trop cher.
Jérome Fourquet a alors suggéré que « le gouvernement comptait sur la pression sur le porte monnaie de manière très cynique » pour affaiblir le mouvement de contestation.

Par ailleurs Jérome Fourquet a cité deux enquêtes décrivant la situation des français aujourd’hui.

Dans une étude de la fondation Jean Jaurès, il apparait qu’en 1990, 60 % des français accordaient une grande importance au travail dans leur vie et qu’ils ne sont plus que 24 % désormais.
La seconde réalisée par l’IFOP exposait qu’en 2010, 54 % des français déclaraient pouvoir mettre un peu de côté après avoir tout payé. Fin 2020, ils n’étaient plus que 37 %.
Voilà pourquoi les français peuvent s’inquiéter et pas seulement pour leur retraite.

Depuis 30 ans, tous les gouvernants ont justifié leur réforme par la baisse démographique. Impossible d’éviter le recul de l’âge de la retraite ou l’augmentation de la durée de cotisation et donc obligation pour le citoyen ordinaire d’abdiquer.
Pourtant des centaines d’éminents économistes, de politiques, de syndicalistes ont proposé des tas d’autres solutions tout aussi viables, efficaces et beaucoup plus justes, par exemple : 10 euros mensuels de cotisations supplémentaires à la place de 2 ans de travail.
Ou.
Une taxe de 2 % sur les revenus des milliardaires français proposée par Oxfam France.
Ou.
La CSG finance en partie les retraites. Mais c’est un impôt proportionnel donc injuste parce qu’il pèse plus sur les pauvres. En le rendant progressif on le rend plus juste et plus rentable améliorant du coup le financement des retraites.

Tous les gouvernants les ont ignorées.
Non pas parce qu’ils ne les jugeaient pas adaptées à la sauvegarde du système.
Ils ne les jugeaient pas adaptées à leur véritable objectif : livrer le système aux assurances privées et fonds de pensions. La preuve par tous ceux prévoyants devant la dégradation des pensions, qui ayant largement les moyens d’épargner, souscrivent désormais plans d’épargne retraite, assurance-vie, contrat de capitalisation, etc., en bénéficiant en plus d’avantages fiscaux.

L’argent “magique” qui manquerait dans le futur pour les retraites, Emmanuel Macron ministre de l’économie puis président, l’a trouvé pour le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Pourtant, d’après un rapport de 2020 de France Stratégie cela a coûté 18 milliards d’euros par an pour à peine 100 000 hypothétiques emplois créés. Aujourd’hui 8 milliards pour la suppression des impôts de production des entreprises, la CVAE. Idem pour la suppression de l’ISF et l’instauration de la Flat Tax sur les dividendes et placements financiers, etc., etc.

À propos des retraites complémentaires, voici ce dont nos gouvernants ne se vantent pas :
« Dans une tribune publiée dans le JDD le 29 octobre 2022, une dizaine de parlementaires, de droite comme de gauche, s’inquiètent eux aussi d’une telle réforme : “ Le transfert voulu par le Gouvernement du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco aux Urssaf – soit celles des retraites complémentaires de tous les salariés du privé – est un nouveau pas vers l’étatisation de la protection sociale. En prenant la main sur 90 milliards d’euros de cotisations de l’Agirc-Arrco, l’État se donne les moyens de s’accaparer le patrimoine de plus de 50 millions de Français et 2 millions d’entreprises. Il fait ainsi le choix de la facilité face au déficit persistant des comptes sociaux, en démantelant et en se servant de fait dans les caisses d’un régime pourtant bien géré.” »
Libération, publié le 4 novembre 2022.

Pour justifier cette réforme des retraites illégitime et anti démocratique les macroniens protestent que la plupart des pays voisins ont reculé l’âge de départ à la retraite.
Malhonnêtement, ils cachent les insuffisances des systèmes étrangers avec âge de départ à la retraite pourtant plus tardifs.
Allemagne, 3 millions de retraités pauvres.
États-Unis, « Les Américains en âge de travailler sont un peu plus de 200 millions, et plus de 100 millions ne possèdent aucune forme d’investissement retraite (…) Les travailleurs à faible revenu sont évidemment moins bien lotis : 51 % n’ont aucune épargne pour leur retraite. (…) Globalement, 77 % des Américains n’ont pas une épargne retraite suffisante pour leur âge et leur niveau de revenu. » Stéphanie Kelton, Le mythe du déficit, mars 2021.
Hollande, en 2019 il manque 1,6 milliard pour être à l'équilibre cette année là avec leur système à points. Pour un pays de seulement 17 millions d’habitants, c’est beaucoup.
Suède, à cause de leur système à points, en cas de réserves financières insuffisantes ou de baisse du nombre d’actifs, un équilibrage automatique se déclenche, réduisant le niveau des pensions comme en 2010, 2011 (jusqu’à - 4,5 %) et 2014.
Bravo monsieur Laurent Berger, bravo la CFDT, bravo la retraite à points !
Portugal, Espagne, Grèce qui ont connu des baisses de pensions.
Angleterre, Japon, un grand nombre de retraités même d’âge avancé sont contraints d’exercer un travail à temps partiel pour survivre.
On en conclut que les pays voisins sont moins performants que la France en matière de gestion des retraites. En effet ils retardent l’âge de départ à la retraite sans améliorer les finances de leur système.
Tout cela nos gouvernants le taisent.

Selon une étude de l’Insee, l’écart d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers est de 7 ans pour les hommes et de 3,2 ans pour les femmes.
Un homme ouvrier a 18 % de risque de mourir à 65 ans contre 7 % pour un cadre.
Donc en mourant plus tôt, les plus bas salaires cotiseront plus longtemps mais percevront moins longtemps leur pension et finalement ce sont les plus hauts salaires qui récupèreront le surplus laissé par les premiers. Où est l’équité ?

Tous les experts le reconnaissent. Cette réforme est avant tout « une réforme des finances publiques souhaitée par Bruxelles et exigée par les marchés » comme le souligne le Canard enchainé, dans son édition du 18 janvier 2018.

Venir pontifier que cette réforme est indispensable tout de suite, qu’il n’y a pas d’autre manière de la conduire alors qu’elle a toujours échoué, qu’elle sera néanmoins élaborée pour être plus juste en améliorant le sort des plus pauvres, c’est faire insulte à notre intelligence.
Les macroniens, leurs alliés (Édouard Philippe, Bayrou), leurs supplétifs (Les Républicains, LR) nous croient tellement ignares qu’ils sont persuadés de réussir à nous faire gober leurs mensonges.
J’espère qu’il n’en sera pas ainsi.

Pour finir, une adresse à diffuser à tous ceux qui enragent contre les grévistes. C’est par leurs sacrifices passés et actuels qu’ont été obtenus l’interdiction du travail des enfants, du travail de nuit des femmes, les caisses de retraite, la sécurité sociale, le repos hebdomadaire, les congés payés, la semaine de 40 heures aujourd’hui 35 heures, la législation sur les accidents du travail, les maladies professionnelles, les conditions de travail et de licenciement, etc.
Toutes ces victoires, ces râleurs en profitent personnellement comme tous leurs proches.
Ils critiquent ceux qui luttent ou ont lutté. Mais eux qui n’ont jamais rien fait pour les obtenir, ne refusent pas d’en bénéficier.

À lire aussi sur Agoravox, ma première chronique sur cette réforme des retraites :
Macron prétend qu’en l’élisant, les Français ont approuvé le recul de l’âge de la retraite


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12 réactions à cet article    


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 janvier 2023 10:55

    J’espère de tout coeur que les prévisions optimistes des alternatifs n’ont pas la même qualité que celles qui assuraient que :

    Poutine n’envahirait pas l’Ukraine

    le covid en Chine c’est une épidémie bidon

    etc etc etc


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 janvier 2023 11:48

      @Olivier Perriet
       
      Mais Poutine n’a pas envahit l’Ukraine : il a poursuivi jusque dans leurs chiottes ceux qui avient dépassé les frontières et les bornes du respect du à la puissance de rétorsion de la Russie dont il est le garant de l’intégrité et des valeurs.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 janvier 2023 11:50

      @Olivier Perriet

       
       Quant à ce commentaire auquel votre lien renvoie, il est plus que jamais criant de vérité.


    • charlyposte charlyposte 26 janvier 2023 12:05

      @Olivier Perriet
      Que dire de L.OPIUM FRANCO-ANGLAIS ???


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 janvier 2023 13:49

      @Francis, agnotologue

      oui, « plus que jamais » smiley


    • charlyposte charlyposte 26 janvier 2023 11:57

      Il veut sauver UBER-EATS, DÉLIVEROO et la drogue en packaging !!!


      • pipiou2 26 janvier 2023 14:00

        S’il n’y avait pas eu des réformes de retraite dans les années 1990 et 2000 , le régime des retraites serait aujourd’hui largement déficitaire, je ne vois pas pourquoi l’auteur conteste cela.

        Après on pourra toujours essayer de prendre l’argent ailleurs, mais depuis des décennies que l’on refuse de voir la réalité en face notre endettement national c’est largement aggravé, alors est-ce que l’on doit s’en féliciter et continuer la fuite en avant ?


