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Accueil du site > Tribune Libre > Avec Barnier c’est Barnum !

Avec Barnier c’est Barnum !

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Quel cirque ! Sous son chapiteau Barnier se doit de composer l’hymne à l’irrassemblable tel que jadis le circus Barnum par le biais de son cabinet des curiosités l’American Museum de Scudder à New York présentait ses « monstres » qui n’étaient en fait que fraudes.[i] Pour rappel, un barnum est un modèle de tente qui par sa taille rappelle l'univers du cirque, et notre Assemblée nationale par bien des aspects ressemble à la piste aux étoiles avec ses clowns, dresseurs de fauves, écuyères et autres magiciens qui s’en donnent à cœur joie sous la houlette d’un Monsieur Loyal, qui est un fait est une dame Braun-Pivet…

Barnier l’équilibriste : aujourd’hui 73 ans, il a commencé sa belle carrière politique à en 1973 à 22 ans.[ii] Un vrai pro de la glissade contrôlée savoyarde qui a entassé à peu près tous les postes qu’une république peut donner à un de ses serviles-serviteurs-serviable, puis il s’est mis au service de l’Europe avec le même zèle conservateur sans gout et sans saveur. Alors, devenu Prem-ministre et qu’il déclare au Journal du dimanche, qu'il venait « d'en bas » et qu'il souhaitait incarner « un espoir » pour les Français, ça commence mal, car papa Jean Barnier eu une carrière d’industriel et non celle d’homme de ménage chez Carrefour. Un truc qui est sûr, c’est que la presse est derrière lui pour vanter ses qualités « d’homme d'État » pour ce parachuté en service commandé des grands capitalistes, des européistes et de ses fortes accointances avec le RN. Le Point magazine qui vous veut du bien, laudatif pour l’édile titre : « Michel Barnier, le « premier de cordée » que personne n’a vu venir » - « Michel Barnier, le plus écolo des Premiers ministres  »[iii], Michel Barnier, yé-yé-yé !!!

C’est l’Barnier Michel qui a perdu son chat : et c’est l’père Lustucru Manu qui le lui a rendu… Car ces deux-là jouent à chat perché sur notre râble : un joueur touché devient chat, et le chat devient souris. Pour échapper au chat, ses proies ont une seule option : grimper partout où ils le peuvent. Autrement dit, " se percher " quelque part où ailleurs… Ca rappelle fortement les élections de juin/juillet où les électeurs depuis sont très « perchés » et ne sont pas prêt d’atterrir car, le terrain est miné par la droite et la droite toute. Macron a joué avec les français au chat et à la souris en gardant toutes les croquettes et les bouts de gruyère à troutrous. PUIS ! Paf ! Un Barnier sorti du grenier. Il faut dire que la liste des potentiels sentait le cheval de retour : les Bertrand, Cazeneuve, Wauquiez, il ne manquait plus que Hollande et Valls. Donc, patatras et satana sortis de l’armoire, notre Michel national se retrouvasse à Matignon-maquillons, mais pour quelles véritables raisons ? 

Pourquoi ce Prem-Ministre ? Macron s’en contre balance de la marche de la France, ce qui compte pour lui, c'est l’Europe, les grands capitalistes, les grandes fortunes et trouver un moyen de tenir à distance les créanciers de la France. Comme tout passe par von Leyen et Bruxelles, Barnier qui est pote avec toute cette clique saura les amadouer et faire reculer la date du projet de loi de Finances qui détermine le budget de l'État pour 2025 et qui doit être présenté au Parlement au 1ᵉʳ octobre. Comme le monarque a mis deux mois pour se décider à nommer « son collaborateur », toute la machine est à la bourre, et de nommer ce politicard chevronné à toutes les entourloupes fait que l’macron pourra consoler sa Bribri qui tire la tronche depuis deux mois, se refaire une rep auprès des rombiers/rombières et surtout digérer les sifflements de quatre-vingt mille supporters du Stade de France. Il est certain que Barnier se contrefout d’être aimé ou détesté, il est en fin de parcours, et vu ses opinions exprimées par le passé : il faut tous s’faire vacciner, trop d’immigrants, retraite à 65, sur le plan économique, pas de surprise : il affiche un programme libéral pro-entreprise.[iv] Macron ne pouvait mieux choisir pour continuer sa politique antisociale.

Constitution du Gouv : Le Prem ministre s'est notamment entretenu avec les forces de droite et celles de la coalition présidentielle durant le week-end dernier, aux orties donc les gagnants des législatives et les 8 millions de personnes qui ont voté pour eux. Les couloirs bruissent de noms qui pourraient entrer comme ministres et qui pour n’importe quel républicain font dresser les cheveux sur le faîte : deux ex Prem-ministre, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, la Dati, Retailleau, Juvin et des déjà en place démissionnaires : Catherine Vautrin. Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin…[v] De toutes parts Michou est plébiscité par la caste qui ne veut que rien ne change : « Le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement » déclare Gérard Larcher entre deux pantagruéliques agapes. Et qu'en sera-t-il si des postes sont proposés aux partis de gauche ? Ira, n’ira pas, Explosion ? Car, l’appétit camarade vient en siégeant !

On n’a plus qu’à attendre maintenant la composition de « son » gouvernement, avec des Royal, de Villepin et autres fantômes du passé[vi] qui aimeraient bien refaire un tour de manège enchanté… Ah, quand pouvoir te tient, il te tient bien, Etienne, Etienne, c’est vilain !

Georges ZETER/septembre 2024



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12 réactions à cet article    


  • Seth 10 septembre 19:03

    Ce barnier est un vieux birbe qui n’a jamais rien fait d’autre que grenouiller dans le politicard sans avoir jamais été vraiment au premier plan, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir été toujours à la gamelle, localement, nationalement, européennement, tout cela favorisé par son physique incolore, inodore et sans saveur lui permettant sans doute d’aller au boulot en métro sans que personne ne le reconnaisse et de s’accrocher dans l’ombre des autres, les « grands », tout inoffensif qu’il est pour eux.

    C’est une vieille ganache réac qu’on nous ressort du placard alors qu’il n’existait même plus, sans doute pas contrariant face aux désirs délirants de Moumoute 1er après ce parcours de second couteau, rendant des services et recevant les susucres y afférents en remerciement de sa souplesse d’échine.

    Un médiocre raffarien ou cachesex de plus, sommet aveuglant de sa peu brillante carrière. En bref, un non-être.


    • ricoxy ricoxy 11 septembre 00:29

       

      Je ne retiens de Barnier que la loi dite « Loi Barnier » qui, en vertu d’un principe de précaution, veut qu’on abatte un troupeau entier dès lors qu’une seule bête est malade et présente un risque de contagion.

       

      Ce principe, par la suite ; devrait être étendu au cheptel gouvernemental et à l’Assemblée — qu’on devrait abattre en entier, dès lors qu’un ministre ou un député est coupable ou soupçonné de corruption, de trafic d’influence, de falsification de Cv ou d’élection, etc.

       


      • Le bénéfice du doute ?

        Quand j’ai appris la nouvelle de la nomination de monsieur Barnier comme Premier Ministre, j’ai eu un grand coup de mou.

        Pour faire bref, je me suis dit « 30 % des français à gauche votent pour une rupture historique avec la technocratie, 40 % des français, cette fois ci à droite, en veulent une aussi, mais avec l’Europe, et je me retrouve avec un gars qui a commencé sa carrière en 1972 et se trouve être le mètre étalon du technocratisme européen,

        Je sais bien que mon slogan politique est « place aux vieux », mais quand je dis ça, je pense a des vieux «  nouveaux » (moi par exemple) et pas à des vieux -vieux qui ont toujours été là.

        Et donc, première impression très mauvaise.

        Mais comme je le fais toujours, que j’ai une bonne ou une mauvaise impression, je vais creuser un peu après, pour vérifier s’il n’y a pas lieu de changer d’avis.

        Et c’est ce que j’ai fait avec monsieur Barnier, et à ma grande surprise, j’ai été déçu en bien comme disent nos amis Suisses.

        Commençons par la façon dont il aurait négocié avec monsieur Macron.

        D’après les bruits de couloir qui ont circulé depuis, il aurait rappelé que d’après la Constitution, le premier ministre dirige et conduit la politique de la Nation tandis que le Président est en charge des intérêts supérieurs du pays.........

        Depuis Sarkozy, on en était venu à penser que le premier ministre devait suivre les ordres du Président et lui être soumis, apparemment il n’en sera pas ainsi pour monsieur Barnier.

        Dans cet esprit, on aurait appris que le nouveau Premier Ministre allait choisir lui-même son chef de cabinet, libérant ainsi le Président de la tâche difficile d’avoir à le faire


        Il semble que le nouvellement nommé au poste de Premier Ministre ait rappelé aussi au Président que les futurs ministres du gouvernement étaient sous son contrôle hiérarchique, à lui, et n’avaient aucune raison de passer leur temps à l’Elysée.

        Apparemment, les discussions se seraient passées tellement bien que l’on attend toujours, à l’heure où j’écris ces lignes, le message de bienvenue du Président à son Premier Ministre.

        Certains vont jusqu’ à dire que le Président serait en train de bouder, ce que j’ai du mal à croire d’une personne aussi mûre et réfléchie.


        Je trouve donc que l’entrée en matière de monsieur Barnier a été plutôt réussie.,,,,,,,

        En proclamant la supériorité de la Loi française sur le territoire français sur toute autre loi, il détruit tout l’appareil juridique créé à Bruxelles depuis des décennies sans que le peuple français ne l’ait approuvé. En fait, le peuple français l’ avait refusé ce qui fait que tous les abandons de souveraineté qui ont eu lieu depuis, en commençant par l’ Euro sont nuls et non avenus.

        Mais il sait tres bien que le ver est dans le fruit aussi chez nous, le Conseil d’Etat, la Cour constitutionnelle sont remplis de magistrats qui ne demandent qu’à se coucher[1] devant les diktats de Bruxelles.

        Il propose donc une sorte de bouclier constitutionnel qui empêcherait les partisans forcenés de la souveraineté européenne de faire prévaloir leurs points de vue internationaliste en faisant appel à des Cours de justice nationales ou européennes, qui ne demandent qu’à s’affranchir de tout contrôle des politiques au nom de l’indépendance de la Justice............


        • L'apostilleur L’apostilleur 11 septembre 09:59

          @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
          « ..je me suis dit « 30 % des français à gauche.. »
          Bien vu, 70% n’ont pas voté nfp lfisé.
           
          « ..Il propose donc une sorte de bouclier constitutionnel .. »
          Reste à savoir s’il pourra, ce n’est pas dans l’air du temps à Bruxelles depuis 2022 on parle de remettre en cause la règle de l’unanimité au Conseil de l’Europe, avec révision des traités qui s’imposent à la France. Macron y serait favorable. 
          Sinon il y a la solution Orbán « taper du point sur la table ». Pas bête. 


        • Com une outre 11 septembre 17:40

          @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
          je crois que vous vous êtes fait abuser : entre les déclarations orales et la réalité des actes, c’est souvent aujourd’hui le grand écart. Et si il est comme Macron, c’est qu’il va faire l’inverse, hypothèse que je privilégie volontiers. D’autant qu’il est un hyper-européiste.


        • TSS (...tologue) 15 septembre 17:57

          @L’apostilleur
          point avec un G... !!





              • jakem jakem 11 septembre 21:08

                Le déni démocratique ?
                La règle démocratique implique que c’est la majorité qui l’emporte.
                Les tractations-magouilles de l’entre-deux tours ont faussé les résultats.

                ( et ça me fait vraiment rigoler de voir le rôle dévolu au RN )

                Il faudrait, non pas la proportionnelle qui perpétue les magouilles dans l’ombre entre les partis, mais le scrutin uninominal à un seul tour, ou bien obliger tous les concurrents à rester en lice à partir d’un score minimal à déterminer ET interdire tout désistement.

                En attendant, on peut compter, et RÉALISER que la majorité des Français électeurs n’ont ( § ) pas voté pour la Gauche.

                Gauche : 72 + 66 + 38 + 17 = 193 ( dont 72 vierges promises aux martyrs )

                Droite : 126 + 47 + 16 = 189

                Minorité présidentielle : 97 + 36 + 33 = 166

                                                   189 + 166 = 355

                LIOT se considère dans l’opposition.
                Il reste 7 non-inscrits

                Si on suit le raisonnement de l’ayatollah Mélenchonovski éructé samedi ( ou dimanche, je ne sais plus ) expliquant que le nombre le plus grand désigne la majorité et le plus petit la minorité, et que, d’autre part, il est démocratique et usuel de considérer comme vainqueur ( fût-ce par défaut ) le camp ayant le plus grand nombre de représentants, alors .... la Gauche a perdu, puisque la minorité présidentielle et la Droite toute ensemble acceptent Barnier comme PM ( les blablas le mettant en garde sont nombreux ; il faut montrer aux électeurs de son camp qu’on existe et qu’on ne laissera pas faire n’importe quoi, nom de Dieu !).
                Et parce que les gauchistes refusent d’entrer au Gvnt.
                Il arrive, très rarement, qu’ils ont de très bonnes idées.

                (§) orthographe grammaticale : la majorité des Français n’ont pas voté, plutôt que : n’a pas voté.
                Cette figure de style ( qui semble fautive ) est une syllepse. 
                C’est un accord effectué non selon les règles grammaticales habituellement utilisées, mais selon le sens, le contexte, la volonté de l’auteur.
                Je considère que la majorité des Français n’a pas voté comme un seul bloc, mais comme une somme, une succession d’individus ; donc le pluriel est approprié.


                • titi titi 11 septembre 23:31

                  @jakem

                  Tout ce cirque alors que tout était très clair dès juillet.

                  Car s’il est de tradition républicaine de choisir le premier ministre parmi les formations politiques formant majorité, il est de toute aussi tradition républicaine que le président de la commission des finances ne fasse pas partie de cette

                  majorité.

                  En se mettant d’accord sur le nom d’Eric Coquerel pour la présidence de la commission des finances en Juillet, Macroniste et Républicains ont établi qui faisait partie de la majorité de gouvernement, et qui n’en faisait pas partie.


                • TSS (...tologue) 15 septembre 18:05

                  le souvenir que j’ai de barnier ,les jeux d’albertville,avec sa piste de

                  bobsleigh et ses 50 tonnes d’ammoniac(tres dangereux) qui coutât

                  une blinde aux contribuables... !!

                   

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