• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Arménie, mon amour !

Arménie, mon amour !

ARMENIE, MON AMOUR !

24 avril 1915 : cet historique mais surtout funeste jour-là, il y a donc 108 ans très exactement, commençait, au sein de ce qui était alors l’Empire Ottoman, l’extermination, perpétrée par ces nationalistes extrémistes que l’on appelait en cet obscur temps-là les « jeunes-Turcs », de 1,5 millions – hommes, femmes, vieillards et enfants confondus – d’Arméniens. Ce fut là, en un sommet de cruauté rarement atteint dans les annales de l’(in)humanité, le premier génocide d’ampleur, trente ans avant la barbarie nazie à l’encontre des juifs, du XXe siècle : le fameux et tristement célèbre génocide arménien, que l’actuelle Turquie de Recep Tayyip Erdogan, l’un des pires dictateurs d’aujourd’hui, s’évertue pourtant, contre l’irréfragable réalité des faits et au mépris donc de toute vérité, à nier obstinément !

MENACE D’UN NETTOYAGE ETHNIQUE DANS LE HAUT-KARABAKH

Pis : encore aujourd’hui, cette même Turquie, dont l’appétit expansionniste s’avère toujours plus dangereusement vorace pour ses voisins (voir, par exemple, la dramatique situation des Kurdes), ne cesse d’intimider, sinon persécuter, employant certes pour cela d’autres méthodes, évidemment moins agressives mais néanmoins très insidieuses sur le plan militaire, les citoyens d’Arménie, avec laquelle sa frontière est fermée depuis longtemps. Erdogan, pour entretenir ce perpétuel état de guerre, fût-il hypocritement larvé aux yeux du reste du monde, peut d’ailleurs compter, quasiment sans failles, sur un très fidèle allié : le non moins despotique Ilham Aliyev, redoutable président de l’Azerbaïdjan, autre pays limitrophe de l’Arménie, devenue pourtant indépendante, suite à l’effondrement de l’Union Soviétique, en 1991. C’est, du reste, la région la plus sacrée, au regard de son historique dimension socio-philosophique, de l’Arménie – l’Artsakh, mieux connu sous le nom de Haut-Karabakh, où vivent aujourd’hui près de 200.000 habitants environ – qui se trouve aujourd’hui le plus en péril, avec le risque permanent d’avoir à subir, si nous n’y prêtons garde, un nouveau nettoyage ethnique, dans la mesure où elle se présente, territorialement, comme une terre enclavée au sein de ce même Azerbaïdjan, lequel, pour aggraver davantage encore cette situation déjà extrêmement précaire pour les Arméniens, ne se prive pas de bloquer militairement, avec des soldats lourdement armés, le corridor, pourtant vital, de Latchine, cet important cordon ombilical reliant, précisément, l’Artsakh à sa mère patrie.

SI JE T’OUBLIE ARMENIE

D’où, face à un contexte aussi dramatique pour le peuple arménien en son ensemble, l’impérieux devoir – conçu sur le modèle de cet « impératif catégorique » qu’un philosophe tel que l’immense Emmanuel Kant forgea, à l’instar de l’un des principes les plus universels de son admirable éthique, dans son illustre Critique de la raison pratique – de venir rapidement en aide, en le secourant très concrètement, à ce pays particulièrement attachant, en cette turbulente région de la planète, qu’est l’Arménie, seul mais inaliénable pays aux racines chrétiennes depuis deux mille ans, idéal pont ancestral entre l’Occident et l’Orient et pourtant injustement oublié aujourd’hui, en un silence aussi assourdissant qu’incompréhensible, sinon coupable et même complice, par le monde civilisé, dont, en tête, notre chère Europe malgré ses efforts, certes louables tant sur le plan humanitaire que diplomatique, voire politique, sur cette question, pourtant essentielle à de nombreux égards.

DEVOIR DE MÉMOIRE : LA COMMEMORATION DU 108e ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE ARMENIEN

Oui : il est grand temps, plus que jamais, de se souvenir de l’indicible martyre que vécut, en ses heures les plus sombres de son histoire suffisamment tourmentée, l’Arménie, et de commémorer donc courageusement avec elle, comme elle le fait elle-même très dignement ces jours-ci, ce cent-huitième anniversaire, par-delà cette plaie encore béante, de son douloureux génocide !

Davantage : c’est aussi là un devoir, à l’aune même de notre civilisation en ce qu’elle a de plus légitimement élevé, de mémoire : notre conscience, si elle se veut réellement éprise, comme elle le clame et le revendique ouvertement, des principes universels les plus nobles comme des valeurs morales les plus intangibles, ne peut rester insensible, encore moins indifférente, face à cette innommable, et pourtant indélébile, tragédie humaine !

DANIEL SALVATORE SCHIFFER*

*Philosophe, écrivain, auteur, notamment, de « La Philosophie d’Emmanuel Levinas – Métaphysique, esthétique, éthique  » (Presses Universitaires de France), « Lord Byron » (Gallimard-Folio Biographies), « Afghanistan – Chroniques de la Résistance » (Editions Samsa), directeur des ouvrages collectifs « Le meilleur des mondes possibles » (Editions Samsa), « Penser Salman Rushdie » (Editions de l’Aube/Fondation Jean Jaurès) et « Repenser le rôle de l’intellectuel » (a paraître prochainement aux Editions de l’Aube).

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.81/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

36 réactions à cet article    


  • Brutus paparazzo 24 avril 2023 09:08

    ah tiens, ça faisait longtemps !


    • Gégène Gégène 24 avril 2023 09:24

      Et le génocide des Peaux-Rouges, ça se fête quand ?


      • Brutus paparazzo 24 avril 2023 09:38

        @Gégène

        le 24 aout, le jour de la Saint Barthélémy


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 avril 2023 10:11

        @paparazzo
         
         ’’Et le génocide des Peaux-Rouges, ça se fête quand ?’’
          >
        Tous les jours ?


      • ZenZoe ZenZoe 24 avril 2023 09:40

        Masturbation intellectuelle d’auto-proclamé droits-de-lhommiste bien assis sur son canapé.


        • njama njama 26 avril 2023 13:58

          @ZenZoe, bonjour
          Pour les droits-de-lhommiste bien assis sur leur canapé, je suis d’accord, la paresse intellectuelle pourrait être un symptôme de sénilité avancée (?), ou le syndrome du rond-de cuir et de l’usure des fonds de pantalons, ou des écrivassiers hors sols, dans leur bulle je veux dire..., quoique je ne suis pas expert en la matière...ni impertinent par nature (j’insiste, ce n’est pas le fond de mon caractère) , mais tout de même !!!
          Ce qui me dérange « très beaucoup », c’est cette vision binaire des choses, cette vision manichéenne sans analyse « géo-politique » de l’histoire (ou période) contemporaine, anatolienne..., sous le prisme (au sens propre comme au figuré) grille de lecture ? d’une conscience (ne parlons pas de cerveau) supposée avoir atteint comme un premier de cordée les sommets d’altitudes d’un esprit critique avancé, supposément philosophique...

          Alors cette vision manichéenne de l’auteur, sans autre considération d’avis divergents, pas nécessairement hostiles (comme les miens), les Arméniens, les « gentils » d’un côté, les Turcs les « trop vilains » de l’autre... vraiment ???
          forcément cette dichotomie lapidaire sans rien qui la justifierait ça dérange ! Ça fait un peu « les cowboys et les indiens »... toutes ces aventures de la conquête de l’Ouest... qui ont probablement marquées l’enfance de notre rédacteur patenté sur AV, j’ai nommé Daniel Salvatore Schiffer. Lequel, me semble suivant son profil, une résurgenced’un autre siècle passé, qui avait eu également ses vertus dans l’Histoire. Un auteur anachronique (?) pour nous les rappeler (?) dès fois que nous les aurions oubliées (?)


        • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine BOLLORé... Président ! 24 avril 2023 21:11

          Il faut remarquer que les media ne se bousculent pas pour rappeler la commémoration du 24 avril 1915. Commémoration officielle instituée par le gouvernement français

          ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe.

          https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=103387

          les alliés de la Turquie et de l’Azerbaïdjan se comptent pas dizaines :

          l’OTAN,

          Israël,

          la ligue des États arabes,

          Ukraine et Pologne qui fournissent des bombes au phosphore ou des aéronefs leurres,

          les sociétés pétrolières depuis la Norvège jusqu’au Japon,

          les Services de renseignements US, UK, Isr,

          le Pakistan,

          les djihadistes Syriens,

          La Russie censée protéger l’Arménie mais qui fait transiter son gaz à destination de l’Europe par Bakou,

          Le Vatican qui reçoit le financement de la chapelle Sixtine et des catacombes depuis la fondation de Mme Aliyeva,

          BNP, Renault-Oyak, Axa etc..

          Sylvain Tesson révèle

           :

          Il a donc saisi l’occasion de demander au pape François et à Paul Gallagher, ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège, pourquoi le Vatican ne s’engageait pas davantage publiquement aux côtés de l’Arménie, premier État chrétien du monde, dans le conflit qui l’oppose à l’Azerbaïdjan.

          « L’un m’a opposé un air tout à fait consterné, et l’autre une fin de non-recevoir extrêmement brutale, au nom du fait que ce n’était pas les affaires du Vatican que de s’occuper de dénoncer les agresseurs  », s’étonne Sylvain Tesson, tout en ironisant : « J’ai vraiment eu l’impression de demander si je pouvais faire pipi sur le tabernacle… Peut-être que je n’ai pas été éduqué aux subtilités de la diplomatie vaticane ! »

          https://www.lavie.fr/actualite/geopolitique/lazerbaidjan-veut-il-acheter-le-silence-du-vatican-sur-larmenie-86360.php


          • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine BOLLORé... Président ! 25 avril 2023 12:29

            Deux ministres et la Maire de Paris à la Commémoration... ( pas assez intéressant pour le lobby des media, sauf CNews... )

            https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=103428

            Extrait d’actualité :

            Alors oui, certains États ont condamné verbalement l’Azerbaïdjan tout en poursuivant leur coopération militaire avec cet État.
            Une coopération qui a permis à l’Azerbaïdjan de construire un arsenal militaire extrêmement puissant. La Turquie, bien évidemment, a largement participé au soutien militaire à l’Azerbaïdjan.
            L’autocrate Erdogan a sponsorisé le dictateur Aliev dans son projet contre les Arméniens. Mais ce projet est bien évidemment encore et toujours celui du pan-turquisme, incarné par Erdogan et Aliev. Grâce au soutien militaire de la Turquie mais pas seulement. Je ne vais pas faire la liste de tous les États qui ont accepté de vendre des armes au régime de Bakou. Ils sont nombreux, très nombreux.
            Nous avons dénoncé cette coopération militaire.
            Nous constations tous ensemble qu’année après année, l’Azerbaïdjan s’armait, se sur-armait pour arriver à ce moment de l’histoire où, suffisamment forte, elle lancerait cette offensive contre les Arméniens.
            Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré qu’il chasserait les Arméniens comme des chiens et il les a chassés comme des chiens… Dans l’indifférence de la communauté internationale qui a été incapable de faire respecter trois cessez le feu durant cette guerre des 44 jours du 27 septembre au 9 novembre 2020.
            Pire, l’Azerbaïdjan a envahi et occupe une partie des territoires de la République d’Arménie… dans l’indifférence générale.
            Pire que pire, depuis 135 jours, depuis le 12 décembre dernier, depuis plus de 4 mois, l’Azerbaïdjan exerce un blocus assassin à l’encontre des 120 000 Arméniens qui vivent encore dans la République d’Artsakh… dans l’indifférence générale.
            Il est vrai qu’à la faveur de la guerre en Ukraine et de l’embargo international exercé contre la Russie, c’est l’Azerbaïdjan qui fournit l’Europe en gaz. Et l’Azerbaïdjan achète une partie de ce gaz à la Russie…en toute transparence et dans l’indifférence générale.
            Au même moment, la Turquie joue sur les deux tableaux en poursuivant sa coopération industrielle avec la Russie et sa coopération militaire avec l’Ukraine.


            • njama njama 26 avril 2023 09:55

              Un si pauvre résumé en introduction de son article, décidément Salvatore Schiffer ne connaît pas l’histoire, ou n’en a retenu que cet indigent cliché pour faire à ce point une fixette sur 1915 et les Jeunes Turcs.

              Peur d’être taxé de « révisionniste » ? c’est vrai que dans un costume de philosophe ça ferait tache !

              Les rebellions des Arméniens (par la bras armé d’une paire de factions paramilitaires terroristes le Dachnak et le Hentchak

              ) inspirées et manipulées par les Anglais contre la Porte Sublime commencent vers 1890...

              La FRA-Dachnak dans l’Empire ottoman (1890-1919)

              https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_r%C3%A9volutionnaire_arm%C3%A9nienne

              Le Parti social-démocrate Hentchak

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_social-d%C3%A9mocrate_Hentchak

              Il manque donc à cette caricature au minimum deux douzaines d’années de guérilla pour comprendre ce dénouement tragique qui n’a pas épargné de nombreux soldats et villageois turcs.


              • njama njama 26 avril 2023 09:57

                Le contexte un peu avant, comme quoi l’histoire des Arméniens n’est pas si simple, binaire au point d’être réduite à une opposition épidermique entre turcs et arméniens.

                Traité de Berlin (1878)

                Les nouvelles frontières du Caucase

                À la suite de l’entrée en guerre de la Russie face à l’Empire ottoman en 1870, et du traité de San Stefano (le 3 mars 1878), l’Arménie se trouvait en grande partie rattachée à l’Empire russe. Le traité de Berlin replace une partie de l’Arménie occidentale sous le contrôle de l’Empire ottoman (ainsi Bayazet (Bajazet), alors vidé de sa population arménienne) ; la Russie conserve néanmoins les villes alors peuplées d’Arméniens de Kars et Ardahan, ainsi que la région de Batoumi.

                https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Berlin_(1878)

                La guerre russo-turque de 1877-1878 est un conflit qui oppose l’Empire ottoman à l’Empire russe,... premier conflit ayant comme toile de fond le panslavisme, assignant à la Russie le devoir de libérer les peuples slaves encore sous la domination turque et de constituer une confédération panslave. (...)
                La Russie mène la guerre sur deux fronts, dans le Caucase et dans les Balkans.
                Opérations dans le Caucase
                L’offensive caucasienne est menée par Mikhaïl Loris-Melikov. Il s’empare d’abord de la forteresse d’Ardahan, puis entre en Arménie et marche sur Erzeroum. Il assiège la ville de Kars mais une défaite le contraint à reculer (bataille de Kizil Tepe). Ce n’est qu’en janvier 1878 que, renforcé par des nouvelles troupes, il réussit à prendre Kars et reprend sa marche vers Erzeroum.

                https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_russo-turque_de_1877-1878


                • njama njama 26 avril 2023 10:01

                  L’idée de la création d’un « royaume d’Arménie » était une idée anglaise

                  « La rébellion arménienne son origine, son but » Paris 1895, par Vicomte R. Des Coursons

                  (Ch. III page 30 à 35 extraits) « Les politiciens d’Outre-Manche, qui se sont mêlés d’arranger la question d’Orient et préconisent la création d’un « Royaume d’Arménie »

                  - sous le protectorat plus ou moins ostensible de l’Angleterre - oublient ou ignorent que les Kurdes sont incontestablement les véritables propriétaires du pays, d’abord parce qu’ils sont aborigènes, ensuite parce qu’ils constituent la grande majorité de la population. (...) Singulier royaume d’Arménie, où l’élément arménien, celui qui aurait le pouvoir et commanderait les autres, formerait à peine le sixième de la population totale ! (...) C’est avec cette appât illusoire d’un royaume d’Arménie et d’une dynastie nationale que les Anglais ont essayé de leurrer les Arméniens d’Asie depuis le traité de Berlin [1878] (...) Le gouverneur général désigné d’avance était Nubar-Pacha, auquel on faisait entrevoir que ce titre serait peu à peu remplacé par celui de Vice-Roi d’Arménie ; c’est pour cette espérance chimérique, pour ce mirage d’une couronne que, depuis seize ans, Nubar-Pacha s’est fait la créature docile et l’instrument de toutes les intrigues britanniques en Orient. C’est pour cela qu’il leur a livré l’Égypte et que, aujourd’hui encore, en dépit de la résistance patriotique du jeune khédive, il favorise l’asservissement progressif de la vallée du Nil et l’absorption de toute autorité indigène.(...) Tout récemment, le major Osman-Bey racontait, dans la Gazette Universelle de Munich, comment, en septembre 1887, eut lieu, à Genève, une réunion des notabilités arméniennes : Nubar-Pacha, Loris Mélikoff, Tigrane-Pacha, et Boghos. Nubar-Pacha, qui venait de Londres apportait la promesse du concours de ses amis d’Angleterre ; c’est alors que fut décidé l’envoi d’agents provocateurs chargés de susciter des émeutes et de créer une situation troublée qui faciliterait l’intervention de l’Angleterre chargée de surveiller l’exécution de l’article 61 du traité de Berlin. Il fut convenu aussi, à cette époque, que cette agitation serait soutenue par une campagne de presse en Angleterre et favorisée par la propagande des missions protestantes en Asie-Mineure »

                  https://fatsr.org/wp-content/uploads/2018/04/La-r%C3%A9bellion-arm%C3%A9nienne-son-origine-son-but-Pierre-Abdon-Boisson-sous-le-pseudo-Vte-R.-Des-Coursons-1895.pdf


                  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine BOLLORé... Président ! 26 avril 2023 14:42

                    @njama

                    Salut, je peux légitimement me demander à quoi tu joues... d’un commentaire à un autre variant selon l’Article concerné !
                    Comme le Français de base ne va pas chercher à savoir ni à comprendre, ce n’est pas grave ( c’est si loin l’Arménie !). Il a bien fallu 80 ans de présence en France pour que les autochtones se rendent compte qu’ Aznavour n’était pas le seul arménien de France smiley
                    Pour venir à nos moutons :
                    C’est la première fois que je lis la version de ce Vicomte des Coursons... j’ai apprécié les quelques annotations critiques d’un lecteur anonyme dans la marge smiley.
                    Si je comprends bien, les Arméniens d’Anatolie ( qui ne s’est appelée Turquie qu’à partir de 1923 !!! ) n’étaient pas si malheureux que cela, les Kurdes pas tout le temps méchants et les Turcs des brimés qui étaient seuls autorisés à porter une arme et à accomplir le service militaire. Pauvres turcs, pauvres kurdes...
                    Tu devrais t’intéresser au différent entre le Général Antranik et le Général anglais Thomson... pour voir à quel point le Gvt anglais « soutenait » la cause des Arméniens.
                    Citation pour citation :
                    Un extrait d’un recueil de 15 Conférences données à l’Académie de la Musique de Philadelphie, à partir du vendredi 10 décembre 1920 au soir, résumant pour le gotha de la Ville, les Conférences de la Paix de Versailles ( 1918-19 ).
                    (traduit par mes soins)
                    The Armenian Problem and the Disruption of Turkey :
                    .../
                    L’accord Sykes-PIcot définit les avantages que l’Empire britannique et la France tireront de la dissolution espérée de l’Empire turc. La zone de contrôle total français a donné aux dirigeants de la politique du Proche-Orient de la France ce qu’ils désiraient principalement, le contrôle sur la production potentielle de coton de la Cilicie, sur la section centrale du chemin de fer de Bagdad, et la richesse en cuivre réputée des mines d’Arghana Maden de l’Arménie inférieure. Dans l’Accord tripartite entre la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, qui a été signé le même jour que le traité turc et qui en fait essentiellement partie, cette zone est en fait livrée à la France comme une sphère d’intérêt particulier. La politique britannique dans la formulation du traité Sykes-Picot a été dictée, semble-t-il, par trois considérations :
                    - la nécessité de contrôler la sortie de la Mésopotamie dans le golfe Persique comme un point de danger dans
                    la frontière défensive de l’Inde,
                    - le besoin de coton brut pour les métiers à tisser de Manchester et,
                    - la nécessité d’un approvisionnement suffisant en pétrole pour les utilisations de la marine britannique. La sphère de contrôle britannique en Mésopotamie, telle que délimitée dans le traité Sykes-Picot, peut être
                    défendue comme ayant une sorte de justification géographique et ethnique. La zone française défie toutes les lois connues d’unité géographique, ethnographique et linguistique que pourrait citer quiconque serait tenter de la justifier.

                    (...)
                    Lors de la Conférence de paix, les principales délégations du Proche-Orient présentes tout au long de la longue période des négociations de paix étaient : les Grecs, dirigés par Venizelos, perspicaces, infatigables
                    et d’apparence innocente ; la délégation arabe, dirigée par Emir Feisal, un jeune homme sincère, et une figure imposante et séduisante dans sa coiffure arabe et ses robes fluides ; la délégation sioniste, conduite par le
                    docteur Chaim Weizmann, avec l’aide d’un certain nombre de représentants américains et britanniques compétents ; deux délégations d’Arméniens, celle de l’Arménie turque, dirigée par l’étrange figure, Nubar
                    Pacha, un riche égyptien propriétaire foncier, et celui des anciens sujets de l’Arménie russe, sous la direction d’un poète et romancier distingué, Avetis Aharonian.

                    (...)
                    C’est le consensus des missionnaires américains, qui le connaissent à travers et à travers, des archéologues américains, britanniques et français qui ont travaillé pendant des années à ses côtés, des marchands britanniques qui ont fait du commerce avec lui, des soldats britanniques qui se sont battus contre lui, que le Turc d’Anatolie est aussi honnête que n’importe quel autre peuple du Proche-Orient, qu’il est un fermier travailleur, un combattant courageux et généreux, doté d’un instinct chevaleresque. Il va de soi que ces caractéristiques et instincts ont été déformés par les effets brutaux de la domination ottomane, tout comme la domination ottomane a brutalisé les peuples des Balkans et continue de brutaliser les Arméniens. De tous ces peuples, ce sont les paysans anatoliens qui ont le plus souffert. Ils ont été enrôlés pendant cinquante ans pour mener les batailles d’un gouvernement dont la corruption a été une puanteur dans les narines du monde. Ils ont été réduits à néant pour payer des impôts pour les guerres du sultan. Les dirigeants Jeunes Turcs, qui étaient, rappelons-le, en grande partie de Turquie européenne, des Juifs et des Thraces musulmans et turcisés, les ont volés aveuglément, devenant eux-mêmes riches et puissants. Ils livrèrent les paysans turcs à la discrétion des maîtres-foreurs prussiens, qui les battirent en soldats. Ces soldats moururent de faim ou de maladie, principalement de choléra, de typhus et de dysenterie, et par milliers, tandis que le blé que leur peuple élevait, était expédié en Allemagne.


                    William Linn Westermann
                    a été nommé à la Commission américaine pour négocier la paix et a conseillé le président Woodrow Wilson sur les événements grecs et turcs lors de la Conférence de paix de Paris de 1919 . Il a été membre de l’ Académie américaine du Broad of Trustees de Rome de 1922 à 1933.
                    Conseiller pour les Affaires turques et chef de Division pour l’Asie occidentale, membre de la Commission américaine pour la Paix !!!

                    PS : Le mandat américain demandé sur l’Arménie est déconseillé par l’envoyé du Président Wilson à Stamboul, le colonel Haskell, franc-maçon achkénaze favorable à la Turquie et qui fit repousser ce mandat par le Congrès. Le parti achkénaze a joué constamment un rôle extraordinaire dans la diplomatie américaine à Constantinople. De 1889 à 1892, le diplomate américain est Salomon Hirsh, remplacé par Oscar Salomon Strauss, de 1897 à 1900 et de1909 à 1911. Ce dernier devint entre-temps Secrétaire d’État. De 1913 à 1916, c’est Henry Morgenthau, avocat et banquier qui tient la place. (Son fils devint Secrétaire d’État en 1933 grâce à Roosevelt.) Le rabbin Abraham Elkus lui succéda de 1916 à 1919, puis Lewis Einstein, ancien Secrétaire d’État à Paris, Londres, Constantinople et Sofia, suivi du rabbin J. Saül Kornfeld et de l’avocat Lawrence A. Steinherdt…


                  • njama njama 26 avril 2023 16:50

                    @BOLLORé... Président !
                    Salut, je peux légitimement me demander à quoi tu joues... d’un commentaire à un autre variant selon l’Article concerné !


                    Je n’ai rien d’un « influenceur », (je ne suis d’ailleurs sur aucun de ce qui est appelé « réseaux sociaux... »), j’ai un côté comme ça depuis très longtemps, depuis l’enfance je pense, où des tas de sujets m’intéressent, de questions sur tout, pour comprendre le monde dans lequel je vis, histoire, climat, médecine (vaxxins et autres...),politique,...
                    bref des tas de sujets...dont il m’est difficile d’en faire l’inventaire...
                    TOUT m’intéresse ou presque

                    Je suis comme ça ! par nature ou par analogie par rapport à mes congénères à deux pattes je dirais, probablement (?) (c’est fatiguant parfois pour mon entourage)
                    Aurais-je plus d’antennes que la plupart de mes congénères (?), je n’en sais rien...tellement de sujets m’intéressent
                    Agoravox se prête donc assez parfaitement à mes élans de curiosités, sur la compréhension du monde dans lequel je vis...


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 avril 2023 17:22

                    @njama
                    Tes antennes on sait où elles sont systématiquement dirigées , du côté de la Mecque.


                  • njama njama 26 avril 2023 17:36

                    @Aita Pea Pea
                    Ah la la pauvre attaque ad hominem qui me vient de Clairmarais... aurais-je pu imaginer un jour qu’elle me viendrait de Lysel


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 avril 2023 18:48

                    @njama
                    En allant au tabac du Haut-Pont j’ai discuté de ton cas avec les canards...y sont d’accord avec moi .


                  • S.B. S.B. 26 avril 2023 19:15

                    @Aita Pea Pea
                    Moi aussi je suis d’accord avec toi. Tu sais que ce site n’est plus qu’un fantôme qui ne survit que grâce à des ficelles grossières d’un côté et les plus bas expédients qui existent de l’autre.
                    Bises.
                    PS : https://www.youtube.com/watch?v=l76Fhl7K-mc
                    Beauté éternelle.


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 avril 2023 19:27

                    @S.B.

                    Salut . En accord et je ne viens plus que pour essentiellement déconner . Et encore il n’y a plus d’humour...sniff. La chanson...tout en délicatesse , beau. Bises à toi aussi .


                  • xana 26 avril 2023 13:55

                    Je crois pourtant me souvenir qu’il n’y a pas eu UN génocide contre les Arméniens mais plusieurs, et celui de 1915 n’a été que le dernier en date.

                    Donc votre « anniversaire » tombe un peu à côté de la plaque.

                    De plus (et sans vouloir défendre absolument la Turquie dans ce crime abominable) il y a eu certainement des prétextes mais aussi de vraies motivations. Ce n’est pas comme si tout à coup les paysans Turcs s’étaient découvert une aversion profonde pour leurs voisins Arméniens, comme votre version angélique le laisse entendre.

                    Mais bon. Discuter avec une imitation de BHL ne sert à rien, sauf à lui donner une importance non méritée. Allez vous faire voir chez les Grecs.


                    • njama njama 26 avril 2023 14:12

                      @xana
                      Merci pour votre soutien...

                      Il faut à mon sens juste sortir « du raccourci 14-18 » pour en comprendre le sens,, les Empires de l’époque, russe, anglais, français, étaient à la manœuvre en coulisses, et, je me permets la comparaison, les Arméniens (mais pas tous), ont fait office de « proxy » pour ces puissances occidentales qui visaient à réduire l’influence géopolitique de l’empire ottoman, un choc « tectonique » si l’on peut dire... par analogie bien sûr


                    • njama njama 26 avril 2023 14:21

                      L’@uteur Daniel Salvatore Schiffer visiblement ne sait pas où il a mis ses pieds ! et sans vouloir l’offenser, il ne sait rien de ce que où il a mis les pieds !

                      Maxime Gauin, Chercheur au Centre d’études eurasiennes (AVIM, Ankara), titulaire d’un master d’histoire contemporaine (Paris-I-Sorbonne)... propose cette synthèse dans son article « 1915 : le communautarisme contre l’Histoire »

                      Comment en est-on arrivé à 1915 ?
                      La première révolte organisée par des nationalistes arméniens a lieu à Zeytun (aujourd’hui Süleymaniye, une des très rares bourgades essentiellement peuplées d’Arméniens en Anatolie, à l’époque) en 1862, après plusieurs années de propagande politique venue de Russie (ndlr : voir Le Tsarisme en Asie-Mineure, les origines du problème arménien – Edgar Granville – La Revue politique internationale – v.7 (janvier – juin 1917). L’action des meneurs est d’ailleurs coordonnée avec des Arméniens russes 2. D’autres révoltes avaient déjà eu lieu dans cette commune depuis 1780, mais il s’agissait de révoltes fiscales. Zeytun se soulève de nouveau en 1878, dans le contexte de la guerre russo-ottomane de 1877-1878 3. À partir de 1880, quand le turcophile Benjamin Disraeli perd les élections législatives britanniques au profit du turcophobe William Gladstone, les premiers nationalistes arméniens commencent à regarder du côté des fondamentalistes du monde anglo-saxon 4.

                      Ils se structurent en partis : l’Armenakan en 1885, le Hintchak en 1887 et la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA ou FRA-Dachnak) en 1890. La stratégie suivie par le Hintchak à partir de 1890, puis par la FRA à partir de 1896, consiste à organiser des attentats, soulèvements, etc., visant les civils musulmans et notamment kurdes, pour provoquer des représailles sanguinaires sur les Arméniens ordinaires, et ainsi obtenir une intervention militaire — russe ou britannique 5. La technique n’est pas nouvelle : c’est celle employée par les nationalistes bulgares en 1876, pour obtenir (avec succès) une intervention russe, nécessaire puisque les musulmans (Turcs et Pomaks) représentaient entre 45 et 49 % de la population de la Bulgarie, en sus des catholiques et des Juifs 6, aussi hostiles que les musulmans à la sécession du pays 7. Des représailles ont effectivement eu lieu dans certaines provinces, surtout en 1895 et 1896, mais aucune intervention militaire ne se produit.

                      Les nationalistes arméniens sont ensuite affaiblis par la répression plus efficace menée par la police ottomane de 1905 à 1908 8, et par le conflit entre la FRA et la Russie tsariste, à partir de 1904-1905 9. Après la révolution dite jeune-turque (juillet 1908), la FRA collabore avec le Comité union et progrès (le CUP, qui prend progressivement le pouvoir dans l’Empire ottoman) contre la Russie, jusqu’aux premières semaines de 1912. Mais outre que certains nationalistes arméniens ne sont pas d’accord avec cette ligne (d’où les affrontements sanglants à Adana en 1909) 10, la FRA rompt avec le CUP en 1912, et en décembre de cette année-là, assassine le maire de Van, Bedros Kapamaciyan, un Arménien loyaliste très favorable au CUP 11.

                      https://fatsr.org/wp-content/uploads/2019/04/1915-le-communautarisme-contre-l%E2%80%99Histoire-publi%C3%A9-par-Maxime-Gauin-le-24-avril-2019.pdf


                      • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine BOLLORé... Président ! 26 avril 2023 14:53

                        @njama
                        Maxime Gauin, Chercheur au Centre d’études eurasiennes (AVIM, Ankara),

                        Accusé de négationnisme, il a intenté plusieurs procès (11 ?) pour diffamation contre des responsables d’Associations arméniennes, il a été débouté à chaque fois !!
                        En allant à la pèche au Gauin sur google, voici ce que j’ai remonté :
                        https://www.imprescriptible.fr/proces/Baskin-Oran.htm

                        Si tu dépasse Gauin tu risque d’aboutir.. chez Aliyev , qui a encore une fille dispo  smiley  smiley


                      • njama njama 26 avril 2023 15:40

                        @BOLLORé... Président !

                        Maxime Gauin, Chercheur au Centre d’études eurasiennes (AVIM, Ankara),

                        Accusé de négationnisme

                        C’est juste comme on dit maintenant dans le jargon vernaculaire « complotiste », « antivax », « antisém.... », etc... ce genre d’insulte à la con dont je m’en tape allégrement tellement c’est creux et que cela se rapproche du vide absolu que l’on peut croiser parfois au café du commerce...
                        à moins que peut-être l’auteur Salvatore Schiffer aurait été puiser ses sources sur un bout de zinc parisien de son quartier (?)


                      • njama njama 26 avril 2023 15:49

                        @BOLLORé... Président !

                        La « déportation » d’Arméniens obéit à une logique militaire bien plus prosaïque face à une insurrection comme l’explique Maxime Gauin dans l’article cité. Pourrait-on s’éloigner du simple bon sens ?
                         

                        « ... La décision de déplacer une partie des Arméniens ottomans, de plusieurs régions d’Anatolie, notamment orientale, vers d’autres et surtout vers les provinces arabes, est une décision militaire répondant à un problème militaire. Comme l’indique Hovannès Katchaznouni, dirigeant de la FRA et premier chef de gouvernement de l’Arménie indépendante (1918-1919), son parti proclame certes sa neutralité lors de son congrès tenu en août 1914, mais il viole sa propre résolution juste après, commençant à recruter des volontaires (y compris de nationalité ottomane) pour l’armée russe dès cet été-là (17). Ainsi, le 29 octobre 1914, le consul britannique à Batoum estime le total de ces volontaires à presque 45 000 (18). À Erzurum, les désertions (principalement d’Arméniens) atteignent des proportions hémorragiques dès avant l’entrée en guerre de l’Empire ottoman (le 2 novembre 1914), des armes sont distribuées secrètement par la Russie à la FRA locale (19), et le premier affrontement entre une bande de révolutionnaires arméniens et l’armée ottomane a lieu en octobre 1914 (20).

                        En mars-avril 1915, la politique du gouvernement ottoman consiste en des déplacements localisés (expulsion des Arméniens de Zeytun, par exemple) et des opérations de police, la plus connue étant celle des 23 et 24 avril : 180 personnes arrêtées, cinquante-cinq autres dans les jours suivants ; sur ces 235, dix-huit sont condamnées à mort et exécutées ; une seule meurt en prison ; dix-neuf Mauser (pistolets convertibles en carabines), soixante-quatorze fusils Martini, cent onze carabines Winchester, 3 591 pistolets et 45 221 cartouches pour pistolet sont saisis au domicile des suspects (29).

                        À la fin de mai 1915, le gouvernement ottoman constate que ces mesures ne suffisent pas ; or, l’essentiel de l’armée se trouvant au front, il décide d’employer une technique déjà utilisée par l’armée espagnole contre les indépendantistes cubains (1896-1898), par l’armée américaines contre les indépendantistes philippins et par l’armée britannique contre les Boers en Afrique du sud (1899-1901) : un insurgé doit boire et manger ; donc une insurrection n’est dangereuse que si elle soutenue de gré ou de force par toute ou partie de la population civile ; donc, si l’élimination d’une insurrection est impossible par des moyens conventionnels, il faut déplacer les civils, afin de priver les insurgés de tout appui matériel (30) »


                      • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine BOLLORé... Président ! 26 avril 2023 17:14

                        @njama

                        Pour clore le débat en ce qui me concerne :
                        les archives ottomanes sont conservées par le MIT ( SS turc),
                        chaque fois qu’un chercheur a fait une découverte significative dans les Archives accessibles, le gvt turc a interdit l’accès pour une Nème purge,
                        Onnik Jamgicyian HDR en Histoire a, sur beaucoup de turcs ou de prétendus historiens, l’avantage de lire l’osmanli

                        Maintenant toi et bien d’autres pouvez bien croire ce que vous voulez... que les Palestiniens sont des descendants des Inuits, peu me chaut !

                        A propos de Pierre Loti grand turcophile :

                        De toute évidence, Loti a eu connaissance de ce qui s’était passé en Arménie mais il a cherché par tous les moyens à en réduire l’écho au moment où se décidait à Versailles le sort de sa « seconde patrie ».

                        Plutôt que d’atténuer la responsabilité des Turcs dans les faits incriminés – ce qu’il fit souvent avec maladresse, son souci était d’assurer à la Turquie dans l’opinion publique française et francophone une image d’amitié et de dignité. Les événements ne lui rendirent pas la tâche facile.

                        Sitôt terminées les grandes négociations d’après-guerre et certainement aussi à la lumière d’éléments confirmant la réalité des massacres, Loti préféra le silence. Au lieu de prendre la défense d’une cause devenue impossible, comme après la déchéance d’Abdül-Hamid, il choisit de parler d’autre chose. Or, l’actualité lui en fournissait la matière.


                      • njama njama 26 avril 2023 17:05

                        @BOLLORé... Président !

                        et aux autres...

                        Sans fausse modestie, je pense avoir creusé ce qui a précédé la tragédie de cette triste Page d’histoire en raccourci appelée « génocide arménien », qui a coûté la vie à tant d’innocents, Page aujourd’hui hélas « manipulée » de façon opportuniste par les pouvoirs politiques par cette informelle (appelée indûment) « communauté internationale » pour des raisons politiques sans rapport avec le Bien des Peuples, toujours élémentaires, basiques,...

                        La Vérité ne s’enterre jamais, mais il lui faut parfois un temps pour remonter à la surface...


                        • njama njama 26 avril 2023 17:10

                          Ce n’est pas un petit Salvatore Schiffer qui va me couper la parole

                          Hovannès Katchaznouni (Premier Ministre d’Arménie) en avril 1923 à la conférence du parti révolutionnaire arménien « DACHNAKSOUTIOUN » livre une analyse lucide et sans concession pour son Parti de la situation. Compte-tenu du personnage, de ses très hautes fonctions, on peut estimer que la valeur historique de ce Manifeste comme le degré de pertinence sont très élevés.

                          Il reconnaît que la constitution de milices arméniennes qui se sont mises au service de l’armée russe qui agressait la Turquie a été une erreur.

                          Il ajoute que la diplomatie européenne (anglaise, française), malgré ses promesses, a abandonné les Arméniens à leur sort. (ce peut-être pourquoi elle préfère ne pas trop remuer cette histoire dans laquelle elle n’était pas claire, et se servir du génocide arménien comme d’un couvercle sur la marmite plutôt que d’ouvrir ses archives).

                          Il comprend que en réaction à leur lutte indépendantiste les Turcs ont eu raison d’avoir une réponse impitoyable qui ont vidé des régions arméniennes, engendré des déportations de masse qui ont jeté dans leurs régions — il dit « qui envahirent nos régions... où il n’y avait pas assez de pain pour ses propres habitants »(sic) — des dizaines de milliers d’Arméniens dans la misère, la famine, la maladie... qui ont fait des hécatombes. (il ne s’agit donc pas d’une volonté d’exterminations programmées, mais bien d’une stratégie militaire, d’une contre-insurrection)

                          Il accuse la Russie (tsariste) de lâcheté politique, et la tient pour responsable. (la Russie devenue communiste offrira par la suite une opportunité à l’Arménie qui rejoindra l’URSS.)

                          en italiques mon commentaire


                          • njama njama 26 avril 2023 17:12

                            L’extrait explicite du Manifeste (« Le Parti Dachnak n’a plus sa raison d’être » fut publiée en URSS (Tiblisi) en 1927) :

                            « 3. Pendant la période de l’été et l’automne 1915 les arméniens de Turquie furent forcés d’émigrer, l’exode des masses et les attaques sont gravées dans les mémoires. Tous ces événements furent un coup mortel pour le problème arménien. L’Arménie historique, nos coutumes héréditaires, les régions que la diplomatie européenne nous avait promises, avaient été abandonnées et les villes arméniennes sont restées sans Arméniens. Les Turcs savaient ce qu’ils faisaient et aujourd’hui ils n’ont rien à regretter, comme on l’a réalisé plus tard, cette tactique pour régler définitivement le problème arménien, était la plus efficace et la plus commode. Aujourd’hui, il est inutile de se demander combien la participation de nos milices à la guerre, avait influencé de façon négative la situation des Arméniens de Turquie. Personne ne peut dire que si nous avions suivi une autre ligne sur ce côté de la frontière il n’y aurait pas eu d’attaque sans pitié. Si nous n’avions pas tenu compte de notre minorité envers les Turcs on ne peut pas prétendre que les attaques en question auraient été aussi impitoyables. On peut avoir des divergences de vue sur ce sujet. La vérité reste un fait réel et cela est très important. La lutte commencée des années auparavant contre l’indépendance vis-à-vis de la Turquie a fini par la déportation des Arméniens de Turquie et en conséquence, par le nettoyage des régions arméniennes. Voici la vérité. Abandonnez l’idée que dorénavant, le monde civilisé est troublé devant les atrocités des Turcs. Dans les parlements et les associations des civils, les hommes d’état traitent les Turcs d’assassins et publient des livres »bleu« , »jaune« ou d’autres couleurs. Dans tous les lieux de culte, les prêtres prient pour que les Turcs soient punis. La presse mondiale publie des témoignages et des descriptions affreuses. Quel sens tout cela tout cela peut-il avoir ? Tout ce qui était à faire avait été fait et les mots sont impuissants à décrire les cadavres éparpillés dans le désert d’Arabie, et à sauver les maisons détruites ou le pays abandonné.

                            4. La deuxième moitié de 1915 et la totalité de 1916 devinrent une période de deuil général pour nous tous. Les réfugiés de Van, d’Eleskit, de Basen et la totalité des gens sauvés du massacre, des dizaines et des centaines de milliers de personnes affamées, nues, malades et effrayées envahirent nos régions. Cette masse affamée était arrivée dans une région où il n’y avait pas assez de pain pour ses propres habitants. Les émigrés malades, sans force et faibles erraient dans les rues. Les vallées de Şırnak et d’Ararat ressemblaient à un immense hôpital, ici des milliers d’Arméniens mouraient de faim ou de maladie, sous nos yeux. Nous étions incapables de sauver ces vies humaines si précieuses. Nous, qui étions furieux et effrayés, cherchions un responsable et nous l’avons trouvé : c’était le gouvernement de Russie et sa lâcheté politique. Dans une panique générale, comme des gens déséquilibrés et politiquement immatures, nous étions projetés d’un extrême à l’autre. Nos croyances d’hier étaient aussi déséquilibrées et sans fondement que nos accusations d’aujourd’hui. »


                            • njama njama 26 avril 2023 18:25

                              En 1915 le ¨parti Dachnak était divisé...