        • ZenZoe ZenZoe 26 janvier 2023 14:58

          @pipiou2
          Les Français sont arc-boutés sur le régime par répartition, les problèmes de financement viennent de là. Personne n’avait prévu que la démographie et l’économie seraient bouleversées en une quarantaine d’années, et personne se peut dire avec certitude quelle sera la situation dans une génération. On ne peut jamais compter que sur soi-même au fond, et mettre un petit pécule de côté pour les mauvais jours est toujours prudent. C’est ce que font nombre de Français d’ailleurs.


        • ZenZoe ZenZoe 26 janvier 2023 14:46

          Macron est un menteur et le pire populiste qui soit. Pour autant, difficile de ne pas voir ce qu’il veut vraiment faire : liquider les services publics et la protection sociale pour tout privatiser. Pour les retraites, l’objectif est la capitalisation, mais pas garantie par l’Etat (ce qui ne serait pas une si mauvaise idée au fond), non, une capitalisation par des fonds de pension à l’américaine, sans doute le pire système qui soit.


          • I.A. 26 janvier 2023 19:51

            @ZenZoe

            « Pour autant, difficile de ne pas voir ce qu’il veut vraiment faire : liquider les services publics et la protection sociale pour tout privatiser. Pour les retraites, l’objectif est la capitalisation, mais pas garantie par l’Etat (ce qui ne serait pas une si mauvaise idée au fond), non, une capitalisation par des fonds de pension à l’américaine, sans doute le pire système qui soit. »

            Exactement.

            Alors qu’ils cessent de nous ponctionner des cotisations dites « sociales » qui ne servent plus à grand-chose, si ce n’est les enrichir encore plus. Idem pour les impôts, puisque nous perdons du Service Public tous les jours un peu plus.

            Avec ces gens-là, les progrès ne seront plus pour le peuple. Pour le peuple, ce sera retour au Moyen-Age et au servage.


          • Polybe 27 janvier 2023 12:24

            Un des prétextes de la réforme des retraites est l’équilibre budgétaire entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités.

            Le ratio était de 4,29 actifs en 1960 pour 1 retraité. Au 2 juillet 2018, il est de 1,7 actif pour 1 retraité et on le prévoit de 1,5 actif en 2040.

            Régulièrement on considère qu’il n’y a que trois paramètres pour trouver un équilibre budgétaire :

            - La durée de cotisation,

            - Le montant des cotisations,

            - Le montant des pensions.

            Or on occulte régulièrement de toucher aux causes de la diminution de ce ratio.

            Les retraites sont financées par les charges sociales payées par les entreprises en fonction de leurs employés et par les employés eux-mêmes de notre pays. Les prélèvements sur les salaires au titre des cotisations pour la retraite sont un salaire différé.

            Or, alors que notre pays est la 7ème puissance économique mondiale, tout est fait pour augmenter la productivité par :

            - la délocalisation de la production de nos entreprises dans des pays à moindre coût de salaire et de charges,

            - l’emploi chez nous de travailleurs détachés au tarif des charges sociales du pays d’origine,

            - le remplacement de travailleurs par des robots qui allège les charges pour les entreprises et augmente le nombre de chômeurs,

            - l’optimisation fiscale qui autorise bon nombre de nos entreprises à domicilier leur siège social dans des paradis fiscaux au sein même de l’UE (voir les entreprises françaises situées aux Pays-Bas). CAC40, OPENLUX.

            Depuis 40 ans la France perd 150 emplois industriels par jour.

            De ce fait, il y a moins de cotisants par rapport au nombre de pensionnés et on envisage de repousser l’âge de départ en retraite, d’augmenter les cotisations et de diminuer les pensions. De plus, il est question d’accroître les charges pour financer la dépendance.

            Pourtant, les richesses produites sont considérables mais elles ne profitent pas à ceux qui la produisent. Le 09/01/2020 on annonce un montant de 60,2 milliards d’euros distribués en dividendes à leurs actionnaires par les entreprises du CAC40 en 2019.

            Il faut également considérer le montant des dépenses publiques et surtout les priorités qui sont données en faveur d’installations de loisirs.

            Alors, on favorise des lobbies mais on oublie l’humain.

            Peut-être faudrait-il ne pas voir que l’équilibre des charges sociales mais bien l’économie dans son ensemble et surtout la répartition des richesses.

            Les entreprises devraient donc payer des charges en fonction de l’équivalent temps plein du travail délocalisé, ou effectué par les robots. Elles devraient payer des charges en fonction du lieu où sont effectués les bénéfices et pas en fonction du lieu du siège social.

            https://www.youtube.com/watch?v=ZSC62xVEaVc


            • Doume65 27 janvier 2023 15:07

              « chaque président a promis de sauver nos retraites. Aucun n’a réussi. »

              Ce titre étant mensonger, je ne suis pas allé plus loin.

              Mensonger oui, car ils ont parfaitement réussi, surtout ceux qui n’ont rien fait. Car non seulement nos retraites sont sauvées, mais elles ne sont même pas en danger.

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