Le questionnement pose souci dès lors que nous ne savons pas du tout dans quel phase se situe l’IA.
Une IA est censée évoluée par elle-même en acquérant des connaissances au fur et à mesure de sa vie matérielle, c’est ce qu’on appelle vulgairement la période d’apprentissage.
Après, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Une intelligence va aussi dépendre des métaconnaissances construites durant l’apprentissage, ce que nous retrouvons chez l’être humain au-delà de l’adolescence.
Une intelligence artificielle ne doit se développer que selon sa « perception » du monde or son monde est régi par les bases de données et bases de connaissances disponibles. Si elle a une capacité de lecture et « d’interprétation » plus rapide que la nôtre c’est aussi que ses capacités « d’interprétation » ne sont pas du tout au même niveau que celle des humains ... son interprétation repose sur un principe de déduction, celui de l’être humain repose sur un principe dual de déduction et d’induction ; c’est l’induction qui est une inconnue pour une machine. Pourquoi ? C’est tout simplement parce qu’il est nécessaire à une logique déductive d’aboutir à une valeur de vérité alors que la logique inductive est dans un monde plausible dans lequel on peut se passer de valeur de vérité.
L’IA se mesure selon ce principe que vous exposez, poser des questions, les mêmes questions, à un être humain et à une machine, chacun étant isolé dans son coin et celui qui pose les questions ne sait pas s’il s’adresse à une machine ou à un humain. Ce test appelé test de Turing existe depuis très longtemps (1950) et aucune machine n’est parvenue à le passer.