Démographie : délaisser cette problématique n’est-ce pas courir vers l’abîme ?
Pas un jour ne passe sans que le climat et les effets de son dérèglement ne soit évoqué. Certes, il y a des débats portant sur ses impacts les plus désastreux et des propositions pour les réduire, dont certaines relèvent du simple bon sens. Mais en aucun cas la problématique démographique qui est l’une des causes essentielles du dérèglement climatique n’est mise en avant.
... « Le spectre monstrueux d’un univers détruit, jeté comme une épave à l’océan du vide »… Leconte de l’Lisle (poèmes barbares)
Quelques rappels concernant la croissance démographique humaine
Il nous a fallu plusieurs millénaires pour atteindre 1 milliard d’humains (1800 de notre ère). Puis à peine plus de 200 ans seulement pour arriver à 8 milliards, dont un milliards en une décennie. En 2012, il y avait 7 milliards d’humains. En 2022, 10 ans plus loin, suivant le rapport de l’ONU, la fin d’année 2022 inaugure les 8 milliards https://www.un.org/fr/global-issues/population# : :text=Un%20%C3%A9lan%20d%C3%A9mographique&text=Elle%20a%20atteint%208%20milliards,9%2C7%20milliards%20en%202050 .
Jamais dans l’histoire de l’humanité il y avait eu une telle progression en si peu de temps. Et même une pandémie très grave, telle le Covid-19 qui a fait plusieurs millions de morts dans le monde n’a finalement eut que très peu d’incidence sur la croissance démographique. Par contre, le pire pourrait être un accident nucléaire majeur, ce qui n’est pas impossible de se produire par le jeu des alliances dans un conflit entre plusieurs pays, tel celui déclenché par la Russie à l’Ukraine le 24 février 2022. Espérons toutefois que la raison sera la plus forte pour éviter cette apocalypse où les vivants envieraient les morts, dans un millénaire qui aurait duré moins de trois décennies...
Si la progression de la croissance démographique se poursuivait au rythme de la dernière décennie, en 2050 il y aurait 11 milliards d’humains… Et plus de 16 milliards en 2100, soit une augmentation de 10 milliards en un siècle... Si on se réfère à l’étude de B. Sundquist de l’institut du Minesota, étude un peu ancienne, mais toujours d’actualité et nullement contestée par la communauté scientifique, notamment les experts du climat. C’est, par exemple, la superficie totale de la France qui disparaît tous les 5 ans et demi…En 40 ans, c’est presque la totalité de la superficie des 27 pays actuels de l’UE...
Ce constat démontre que faute d’avoir corrigé la trajectoire, l’homme ne peut que se diriger à grand pas vers les abîmes, de façon pire encore que ne le traduit l’ouvrage « Vers l’abîme » d’Erich Kästner https://actualitte.com/article/25082/chroniques/vers-l-abime-d-erich-kastner-un-monde-submerge-par-la-betise
On ne peut échapper au constat formulé par Malthus ?
l’homme ne peut échapper au constat formulé par « l’essai sur le principe de population » de Thomas Malthus (économiste et pasteur Anglican 1766–1834). Celui-ci part du constat qu’il y a une asymétrie entre la croissance démographique et la croissance de production de ressources. La représentation mathématique de Malthus est simple : alors que la population augmente de manière géométrique 1- 2- 4- 8- 16- 32 …), les ressources n’augmentent que de façon arithmétique (1- 2- 3- 4- 5- 6 …). Plus les années passent, plus l’écart sera très important entre la démographie, l’espace territorial disponible et le stock de ressources naturelles qui ne cessent, l’un et l’autre de se réduire sous les effets du nombre d’humains et de leurs besoins, fussent-ils minimum…
Depuis plus de 50 ans, l’Homme ne cesse de vivre à crédit sur la planète
l’Homme vit à crédit sur la planète et l’écart d’une année sur l’autre ne cesse de se creuser par la précocité accrue du « Jour du dépassement » qui symbolise la consommation de toutes les ressources renouvelables produites en une année. Chaque année, la date du Jour du Dépassement de la Terre est ainsi calculé en comparant la consommation annuelle de l’humanité en ressources écologiques à la capacité de régénération de la Terre (biocapacité).
En 2022 le « Jour du dépassement » était le 28 juillet. Ce qui signifie que l’humanité sera en situation de « dette écologique » pendant 156 jours et Il faudrait donc plus de 1,7 Terre pour régénérer ce que l’humanité consomme en termes de surface.
Par comparaison, en 1972 (50 ans) le jour du dépassement était le 10 Décembre. En 1982, c’était le 15 Novembre. En 1992, c’était le 12 Octobre. En 2002, c’était le 19 Septembre. En 2012, c’était le 22 Août.
De nombreuses personnalités, telle que René Dumont (1904- 2001), Jean Dorst (1924-2001), Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Albert Jacquard (1925-2013), le Dr. Jean Briere (1933-2022), Michel Sourouille, Hugues Stoeckel (1947-2022), le professeur Philippe Lebreton, biochimiste, écologue, militant écologiste, premier titulaire d’une chaire d’écologie à Lyon en 1972 et d’autres encore, comme Antoine Waechter et Didier Barthès qui le rappelle encore dans leur dernier ouvrage « Le défi du nombre » ont ou avaient tiré depuis longtemps le signal d’alarme sur la question démographique. Il est vrai que pour les gouvernants qui se succèdent à droite ou à gauche, de même que les Verts, évoquer cette problématique de l’écologie reste un sujet tabou, pour lequel faire preuve de surdité est plus confortable, car cela leur évite de froisser les natalistes et leurs lobbys.
Une croissance démographique non maîtrisée par rapport à l’espace vital, quelle que soit l’espèce animale, est la problématique écologique fondamentale. Surtout quand il s’agit de Homo sapiens, le plus destructeur qui soit pour l’espace vital, avec la flore et les ressources naturelles, sans oublier la faune avec la sixième extinction des espèces, dont il est seul responsable, mais aussi son impact particulièrement altérant pour le climat.
Rappel de l’évolution de la population mondiale en pourcentage par régions du monde sur une période récente
On ne peut pas dire que les pays les plus impactants sur le plan écologique que sont l’Europe (UE + Russie et autres pays) et les USA aient eu une progression démographique très forte, bien qu’ils représentaient 14,6 % de la population mondiale en 2017 (4,8 % pour les USA, 9,8 % pour l’Europe), quand en 1960, les USA représentaient 6,8 % et l’Europe 20 % de la population mondiale, soit un total de 26,8%. Imaginons si cela avait été l’inverse. Sauf que la population Mondiale était de 3 milliards en 1960, 7,4 milliards en 2017 et désormais on a atteint les 8 milliards.
Pour les autres régions du monde, que dire de l’Asie, qui dans sa globalité avec 56,1 % de 3 milliards en 1960 soit 1,9 milliard d’habitants passe à 59,7 % : de 7,4 milliards en 2017, soit 4,4 milliards en 2017. avec une population d’Asie multipliée par 2 fois et demi soit une très forte explosion démographique, bien qu’elle n’ait progressé en pourcentage que de 3,6 % entre 1960 et 2017, ou encore de l’Afrique subsaharienne. Pour l’ensemble de l’Afrique avec 9,4 % de 3 milliards en 1960 on avait 306 millions d’habitants. En 2017, c’était un bond à 16,6 % pour 7,4 milliards, soit une population de 1,2 milliards d’habitants.
Depuis 2017, partout, cette progression ne s’est pas stoppée. L’Asie, par exemple, dans sa globalité atteint 4,8 milliards d’habitants en 2023 contre 4,4 en 2017 soit 400 millions de plus en 6 ans, et ce n’est pas finit ...
