@paparazzo
@JPCiron
Dans
un article aussi court, l’essentiel est de faire bien apparaître la nécessité
du contrôle démocratique du crédit, et donc, de la création monétaire.
Evidemment,
c’est à peu près totalement impossible dans le cadre des institutions actuelles,
et nécessite, à tout le moins, une sérieuse refonte, sinon, carrément, une
nouvelle constitution. Ce qui se produit, généralement, à la suite d’un bouleversement politique appuyé par un fort mouvement populaire, organisé et déterminé.
Cela
n’a pas été repris, de manière institutionnelle efficace dans la constitution
de 1958, mais en 1945 De Gaulle avait créé un Conseil National du Crédit,
chargé de superviser la politique du crédit et la gestion des banques, en
grande partie nationalisées, à l’époque.
Malheureusement,
ce CNC n’était pas basé sur un fonctionnement démocratique directement
représentatif du peuple français et a continué, après 1958, de végéter et de
dégénérer, dans les décennies suivantes, jusqu’à se « transformer » et
jusqu’à « disparaître » dans une institution bureaucratique
banco-centraliste de plus qui lui a très formellement succédé :
https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2017/04/11/fiche_info_cnct_histori que_0.pdf
Dans un sens, cela répond donc aussi à la question sur le « capitalisme
monopoliste d’Etat », version des années d’après-guerre, qui a donc nécessairement
échoué, au-delà de la période d’expansion économique « 30 Glorieuses »,
faute d’une institution de contrôle démocratique du crédit.
Un régime économique et social adapté au développement économique moderne
et basé sur le contrôle démocratique du crédit ne peut donc pas rentrer dans
cette catégorie historique, même s’il aurait pu, éventuellement, en sortir,
comme forme sociale nouvelle.
Il faut donc se méfier des vocables anciens à connotations idéologiques
datées, et qui risqueraient fort d’être des pièges pour un mouvement social
novateur devenu nécessaire.
Luniterre