Les pays d’Europe occidentale n’avaient effectivement aucun intérêt à cette guerre, et avaient intérêt à une détente, entente et coopération avec la Russie.
Mais il y a eu conflit de priorité avec l’idée de ’’la plus grande Europe’’ qui intégrerait dans l’UE l’ensemble des pays du continent hors l’eurasienne Russie.
Le problème est que la ’’solidarité européenne’’ alléguée, le ’’devoir’’
envers les pays de l’Est, pour les ’’arrimer à la démocratie’’, tous
ces éléments de langage ont imprimé dans la mentalité collective, y compris celle de nos dirigeants. Mais
ce sont ces ’’beaux principes’’ qui ont conduit à intégrer des pays hostiles à la Russie pour des raisons historiques (justifiées pour eux, mais qui ne sont pas les nôtres), et s’ingérer dans les
affaires ukrainiennes, creusant les scissions à l’intérieur et les
tensions avec la Russie à l’extérieur. L’enfer est pavé du supposées
bonnes intentions, mais si l’ours est irascible, alors justement on ne
va pas le provoquer au seuil de son antre.