• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


François Asselineau 11 août 2011 12:50

@Imhotep

1) Je ne comprends pas un strict mot de votre premier paragraphe, si ce n’est qu’il s’agit pour vous de me contredire, pour le principe de me contredire.

Où avez-vous lu, dans mon article, que « la fin de l’euro entraînerait la fin des dettes » [sic] ?!?

J’ai dit deux choses :

  • - au train où vont les choses, la France, si elle doit prendre à sa charge la partie des obligations italiennes et espagnoles, pourrait voir son endettement grimper de 84% jusqu’à 112% de son PIB.

  • - de toute façon, l’Allemagne (mais aussi les Pays Bas, le Luxembourg et la Finlande) ont déjà dit stop dans le secret des réunions de la BCE.

Et vous, vous en concluez que je proposerais de sortir de l’euro pour obtenir « la fin de nos dettes » !

Comme tout un chacun peut le vérifier en relisant mon article :

  • a) je ne propose rien du tout, je CONSTATE ce qui est en train d’arriver : l’Allemagne ne veut plus payer, et la France va se retrouver dans une situation d’échec et mat.

  • b) je ne dis nulle part que la question de l’endettement de la France sera réglée du fait de l’explosion inéluctable de l’euro.

Vous m’attribuez donc des idées et un « raisonnement simpliste et immature » qui n’existent que dans VOTRE imagination malveillante.


--------------------------------------------------

2°) Par ailleurs, s’il y a bien un « raisonnement simpliste et immature » , c’est cette ritournelle poujadiste que vous me ressortez, à l’instar de quelques autres internautes (faute de savoir quoi me reprocher par ailleurs) et qui consiste à tenter de me disqualifier au motif que j’étais haut fonctionnaire au moment où ces décisions furent prises. Dès lors, je n’aurais selon vous plus qu’un droit : celui de me taire.

Cette critique est profondément injuste - et même assez scandaleuse - car vous semblez ne pas comprendre la différence qui existe entre un responsable politique et un haut fonctionnaire.

A l’époque où les faits que je décris se sont produits, je n’étais pas un homme politique mais un haut fonctionnaire.

  • Un responsable politique est quelqu’un qui a été élu au suffrage universel et qui commande aux fonctionnaires.

  • Un fonctionnaire n’a pas été élu par qui que ce soit, mais il a réussi un concours d’accès, anonyme et objectif, à la fonction publique. [Excusez-moi de vous le dire, mais si je suis entré à l’ENA et si j’en suis sorti second, ce n’est pas parce que j’ai fait de la politique. C’est parce que j’ai réussi un concours d’entrée, puis un concours de sortie, l’un et l’autre très difficiles, qui portaient sur des quantités de matières techniques : droit administratif, droit constitutionnel, économie, gestion, comptabilité, finances, etc. Je vous dénie totalement le droit d’affirmer qu’un succès à ces concours devrait être un motif de honte.] 

Or figurez-vous qu’un haut fonctionnaire doit obéir à son ministre, même s’il est en désaccord. C’est le B-A-BA de la démocratie, qui semble vous échapper.

D’ailleurs, quelle serait votre réaction si le parti politique ayant votre faveur accédait au pouvoir et s’il se heurtait à des fonctionnaires qui refusaient de lui obéir ? Je suis prêt à parier que vous estimeriez qu’il faut virer sur-le-champ les fonctionnaires désobéissants.
Et vous auriez alors raison en termes de démocratie.

Alors ? Mesurez-vous bien vos propos ?

Votre critique est aussi injuste que si vous reprochiez à un professeur d’appliquer en cours le programme qui a été fixé par le ministre de l’éducation. Même si, en son for intérieur, le professeur considère que ce programme est mauvais, il est obligé de l’appliquer.

Sinon ? eh bien s’il estime que, non décidément, il ne lui est pas possible d’appliquer un tel programme, alors il en tire les conséquences et il s’engage politiquement, quitte à briser sa carrière.

C’est exactement ce que j’ai fait mais il semble que vous ne parveniez pas à le comprendre. Compte tenu des diplômes et du parcours professionnel qui ont été les miens, je pourrais actuellement occuper des fonctions scandaleusement bien rémunérées à la tête d’un grand groupe industriel ou financier. Je pourrais avoir une rémunération 10 fois supérieure ! J’ai refusé.

Si j’ai brisé ma carrière de haut fonctionnaire et si j’ai fondé un parti politique, c’est justement parce que je ne parvenais plus à concilier mes convictions avec les obligations professionnelles qui étaient les miennes.

Plutôt que de me critiquer avec une morgue méprisante (qu’est-ce qui vous autorise à m’insulter d’ailleurs ?), vous devriez donc au contraire me féliciter d’avoir fait passer ce que je crois être l’intérêt général avant mon propre intérêt.

Est-il si certain que tous les gens que vous connaissez eussent agi comme moi s’ils avaient été à ma place ?

Et vous-même, auriez-vous renoncé à gagner 10 fois plus, et préféré, à la place, vous battre sans moyens pour servir l’intérêt général et la liberté de la France ?

----------------------------------------

François Asselineau
Président de l’Union Populaire Républicaine
http://www.facebook.com/upr.francoisasselineau


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès