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Accueil du site > Tribune Libre > Artisans boulangers : chronique d’un désastre annoncé

Artisans boulangers : chronique d’un désastre annoncé


Ils sont 33 000 sur tout le territoire, les artisans boulangers, commerce de proximité préféré des français. Commerce essentiel, s’il en est, pour reprendre un vocable remis au goût du jour il y a deux ans. Celui dont où que l’on soit, jusque dans nos campagnes les plus reculées et les plus désertifiées, on ne peut se passer. Baguette, pain de campagne, miche, croissant, pain au chocolat : quoi de plus viscéralement français, dans notre imaginaire commun comme dans celui des touristes du monde entier ? Le français, son béret et sa baguette de pain : au delà-du cliché cocardier, la réalité de ces milliers d’artisans qui se lèvent au milieu de la nuit et préparent tandis que la cité dort ce dans quoi nous allons à peine sortis du lit croquer se fond avec notre identité.

 

Une boulangerie sans repreneurs qui ferme dans un petit village perdu, et c’est un malheur pour ses habitants. C’est dire à quel point le drame qui s’abat depuis quelques mois sur la plupart de nos artisans boulangers touche au cœur et en plein cœur, au-delà d’eux-mêmes et de leurs proches, n’importe laquelle, n’importe lequel d’entre nous. On n’imagine pas, on ne peut un instant imaginer qu’il soit simplement possible que, je ne dirais pas la moitié, le tiers, le quart ou même le cinquième, mais le dixième de nos boulangeries risque dans les deux ou trois premiers mois de l’année nouvelle de définitivement fermer rideau. Et pourtant : cet inconcevable-là, cet inimaginable-là, pour non acquis qu’il soit, est pourtant bel et bien possible et d’actualité.

 

Et cette chronique d’un drame prévisible, à écouter les intéressés et leurs porte paroles, on l’a vu aussi implacablement que sûrement se déployer sous nos yeux, en plein jour, au vu et au su de décideurs politiques identifiés. Lesquels décideurs, comptables sournois des enchaînements causaux qui ont conduit à cette possible catastrophe, ont reçu, entendu, compris, tranché, communiqué. Et ont tapé à côté. Et ont donc laissé tomber définitivement les premiers dépôts de bilans. Les premières victimes. Ayant tout perdu. Fonds de commerce. Fonds propres. Métier. Indemnités. Que leurs yeux pour pleurer.

 

Ce qui arrive sous nos yeux à nos artisans boulangers, tout aurait pu, tout aurait dû être évité, depuis des mois, depuis des années. Et ce ne sont pas les tweets et les tables rondes ouvertes à la profession à Bercy par Bruno Lemaire qui y changeront quoi que ce soit. Les gesticulations et les mesures annoncées en catastrophe à deux mois d’un possible naufrage d’envergure ne nous aveugleront pas. Toutes les raisons qui ont conduit à ce que nos boulangers soient au bord du gouffre prennent racine dans leurs propres décisions et dans le cœur même de ce logiciel libéral qui est le leur. Le drame que vivent nos artisans boulangers, et avec eux combien d’autres petits commerces de proximité, n’est rien d’autre qu’une conséquence, une parmi tant d’autres, du monde qu’ils nous ont dessiné.

 

Tous nous ont vanté et ont voté la libéralisation du marché de l’énergie. Tous sont co-responsables du démantèlement du joyau national qu’est EDF au profit d’une concurrence créée à partir de rien, financée sur fonds publics, qui a engrangé des milliards sur le dos d’un monopole public et des citoyens auxquels ce dernier fournissait une énergie à bon marché. Tous ont signé des deux mains l’injonction de l’Union Européenne à casser ce trésor national, à le contraindre de vendre à perte 25 % de sa production au profit de spéculateurs ne produisant rien et n’investissant rien. Et qui depuis se payent sur la bête et nous assèchent. Jusqu’à ces tous derniers mois ils les ont laissé agir en toute impunité. Et ont fait les morts quand de l’intérieur de nos propres institutions quelques rares et courageux lanceurs d’alerte ont tenté d’enrayer leur folle logique.

 

Pendant toutes ces années durant lesquelles ce système proprement mafieux s’est emparé de ce que les visionnaires de l’après guerre avaient patiemment construit pour notre bien à tous, nos dirigeants actuels comme leurs équivalents d’hier ont assisté les doigts de pied en éventail à un rapt vertigineux au profit d’acteurs de la finance bien identifiés, qu’ils ont reçu à leurs tables dans leurs ministères, auxquels ils ont accordé des ponts d’or, pour lesquels ils ont rédigé et fait voté des décrets. Et voilà, 15 ans après l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, celle-là que les mêmes qui se déguisent aujourd’hui en pompiers nous ont vendue à coups de promesses fallacieuses, voilà qu’ils jouent les amnésiques. Voilà les bonimenteurs d’alors, responsables et coupables de la flambée des prix des factures, celles-là qui d’un boulanger à l’autre sont d’un coup d’un seul multipliées par trois, par quatre, par cinq, par dix, jusqu’à vingt fois. Selon et donc à la tête du fournisseur rapace et du type de contrat souscrit. Et l’on en arrive à ce que des collectivités locales en charge de la gestion de lycées en soient à ne plus allumer le chauffage dans certains bâtiments scolaires et à demander à certaines classes de finir les cours éclairées à la bougie.

 

Pour nos artisans, pris au piège des décisions technocratiques européennes, livrés aux conséquences des diktats allemands et des renoncements lâches de nos propres dirigeants, le drame s’est écrit en quelques mois et en deux actes. Une flambée des matières premières où là encore logiciel libéral et spéculations en bande organisée ont structurellement préparé un terrain miné. Et une seconde lame, comme un coup de grâce, juste dans la foulée, avec la flambée des coûts de l’énergie dus à la spéculation d’acteurs rapaces. Poutine, on l’aura compris, n’aura guère fait qu’accélérer le mouvement. La faute à pas de chance, le fameux bouclier tarifaire produit par nos Diafoirus à calculettes, 80 % de nos boulangers n’y étaient pas éligibles. Trop énergivores, les boulangeries, et donc pas dans les critères.

 

Il semble que la mère Borne, rappelée en urgence le lendemain du réveillon, vienne de s’en apercevoir. Faisant alors état d’un nouveau paquet de mesures existantes, dont visiblement les bénéficiaires n’avaient guère entendu parler. Ce qui en dit long sur la communication verticale de la Dame et de ses services, incapable d’assurer son propre service après vente et contrainte de faire un communiqué de dernière minute pour se faire entendre. A l’heure du tout numérique et des chaînes d’information continue, ça en dit long sur le professionnalisme et sur le sens des priorités du sommet de l’Etat. Hélas, cent fois hélas, ces deux dispositifs accordés à nos artisans en tarif jaune comme à tous les commerces, PME et TPE concernés, ne s'appliqueront guère qu'à 20 % cumulés d’une note qui pour beaucoup a plus que quintuplé : autant dire une cuve d’eau ôtée depuis le ventre du Titanic à quelques heures du naufrage.

 

Nos boulangers pour beaucoup ont déjà dû trancher dans le vif. Pas le temps, vu la trésorerie qui fond comme neige au soleil à la vitesse de la lumière, d’attendre patiemment que Bruno Lemaire chausse sa paire de lunettes pour myopes. Beaucoup ont dû se séparer de tout ou partie de leurs employés et de leurs apprentis. Baisser le rideau de fer en semaine ou le week-end pour cesser de faire gonfler la note en même temps que chauffaient les fours électriques. Augmenter de quelques dizaines de centimes le prix de la baguette. Faire appel à la générosité de la clientèle. Organiser une journée de deuil de la boulangerie en Lorraine il y a plus de deux mois. Appeler à un jour de grève le 23 janvier prochain. S’être rassemblés en collectifs pour tâcher à plusieurs de négocier à la baisse le prix des matières premières. Une course contre la montre avec à l’horizon l’ombre du couperet. Et des allers retours nuls à chier en veux-tu-en-voilà chez Agnès Pannier.

 

Tandis qu’en même temps certains acteurs de la grande distribution proposaient dans leurs hyper des réductions de prix aux rayons boulangerie …

 

Disons-le simplement : nos voisins espagnols, portugais et polonais ont demandé puis obtenu des autorités européennes une dérogation de deux ans en dehors des traités de la honte. Là-bas, rien de tout cela, le prix de l’énergie est désormais fixe, stable, stabilisé, les factures ne s’envolent pas, et personne, comme en Belgique ou en France, ne risque de mettre la clef sous la porte. En Espagne, le gouvernement est même allé jusqu’à supprimer la TVA pour les boulangers. Étrangement, nos chers dirigeants qui adorent d’habitude s’inspirer de leurs collègues européens n’y ont pas trouvé matière à réflexion. Sans doute que la France est un trop petit acteur aux yeux de la Sainte Commission. Ou que Macron, trop occupé en 2022 à déverser des milliards dans les poches de ses amis dirigeants ukrainiens, n’a pu trouver quelques heures dans un agenda surchargé pour s’y pencher.

 

Chez nous, l’hôte de Bercy qui rêvait de casser les rotules de l’économie russe est en train de réussir à empoisonner la moelle épinière de son propre pays. Et à deux mois du trépas, il en est encore à sortir mercure au chrome et lingettes de la trousse de secours. Et se prépare tel le médecin imaginaire à appliquer une saignée.

 

Hier, le petit monarque a reçu en grande pompe certaines figures de la profession aux abois pour déguster la Galette des Rois au Palais. Il leur a promis monts et merveilles. A sorti le chéquier du quoi qu’il en coûte. Et, grand prince en représentation permanente, juré ses grands dieux de sauver de la misère ceux-là mêmes qu’il a contribué à ruiner. Pas pour leurs beaux yeux, pensez-vous : juste pour désamorcer une bombe à quelques jours de sa grande réforme des retraites. Et pour s’en attribuer le mérite.


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37 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 10 janvier 2023 11:03

    Les boulangeries, ce ne sont que les prémisses. Tous les petits commerces doivent disparaître.Suffisait d’écouter ce que la tête de cul Schwab disait il y a déjà longtemps. Mais c’était du complotisme.


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 10 janvier 2023 11:10

      « Aucune industrie ou entreprise ne sera épargnée par l’impact de ces changements. Des millions d’entreprises risquent de disparaître et de nombreuses industries sont confrontées à un avenir incertain ; seules quelques-unes prospéreront. Sur le plan individuel, pour beaucoup, la vie telle qu’ils l’ont toujours connue vacille à une vitesse alarmante. Mais les crises profondes et existentielles favorisent également l’introspection et peuvent abriter un potentiel de transformation. » 

      C’est d’un cynisme ^^


      • troletbuse troletbuse 10 janvier 2023 11:27

        @bouffon(s) du roi
        Merci


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 janvier 2023 11:19

        Quand on touche au pain, on touche à l’essence de la vie...... 


        • zygzornifle zygzornifle 10 janvier 2023 12:21

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

           La c’est le pain et le plein d’essence ....


        • roby roby 10 janvier 2023 17:32

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.
          Si ils n’ont plus de pain qu’on leur donne de la brioche.


        • Bertrand Loubard 11 janvier 2023 11:38

          @roby.

          Il est vrai que si le peuple français n’a plus le flouze pour se payer le pain des Français ..... plutôt que leur en fourguer gratis, plein la panse, industriel ... il suffirait de faire comprendre au peuple français que le peuple français ferait mieux de comprendre qu’il a tout intérêt à acheter de la brioche artisanale ... tant qu’il y en a encore à bouffer ... et de la française d’origine du terroir, pas importée à l’insu de son plein gré ....

          Bien à vous.


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 janvier 2023 11:20

          Espérons que ne restent que les véritables artisans. Fini le pain industriel...


          • Fergus Fergus 10 janvier 2023 15:55

            Bonjour, Mélusine ou la Robe de Saphir.

            Vous plaisantez ! Ce sont les artisans qui sont les plus menacés. Et chaque artisan qui disparaîtra renforcera les ventes de « pain industriel » (parfois venu des pays de l’est) dans la grande distribution !


          • Attila Attila 10 janvier 2023 20:58

            @Fergus
            C’est exact.
            Cela développera le rayon farine pour ceux qui voudront faire leur pain eux-même. A condition que l’agriculture ne se casse pas la gueule aussi car avec la hausse des carburants et des engrais, c’est pas gagné.

            .


          • titi titi 10 janvier 2023 21:34

            @Mélusine ou la Robe de Saphir.

            "Espérons que ne restent que les véritables artisans. Fini le pain industriel..

            « 

            Le fait de faire sa propre pâte présente un gros avantage : les variations de rendements en fonction de l’hygrométrie permettent de »faire de la perruque", en déclarant sa production sur la base du rendement le plus bas.

             


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 janvier 2023 09:04

            @Fergus Je ne sais. A Uccle en Belgique : La Fleur de pain débordent de clients. Les personnes intelligentes quand il y a pénurie, se limites à manger moins, mais mieux. Perso, j’ai considérablement limité ma consommation en tout. Prenant des complément alimentaires naturels : vitamines D (essentiel, oméga 3 (ZeniXX),... Je ne veux pas faire de publicité. Mais le pain industriel est néfaste pour la santé. Ce qui augmentera la facture pour consultation chez le médecin. Ou l’esthéticien pour proéminence du ventre....


          • zygzornifle zygzornifle 10 janvier 2023 12:21

            Tant que les boulanger n’iront pas foutre le bordel au champ Zé et cramer le Fouquets ça ne fera que bouger l’une a Macron sans toucher l’autre ......

            Il n’y a que les vrais manifs ou ça pète et ou ça crame qui font trouiller un gouvernement et lui sortir le doigt du popotin .....


            • Fergus Fergus 10 janvier 2023 15:59

              Bonjour, zygzornifle

              Il y a eu des avancées significatives en matière de fourniture d’énergie pour les TPE. D’où la pression qui est assez nettement retombée chez les boulangers. Nombre d’entre eux se montrent désormais plus inquiets de la hausse des prix des matières premières.


            • troletbuse troletbuse 10 janvier 2023 20:29

              @Fergus
              Tiens vous faites le modérateur macroniste ?
              « avancées significatives sur l’énergie » donc la Mortaise a résolu le problème
              « Hausse des matières premières » Ca, c’est pas la Mortaise
              Votre faculté de détourner les problèmes de la macronie est flagrante..
              Je vous trouve plus à l’aisesur les articles sur le Brésil par exemple où la Mortaise n’a pas d’influence.  smiley


            • christophe nicolas christophe nicolas 10 janvier 2023 12:36

              Les gilets blancs arrivent qui veulent de l’électricité pour travailler après les gilets jaunes qui voulaient du carburant pour aller travailler et après ça on dit que les Français sont fainéants et doivent travailler plus longtemps. De qui se moque t-on ?


              • christophe nicolas christophe nicolas 10 janvier 2023 12:45

                D’ailleurs à ce sujet, je vous signale que la justice possède tout un dossier pour lui prouver que les hypothèses scientifiques actuelles qui aboutissent à instaurer un péage sur l’énergie sont une belle arnaque, je n’ai pas dit « erreur », j’ai dit « arnaque », arnaque pratique depuis 111 ans, arnaque théorique depuis 11 ans.

                http://quanthomme.free.fr/energielibre/convertisseurs/SPM3.htm

                Etant donné l’hypocrisie de nos élites, vous pensez bien qu’ils n’auront rien « clés en main » mais tout « pompe au cul »... :)


              • John John 10 janvier 2023 13:03

                Salut !

                C’est quant même grave d’en arriver à un stade où même les boulangers ne gagnent plus leur croutes ...


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 janvier 2023 13:16

                  @John
                  Les peintres du dimanche non plus .


                • troletbuse troletbuse 10 janvier 2023 13:50

                  @Aita Pea Pea
                  Faut rire ?


                • Fergus Fergus 10 janvier 2023 16:02

                  Bonjour, John

                  D’où l’intérêt de se reconvertir dans la peinture où certaines « croûtes » atteignent des prix faramineux !


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 janvier 2023 16:09

                  @Fergus
                  N’est pas le douanier Rousseau qui veut. Bon , c’est généralement post-mortem .


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 janvier 2023 16:14

                  @Aita Pea Pea
                  D’ailleurs Vermeer a -t’il été reconnu en son temps ? Difficile cette question.


                • Attila Attila 10 janvier 2023 21:16

                  @Aita Pea Pea
                  Sandrine a mis les douaniers au pas.

                  .


                • John John 10 janvier 2023 21:21

                  Aita, Fergus salut !

                  Oui en plus j’adore le crousté ...


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 janvier 2023 21:32

                  @Attila
                  Ça ressemble à quoi un douanier déconstruit ?


                • Attila Attila 11 janvier 2023 13:55

                  @Aita Pea Pea
                  Il met les doigts au panier.

                  .


                • troletbuse troletbuse 10 janvier 2023 13:08

                  A Macron la mortaise, il faut lui livrer son pain chaque jour mais dans le gueule !  smiley


                  • titi titi 10 janvier 2023 21:24

                    @L’auteur

                    "Tous ont signé des deux mains

                    « 

                    Y compris les boulangers dont vous parlez.

                    Toutes les entreprises de France et de Navarre ont été un jour démarchées par un opérateur »alternatif" qui proposait des tarifs plus avantageux qu’EDF.... mais non réglementés, donc non garantis.

                    Tous ceux qui aujourd’hui se plaignent des tarifs à la hausse ne se manifestaient guère lorsque les tarifs pratiqués étaient inférieurs à ceux du tarif régulé.

                    On ne peut pas avoir le beure et l’argent du beure.

                    Quand on joue, on assume.


                    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 janvier 2023 21:36

                      @titi
                      Certains ont même signé d’une main tant les tarifs étaient bandant .


                    • titi titi 15 janvier 2023 11:57

                      @buratino

                      Ce qui est important, ce n’est pas l’heure à laquelle on se couche.

                      Ce qui est important lorsqu’on veut se faire artisan, ou entrepreneur, c’est d’avoir quelques notions comptables, et de savoir ce que veut dire « tarif non garanti »

                      De la même manière qu’en 2008, certains élus qui avaient souscrit des emprunts à taux variables, ont joué les victimes des banques, en assurant qu’ils n’avaient pas compris ce qu’était un taux variable.

                      Ma grand-mère qui lisait difficilement, et écrivait encore plus difficilement, elle l’avait compris.


                    • I.A. 11 janvier 2023 07:47

                      Tout est parfaitement bien dit là :
                      « nos dirigeants actuels comme leurs équivalents d’hier ont assisté les doigts de pied en éventail à un rapt vertigineux au profit d’acteurs de la finance bien identifiés, qu’ils ont reçu à leurs tables dans leurs ministères, auxquels ils ont accordé des ponts d’or, pour lesquels ils ont rédigé et fait voté des décrets. »

                      Les boulangers aujourd’hui, d’accord, mais le reste de la population dès demain, en fait.

                      Le pays va d’autant plus continuer à se paupériser, que ça va mécaniquement enrichir les élites... Nous n’en sommes qu’au début.

                      Bon nombre de personnes vont toucher du doigt le niveau de vie des classes moyennes des pays les plus riches, États-Unis, Grande-Bretagne et Allemagne en tête (cette dernière ayant profité en toute discrétion de la main-d’œuvre bon marché de l’Allemagne de l’Est...).

                      La désolidarisation populaire se fera simplement : réhausser légèrement le niveau de vie des plus pauvres en prenant toujours aux classes moyennes.


                      • Récemment Macron a eu droit à un retour à l’envoyeur notamment un éclat d’obus d’une munition de 155 mm tiré par un canon Ceasar .

                        éclat qui s’est logé dans les os du squelette d’un Russe ayant une position sociale et politique importante .

                        Donc Macron aura peut être des ennuis avec les artisans boulanger qu’il souhaitait voir disparaître , directive du WEF .

                        Mais il devra se méfier d’un possible projectile comme un éclat d’une munition de 152 mm utilisé par les Russes ..

                        Ainsi va la loi du talion ..Pas facile la vie !!!! des canards sans tête ....

                         



                        • @chapoutier

                          Excellent, on dirait une séquence de Starship Troopers .


                        • Rincevent Rincevent 11 janvier 2023 13:33

                          Un petit bémol concernant les ‘’artisans boulangers’’ ou ceux qui se prétendent tels. J’en ai un juste sous mon appartement. Il arbore fièrement cette qualité sur sa vitrine mais, tous les matins de très bonne heure, je vois arriver un camion frigo anonyme qui lui livre du congelé. Son pain et ses viennoiseries sont dégueu… Alors, en quoi cet ‘’artisan’’ est-il différent (meilleur) que le supermarché du coin ? Personnellement, je n’ai pas très envie de le ‘’sauver’’…


                          • jjwaDal jjwaDal 15 janvier 2023 10:27

                            Tout ceci a été programmé au vu et su de tout ceux que ça intéressait, il y a longtemps. La « libéralisation » (le dépeçage) de tous les services publics au profit d’intérêts privés était au coeur des discussions de marchands de tapis dans les chambres vertes de l’OMC dès 1995. Pour l’OMC, l’Etat n’a a s’occuper que de la Police, la Justice et l’armée, ce qui indique clairement son rôle de protecteurs d’intérêts privés contre ceux des peuples.
                            L’endettement des Etats étaient aussi au programme, car tout bon « assassin économique » vous dira qu’un Etat croulant sous les dettes est bien plus conciliant envers les demandes de ses bailleurs de fond.
                            Qui a privatisée et confiée à des entreprises privées le rôle de la création monétaire, prétendument pour éviter de « faire chauffer la carte bleue » ?
                            L’U.E. étant la courroie de transmission et la subordination aux lois européennes le nouveau catéchisme, on ne peut reprocher à des exécutants (voire exécuteurs) de faire le travail pour lequel ils ont été placés en tête de gondole.
                            On comprend que la notion de « crime de haute trahison » a été supprimé de la Constitution, vu qu’ils jouent contre leur camp du matin au soir et que cela se voit de plus en plus.
                            Il faudra beaucoup d’éducation politique et économique pour qu’une masse critique renvoient ces fossoyeurs dans la poubelle de l’histoire et je ne la vois pas venir rapidement.

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Christophe CH

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