Qu’il
était doux, le temps où les dirigeants occidentaux s’indignaient du
bombardement de l’hôpital Al-Shifa et où l’on s’imaginait encore que,
lorsque la culpabilité de l’armée israélienne serait avérée, ils
sonneraient la fin de sa macabre récréation. Las. Depuis, 28 hôpitaux et 65 cliniques
ont été détruits en tout ou en partie, sans qu’ils s’en émeuvent.
Depuis, certains médias se sont à ce point transformés en canaux de
diffusion de la propagande israélienne que, sur les plateaux télé, les
discussions ont tourné autour de la légitimité de cibler des hôpitaux,
puisque des tunnels du Hamas auraient été construits en dessous
(information transmise par l’armée israélienne, soit la fiabilité et
l’impartialité mêmes).
Depuis, la Bande de Gaza a été réduite en
cendres et, en cinq mois, plus de 30.000 personnes ont été assassinées
et 70.000 blessées à coup d’armes de destruction massive, en ce compris
des armes chimiques, comme le phosphore blanc qui fond dans les graisses
et entraîne le plus souvent la mort ou l’amputation. Au passage, de l’avis
d’humanitaires qui se sont rendus sur place, ce chiffre de 30.000 morts
est très probablement sous-évalué et avoisinerait plutôt les 100.000.
Au bas mot. À titre de comparaison, en deux ans, la guerre en Ukraine a occasionné près de 10.000 civils tués et 20.000 blessés.
Malgré ces chiffres effarants, les victimes à Gaza n’intéressent pas les médias........"