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Michael (---.---.132.2) 14 avril 2006 21:07

Médecin généraliste en fin de formation et ayant fait deux stages dans un cabinet , à 20-30km de tout spécialiste, je pense que la pédiatrie a finalement été victime de son succès. Il n’y aucun intérêt à aller voir un pédiatre pour une rhino, une gastro, des vaccins ,, une angine, un certificat et j’en passe. Là où sa compétence dépasse celle du médecin généraliste, ce sont les véritables problèmes pédiatriques : les cassures de courbes de croissance, les retards psychomoteurs, les douleurs abdo chroniques etc... Et malheureusement la plupart du temps, les RDV sont à un mois de la demande, si ce n’est plus. Tout ça à cause d’un parasitage par toutes les infections « banales » (même si rien n’est finalement banal en médecine), qui thrombosent littéralement les consultations pédiatriques... Après est venu, le temps de compter et on s’est bien rendu compte qu’un bon paquet de médecins généralistes étaient tout à fait compétents pour la pédiatrie (dans une certaine mesure). Je pense qu’il faut garder absolument les pédiatres, mais en nombre plus réduits et que leur activité relève réellement de leurs compétences de spécialites. Celles dont nous avons besoin, nous médecins généralistes.

Au delà de cet article, c’est toute la médecine qui se trouve en péril et si le nombre de pédiatres périclite, celles de l’ensemble de la médecin également. Et le marasme non annoncé mais en cours de formation, à cause du départ en retraites des milliers de médecins généralistes, - soit disant inutiles -, va certainement mettre en exergue leur utilité et leur côté indispensable au bon fonctionnement du système de santé. Les jours sont sombres et il va y avoir un déficit énorme vers 2010-2015. Et je parlerais même pas du pourcentage dérisoire de médecins généralistes fraichement diplômés qui pour diverses raisons, n’envisagent même plus de s’installer... Trop de charges, trop d’heures, trop de violence verbale, trop de foutage de gueule, trop peu de reconnaissance, trop de.... Trop c’est trop. Et j’oublie la féminisation de la médecin libérale et hospitalière, qui a beaucoup d’avantages, mais une femme est une mère. Et toute mère veut voir son fils grandir... c’est normal. Mais la population est elle prête à comprendre qu’un médecin, homme ou femme, est un être humain, et pas un esclave ?


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