Cette déclaration belliqueuse de Macron a paradoxalement permis à un vrai débat d’émerger. Que ce soit chez les militaires ci-dessus, la société civile ou les politiciens, ou même dans les médias (édito de Polony dans Marianne), l’unanimité de façade et de propagande s’est fissurée. Par exemple, Henri Guaino, ancien conseiller de Sarkozy, a dit que si vraiment on pensait que la Russie menace la France et l’UE, il faudrait y aller, que ce serait déshonorant de ne pas y aller, de faire tuer les Ukrainiens à notre place (un peu comme autrefois les troupes coloniales en première ligne, ajouterais-je...), et que, dans le cas contraire, si nous ne sommes pas menacés, pourquoi s’en mêler autrement qu’en vendant des armes ? Que d’ailleurs l’Ukraine ne paiera probablement pas, vu la ruine et la désagrégation du pays.