Il faut se souvenir que l’équipe de Hara Kiri / Hara Kiri Hebdo / Charlie Hebdo n’avait pas encore subi la notabilisation fétide du piteux sarkozyste Val.
Et que Fournier avait pris conscience des urgences pour la santé de cette planète bien avant que les cons sommateurs commencent à en parler.
Les
plus jeunes ne peuvent pas se souvenir de la violence avec laquelle
le CPA (comité professionnel de l’amiante) et les thuriféraires
de l’amiante, dont de très nombreux médecins du travail
totalement inféodés au patronat, ont lutté contre l’émergence
de la VÉRITÉ : l’amiante tue, on le sait déjà avant la
guerre de 14-18.
A
l’époque, tous les industriels qui utilisaient l’amiante
(chantiers navals, textiles, mines, bâtiment, …), très bien
informés, étaient rassurés par la lenteur du déclenchement des
symptômes du mésothéliome : entre 20 et 40 ans après la
première exposition.
L’espérance
de vie réduite des travailleurs exposés réglait souvent le
problème avant même l’apparition des symptômes. Tout roulait.
Qui
se souvient de la normande Condé sur Noireau, dans « la vallée
de la mort », où se poursuivent encore les décès dus à ce
merveilleux matériau ?
En
1970, les ouvriers voulaient tabasser, par peur de perdre leur si
précieux emploi, le journaliste de Hara Kiri hebdo venu enquêter
sur le sujet …
Eh
oui, après Dumont, les premiers écologistes de France, c’étaient
Fournier, Cavanna et leurs amis de Hara Kiri.