Même si pour les pays Africains subsahariens, l’impact écologique est inférieur de 15 % de celui des USA et de l’Europe, sauf que leur population aspire aussi à vivre comme le modèle Occidental, ce qui est physiquement impossible, d’autant que si rien n’est fait, tant sur le plan sociétal que démographique, les bouleversements climatiques vont participer aux migrations massives de ces population, avec pour nombreux d’entre eux une fin de vie tragique en mer méditerranée et des conflits régionaux en perspectives.
Réalisme et sombres perspectives, une évidence si l’on ne maîtrise pas la croissance démographique
8 milliards d’humains sur Terre aujourd’hui et si rien n’est entrepris en urgence, ce nombre ne fera qu’augmenter. Toujours plus d’humains à nourrir, chauffer, se loger, se déplacer...Si on y ajoute tous les besoins énergétiques, même minimaux, les dérives climatiques de plus en plus fréquentes avec des effets violents et destructeurs, la planète est à bout de souffle.
La démonstration est faite que même si les pays riches baissaient leur consommation en engageant une forte réduction globale de leur niveau de vie, avec une croissance démographique non maîtrisée, ils y seront contraints de toute façon, et répartissaient aux pays pauvres la part correspondant ou les moyens équivalents, cela ne résoudrait pas la problématique de la croissance démographique. Ceux qui s’accroche à ce mythe en théorisant sur la notion d’un meilleur partage des richesses entre pays riches et pays pauvres, ainsi qu’une décroissance économique sélective » compatible avec nos besoins minimaux à tous et leur satisfaction, comme on peut le constater, cette formule relève de l’irréel.
Quand on se réfère à ce que consomme actuellement en moyenne un Américain ou un Européen au cours de sa vie, c’est édifiant ?
Il faut savoir, par exemple, qu’aujourd’hui un Américain né en 2006, comme un Européen, toutefois à quelques nuances près, bien que cela ne change pas réellement ces données, a une espérance de vie qui sera d’environ 80 ans, voire beaucoup plus grâce à la recherche et à la médecine.
Le désir d’appropriation étant le propre de l’être humain, avec une croissance démographique constante, on peut imaginer les impacts sur les ressources fossiles, dont les terres rares indispensable au numérique, aux nouvelles énergies et aux véhicules électriques, lesquels relèvent d’une aberration. Mais aussi sur toutes les autres ressources naturelles, sans compter le climat ...
Au niveau actuel du mode de vie de ces pays, qui est le plus élevé au niveau mondial, au cours de sa vie, globalement en moyenne, un individu de ces pays là va consommer : 730 tonnes de pierre, sable et graviers, 29,7 tonnes de ciment, 8,7 tonnes d’argile, 9 tonnes de phosphate, 310 000 litres de pétrole, 266 tonnes de charbon, 161 000 m³ de gaz naturel, 421 kg de plomb, 304 kg de zinc, 594 kg de cuivre, 2,6 tonnes d’aluminium, 13,4 tonnes de minerais de fer, 30,7 tonnes minerais et métaux divers, dont ceux issus des terres rares, 12,9 tonnes de sel, il usera au moins 8 voitures et consommera environ 600 000 litres de carburant. Ces chiffres sont donnés par le « Minerals Education Coalition » https://mineralseducationcoalition.org/mining-mineral-statistics
Suivant cet exemple, même avec une réduction immédiate de 30 % de cette consommation, si la population Américaine augmentait de 8 millions d’habitants par décennie, comme pour la période 2013 – 2023 où elle est passée de 332 millions à un peu plus de 340 millions d’habitants, à l’issue de 3 décennies, on peut imaginer que le volume de consommation global serait revenu au niveau actuel en terme d’impact...Et il faudra recommencer, mais ne serait-il pas trop tard ?