                              "Au moment où la Première Guerre mondiale est sur le point d’éclater, les Arméniens sont conscients qu’ils courent le danger d’être pris entre l’Empire russe et l’Empire ottoman. Lors de son huitième congrès à Erzurum en juillet 1914, le Dachnak réaffirme la politique qu’il a choisie : les Arméniens doivent combattre loyalement pour l’État dont ils font partie. Toutefois, comme l’indique le discours prononcé en 1923 par Hovannès Katchaznouni, dirigeant de la FRA dans le Caucase puis Premier ministre de la République d’Arménie (1918-1919), le parti a violé, dès le début de l’automne 1914, les conclusions de son propre congrès, organisant des groupes de volontaires pour l’armée russe, y compris des Arméniens de nationalité ottomane. Katchaznouni considère rétrospectivement ce recrutement comme « une erreur7 ». Le principal responsable de ce recrutement est Garéguine Pasdermadjian, qui avait été député Dachnak d’Erzurum de 1908 à 19128. Également en octobre 1914, la FRA organise un comité pour armer la population arménienne de Van9. Cet armement se fait en collaboration avec la Russie tsariste, et, d’une façon plus générale, « en 1914, le Dachnak et le Hunchak » sont devenus « des organisations paramilitaires de type ORMI, qui consacrent le plus clair de leur énergie au trafic d’armes, ainsi que la rapporté au tsar un agent de l’Okhrana qui avait assisté à une conférence Dachnak à Berlin10. » En mars 1915, Mikael Varandian, dirigeant de la FRA, demande au Royaume-Uni et à la France de débarquer des troupes sur la côte de Cilicie, promettant une vingtaine de milliers de volontaires « originaires » de la région11. Un mois plus tard, le docteur Zariev, soutenu par l’ambassadeur de Russie à Paris, demande aux gouvernements français et britanniques l’établissement d’une Arménie s’étendant du Caucase à la Méditerranée12."

                              7 Hovannès Katchaznouni, The Armenian Revolutionary Federation Has Nothing to Do Anymore [archive], New York, Armenian Information Service, 1955, p. 5 (1re édition, en arménien, 1923).

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_r%C3%A9volutionnaire_arm%C3%A9nienne#cite_ref-7


                            • njama njama 26 avril 2023 18:31

                              Ma conclusion provisoire serait que l’ovni du (soi-disant) « Génocide arménien » serait en quelque sorte devenu le cache-sexe dans les médias de la politique étrangère de l’époque de la France, de l’Angleterre, de la Russie (tsariste) dans l’optique d’un démantèlement programmé de l’empire ottoman, impérialisme oblige...
                              Je peux me tromper, mais tout dans le scénario, ou déroulé des événements des positions des uns et des autres, y ressemble...


                            • njama njama 26 avril 2023 17:20

                              Alors les atermoiements de Monsieur Schiffer sur cette (très fois hélas) tragique Page d’histoire... relèvent simplement de l’émotionnel...

                              Je me demande bien comment la modération a pu valider un article aussi insipide que creux, dont le vide est abyssal...


                              • njama njama 26 avril 2023 17:49

                                Le génocide de 1915... il faudrait laisser les historiens s’occuper de cette page d’histoire contestée par la Turquie... et laisser de côté les gesticulations politiques opportunistes.

                                Le point de vue turc, connu de toutes les ambassades dans le monde :

                                ARMENIAN CLAIMS AND HISTORICAL FACTS
                                QUESTIONS AND ANSWERS Center for Strategic Research – 2007 ANKARA - Download The Full Document Here (PDF 73 pages)
                                C O N T E N T S
                                Questions And Answers
                                1 : Was Eastern Anatolia The Original Homeland Of The Armenians ?
                                2 : Did The Turks Take The Lands Of The Armenians By Force ?
                                3 : Have The Turks Always Attacked And Misruled Armenians Throughout History ?
                                4 : Did The Turks Really Try To Massacre The Armenians Starting In The 1890’s ?
                                5 : What Is Meant By The Term « Genocide » ?
                                6 : Did The Turks Undertake A Planned And Systematic Massacre Of The Armenians In 1915 ?
                                7 : Did Talat Pasha Send Secret Telegrams Ordering Massacres ?
                                8 : Did 1,5 Million Armenians Die During World War I
                                9 : Is The Sevres Agreement Still In Force ?
                                10 : What Are The Circumstances Under Which The Armenians Of Turkey Live ?
                                11 : How Do You Describe The Current State Of Affairs Between Turkey And Armenia ?
                                Armenian Terrorism A Chronological List
                                Declaration Made By American Academicians
                                Was Eastern Anatolia The Original Homeland Of The Armenians ?
                                Bibliography . .



                                • njama njama 26 avril 2023 17:59

                                  Daniel Salvatore Schiffer

                                  a perdu une occasion de se taire, car à l’évidence il ne connaît rien ou presque à cette Page d’Histoire... à part qu’elle fût malheureuse tant pour des familles arméniennes que pour des familles turques...

                                  On acceptera volontiers ses larmes de crocodiles, pour le reste son papier vaut pichenette car il n’apporte qu’un petit flot d’émotions sans valeur historique


                                  • njama njama 26 avril 2023 18:01

                                    Le point de vue de Edward J. Erickson est d’autant plus intéressant qu’il vient d’un expert militaire, officier et historien. Il met en évidence que les actions militaires des insurgés arméniens étaient stratégiques. Ce sont les arméniens de l’Est qui étaient actifs, les seuls à avoir été relocalisés parce qu’ils représentaient un menace pour la sécurité nationale, alors qu’à l’Ouest ils n’ont pas été déportés

                                    Ottomans and Armenians - A Study in Counterinsurgency by Edward J. Erickson (review)

                                    Michael M. Gunter The Middle East Journal / Middle East Institute
                                    Volume 68, Number 4, Autumn 2014 - pp. 655-657
                                    Here is a brief excerpt of the content :

                                    Edward J. Erickson, Professor of Military History at the Command and Staff College, Marine Corps University and a retired United States Army lieutenant colonel, has written an illuminating study of the connection between military necessity and population transfer concerning the Armenian question during World War I. As a combat [End Page 655] veteran and practitioner of war, Erickson brings to the debate valid insights often lacking from armchair intellectuals and academics. Furthermore, Ottomans and Armenians is mostly based on Turkish documents and articles often ignored or simply unavailable in this hoary debate, although at times Erickson juxtaposes them against pro-Armenian articles to illustrate the opposing points of view. This is a military history of late Ottoman counterinsurgency campaigns. Its basic thesis is that the Ottoman decision to relocate Armenians in 1915 was a purely military course of action related to national security that sat within a context of a 25-year period of persistent empire-wide insurgency and counterinsurgency.

