@Octave Lebel
► Oligarchie (version sociale et économique) :
Des niches fiscales
qui vont bien, un régime d’impôts
dégressif au profit des fortunés et pesant en proportion pour l’essentiel sur
les classes moyennes et populaires ainsi que sur la consommation. Et quand même
une fraude fiscale plus que conséquente des nantis par ailleurs gâtés par une
offre généreuse en optimisation fiscale. Récompenses indispensables pour qui a
le mérite de gagner beaucoup d’argent. Une bonne gestion budgétaire, privatisation
des profits et socialisant des pertes, tant que cela passe. Des services
publics à la portion congrue afin d’éviter le gaspillage. Un coût du travail à
contenir et un droit du travail souple pour que tout ce qui précède soit
possible.
Rien de bien nouveau sur notre société aux apparences
bien entretenues mais toujours bon à rappeler quand se déploie la comédie
droite (version macronie et autres)/extrême-droite qui se challengent autant
qu’ils se soutiennent en nous croyant encore plus bêtes que ce dont ils rêvent,
présumés incapables de voir qu’ils sont aux services des mêmes oligarques.
Un monde où 10% d’entre nous possèdent 50% du
patrimoine, 50% (dont les 10 % précédents) qui
possèdent 92% et 50% qui se débrouillent avec les 8% restant sans
oublier ceux qui n’ont rien ou pas grand-chose (référence INSEE).Une réalité
tellement vertigineuse que nous avons du mal à nous la représenter. Eh oui,
nous avons généré toute cette richesse
si bien répartie. Il y a de quoi nous faire réfléchir quand on essaie de
nous culpabiliser avec nos salaires toujours trop élevés, nos services publics trop
coûteux comme nos retraites, nos chômeurs trop indemnisés, nos pauvres trop
fraudeurs, la dette que nous devons (qui doit à qui ?), le manque d’argent
endémique nous dit-on comme excuse à toute
ambition réformatrice.
C’est vrai qu’à l’idée de changer cette supercherie, on
peut comprendre que nos adversaires soient tendus voire énervés.