Le terme « néocolonialisme »
est utilisé pour évoquer des réalités assez différentes les unes
des autres, le dénominateur commun étant le maintien d’un
dépendance pur un pays censé devenu indépendant, et qui, le plus
souvent, n’existait pas avant d’être structuré par la puissance qui
en avait fait une « colonie » et continue à utiliser
diverses méthodes d’influence et de domination, pour son propre
intérêt et celui de ses entreprises.
Mais les pique-assiettes rôdent et
s’invitent pour avoir une part du gateau, si ce n’est tout le gâteau,
en particulier quand il s’agit des créanciers de ces anciennes
puissances coloniales.
Le Maghreb ne fait pas exception à la
règle.
Le contrôle militaire officiel est
remplacé par des organismes « humanitaires » sous des
prétextes charitables, sanitaires ou droitdelhommistes, par des
accords commerciaux avec les nouveaux dirigeants corrompus et des
méthodes financières générant et entretenant une dette impossible
à rembourser autrement que par des « deals » passés avec
les multinationales, sous le contrôle du FMI et de la Banque
Mondiale.
Les gisements de minerais et de pétrole
et les plantations sont exploités par des entreprises des pays
dominants. La mondialisation fait le reste avec les délocalisations
et les transferts technologiques. Dans cette gigantesque partie de
poker menteur, la Chine se positionne comme outsider et rivalise avec
ceux qui l’ont utilisée à ces fins. Le jeu est serré.