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roba (---.---.125.155) 1er avril 2006 12:28

En introduisant dans ce débat la perspective de « clonage d’organe », Faxtronic ouvre une intéressante piste de réflexion. Jusqu’à présent, on ne sait pratiquer que des « allogreffes » (du grec « allos » = « autre »), qui consistent à prélever un organe (ou un tissu tel que peau ou cornée) sur un individu afin de le transplanter sur un autre individu. Ce qui pose 2 types de problèmes : l’un physique (risque de rejet du corps étranger au receveur), l’autre éthique (longuement abordé dans ce forum). Dans la plus grande discrétion mais dans le monde entier (USA, France, Chine, Corée notamment), des laboratoires cherchent à reconstituer des organes à partir de cellules souches. Tout le monde a entendu parler de clonage thérapeuthique : il faudra un jour que chacun de nous se fasse une opinion personnelle sur ce sujet qu’une découverte peut à tout moment projeter soudainement à la Une de l’actualité planétaire. Voici le mien, d’avis, dans l’optique de la réparation d’organes qui est le thème de ce forum : Il existe 2 types de cellules souches :
- les souches EMBRYONNAIRES, telles que les millions d’oeufs humains fécondés in vitro et dont on ne sait que faire. Si on laissait ces souches se développer, elles deviendraient un embryon, puis un foetus, puis un bébé et donc un AUTRE individu. Cette solution allogénique ne résoudrait ni le pb physique (rejet du corps étranger) ni le pb éthique (rejet de l’idée) ;
- mais des souches ADULTES peuvent être prélevées directement sur l’individu à « réparer » en cas d’insuffisance cardiaque ou rénale, par exemple. Dans sa moelle, ces cellules souches sont encore indifférenciées ; l’organisme les transformera en ce dont il aura besoin le moment venu : cellules de cheveux, d’os, d’intestin... Actuellement on apprend à forcer les souches à devenir coeur ou rein plutôt que derme ou pancréas. Comme donneur et receveur sont une seule et même personne, il ne devrait pas y avoir de rejet, physique ou moral. Alors si ça peut améliorer, voire sauver, la vie de quelqu’un... La première expérience sur l’homme peut être tentée demain, ou peut-être tout à l’heure. C’est vrai que, pour se faire changer un organe défectueux, il faudra toujours être riche, à cause de la complexité de l’opération ; mais au moins, ce ne sera plus en dépeçant un pauvre de son vivant ou un supplicié maintenu artificiellement dans ses fonctions vitales. Qu’en pensez-vous ?


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