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Abandon de Kherson par les forces russes : le choix difficile de Sourovikine

Par Big Serge

Source : bigserge.substack.com, le 12 novembre 2022

Traduction : lecridespeuples.fr

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Général Armageddon

En janvier 1944, la Sixième Armée allemande nouvellement reconstituée se trouve dans une situation opérationnelle cataclysmique dans le coude sud du Dniepr, dans la région de Krivoi Rog et de Nikopol. Les Allemands occupent un dangereux saillant, qui s'avance de façon précaire dans les lignes de l'Armée rouge. Vulnérable sur deux flancs et face à un ennemi supérieur en hommes et en puissance de feu, tout général digne de ce nom aurait cherché à se retirer le plus rapidement possible. Dans ce cas, cependant, Hitler insiste pour que la Wehrmacht tienne le saillant, car la région est la dernière source de manganèse de l'Allemagne, un minerai crucial pour la fabrication d'acier de haute qualité.

Un an auparavant, dans les premières semaines de 1943, Hitler était intervenu dans une autre bataille, plus célèbre, en interdisant à la précédente incarnation de la Sixième Armée de sortir d'une poche qui se formait autour d'elle à Stalingrad. Soumise à l'interdiction de se retirer, la Sixième Armée a été anéantie en bloc.

Dans ces deux cas, il y avait un conflit entre la prudence militaire pure et les objectifs et besoins politiques plus larges. En 1943, il n'y avait aucune raison militaire ou politique impérieuse de maintenir la Sixième Armée dans la poche de Stalingrad : l'intervention politique dans la prise de décision militaire était à la fois insensée et désastreuse. En 1944, cependant, Hitler (aussi difficile soit-il de l'admettre) avait un argument valable. Sans le manganèse de la région de Nikopol, la production de guerre allemande était condamnée. Dans ce cas, une intervention politique était peut-être justifiée. Laisser une armée dans un saillant vulnérable est mauvais, mais manquer de manganèse l'est également.

Ces deux destins tragiques de la Sixième armée illustrent la question essentielle qui se pose aujourd'hui : comment faire la différence entre la décision militaire et la décision politique ? Plus précisément, à quoi attribuer la décision choquante de la Russie de se retirer de la rive ouest du Dniepr dans l'oblast de Kherson, après l'avoir annexée il y a quelques mois à peine ?

J'aimerais examiner cette question en détail. Tout d'abord, on ne peut nier que ce retrait constitue une humiliation importante pour la Russie sur le plan politique. La question est toutefois de savoir si ce sacrifice était nécessaire pour des raisons militaires ou politiques, et ce qu'il peut signifier quant à l'évolution future du conflit.

À mon avis, le retrait de la rive ouest de Kherson doit être motivé par l'une des quatre possibilités suivantes :

  1. L'armée ukrainienne a vaincu l'armée russe sur la rive ouest et l'a repoussée au-delà du fleuve.
  2. La Russie tend un piège à l'armée ukrainienne en l'attirant à Kherson.
  3. Un accord de paix secret (ou au moins un cessez-le-feu) a été négocié, qui prévoit de rendre Kherson à l'Ukraine.
  4. La Russie a fait un choix opérationnel politiquement embarrassant mais militairement prudent.

Passons simplement en revue ces quatre possibilités et examinons-les dans l'ordre.

Possibilité 1 : Défaite militaire

La reconquête de Kherson est célébrée par les Ukrainiens comme une victoire. La question qui se pose est de savoir de quel type de victoire il s'agit : politique/optique ou militaire ? Il devient trivialement évident qu'il s'agit du premier type. Examinons quelques faits.

Tout d'abord, pas plus tard que le matin du 9 novembre, soit quelques heures avant l'annonce du retrait, certains correspondants de guerre russes exprimaient leur scepticisme quant aux rumeurs de retrait, car les lignes défensives avancées de la Russie étaient totalement intactes. Il n'y avait aucun semblant de crise parmi les forces russes dans la région.

Deuxièmement, l'Ukraine ne menait aucune offensive intense dans la région au moment où le retrait a commencé, et les responsables ukrainiens ont exprimé leur scepticisme quant à la réalité même de ce retrait. En fait, l'idée que la Russie tendait un piège provient de responsables ukrainiens qui ont apparemment été pris au dépourvu par le retrait. L'Ukraine n'était pas prête à poursuivre ou à exploiter, et a avancé prudemment dans le vide après le départ des soldats russes. Même après le retrait de la Russie, les Ukrainiens avaient manifestement peur d'avancer, car leurs dernières tentatives de franchir les défenses de la zone ont fait de nombreuses victimes.

Dans l'ensemble, le retrait de la Russie a été mis en œuvre très rapidement avec une pression minimale de la part des Ukrainiens : ce fait même est à la base de l'idée qu'il s'agit soit d'un piège, soit du résultat d'un accord conclu en coulisses. Dans un cas comme dans l'autre, la Russie a simplement traversé la rivière sans être poursuivie par les Ukrainiens, subissant des pertes négligeables et récupérant pratiquement tout son matériel (jusqu'à présent, un T90 en panne est la seule capture ukrainienne digne d'intérêt). Le résultat net sur le front de Kherson reste un fort déséquilibre de pertes en faveur de la Russie, qui se retire une fois de plus sans subir de défaite sur le champ de bataille et avec ses forces intactes.

Possibilité 2 : C'est un piège

Cette théorie est apparue très rapidement après l'annonce du retrait. Elle est le fait d'officiels ukrainiens qui ont été pris au dépourvu par l'annonce, et a ensuite été reprise (ironiquement) par les partisans russes qui espéraient que l'on jouait aux échecs 4D, ce qui n'est pas le cas. La Russie joue aux échecs 2D standard, qui est la seule sorte d'échecs qui existe, mais nous y reviendrons plus tard.

La signification exacte de « piège » n'est pas claire, mais je vais essayer de combler les lacunes. Il y a deux interprétations possibles de ce terme : 1) une manœuvre conventionnelle sur le champ de bataille impliquant une contre-attaque opportune, et 2) une sorte de mesure non conventionnelle comme l'usage d'une arme nucléaire tactique ou la rupture d'un barrage et ses conséquences en cascade.

Il est clair qu'aucune contre-attaque n'est prévue sur le champ de bataille, pour la simple raison que la Russie a fait sauter les ponts derrière ses troupes. Comme il n'y a plus de forces russes sur la rive ouest et que les ponts ont été détruits, aucune des deux armées n'a la capacité immédiate d'attaquer l'autre en force. Bien sûr, elles peuvent se bombarder mutuellement par-delà le fleuve, mais la ligne de contact réelle est gelée pour l'instant.

Il reste donc la possibilité que la Russie ait l'intention de faire quelque chose de non conventionnel, comme utiliser une arme nucléaire à faible rendement.

L'idée que la Russie ait attiré l'Ukraine à Kherson pour déclencher une bombe nucléaire est... stupide.

Si la Russie voulait utiliser une arme nucléaire contre l'Ukraine (ce qui n'est pas le cas, pour les raisons que j'ai exposées dans un article précédent), il n'y a aucun motif raisonnable pour qu'elle choisisse une capitale régionale qu'elle a annexée comme site pour le faire. La Russie ne manque pas de systèmes de livraison. Si elle voulait atomiser l'Ukraine, elle ne prendrait tout simplement pas la peine d'abandonner sa propre ville et d'en faire le site de l'explosion. Elles atomiserait simplement l'Ukraine. Ce n'est pas un piège.

Troisième possibilité : un accord secret

Cette hypothèse est née de la nouvelle selon laquelle le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a été en contact avec son homologue russe, et plus particulièrement du fait que la Maison-Blanche a fait pression en faveur des négociations. Selon une variante présumée de l' « accord Sullivan », l'Ukraine reconnaîtrait les annexions russes à l'est du Dniepr, tandis que la rive ouest de Kherson reviendrait sous le contrôle de Kiev.

Je trouve cela peu probable pour plusieurs raisons. Tout d'abord, un tel accord représenterait une victoire russe extrêmement pyrrhique : s'il permettrait de libérer le Donbass (l'un des objectifs explicites de l'OMU), un tel accord laisserait l'Ukraine largement intacte et suffisamment forte pour être une éternelle épine dans le pied de la Russie, en tant qu'État hostile intrinsèquement anti-russe. Le problème de l'intégration future probable de l'Ukraine dans l'OTAN subsisterait, et, surtout, la Russie cèderait ouvertement une capitale régionale nouvellement annexée.

Du côté ukrainien, le problème est que la récupération de Kherson ne fait que renforcer la (fausse) perception à Kiev qu'une victoire totale est possible, et que la Crimée et le Donbass peuvent être entièrement récupérés. L'Ukraine bénéficie d'une série d'avancées territoriales et a l'impression de pousser sa fenêtre d'opportunité.

Ultimement, il ne semble pas y avoir d'accord qui satisfasse les deux parties, et cela reflète que l'hostilité innée entre les deux nations doit être résolue sur le champ de bataille. Seul Ares, Dieu de la guerre, peut trancher ce différend.

Du reste, Ares a travaillé dur à Pavlovka.

Alors que le monde était concentré sur le changement de mains relativement peu sanglant à Kherson, la Russie et l'Ukraine ont livré une bataille sanglante pour Pavlovka, et la Russie a gagné. L'Ukraine a également tenté de briser les défenses russes dans l'axe de Svatove, et a été repoussée avec de lourdes pertes. En fin de compte, la principale raison de douter des nouvelles d'un accord secret est le fait que la guerre se poursuit sur tous les autres fronts, et que l'Ukraine perd. Cela ne laisse qu'une seule option.

Possibilité 4 : un choix opérationnel difficile

Ce retrait a été subtilement signalé peu après que le général Sourovikine ait été chargé de l'opération en Ukraine. Lors de sa première conférence de presse, il a fait part de son mécontentement concernant le front de Kherson, qualifiant la situation de « tendue et difficile » et faisant allusion à la menace de voir l'Ukraine faire sauter les barrages sur le Dniepr et inonder la région. Peu après, le processus d'évacuation des civils de Kherson a commencé.

Voici ce que je pense que Sourovikine a décidé à propos de Kherson.

Kherson était en train de devenir un front inefficace pour la Russie en raison des contraintes logistiques liées à l'approvisionnement des forces à travers le fleuve avec une capacité limitée de ponts et de routes. La Russie a démontré qu'elle était capable d'assumer cette charge de soutien (en maintenant l'approvisionnement des troupes tout au long des offensives estivales de l'Ukraine), mais la question est 1) dans quel but, et 2) pour combien de temps.

Idéalement, la tête de pont devient le point de départ d'une action offensive contre Nikolayev, mais le lancement d'une offensive nécessiterait le renforcement du groupement de forces à Kherson, ce qui augmente d'autant le fardeau logistique de la projection de forces à travers le fleuve. Avec un front très long à maîtriser, Kherson est clairement l'un des axes les plus intensifs sur le plan logistique. Je pense que Sourovikine a pris les commandes et a presque immédiatement décidé qu'il ne voulait pas augmenter la charge de soutien en essayant de pousser sur Nikolayev.

Par conséquent, si une offensive ne doit pas être lancée à partir de la position de Kherson, la question qui se pose est la suivante : pourquoi conserver cette position ? Politiquement, il est important de défendre une capitale régionale, mais militairement, la position n'a aucun sens si l'on ne passe pas à l'offensive dans le sud.

Soyons encore plus explicites : à moins qu'une offensive vers Nikolayev ne soit prévue, la tête de pont de Kherson est militairement contre-productive.

Tant que la tête de pont de Kherson est maintenue, le Dniepr devient un multiplicateur de force négatif, augmentant le fardeau du maintien en puissance et de la logistique et menaçant constamment de couper les forces si l'Ukraine parvient à détruire les ponts ou à faire sauter le barrage. La projection de forces à travers le fleuve devient un lourd fardeau sans avantage évident. Mais en se retirant sur la rive est, le fleuve devient un multiplicateur de force positif en servant de barrière défensive.

Dans un sens opérationnel plus large, Sourovikine semble décliner la bataille dans le sud tout en se préparant dans le nord et dans le Donbass. Il est clair qu'il a pris cette décision peu de temps après avoir pris le commandement de l'opération : il y a fait allusion depuis des semaines, et la rapidité et la propreté du retrait suggèrent qu'il a été bien planifié, longtemps à l'avance. Le retrait à travers la rivière augmente considérablement l'efficacité de combat de l'armée et diminue la charge logistique, libérant des ressources pour d'autres secteurs.

Cela correspond à la tendance générale des Russes à faire des choix difficiles en matière d'allocation des ressources, à mener cette guerre dans le cadre simple de l'optimisation des ratios de pertes et à construire le hachoir à viande parfait pour décimer les troupes ukrainiennes à distance. Contrairement à l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, l'armée russe semble être libérée de toute interférence politique pour prendre des décisions militaires rationnelles.

En ce sens, le retrait de Kherson peut être considéré comme une sorte d'anti-Stalingrad. Au lieu que l'interférence politique paralyse l'armée, nous avons l'armée libérée pour faire des choix opérationnels, même au prix de l'embarras des personnalités politiques. Et c'est, en fin de compte, la manière la plus intelligente, bien qu'optiquement humiliante, de mener une guerre.

***

Déclaration de Ramzan Kadyrov sur Kherson

Source : Telegram

Traduction : lecridespeuples.fr

« Je suis entièrement d'accord avec l'opinion de M. Prigozhin sur la décision de Sourovikine. Yevgeny Viktorovich a très justement noté que Sourovikine a sauvé des milliers de soldats qui étaient réellement encerclés. Après avoir pesé le pour et le contre, le général Sourovikine a fait un choix difficile mais juste entre des sacrifices insensés pour faire de grandes déclarations et sauver la vie inestimable de soldats. Kherson est une zone très difficile sans la possibilité d'un approvisionnement régulier et stable en munitions et la formation d'un arrière fort et fiable. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait dès les 1ers jours de l'opération spéciale ? C'est une autre question. Mais dans cette situation difficile, le général a agi avec sagesse et clairvoyance : il a évacué la population civile et a ordonné un regroupement. Il n'est donc pas nécessaire de parler de la "reddition" de Kherson. Et Sourovikine protège les soldats et prend une position stratégique plus avantageuse, pratique, sûre. Tout le monde savait, dès les premiers jours de l'opération spéciale, que Kherson était un territoire de combat difficile. Les soldats de mes unités ont également rapporté qu'il était très difficile de combattre dans cette zone. Oui, il est possible de la conserver, il est possible d'organiser au moins un certain approvisionnement en munitions, mais le coût sera de nombreuses vies humaines. Et cette prévision ne nous convient pas. Par conséquent, je crois que Sourovikine a agi comme un vrai général militaire, n'ayant pas peur de la critique. Il est responsable du peuple. Il voit mieux. Merci d'avoir pris soin des gars ! Nous exécuterons l'ordre du commandant en chef suprême, nous n'arrêterons pas de frapper l'ennemi et nous ne nous fatiguerons pas. »

Voir notre dossier sur la situation en Ukraine.

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36 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 16 novembre 2022 11:37

    Bonjour, l’auteur

    Je ne crois pas qu’il faille, comme dit l’adage populaire, « chercher midi à quatorze heures » : face à l’offensive ukrainienne (soutenue par d’importants moyens de l’Otan), les Russes  dont l’armée est manifestement mal préparée, mal équipée et mal servie par des soldats peu motivés  n’était tout simplement pas en mesure de tenir une ville de la taille de Kherson en se plaçant de surcroît pour tous les ravitaillements (civils et militaires) sous le feu ennemi lors des traversées du Dniepr. 

    Désormais, les Russes vont tenter de tenir la rive gauche du fleuve en espérant couper la route de la Crimée aux Ukrainiens.


    • Mozart Mozart 16 novembre 2022 13:16

      @Fergus
      Je crois que l’auteur cherche à enfumer les gogos. Les russes ne peuvent plus tenir dans ce coin là car ils n’ont plus d’armements et le ravitaillement laisse à désirer. Ils ont couvert leur retraite en se protégeant avec des civils kidnappés, le summum de la lâcheté, à l’image du boucher de Damas !


    • Matlemat Matlemat 16 novembre 2022 15:22

      @Mozart
      « à l’image du boucher de Damas ! »

      Tiens c’est bizarre, après avois été la réincarnation d’Hitler on en entend plus parler.


    • Gorg Gorg 17 novembre 2022 12:02

      @Mozart

      Mon pauvre Tocard, je constate que tu es toujours égal à toi-même... Un mélange de morgue et d’arrogance... Je ne suis pas déçu... smiley
      La propagande fait des ravages...

      Qu’attends tu pour t’engager... ? Pour l’Ukraine, tu vas jusqu’à Mulhouse, puis tu continues vers l’Est. N’oublies pas des slips de rechange, tu en auras besoin... On te fournira une arme et des munitions sur place paraît-il. Bonne chance ! smiley

      PS : je répète, je ne suis ni pro Russe, ni pro Ukrainien, ni pro Amerloques.. Mais ça, beaucoup ont du mal à le comprendre... Le lavage de cerveau des atlantistes, sans doute...


    • Mozart Mozart 17 novembre 2022 13:16

      @Gorg
      Vous n’avez rien de plus intéressant à dire, cher ami ? Dans ce cas là, il vaut mieux la fermer. Bonne journée


    • Gorg Gorg 17 novembre 2022 14:01

      @Mozart

       smiley smiley smiley Tu es tellement attachant que je ne résiste pas, ... pauvre pitre smiley...

      Tu es devenu mon jouet préféré lorsque je passe sur ce site... smiley


    • Rémi Mondine 17 novembre 2022 15:07

      @Fergus
      Mon dieu, vous savez, c’est assez simple, les russes ont engagés cette affaire avec 150000 soldats. Grâce à cette force, ils ont totalement annéantit l’armée ukrainienne.
      Avec du matériel de l’OTAN et sept vagues de mobilisations, l’ukraine a repris la supériorité numérique. Bien joué, mais il n’y a pas, en terme militares de quoi pavoiser.
      Les russes attendent les renforts pour vaincre cette nouvelle armée, et je serais vous, je ne mépriserait pas celui que vous avez choisit comme adversaire.
      L’inversion du rapport de force reste á faire, en attendant les russes gagnent du temps. 
      Pour rappel, en Corée, Walker avec la huitième armée US s’était replié jusqu’á Pusan. 


    • pemile pemile 17 novembre 2022 15:15

      @Rémi Mondine « en attendant les russes gagnent du temps. »

      Perdent du temps ? Et perdent 52% des territoires conquis depuis février !


    • Attila Attila 16 novembre 2022 12:40

      Un élément à rajouter : l’engagement massif de l’Otan dans le conflit pour alimenter l’Ukraine en armes, munitions et mercenaires a changé la dimension de la guerre. Les effectifs russes du départ se sont révélés non adaptés à la nouvelle situation.

      La Russie est en attente de 200 000 soldats supplémentaires qui ne seront disponibles qu’à partir de décembre. En attendant, la Russie s’est retranché derrière une ligne de front économe en troupes et en a redéployé sur les autres fronts. On le voit bien près de Donetz où les russes grignotent du terrain.

      .


      • Mozart Mozart 16 novembre 2022 13:13

        @Attila
        L’OTAN n’est pas parti prenante de ce conflit. Ne cherchez pas des excuses pour expliquer la déroute popove.


      • alinea alinea 16 novembre 2022 13:38

        @Mozart
        Ça marche avec vous l’hypocrisie hein : suffit de pas l’dire !!
        Vous êtes bête comme un occidental ; cette maladie a été transmise par les seringues achetées par la layen pour rendre les uesques cons comme la lune, gobe-lune quoi !
        Et ça marche.
        J’aimerais connaître le nombre de vaccinés à donf parmi les pro russes.


      • Lynwec 16 novembre 2022 14:16

        @Mozart

        L’OTAN n’est pas partie prenante de ce conflit....
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Oreille_de_Mozart
        Bon, ça ne rend pas forcément sourd, par contre côté aveuglement, il y aurait à dire...

        Les armements et munitions viennent d’où ?

        La déroute ? Un repli en bon ordre de l’autre côté du fleuve est une « déroute » .

        C’est une façon de voir les choses, un peu comme le pisse-copies d’un journal sportif local qui défend le 0-0 concédé à domicile par le club de son patelin en le présentant comme une victoire .
        « On » se remonte le moral comme on peut ( et surtout « on » s’excite en vain à propos d’un conflit lointain qui ne nous concerne pas en réalité ).


      • Matlemat Matlemat 16 novembre 2022 15:20

        @Attila
         Oui, Reprendre les territoires ukrainiens contrôlés et bien défendus par les Russes si c’est possible coutera très cher.


      • Attila Attila 16 novembre 2022 17:32

        @Matlemat
        Apparemment, les russes vont d’abord récupérer la totalité du Donbass et progresseront ensuite vers l’Ouest et le Sud.

        .


      • Mozart Mozart 16 novembre 2022 17:38

        @Attila
        C’est sur, cher ami et ensuite ils vont conquérir le monde ... à pied car ils n’ont quasiment plus de chars et de blindés modernes. Reste les T34 des musées.
        On voit pourquoi les tyrans croient toujours pouvoir gagner la guerre alors qu’ils sont au bord du gouffre.


      • mursili mursili 17 novembre 2022 09:28

        @Mozart

        Oui, les Russes n’ont presque plus de missiles non plus et ils doivent cannibaliser les machines à laver et les frigos pour mettre un peu d’électronique dans les vieux coucous qu’il leur reste...

        Ce qui n’empêche pas Le Monde, organe poutinolâtre, de continuer à diffuser ses fake news...

        https://www.lemonde.fr/international/live/2022/11/17/guerre-en-ukraine-en-direct-le-pentagone-denonce-la-campagne-de-terreur-de-la-russie-sur-le-sol-ukrainien_6150247_3210.html


      • Mozart Mozart 17 novembre 2022 13:21

        @mursili
        Cher ami,
        Ils ont la même technique que les nazis : vouloir affaiblir la population en espérant quelle craque. Mais, comme ils ne sont pas très évolués, ils n’ont pas compris que justement cette technique ne fait que souder la population contre eux. Alors ils tirent leurs suppositoires, de plus en plus médiocres car ils tapent dans le fin fond de leurs réserves, incapables de faire face sur le front. Ils attendent la chair à canon fraichement kidnappée dans leur pays pour essayer de bouger quelque chose.


      • Rémi Mondine 17 novembre 2022 15:02

        @Mozart
        A quelques milliers de tonnes d’armement prés, la fourniture de prestations massives d’entrainement prés, de moyens de renseignements et de communications prés, vous auriez certainement raison.
        Bref l’OTAN n’est qu’à 80%, tant qu’ils n’atteignent pas cent pour cent, vous pouvez vous amuser à nous raconter cela, mais si l’on arrondit, vous avez tord.


      • mursili mursili 17 novembre 2022 16:13

        @Mozart
        C’est plutôt la technique américaine en Iraq, non ?
        Sinon, « Shock and Awe », carpet bombing, bomb back to the stone age, etc. c’est plus éthique, plus chevaleresque ?


      • alinea alinea 17 novembre 2022 21:34

        @LOST on Earth
        Vous êtes con comme la lune ; je ne sais pas si Poutine s’est fait vacciner, j’en ai un peu rien à foutre, mais leur vaccin était leur vaccin, pas l’américain, et il est contre la vaccination obligatoire. Ça me suffit.


      • Zolko Zolko 18 novembre 2022 13:58

        @Mozart :
         

        Ils ont la même technique que les nazis : vouloir affaiblir la population en espérant quelle craque.

         
        heing ??? c’est la méthode Américaine, comme ils l’ont fait pendant la deuxième guerre mondiale (bombardement de Dresde, bombes atomiques sur la Japon ...), et le démontrent partout aujourd’hui (Syrie, Irak, Iran, Palestine, Cuba ...). Ils appellent ça le « changement de régime ».
         
        C’est révélateur d’avouer que les méthodes Américaines et Nazis sont les mêmes.

      • the clone the clone 16 novembre 2022 15:23

        Ils peuvent maintenant se retirer tranquillement de Kherson, presque tout est détruit, les charniers sont pleins de pauvres bougres torturés, tout a été pillé et toutes les nanas violées, par contre on entend plus parler des nazillons qu’il fallait épurer pour libérer le peuple Ukrainien du carcan des amateurs hitlériens, bizarre non ? ....


        • Legestr glaz Legestr glaz 16 novembre 2022 16:34

          @the clone

          Vous oubliez dans votre liste les enfants violés et les vieillards passés à tabac. 


        • V_Parlier V_Parlier 16 novembre 2022 18:30

          @the clone
          Vous allez trop vite en besogne, ça va venir bientôt quand les gentils bataillons ukrainiens auront eu le temps de préparer tout ça en utilisant des citoyens estampillés pro-russes.


        • Attila Attila 16 novembre 2022 19:00

          @V_Parlier
          .
          Ça commence

          .


        • alinea alinea 17 novembre 2022 15:48

          @Attila
          Sur ce site certains Mozart and Clone pensent qu’il est héroïque de se venger sur les passants russes ou pro, torturer, assassiner, comme il a été fait à Boutcha, et ici à Kherson, mais, comptent quand même sur la crédulité des occidentaux biberonnés à la haine de la Russie, pour renverser la vapeur : les tortures, c’est les Popovs, et les héros guerriers qui gagnent des batailles même s’il n’y a pas un Ukrainien depuis longtemps dans les rangs ( mais c’est pas grave, le peuple ukrainien uni derrière son cher chef Zelinsky est inscrit dans les neurones des occis pour encore longtemps ) c’est le bon camp soutenu par l’occident.
          Ne plus chercher à communiquer : échangeons-nous nos infos , nos réflexions, c’est vital pour nous, mais laissons les dans le roman à chier des romanciers de bazar qui vendent là leurs turpitudes.


        • Attila Attila 17 novembre 2022 18:35

          @alinea
          Oui, je ne leur répond que lorsque je peux profiter de leur âneries pour diffuser de l’information à destination des lecteurs.
          Leur tactique est bien connue : dire des conneries dégueulasses pour provoquer des réactions. Il s’ensuit un chapelet de réponses qui noient les messages pertinents et découragent les lecteurs.
          C’est une forme de censure.

          .


        • alinea alinea 17 novembre 2022 21:36

          @Attila
          J’y succombe parfois, mais vous avez raison bien sûr.


        • Samy Levrai samy Levrai 19 novembre 2022 18:29

          @Legestr glaz
          ben non, les enfants ont été mangés depuis longtemps.


        • saint louis 16 novembre 2022 19:22

          Ceux qui sous-estimes l’armée Russe se fourvoient.


          • DACH 17 novembre 2022 14:36

            Le Cri des peuples a oublié une 5ème raison : le scénario 1917 qui continue de se propager. Quand arrivera-t-il à son terme ? Peut-être dans cet hiver si les Russes de V Poutine n’apprennent rien de leurs erreurs en méthodes et moyens dont la logistique.


            • Zolko Zolko 18 novembre 2022 13:52

              Possibilité 4 : un choix opérationnel difficile

               

              c’est clairement ça, oui. En laissant Kherson aux Ukrainiens, ils les empêchent de détruire le barrage sur le Dniepr, qui fournit l’eau à la Crimée par le canal du Nord, dont la libération était une des raisons majeures de cette invasion.

               

              Et ainsi, ils ont une frontière quasi infranchissable au sud avec l’Ukraine, et peuvent se concentrer sur le milieu et le nord. C’est une « humiliation » seulement dans le sens que c’était déjà une mauvaise idée au départ d’avoir pris la ville.


              • velosolex velosolex 20 novembre 2022 14:38

                Une armée Russe sans aucune légitimité, démoralisée, et promise à la mort par des salopards, coupés du réel. Poutine est poussé vers les marges par d’autres jusqu’au boutisme, tel de Evgueni Prigojine, à la tête d’un état bis. 

                « Sans aucune fonction officielle dans l’appareil d’Etat russe, l’homme d’affaires Evgueni Prigojine possède le pouvoir de commuer en peine capitale les condamnations à la prison. Par dizaines de milliers, il sort les détenus russes de leurs cellules pour les recaser dans des sections d’assaut sur le front ukrainien, avec peu de chance d’en réchapper. Sa société nommée Wagner rend ainsi un grand service au chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, qui peine à regarnir les rangs de son armée d’invasion déjà en partie décimée.

                Lire aussi : Guerre en Ukraine : plus de 10 millions d’Ukrainiens sans électricité, selon Zelensky

                Les pertes sont effroyables. «  Quatre-vingt-dix-neuf pour-cent périssent  », assure au Monde Olga Romanova, fondatrice de Rus Sidiachaïa ( « la Russie à l’ombre »), une ONG défendant les droits des prisonniers depuis 2008. « Sur la première fournée de détenus envoyés au front en juin, soit 500 prisonniers, seuls deux sont encore en vie », poursuit la militante qui vit à Berlin depuis 2017 pour échapper à des poursuites judiciaires à caractère politique. Les deux rescapés, Andreï Yastrebov et Semion Paltchevsky, souffrent tous deux de blessures graves. La mère du premier a reçu 151 000 roubles (2 400 euros) en liquide dans une enveloppe remise par des employés du Groupe Wagner, selon Vladimir Osetchkine, fondateur de l’ONG Gulagu.net. Le second, dont la main gauche est paralysée, serait sorti de l’hôpital et se trouverait toujours sur le front. » Extrait de « le monde », en live"


                • microf 20 novembre 2022 16:11

                  @velosolex

                  Prière bien écouter de la 19e minutes á la 22:34, et, si vous avez du courage, prière visionner le tout.

                  Ukraine : la fin du vieil ordre mondial – Caroline Galactéros dans Le Samedi Politique

                  https://youtu.be/1I77W2ddzAo


                • microf 20 novembre 2022 15:52
                  Ukraine : la fin du vieil ordre mondial – Caroline Galactéros dans Le Samedi Politique

                  https://youtu.be/1I77W2ddzAo

                  19.11.2022 Depuis que les troupes sont entrées en Ukraine, il y a 9 mois, les occasions d’ouvrir des discussions de paix ont été nombreuses. Chacune a été savamment sabordée par une déclaration occidentale ou une manipulation de guerre. Alors que l’hiver est arrivé en Ukraine et que le froid s’abat sur une population en partie privée d’électricité, tous les efforts devraient être tournés vers une résolution de paix. Pourtant, une large part du système politico-médiatique s’étouffe d’allégations outrancières et d’une propagande de guerre éhontée, quitte à entrainer dans une voie à l’issue unique : l’escalade vers une troisième guerre mondiale. 

                  L’affaire du missile tombé sur la Pologne mardi soir, premier jour de G20, n’en est que la dernière manifestation. En effet, à peine quelques heures après des discussions opaques entre les responsables des renseignements russe et américain à Ankara en Turquie, un missile est tombé sur le territoire polonais, faisant deux morts. Avant même d’avoir quelconque information, les chiens de garde du Système ont hurlé à l’attaque de Moscou et du tyran Poutine pour appeler les pays de l’OTAN à réagir pour défendre le pays contre la Russie… La fin du délire a été sonné, une fois n’est pas coutume, par les Etats-Unis, qui ont estimé que le missile en question venait de la défense ukrainienne… Une erreur pour certains, la fabrication d’un prétexte à l’escalade pour d’autres.  De son côté, Volodymyr Zelensky, posé là par un Complexe qui le dépasse, est écrasé entre deux obligations : son allégeance aux Etats-Unis d’une part, et conserver ses soutiens ukrainiens proches et « jusqu’au-boutistes » d’autre part. Une partition délicate que le président va avoir de plus en plus de difficulté à jouer.

                  Dans tout cela, l’Union européenne fait chaque jour une démonstration de son déni de réalité. Si l’idée d’une défense européenne semble surréaliste, les divergences d’intérêts des pays de l’Union sautent de plus en plus aux yeux. L’Allemagne, frappée de plein fouet par les sanctions contre la Russie mais aussi et surtout par l’étrange sabotage des gazoducs Nord Stream I et II, prend à présent ses distances avec les décisions déconnectées du réel de Bruxelles. La France, dans tout cela, est diluée avec un Emmanuel Macron plus européen qu’Ursula Von der Leyen, qui provoque ses propres humiliations comme avec Xi Jinping cette semaine.

                  Caroline Galactéros, géopolitologue, docteur en science politique, et présidente de Geopragma, nous livre son analyse sur l’explosion de l’ordre mondial où se déroule une bataille entre vieux monde multipolaire basé sur l’hégémonie américaine et multipolarité avec l’expansion des BRICS. Une bataille commencée de longue date mais dont le dénouement pourrait se jouer avec le théâtre ukrainien.


                  • Massada Massada 20 novembre 2022 16:17

                    Avant de se retirer de Kherson, les Russes ont cambriolé la succursale principale de PrivatBank dans la ville, ouvert tous les coffres et volé les biens de valeur des Ukrainiens.
                    Ce sont pas des soldats, mais des pillards armés et des tueurs.

                    https://twitter.com/TpyxaNews/status/1594326380354879489

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