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ilias 8 juin 12:39

La même teneur ou presque que celle de votre beau texte, et dans une posture autre : celle de l’essai poétique d’apprenti.

Le tremplin révélateur

Mettre le pied à l’étrier, viser l’ascension, 

Gravir les échelons, nourrir l’ambition, 

Un coup de pouce donné, la lumière s’élève, 

Sur la scène propulsée, l’âme enfin se relève.

Assurer son élan, éviter la poussière, 

Ne pas mordre la planche, éviter l’échec amer, 

Pour le grand saut se tendre, affronter son destin, 

Que l’ombre ne devienne un éternel matin.

Le rideau se lève doucement, vedette en quête, 

Préambule délicat, à l’aube d’une fête, 

Première partie offerte, scène entrouverte, 

Quel que soit le nom, l’élan mérite une porte ouverte.

Si le tremplin n’est qu’un bouche-trou malheureux, 

Pour ceux qui arrivent tôt, tandis qu’ils sont peu nombreux, 

La pénibilité s’installe quand la star, 

A d’autres chats à fouetter, d’autres feux que ce phare.

Le tremplin propulseur d’étoiles en devenir, 

Cherche l’appui sur la corde pour enfin reluire, 

Programmation mesurée pour éviter l’éclat, 

D’une prestation qui pourrait éclipser l’idole là.

Problèmes techniques, pannes, excuses inventées, 

Mouvements des spectateurs, bruit faussement dicté, 

L’heure précisée soudain, horaires déplacés, 

Pour couper court à l’envol de celui à chasser.

Couperet qui s’abat, saut dans le vide jeté, 

Collaboration brisée, élan vite brisé, 

Pliant bagage en pleurs, promettant à son cœur, 

Que plus jamais tremplin ne sera son bonheur.

Le tremplin ne doit pas nuire à la vedette en vue, 

Le secret bien gardé de l’organisateur connu, 

Si l’équilibre faiblit, l’intrus sera jeté, 

Le cavalier déchu, le rêveur enchaîné.

Celui dont le sifflet coupé par la censure, 

Se retrouve la gorge nouée, étrange blessure, 

Amer est son destin, cloué dans le silence, 

Plus jamais il ne voudra de cette incohérence.

Le maître de cérémonie peut tenter l’excuse, 

Mais rien ne changera l’affront et la ruse, 

Ce qui est fait demeure, inaltérable, figé, 

Le tremplin prépare l’envol, non l’atterrissage forcé.

Le vieux matou enfin, griffe et tire révérence, 

Le saut périlleux fait, salue l’impertinence, 

À pitoyable programmateur, la leçon donnée, 

Fermez le ban, rideau baissé, fin du songe envolé.


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