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En réponse à :


Legestr glaz Legestr glaz 11 janvier 10:44

@Francis, agnotologue

Je suis d’accord avec ça Francis.

 Relire « Ravage » de Barjavel et son dernier chapitre. Terrible.

Rappel : 

... « Le roman ravage peut être divisé en deux parties.
D’abord, Barjavel nous décrit le monde de 2052, dans le style »le futur qui fait peur« . Un monde urbanisé et aseptisé, une ville de Paris toute en »plastec« , uniformisée et qui a éliminé tout aspect pittoresque (Montmartre a été détruite, sous prétexte que c’est un foyer d’infection). Un monde où on veut tout contrôler, où l’art s’est aseptisé également en devenant officiel (un peintre n’a le droit de vendre ses tableaux que s’il est recommandé par le gouvernement, et la peinture a perdu toute sa force en devenant objet de consommation). Un monde où la nourriture est produite en usine à échelle industrielle et où les agriculteurs traditionnels ont quasiment disparu.
Ce qui est très intéressant là, c’est la réflexion sur une sorte de »décadence« de l’humanité, prisonnière d’une dépendance néfaste par rapport aux progrès technologiques et aux biens de consommation. Il est sûrement anachronique de parler de »société de consommation" en 1943, mais c’est pourtant de cela qu’il s’agit.
Et barjavel nous propose la preuve par l’exemple : que se passerait-il si tous nos progrès technologiques s’écroulaient d’un coup. Si on faisait un immense bond en arrière, que deviendrions-nous ? Si, d’un seul coup, en une seconde, le monde redevenait sans voitures, sans avions, sans électricité, sans électronique, sans tout ce qui constitue notre vie quotidienne...

Ce point de départ est très intéressant, et, partant de là, Barjavel fait une sorte de fable sombre. Rejetant tout réalisme et proposant des personnages caricaturaux qui incarnent des principes et non des psychologies, l’auteur nous raconte l’odyssée d’un certain François Deschamps (nom symbolique s’il en est) qui, avec une poignée d’autres rescapés de l’apocalypse, cherche à sortir d’un Paris retourné à la barbarie et à rejoindre une Provence qui, ayant volontairement échappé aux affres d’une technologie envahissante, n’a pas à souffrir de sa disparition.


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