Il est aussi évident que si cette réduction de 30 %, dont l’ équivalent serait partagé avec les pays les plus pauvres de manière a atténuer leur misère, si leur croissance démographique mondiale se poursuivait au rythme des dernières décennies, le niveau d’impact actuel serait atteint et dépassé en une seule décennie…
Entretenir l’illusion qu’un meilleur partage des richesses entre pays riches et pays pauvres est possible par la formule d’une « répartition équitable des richesses » ou celle totalement stupide de « décroissance sélective », si ce continent double, voire plus sa population et atteint les trois milliards, c’est tout simplement de la malhonnêteté intellectuelle.
Si l’on veut stopper les migrations de la misère et celles climatiques, en provenance de ces pays, il faut les aider à améliorer leur situation sur place, à la fois en stoppant l’entretien de « kleptocraties » locale, pour avoir accès à bas prix à leurs ressources fossiles (gaz, pétrole, uranium…) A cet effet, Russes et Chinois remplacent les ex colonisateurs français et Britanniques, mais pour ces pays rien ne changera, alors qu’il faudrait en urgence engager des politiques de soutien socio-économiques et culturels pour leur permettre une baisse équitable et choisie de la fécondité.
Certes, d’après les dernières prospectives du Bureau des populations de l’Organisation des Nations unies (ONU), actuellement la fécondité humaine mondiale baisse : en 2022, elle est de 2,3 enfants par femme. Elle flirtait avec les 2,5 enfants par femme en 2000 « . Le taux était de 3,2 en 1990 et de 5 en 1950. D’après l’ONU, il va continuer à baisser pour atteindre le fameux 2,1 enfants par femme, taux auquel le remplacement des générations est assuré. Même si la population décélère,cela ne se traduit pas pour autant par un arrêt de la croissance démographique (Ined). La population mondiale compte encore un grand nombre d’adultes en âge d’avoir des enfants. Et même si nous étions à 1,6 enfant par personne comme en Chine ou en Europe, la croissance démographique ne s’arrêterait pas pour autant. »
Au rythme de la croissance démographique, des besoins sans cesse croissants
Si l’on considère, par exemple, la consommation mondiale d’électricité. En 2022, elle a augmenté d’environ 2% par rapport à 2021 soit 28052,5 TWheures. En 2021 elle était de 27 520,5 TWh, soit une hausse de 1 414 TWh par rapport à 2020 (+ 5,4%). En 2018, elle était de 23 788 milliards de KWh. A lire : https://www.connaissancedesenergies.org/lelectricite-dans-le-monde-en-2021-annee-de-records-220330
Même en la bloquant définitivement au niveau de celle de 2018, avec une croissance de population qui évoluerait au rythme de la décennie 2012-2022, la consommation continuerait à augmenter
Malgré les espoirs qu’elle suscite et des avantages certains, la révolution numérique ne peut être insensible à la croissance démographique et à certains de ses effets
La nouvelle révolution numérique peut participer à la réduction des mobilités par le télétravail (économie d’énergie et baisse des rejets de gaz à effet de serre), ainsi qu’à la restructuration des territoires ou avec les futures voiture sans chauffeur, permettre à des gens à mobilité réduite ou nulle, en incapacité de conduire, de pouvoir se déplacer de manière autonome. Mais Il ne s’agit pas pour autant de nier les problèmes d’approvisionnement énergétique à plus long terme en métaux issus des « terres rares » (qui ne le sont pas toutes) et dont les besoins sont étroitement liés à la croissance démographique…
Qui dit croissance démographique, dit aussi nouveaux besoins en métaux rares
Avec les besoins inhérents à la forte croissance démographique, la demande de terres rares, dont sont issus les métaux rares est et sera explosive, et notre dépendance totale. Il n´existe peu de matières premières, dont la demande a été multipliée par 30 fois en 50 ans. Mais aussi avec les besoins d’électricité et vu la croissance démographique, même si celle-ci faiblit, la demande ne fera que croître.
Aujourd'hui encore faiblement sollicités (leur consommation n'est égale qu'à 17 grammes par habitant et par an), les besoins devraient fortement augmenter à l'avenir. Ainsi, si la voiture électrique qui va s'imposer obligatoirement en 2035, un véritable non sens avec des véhicules de plus en plus grands et lourds, pour lesquels il faudra extraire davantage de terres rares que ce que l'humanité a prélevé depuis 70 ans. Une véritable bombe à retardement, car il ne faut pas oublier que les terres rares qui sont indispensables pour ces véhicules, comme pour les nouvelles énergies et le numérique sont une ressource fossile, donc épuisable... .
Outre les robots numériques qui peuvent se programmer entre eux et internet, cela va se traduire par un développement des entreprises sans ou avec très peu d’intervention humaine et du chômage. Mais attention ! L’informatique avec ordinateurs, tablettes, Smarphones et divers produits numériques de la robotique ménagère, médicale, industrielle, l’éolien et le photovoltaïque solaire sont très dépendants de métaux rares, dont l’accès pourrait devenir de plus en plus incertain, a fortiori si ces formes d’énergie étaient massivement développées. Exemple : le dysprosium et le néodyme, deux métaux issus des terres rares, produits presque exclusivement par la Chine, laquelle a d’ores et déjà fait savoir que ses gisements actuels étaient en déclin. Il faut savoir qu’une voiture hybride contient un kilo de néodyme et Selon les études réalisées à ce jour, une éolienne utiliserait de 600 à 700 kg d’aimants par MW de capacité, dont 25 à 29% de néodyme et 4% de dysprosium dans l’aimant permanent de la génératrice. Il faudrait multiplier par 26 d’ici à 2035 les extractions de dysprosium pour faire face aux enjeux du changement climatique…
La Chine, c'est 90 à 95% de la production mondiale, alors qu’elle ne détient que moins de 30 % des réserves mondiales. Elle alimente à elle seule toute la planète en terres rares. En 10 ans, elle a éradiqué la quasi-totalité de ses concurrents occidentaux par une guerre de prix destructive. Elle est devenue totalement « maître du jeu », ce qui augure mal de la suite. Ne pas oublier que l’extraction des terres rares à un impact désastreux sur l’environnement et la santé des personnels, comme sur celle des riverains.
Avec la sixième extinction des espèces en cours, par son nombre l’homme seul responsable
Aujourd’hui l’homme, par son nombre est à la fois l’auteur et la victime d’une situation écologiste d’une gravité exceptionnelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Par sa croissance démographique explosive des dernières décennies qui ont pour conséquences la réduction des surfaces fertiles, des terres arables due à la déforestation et au déboisement, l’effondrement de la biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles par une consommation effrénée des énergies fossiles, l’homo Sapiens dernier représentant du genre hominidé met en danger d’extinction rapide l’ensemble des espèces. La sienne ne pourra être indéfiniment exemptée, car aucune espèce ne peut se développer au détriment des autres espèces, comme le fait l’homme, sans se mettre elle-même en danger, et à terme disparaître.
Depuis la nuit des temps, sur la terre les espèces vont et viennent. Certaines espèces apparaissent. D'autres disparaissent. C’est ce que l’on peut qualifier de cycle « normal » de la vie et qui est arrivé à certaines hominidés, Homo floresiensis, Homo luzonensis, Homo denisovensis et Homo neanderthalensis, ont disparu il y a entre 50 000 et 30 000 ans. Mais, dans l'histoire de notre Planète, les chercheurs ont déjà identifié plusieurs accidents majeurs de parcours avec des taux d'extinction qui ont littéralement explosé. L'exemple probablement le plus connu de tous date d'il y a environ 65 millions d'années et se situe à la limite entre la période géologique du crétacé longtemps appelée le Tertiaire.
Les scientifiques parlent d'ailleurs de « crise du Crétacé-Tertiaire » où sur quelques millénaires, les dinosaures ont totalement disparu. Même si, à l'origine de cette disparition, des chercheurs évoquent un événement très ponctuel avec le télescopage violent de la terre par une météorite…
Contrairement aux cinq précédentes extinctions des espèces, l’homme seul responsable de l’actuelle
Contrairement aux cinq précédentes extinctions des espèces, Pour la première fois Homo sapiens seul survivant de l’espèce des hominidés, par son nombre explosif, ses besoins d’espaces et ses besoins économiques est le principal, sinon le seul responsable de la sixième extinction massive des espèces.
Selon un rapport de l'ONU sur la biodiversité, jusqu'à un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, dont beaucoup « dans les prochaines décennies » A lire : https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2019/04/sixieme-extinction-de-masse-un-million-despeces-seraient-menacees . Même s’il est compliqué de savoir si une espèce a définitivement disparu, comme l’oiseau redécouvert en Birmanie, il y a bel et bien des animaux que nous ne reverrons plus sur cette planète. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire l’inventaire de toutes les espèces qui disparaissent. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains anciens animaux sont plus connus que d’autres, comme le dodo.
Par ailleurs, ce qui est en train de se jouer, l’est pour toutes les populations animales, y compris, les insectes (mollusques, araignées, vers…). Toutefois pour ces espèces, aujourd’hui les scientifiques manquent de données. Par exemple, s’ils connaissent 250.000 espèces de coléoptères, c’est que la plupart du temps, les seules informations dont ils disposent, ce sont celles qui ont été consignées par un chercheur au moment de la découverte de l'espèce. Il y a d’ailleurs souvent toute une ignorance de son écologie, de son aire de répartition, de ses exigences en termes d'habitat, et encore plus de la dynamique de sa population.
Mais alors que serait-il possible de faire ?
Pour stopper la croissance démographique explosive des dernières décennies, il y a, me semble-t-il deux axes d’intervention possible pour une décroissance équitable et choisie qui peuvent être à la fois : imposer des mesures gouvernementales pour stopper les politiques d’encouragement natalistes, ce qui passe aussi par la pédagogie dès l’école primaire et agir sur l’économie.
Lorsque le président de la république Emmanuel Macron évoque « une économie de guerre » en regard à la guerre en Ukraine que fait la Russie à ce pays, c’est bien une économie de guerre à l’échelle mondiale qui va devoir s’imposer face aux besoins économiques exorbitants et à l’épuisement des ressources naturelles à cause de la démographie, surtout de la part des pays riches.
Il y a donc urgence d’entrer dans une ère de résilience, nous y sommes contraints de gré ou de force, ce qui suppose, en particulier dans les pays riches, de faire des choix économique quotidiens d’économie et de fin de gaspillages radicaux. Cela ne peut que passer par une remise en cause du système économique global mondialisé et son tout libéralisme avec sa seule loi du marché, laquelle est d’ailleurs de plus en contestée par des décideurs politiques et économiques. Il faut aller vers un nouveau « Bretton Woods », par référence à cette conférence qui, au cours de laquelle en 1944, fut établie les règles visant à assurer la stabilité du système financier international et qui a facilité la reconstruction des pays dévastés par la Seconde Guerre mondiale.
Pour conclure
L’écologie science démontre qu’aucune espèce ne peut proliférer indéfiniment au détriment des autres espèces, comme le fait l’homme, sans se mettre elle même en danger et à terme disparaître. Sans une maîtrise choisie et la plus équitable possible de la démographie humaine, c’est filer vers l’abîme. Il faut que les gouvernants prennent conscience de la gravité de la situation démographique et de ses effets. Cette problématique fondamentale de l’écologie doit absolument figurer à l’ordre du jour des conférences nationales et internationales portant le climat, faute de quoi, si rien n’est fait dans ce sens La science et la médecine pourront retarder l’échéance, mais pas la stopper !…
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