                                    The author traces the long history of Armenian revolutionary committees [gomidehs] dating from the latter part of the 19th century and the Ottoman counterinsurgency responses. The outbreak of World War I brought the situation to a head, and was “largely a result of the machinations of the allied powers, which encouraged and supported the eastern Anatolian Armenian revolutionary committees to commit acts of terrorism and minor insurrections in early 1915” (p. 221). Erickson argues that “these small and localized, but widespread, acts of Armenian violence appeared to metathesize [metastasize] during a major Armenian insurrection at Van in April 1915, which drove the Ottoman government into the belief that the Armenian insurrection was an imminent and existential threat to Ottoman national security” (p. 221).

                                    Erickson writes : “The lines of communications supporting those Ottoman fronts ran directly through the rear areas of the Ottoman armies in eastern Anatolia that were heavily populated by Armenian communities and, by extension, by the heavily armed Armenian revolutionary committees” (pp. 161–62). The Ottoman armies at the fronts in Caucasia, Mesopotamia, and Palestine were not self-sufficient in supplies, and therefore were dependent on the roads and railroads leading from the west. Erickson observes that, “The Armenian revolutionary committees began to attack and cut these lines of communications in the spring of 1915 and to the Ottomans presented an acute danger” (p. 162).

                                    The Ottoman response was to relocate the Armenian population, which was giving support to the invading Russian enemy in the eastern provinces, and “was based on the same rationale that the Americans, British, and Spanish used to remove insurgent populations in the Philippines, the Boer Republics, and Cuba” (p. 191). Such actions “became a template for the destruction of guerrillas and insurgents in the twentieth century” (p. 187) and were employed later by the British in Malaya in the 1950s, the French in Algeria, and the Americans in Vietnam.

                                    In the appendix, Erickson reviews the five extant historical theses of why the Armenians were relocated, presenting his in context. He also poses a number of provocative and unanswered historical questions about these events. Although the primitive state of Ottoman resources led to what might be termed criminal deaths due to neglect, starvation, and just plain murder, Erickson questions the Armenian genocidal thesis because these “horrific events were an unintended consequence of government policies and military strategies designed to end a threat to national security from ‘enemies within’” (p. 219). Furthermore, he asks “how do we explain the fact that so many Ottoman Armenian citizens were not relocated ? In particular, why were as many as 350,000 Armenians in the western reaches of the Ottoman Empire left in their homes ? If the goal was extermination, why weren’t the western Armenians relocated as well” (pp. 227–228) ? The most obvious reason is that the Armenians not living in the east where they were deemed a threat to the Ottoman supply lines were simply left in place. In addition, “why were the relocations halted at all, especially after...

                                    https://muse.jhu.edu/article/556644/pdf

                                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_J._Erickson


                                    • njama njama 26 avril 2023 18:03

                                      traduction Google (désolé pour les approximations, pas le temps de peaufiner) :

                                      Edward J. Erickson, professeur d’histoire militaire au Command and Staff College de la Marine Corps University et lieutenant-colonel de l’armée américaine à la retraite, a écrit une étude éclairante sur le lien qui existe entre le besoin militaire et le transfert de population concernant la question arménienne pendant la Première Guerre mondiale. En tant qu’ancien combattant et praticien de la guerre, Erickson apporte au débat des idées valables qui manquent souvent de la part des intellectuels et des universitaires. En outre, les Ottomans et les Arméniens sont principalement basés sur des documents et des articles turcs souvent ignorés ou tout simplement indisponibles dans ce débat capital, bien qu’Erickson les juxtapose parfois contre des articles pro-arméniens pour illustrer les points de vue opposés. C’est l’histoire militaire des dernières campagnes de contre-insurrection ottomanes. Sa thèse fondamentale est que la décision ottomane de relocaliser les Arméniens en 1915 était une ligne de conduite purement militaire liée à la sécurité nationale et s’inscrivant dans le contexte d’une période de 25 ans d’insurrection et de contre-insurrection persistantes à l’échelle de l’empire.

                                      L’auteur retrace la longue histoire des comités révolutionnaires arméniens [ gomidehs ] remontant à la fin du XIX e siècle et des réponses de la contre-insurrection ottomane. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale a aggravé la situation et résultait « en grande partie des machinations des puissances alliées, qui ont encouragé et soutenu les comités révolutionnaires arméniens d’Anatolie orientale à commettre des actes de terrorisme et des insurrections mineures au début de 1915 » ( page 221). Erickson affirme que « ces actes de violence arménienne, petits, localisés mais répandus, semblaient se métathiquer [métastaser] au cours d’une grande insurrection arménienne à Van en avril 1915, qui avait conduit le gouvernement ottoman à croire que l’insurrection arménienne était une menace imminente et existentielle. menace pour la sécurité nationale ottomane  »(p. 221).

                                      Erickson écrit : « Les lignes de communication soutenant ces fronts ottomans traversaient directement les régions arrières des armées ottomanes de l’Anatolie orientale, fortement peuplées par des communautés arméniennes et, par extension, par les comités révolutionnaires arméniens fortement armés » (pp. 161– 62). Les armées ottomanes sur les fronts du Caucase, de la Mésopotamie et de la Palestine n’étaient pas autosuffisantes en fournitures et dépendaient donc des routes et des voies ferrées venant de l’ouest. Erickson observe que « les comités révolutionnaires arméniens ont commencé à attaquer et à couper ces lignes de communication au printemps 1915 et que, pour les Ottomans, ils représentaient un danger extrême » (p. 162).

                                      La réponse ottomane fut de déplacer la population arménienne, qui apportait un soutien à l’ennemi russe envahissant dans les provinces de l’est, et « reposant sur le même principe que les Américains, les Britanniques et les Espagnols utilisaient pour éliminer les populations insurgées aux Philippines, Républiques boers et Cuba »(p. 191). De telles actions « sont devenues un modèle pour la destruction des guérillas et des insurgés au XXe siècle » (p. 187) et ont ensuite été utilisées par les Britanniques en Malaya dans les années 1950, les Français en Algérie et les Américains au Vietnam.

                                      En annexe, Erickson passe en revue les cinq thèses historiques sur les raisons pour lesquelles les Arméniens ont été déplacés, et présente son contexte. Il pose également un certain nombre de questions historiques provocantes et sans réponse sur ces événements. Bien que l’état primitif des ressources ottomanes ait conduit à ce que l’on pourrait appeler des morts criminelles dues à la négligence, à la famine et au meurtre, Erickson remet en question la thèse du génocide arménien, car ces « événements horribles étaient une conséquence inattendue des politiques gouvernementales et des une menace pour la sécurité nationale de la part des « ennemis intérieurs » »(p. 219). En outre, il demande : « Comment pouvons-nous expliquer le fait qu’un si grand nombre de citoyens arméniens ottomans n’ont pas été relogés ? En particulier, pourquoi 350 000 Arméniens de l’ouest de l’empire ottoman ont-ils été laissés chez eux ? Si l’objectif était l’extermination, pourquoi les Arméniens occidentaux n’ont-ils pas été déplacés également »(pp. 227–228) ? La raison la plus évidente est que les Arméniens qui ne vivaient pas dans l’est du pays, où ils étaient considérés comme une menace pour les lignes d’approvisionnement ottomanes, étaient tout simplement laissés en place. En outre, « pourquoi les délocalisations ont-elles été stoppées, surtout après ...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité