• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Thirqual (---.---.132.96) 25 mai 2006 02:33

La vie n’est qu’un facteur mineur d’équilibre des planètes.

Mathématiquement (cf les travaux de M.Ghil, pointure s’il en est sur le sujet de la stabilité des systèmes et la modélisation du climat), il existe sans vie deux soutions stables pour la Terre, une qui conduit à la fixation du CO2 sous forme de carbonate et du carbone en général en carbonate ou en hydrates de méthanes dans les océans, qui se refrodissent, donc permettent de stocker encore plus de CO2 (oui sa solubilité augmente quand la température baisse, d’ailleurs les eaux profondes sont saturées car elles datent de la dernière périodes froides, et leur remontée n’est pas prise en compte dans les modèles de prédiction parce que c’est pas si évident que ça de donner les périodes précises du cycle thermo-halin). Résultat de cette fixation, moins d’effet de serre dû au CO2, donc diminution de la température, donc moins de vapeur d’eau dans l’air et même résultat, et au final ère glaciaire avec des calottes un peu partout sur terre. Genre juste avant le cambrien.

C’est un peu plus compliqué pour la Terre car il y a sûrement des cycles non encore explicités de recyclage des carbonates dans le manteau par les zones de subduction et expulsion du CO2 qui se forme de manière en gros comme dans une cimenterie par les volcans. Pas les petits, hein, pas genre le Mérapi, les gros genre ceux qui ont laissés les trapps du Décan en Inde.

L’autre solution c’est une augmentation de la température avec dégazage des océans du leur CO2 et des hydrates de méthane, dégazage du permafrost, puis dégazage du CO2 des roches carbonatées. Et stabilité dans un schéma de type Vénus.

L’intervention de la vie rajoute des boucles de rétroaction (température plus élevée = plus de vie dans les océans = plus de fixation de CO2 sous forme de calcaire par exemple, ou la même chose pour les plantes en présence d’un climat suffisamment arrosé), mais les écosystèmes ont le mauvais goût d’être sensibles aux évolutions très rapides, et pour le moment on a dans l’histoire récente jamis observé une évolution aussi rapide du taux de CO2. C’est pas compliqué, on peut avoir des positions d’équilibre à des taux variés de CO2 et des températures variées elles aussi, voir l’ère Crétacée, mais si une variation trop rapide est imposée, rien en garantit que le système va s’arrêter à un endroit précis, autre que les deux extrèmes.

Imaginez une cloche retournée avec près du sommet deux ou trois petites indentation dans lesquelles une bille peut se loger. En poussant un peu une bille elle peut aller dans l’indentation voisine. En la poussant trop fort elle risque de tomber en bas de la cloche. Ca a l’air stupide comme comparaison, et pourtant... un graphe de stabilité à une forme bien similaire à celle-ci, et la position du système étudié peut très bien réagir à des « poussées » d’une manière similaire.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès