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Dancharr 3 juin 2008 17:47

 

Gül,
Merci de votre commentaire.
Votre émotion me peine et je n’avais pas voulu de tristesse. Par tempérament, je préfère faire sourire. Mais tous les sujets ne s’y prêtent pas. Celui-là vient de loin et je n’ai pas encore la réponse à ma question. Je persévère donc avec mes mauvaises idées.
Elles ne sont pas très bien comprises car je cite l’état du monde d’aujourd’hui et de demain en dernier, comme une cause que l’on ne peut évacuer mais qui est, somme toute, secondaire car on pourra toujours trouver des endroits où il fera encore bon vivre. Ce que je déplore et ne comprends pas c’est la légèreté de la décision, l’absence de réflexion : Ai-je les qualités qui me rendent apte à créer un enfant qui aura, avec ce que je lui lègue, des chances d’être heureux ? Ai-je les moyens intellectuels, moraux, financiers de réussir son élevage, son éducation ? Je voudrais aussi que l’on cesse de dire : je veux un enfant. L’enfance dure un instant, la vraie vie beaucoup plus et, là, on n’a personne qui nous aide à traverser la rue. J’aime bien le rire du bébé, du petit enfant. J’aimerais être sûr que son rire sera là de 15 à 80 ans. Je préférerais la formule : je veux mettre sur terre un être de qualité, qui ait une belle vie d’adulte. J’aimerais que l’on se demande : en suis-je capable ? Savoir si le monde est en état de l’accueillir est secondaire. S’il est de qualité, le petit homme, la petite femme une fois grand et grande auront celle de le rendre habitable.
Pour moi, les questions que pose la décision d’avoir un enfant sont davantage d’ordre intellectuel, moral, voire spirituel que matériel. C’est pourquoi les bonnes raisons de Corinne Maier ne sont pas en réalité les miennes. Ni l’état de la terre. Personne ne le relève. Ce sont pourtant les seules – pour moi – qui vaillent d’être discutées.
J’ai aussi bien conscience - et mon erreur est sans doute de vouloir en faire une règle universelle - que ma position, très subjective, est conditionnée par une forme d’autocritique. Parce que je ne me trouve pas les qualités qui méritent d’être perpétuées, que je me crois assez représentatif d’une humanité moyenne, j’aimerais que mes bonnes raisons soient les siennes…
Bien cordialement.

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