• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Octave Lebel Octave Lebel 9 novembre 15:08

La formule est facile. Mais le procédé rhétorique utilisé ici l’est aussi.

« La prétention qu’a le terrorisme d’agir au nom des pauvres est une flagrante imposture. » Jean-Paul II

Je dis donc que le recours ainsi à ce type de citation, c’est une flagrante imposture et en réalité un aveu de faiblesse en 2024.Si on veut bien se situer sur la confrontation des idées, des valeurs, des faits et des arguments qui les soutiennent plutôt que d’user ainsi, en même temps, d’une figure d’autorité symbolique pour beaucoup et d’une phrase sortie de son contexte comme s’il s’agissait d’implanter dans nos cerveaux des affirmations indépassables, voire des tabous que toutes les formes d’autorité depuis la nuit des temps ont tenté d’imposer chaque fois que des circonstances le rendaient possible comme des interdits justifiant et protégeant en réalité leur autorité et pouvoir. Et bien des choses avec.

Qui ne voit pas l’extrême réduction de la problématique dans cette formule ? Le terrorisme des uns est la résistance des autres acculés à la survie et il faut être au moins deux à bien s’être salis les mains avec beaucoup de violences et d’injustices pour en arriver là. L’inconscience ou l’ignorance (entretenues ?) des uns et des autres est-elle une excuse ? Comment peut-on, avec un peu de réflexion réduire une action politique à « au nom des pauvres » au XX° siècle ? Comme si la pauvreté, l’injustice, étaient un état, une fatalité et non une conséquence et que nous vivions dans un monde simple et éternellement binaire comme au bon vieux temps où l’autorité religieuse se confondait avec l’autorité politique.

Je ne suis ni chrétien ni catholique étant athée avec humilité (libre penseur selon la formule de Victor Hugo) mais il n’est pas difficile de voir et comprendre que la dimension spirituelle (recherche de sens et d’harmonie collective au service de la vie) de toutes les religions et démarches spirituelles, de nos vies en générale, ne peut se laisser enfermer dans ce type de récupération politique et opportuniste que tente ici l’auteur.

C’est d’ailleurs pour cela que le concept/valeur de liberté de conscience reconnue par la religion catholique en 1964 (Vatican II) s’est imposé et qu’il doit être fermement défendu et enseigné. Parce qu’en autre, il permet de nous rendre pleinement et clairement responsables les uns vis-à-vis des autres dans la clarté.

Les classes dirigeantes d’Israël comme celles de son grand protecteur devraient se dépêcher de sortir des impasses religieuses (où se mêlent essence et allumettes) qu’elles entretiennent pour revenir aux origines des difficultés rencontrées.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès