Chronique d’une catastrophe annoncée
Les cinq années du règne de Macron ont été les pires depuis Pétain.
La France n'a jamais connu de succession de déboires, de crises, de mauvaises gestions, de perte des droits, que sous la présidence actuelle.
Pourtant, il va être réélu, à moins d'un sursaut de dernière minute, d'une subite prise de conscience des Français. Ce qui serait des plus surprenants.
Pourquoi ce paradoxe d'un affaissement accompagné de l'élection de celui qui en est responsable ?
L'affaissement intérieur de la France
Si les Shumpétériens sont adeptes de la destruction créatrice, nous assistons à la destruction destructrice du pays, de la notion, de l’État.
-Les droits sociaux ont été, sont, et seront systématiquement détruits. Le droit du travail détricoté, déjà par Macron sous Hollande, puis directement sous Macron. Le droit à la retraite est sans cesse remis en cause, pour qu'au final on passe de l'usine, ou du bureau, à l'hospice. Le but étant de ne pas échapper au marché en passant de celui du travail à celui de la dépendance. Dans la même politique du marché à tout prix, les hospices, justement sont privatisés et donnés aux fonds vautour, et la retraite par répartition attaquée au profit des banques type BlackRock.
-Les droits sanitaires ont été eux aussi détruits, à la fois par la suppression des lits, la privatisation des hôpitaux, celle des laboratoires de recherche (l'institut Pasteur racheté par Sanofi). Le Covid a été l’occasion d'un contrôle sanitaire dans le but de nous faire accepter un traitement pseudo-préventif qui a généré des profits colossaux pour Pfizer.
-Les droits citoyens ont été eux aussi systématiquement remis en cause par la violence policière devenue systématique et l'interdiction de fait des manifestions. Que ce soient les Gilets jaunes, les anti-vax, tout ce qui refuse la norme gouvernementale et son discours officiel est attaqué de façon violente.
-Les médias sont devenus des organes de propagande, jusque pendant la "campagne électorale", où le seul candidat valable pour lequel il est raisonnable de voter est bien entendu Macron lui-même. On ne voit, on n'entend, que lui. La démocratie n'est qu'un vieux souvenir qui sera bientôt oublié.
-L'éducation nationale, son côté public, est largement délaissée, les professeurs abandonnés, mal payés, mal considérés, face à des élèves qui veulent consommer sans apprendre et des parents qui demandent une prestation de service sans qu'ils fassent le moindre effort d'éducation. La transmission de la connaissance est mise de côté face au soi-disant respect des élèves qui considère que leur apprendre quelque chose qu'ils ne savent pas déjà constitue une mise en doute de leur personnalité et donc une discrimination inadmissible. La bourgeoisie pendant ce temps met sa progéniture dans des établissements sélectes à la discipline sévère afin qu'ils apprennent des connaissances fondamentales et deviennent l'élite.
L'affaissement extérieur de la France
Notre pays avait eu autrefois des velléités d’indépendance vis-à-vis des grandes puissances. C'est fini. Nous appartenons corps et âme à l'OTAN, et les événements récents le démontrent d'une façon éclatante.
Ceci entraîne un repli du pays , une perte de prestige associé à une perte de confiance.
Au bout du compte, nous ne représentons plus rien que la répétition de la voix de son maître, les États-Unis.
L'impasse socio-économique
D'un côté des très riches qui ne cessent de s'enrichir et de l'autre la masse de la population en déshérence, avec la classe moyenne qui se retrouve fragilisée, démonétisée et marginalisée, car en servant plus les intérêts de la haute bourgeoisie qui n'en a plus besoin pour contrôler le prolétariat désormais inutile.
Les clivages sociaux explosent et la violence augmente, à la fois liée à la séparation due au Covid, mais surtout à l’idéologie du chacun pour soi généralisée. ce n'est plus une société civilisée, mais un congloméra d'individus hostiles et en compétition permanente. La notion de solidarité a complètement disparu, en des temps où elle serait nécessaire.
La raréfaction des matières premières et de l'énergie est devant nous et nous touche déjà par une hyper inflation qui risque d'être incontrôlée, au lieu de gérer ce problème rationnellement, la France participe d'une mise en cause d'un pays unique qui est censé être responsable de tous les maux, la Russie, mise au ban des accusés pour toute la planète, ou plutôt le bloc euro-états-unien.
au lieu de prôner le partage du temps de travail, une meilleure répartition des richesses, c'est au contraire par la pression sur les salariés qui doivent travailler plus longtemps tout en voyant leur niveau de vie s’écrouler.
L'assurance de la réélection
Malgré tous ces éléments, qui ne sont de fait qu'une partie visible d'un tout bien plus grave, la plus grande probabilité est que ce président de la catastrophe sera élu au moment même de cette catastrophe.
Il y a plusieurs facteurs.
D'une part, la stratégie du choc joue à plein. Il va sauver les Français des malheurs dont il est en grande partie responsable. Comble de la duperie, il bénéficie par là des maléfices qu'il a lui-même créés.
Sur le Covid, la sortie officielle de la pandémie, avec oubli des barrières, le met comme protecteur des Français. Alors que dans la réalité il a géré de façon brouillonne, irrationnelle, puis dictatoriale avec les pass de toute sortes, il décrète l'arrêt de la maladie, alors que la baisse stagne voire remonte.
Sur la Russie, il bénéficie de l'effroi face à l'inconnu et représente une sauvegarde, alors qu'il met la France en danger en voulant intervenir et envoyant des forces et des armes dans les pays limitrophes.
D’autre part, la campagne, n'en est pas une plutôt une campagne où les médias ne présentent qu'un seul candidat valable, lui-même. La dysmétrie est évidente, mais nous savons que nous ne sommes plus un pays démocratique.
Plutôt qu'une élection, il s'agit d'un plébiscite spécial où au lieu d'un choix entre oui et non , on a le choix entre oui (Macron) et peut-être, pas tous à fait, pas du tout,etc. il est évident que même si le non est majoritaire avec la première méthode, c'est le oui qui l'emporte avec la seconde. Ces élections sont un piège où les autres candidats ne sont que des marionnettes manipulées par le chef d'orchestre, le président lui-même.
Par ailleurs, la gauche a bien fait le travail de dispersion et son incapacité à créer un mouvement politique convaincant est aussi responsable de ce fiasco. Merci Hollande qui avec tous les pouvoirs qu'il avait s'est sabordé et a appliqué une politique de droite libérale.
Il restera le troisième tour, les révoltes populaires et éventuellement les législatives, mais il est probable que Macron renouvelé ne va pas permettre de remettre en cause son mandat. Tout est bouclé d'avance et la démocratie agonise.
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