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Philippe Vassé Philippe Vassé 20 juillet 2007 16:08

Lecteurs d’Agoravox,

Monsieur Mourey annonce plus haut à Antenor « la plus grande découverte archéologique du siècle » qui donnerait raison à un texte biblique.

J’ai suivi la trace de cette information qui a laissé le monde scientifique de marbre, mais pas Monsieur Mourey. Je l’ai retrouvée et vous la lirez sous ce court texte introductif.

J’en profite pour dire que le site en question VOX DEI est un site d’un groupe évangéliste fondamentaliste dont il semble, si on en croit le site lui-même, que son webmaster vient d’être mis en examen pour « propos antisémites » par la Justice. On a les liens probants que l’on peut....

J’ai mis en GROS CARACTERES ce qui a surtout frappé les vrais archéologues et explique leur silence sur la « découverte du siècle », selon un chercheur évangéliste fondamentaliste repris par Emile Mourey.

Les lecteurs pourront ainsi comprendre la réserve professionnelle des vrais archéologues sur le fait, les méthodes utilisées et les conséquences induites.

Vous CONSTATEREZ de suite ainsi LES TRUCAGES EFFECTUES, sans parler de la mégalomanie du chercheur en question que vous lirez en fin d’article sur la véracité induites de TOUS les textes de son prophète cité (Jérémie) !

Vous allez donc rire un peu, surtout que le journal qui publie l’article est le « Daily Telegraph », un journal « scientifique » bien connu....

Quant au roi babylonien, j’ai gardé l’orthographe donné par le journaliste.

Comme les noms ont ici une grande importance, et que changer le nom de quelqu’un en un autre, c’est avérer pour ces gens-là, non l’information de la tablette du British Muséum, mais la Bible, je souhaitais préciser que je n’ai rien « retouché ». J’ai laissé aux chercheurs évangélistes cités la responsabilité de cette pratique et de l’inversion des faits comme des noms par eux présentés.

Ainsi vont les chercheurs dont Monsieur Mourey nous dit qu’ils auraient fait « la découverte archéologique du siècle ».

Une véritable leçon de critique historique en un seul article nous est ici offerte.

Bien cordialement vôtre

Daily Telegraph du 13 juillet 2007 - compte-rendu du correspondant Nigel Reynolds

article original

Il est rare d’entendre pousser de grands cris de joie au British Museum dans la grande « Salle des Arches » qui abrite une collection de 130.000 tablettes assyriennes couvertes de caractères cunéiformes, dont certaines ont 5000 ans. Mais le jeudi 12 juillet, c’est ce qu’a fait Michael Jursa, un assyriologue de Vienne (Autriche) venu faire des recherches.

A SON AVIS, il s’agit de la « DECOUVERTE DU SIECLE » en matière d’archéologie BIBLIQUE. Cette découverte vient confirmer l’EXACTITUDE DES FAITS MENTIONNES dans les LIVRES HISTORIQUES de l’Ancien Testament.

En quête d’inscriptions concernant les transactions financières, le Professeur Jursa est tombé sur un nom propre qui lui PARAISSAIT FAMILIER : NABU-SHARRUSSU-UKIN.

Une inscription vieille de 2500 ans déclarait que ce personnage était le « chef des eunuques » de Nebucadnetsar II, roi de Babylone. VERIFIANT dans l’Ancien Testament, le Professeur Jursa y a bien RETROUVE ce MEME NOM, ORTHOGRAPHIE DIFFEREMMENT : « NEBU SARSEKIM », dans le chapitre 39 du Livre de Jérémie.

Le prophète rapporte en effet que NEBU-SARSEKIM était le « chef des eunuques » de Nebucadnetsar, et qu’en l’an 587 avant Jésus-Christ, il a pris part avec le roi au siège de Jérusalem, quand les Babyloniens se sont emparés de la ville.

D’après Irving Finkel, expert au British Museum, cette petite tablette a « les dimensions d’un paquet de 10 cigarettes ». C’est un reçu attestant que NABU-SHARRUSSU-UKIN a bien remis 750 grammes d’or à un temple babylonien. Il est daté de la 10e année du règne de Nebucadnetsar II, c’est-à-dire de 595 avant Jésus-Christ, 12 ans avant le siège de Jérusalem.

Ce n’est pas la PREMIERE FOIS qu’on découvre le nom de personnages BIBLIQUES dans des documents EXTRABIBLIQUES, mais NABU-SHARRUSSU-UKIN est LOIN d’être un personnage de premier plan.

Le Professeur Finkel a déclaré hier : « Il s’agit d’une découverte extraordinaire, INTERESSANT le MONDE ENTIER. Puisque NEBU-SARSEKIM a BIEN EXISTE, que dire des autres personnages mineurs de l’Ancien Testament ? Un détail très secondaire de l’Ancien Testament s’avère véridique. A mon avis, cela confère une puissance nouvelle à TOUT le récit de Jérémie. »

L’écriture cunéiforme est la plus ancienne forme d’écriture connue. Au Moyen-Orient, on l’a utilisée couramment depuis l’an 3200 avant notre ère jusqu’au deuxième siècle après Jésus-Christ. Au moyen d’un instrument en forme de coin (en général un roseau coupé) on imprimait des marques sur une tablette d’argile encore molle.

L’inscription sur cette tablette est la suivante : « Concernant une mine et demie d’or (750 g.), propriété de Nabu-sharrussu-ukin, chef des eunuques, transmise par l’eunuque Arad-Banitu à Esangila du temple. Arad-Banitu a remis cet or à Esangila. Fait en présence de Bel-usat fils d’Alpaya, garde du corps du roi, et de Nadin, fils de Marduk-zer-ibni. Mois 11, jour 18, an 10 de Nebucatnetsar, roi de Babylone. »

Daily Telegraph


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